Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
samedi 4 mai 2024
Antananarivo | 10h33
 

Divers

Coutiti Assolant

L’officier refuse de sortir de Tsiafahy

mercredi 30 avril 2008 |  3289 visites  | Nivo T. A.

Déjà condamné à la perpétuité, le Lt-Col. Coutiti Assolant a écopé hier d’une autre peine de 10 ans de travaux forcés dans une affaire de détournement d’armes à Antsiranana. A ce jour, l’accusé comptabilise 3 peines de prison à perpétuité et 47 ans de travaux forcés. Devant de telles charges, ni l’officier déchu, ni son avocat ne sont apparus à la barre. Il refuse de sortir de Tsiafahy. Cela n’a pas empêché la Cour d’appel de juger l’affaire et de prononcer ce verdict de 10 ans de travaux forcés avec 3 millions d’ariary d’amendes pour « violation de la réglementation concernant les munitions et détournements des matériels appartenant à l’Etat ».

  • Sens unique

En somme, Coutiti cumule 57 ans d’emprisonnement ferme pour différentes inculpations dont l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, la tuerie d’Ambilomagôdro, à Antsiranana et à Nosy-Be, destruction de biens publics , détournement d’armes, etc. En ce qui concerne le détournement d’armes, le débat à sens unique d’hier a révélé que le Lt-Col. Coutiti Assolant aurait abusé de sa fonction de directeur général de la Sécurité de la Province Autonome d’Antsiranana, en 2002, pour faire sortir de la Soute Nationale du Service régional des matériels techniques N°7 et 1400 cartouches.

  • Stocks de guerre

La vérification effectuée par un inspecteur d’Etat, le mois de décembre 2002, a permis de découvrir cette violation des procédures réglementaires de la gestion des munitions. Ces dernières, communément appelées « stocks de guerre », sont constituées en prévision d’éventuels conflits avec les envahisseurs. A cette époque, selon le rapport de l’inspection d’Etat, l’officier « rebelle » a agi comme un véritable chef de guerre en ordonnant la sortie des munitions. Ces ordres ont été exécutés sous la pression au nom du gouverneur d’Antsiranana de l’époque. Normalement, le mouvement de ces munitions ne se fait que sur ordre formel du Commandant Supérieur de l’armée. Pourtant, il n’y avait ni demande de l’ex-gouverneur ni, par conséquent, l’avis favorable de la hiérarchie, ni autorisation d’accès à la soute à munitions soumise à l’approbation du Commandant de la Région Militaire N°7.

  • Bon d’enlèvement

Par ailleurs, Coutiti a également délivré un bon d’enlèvement d’armes constitués d’un kalachnikov N°533 160 avec 30 cartouches de 7,62 mm et d’un pistolet automatique Makarov 9 mm avec 8 cartouches. Ces armes n’ont pas encore été rendues, si l’on en croit les débats d’hier. Le Lieutenant-Colonel Coutiti a fait l’objet d’un ordre d’extraction de la maison de force de Tsiafahy le 22 novembre 2006 mais depuis il n’a jamais comparu au tribunal. Il a préféré rester là pour achever ses peines de travaux forcés à perpétuité.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS