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Editorial

L’égalité entre les époux, base de la reconstruction sociale

mardi 26 août 2014 | Mireille Rabenoro

Les plus conservateurs croient avoir tout compris quand ils clament : l’égalité au sein du couple, c’est le désordre, et le début de la débâcle pour l’ensemble de la société malgache. L’harmonie au sein de la société, soutiennent ces conservateurs, serait garantie par la position dominante du mari, d’ailleurs consacrée par la loi des hommes et même par la parole de Dieu.

Mais la débâcle sociale, elle est déjà là !

La coutume chez les Betsimisaraka, dans la région de Beforona notamment, voulait que lorsque des jeunes gens se plaisent et décident d’envisager un futur commun, le jeune homme aille déposer un fagot devant la porte des parents de la jeune fille. Il signifiait ainsi son souhait de s’intégrer à sa future belle-famille. Commençait alors le rapprochement entre les deux familles, qui allait déboucher sur le mariage des jeunes gens sous l’auspice de leurs parents.

Aujourd’hui, seules les personnes âgées devenues grands-parents connaissent cette coutume pour l’avoir vécue. La pratique courante actuelle veut que le jeune homme mette la jeune fille enceinte, puis continue son chemin, avec tous les maux sociaux qu’entraîne cette pratique. C’est le début d’une vie communautaire sans règles, où règnent le cynisme, le chacun pour soi.

Démasquer la débâcle sous l’apparente paix sociale

Description d’une situation vécue : le gardien d’une propriété voulait répudier son épouse pour en prendre une autre plus jeune. Cela, bien que peu élégant, n’aurait regardé que lui, si l’épouse chassée n’avait assuré de fait les fonctions de gardienne, son mari étant occupé le jour à un autre emploi, la nuit rejoignant l’autre femme. La décision des propriétaires de formaliser l’état de fait, en rémunérant la gardienne de fait plutôt que son mari, a déclenché un petit séisme au niveau du couple : le mari, dépouillé du pouvoir que lui conférait la rémunération, s’est senti émasculé. Sa réaction a été d’une violence telle que la femme, effrayée, a voulu retourner à la situation antérieure, où elle faisait le travail tandis que lui en recevait la rémunération, en tant que chef de famille.

Cet exemple met en évidence la nature de l’ordre social que la décision des employeurs a déstabilisé : basé sur une injustice, négation du principe « Izay miasa no tompon’ny vokatra », cet ordre est artificiel, donc fragile, son maintien dépendant de la soumission de la femme. Il aura suffi que celle-ci, redoutant de se retrouver sans ressources (alors que son mari a d’autres ressources que la rémunération de gardien, dont il faisait « généreusement » profiter sa femme), se plaigne auprès des employeurs, mettant à nu le caractère injustifiable de l’affectation des ressources, pour que l’apparente paix sociale vole en éclats.

Par où commencer ? Une porte d’entrée parmi d’autres : la formation des juges

Ce genre de situation ne se règle pas facilement. Si elle était portée en justice, il n’est pas impossible que l’issue dépende du sexe du juge : un homme, croyant préserver ainsi l’ordre social, favorisera, même inconsciemment, le mari ; inversement, une femme juge favorisera plutôt la femme, bravant les critiques de ses collègues qui diront que, comme toutes les femmes, elle décide non selon la raison, mais selon son cœur.

C’est dire combien il est important que dès leur formation, les futurs juges, hommes et femmes, soient sensibilisés à ces aspects de la justice sociale et de la justice tout court. Il est impensable qu’une décision de justice dépende, outre de son interprétation de la loi, de la sensibilité personnelle du juge. Les situations résultant de l’inégalité entre les époux (qui sur le fond sont très semblables dans tous les pays) ontété documentées, approfondies, structurées pour obtenir des principes de droit qui soient universellement applicables, indépendamment des cultures et des religions. Les magistrats doivent se familiariser avec ces principes et les appliquer.

Réinventer les vraies valeurs malgaches pour une société plus stable

Ces principes, appliqués de manière professionnelle, contribueront à instaurer plus de justice sociale, plus d’égalité dans les relations à l’intérieur des couples, et ainsi à créer une société plus harmonieuse. L’Afrique du Sud sous le régime d’apartheid était apparemment plus stable qu’elle ne l’est maintenant qu’elle est soumise aux soubresauts propres aux régimes démocratiques. L’injustice sociale, bâtie sur des notions de hiérarchie des races, était la base d’un système qui en apparence fonctionnait assez bien. Fallait-il pour autant laisser continuer le système odieux de l’apartheid ? De même, l’apparence d’ordre actuelle, bâtie sur une notion de hiérarchie entre les sexes (qui était absente de l’authentique société traditionnelle, celle par exemple du Beforona d’il y a deux générations), cache en fait un déficit de cohésion et de respect mutuel à l’intérieur des couples comme au sein de la société. Ce sont ces valeurs qu’il faut retrouver, en les adaptant au contexte d’aujourd’hui, pour espérer vivre dans une société moins violente.

37 commentaires

Vos commentaires

  • 26 août 2014 à 10:19 | jansi (#6474)

    Moderniser les pratiques sociales impliquent que le système éducatif soit généralisé sur l’ensemble de Mada y compris chez les Betsimisaraka qui vivent de la cueillette ou chez les Ikeas qui s’enferment dans leur forêt du sud. Et plus près, dans les bidonvilles des grandes villes ou les jeunes ne vont plus a l’école pour des raisons économiques.
    Cet article de Mireille RABENORO me rappelle le projet de loi (présenté par une femme député en 1993) sur l’ordre de succession au mari décédé et qui met la femme au 7e rang . Cette loi n’a jamais été adoptée. Or seule la loi peut régler cette question de l’égalité entre le mari et la femme. Le travail de sensibilation doit donc être mené auprès des autorités (ministère de la population concepteur du projet de loi) et des parlementaires.
    Un travail de longue haleine. Surtout quand des babakoto comme un certain vice président règne dans les travées de Tsimbazaza. Mais il faut persévérer.

    • 26 août 2014 à 10:55 | Isambilo (#4541) répond à jansi

      Le sujet est complexe parce qu’il renvoie aux racines de notre histoire. Le terme « firenena » illustre l’ambiguïté de la société malgache : matriarcat ou patriarcat ? Chez les Zafirambo c’est la femme qui était détentrice du hasina et c’est son époux qui administrait. Chez les Merina, c’est Rafohy (ou Rangita parce qu’il n’y a pas consensus sur ces 2 personnages) qui avait décidé de la succession. Bien plus tard, nous savons que Rambolamasoandro a fait pression sur son fils Radama pour que le traité avec le gouverneur de Maurice contienne un volet formation technique. Bref, le machisme n’avait pas sa place comme on le croirait.
      Je souscrit à l’idée qu’il faut agir dès l’école pour faire entrer dans les têtes l’égalité entre la femme et l’homme.
      Mais l’idéal serait de reprendre le travail fait par l’équivalent malgache du planning familial : « fianakaviana sembatra ». A partir du moment où la femme malgache intègre que son corps et sa personne lui appartiennent, le combat commencera à être gagné. Mais c’est comme la démocratie, il faut l’apprendre à chaque génération qui apparaît.

    • 26 août 2014 à 15:54 | ALEVANAR (#7003) répond à jansi

      si j’ai bien compris, actuellement l’épouse devenu veuve est au 7ème rang pour l’héritage, en est il de même pour l’époux ?
      ce sont donc les enfants qui héritent des biens du ménage ?

    • 26 août 2014 à 17:06 | jansi (#6474) répond à ALEVANAR

      Dans les textes existants a Mada, la veuve est effectivement au 7e rang pour l’héritage. Ce sont les enfants, les parents du mari, les frères et sœurs du mari décédé et je ne sais plus qui d’autres qui héritent avant la veuve.
      C’est illogique et injuste mais c’est ainsi. Au mieux, les enfants peuvent décider que leur mère devienne usufruitière jusqu’à son décès.

      C’est une député, aujourd’hui décédée, du nom de Eliette Ramanandraibe, une fille Razanatseheno, femme du célèbre opérateur économique, qui a osé présenter le projet de loi. Elle a fait deux fautes tactiques. La première il fallait que le projet de loi émane du ministère de la population. La deuxième , elle n’a pas pris la précaution de préparer les députés . Elle s’etait contentée d’en faire part a la presse. Insuffisant !!

      Le mieux est que le couple prépare en accord leur testament.

    • 26 août 2014 à 17:20 | ALEVANAR (#7003) répond à jansi

      merci pour ces précisions, en conclusion il vaut mieux être en bons termes avec ses enfants pour ne pas se retrouver à la rue !
      il me semble également que le régime matrimonial, s’il n’y a pas de contrat de mariage, est la communauté totale, c’est à dire que les biens hérités sont
      partagés alors qu’avec la communauté réduite aux acquêts, seuls les biens acquis pendant le mariage sont à partager, en cas de divorce.
      Merci à la députée, Madame Ramarosaona si je me souviens bien, qui a fait adopter la loi qui partage en deux les biens en cas de divorce, cela fait seulement une vingtaine d’années, auparavant deux tiers pour le mari et le reste pour la femme !
      Les députés ont du pain sur la planche avec tout ce qui devrait être réformé

    • 26 août 2014 à 17:43 | jansi (#6474) répond à ALEVANAR

      Les lois doivent être absolument réformées sur les questions de société. Y a du travail si les parlementaires pensent un peu plus aux électeurs et aux électrices.
      Malheureusement, ces parlent aires la ont aussi intérêt a ce que les malgaches restent dans leur ignorance car ils pourront ainsi continuer a les berner surtout au moment des élections.

      La solution ? L’alphabétisation, L’école, l’éducation. Partout dans le pays jusqu’au coin le plus éloigne. Et bien sur une politique persévérante de formation des futurs enseignants qui doivent figurer au sommet des rémunérations de la fonction publique. Voilà une politique volontariste.

    • 26 août 2014 à 21:27 | ALEVANAR (#7003) répond à jansi

      entièrement d’accord pour ce que vous proposez, reste à trouver l’oiseau rare qui appliquera cette politique volontariste
      je me demandais si une radio scolaire qui diffuserait le même enseignement dans tout le pays et seconderait les enseignants pourrait être une solution et surtout quel en serait le coût,

  • 26 août 2014 à 10:59 | nirina (#7023)

    Je suis pere de famille (ma femme travaille, une fille ecoliere) et je partage totalement votre avis. J essaie d appliquer ce principe dans mon quotidien mais c est tres difficile (suelement) a l occasion de TRES GRANDE DECISION.

    Un exemple : J ai eu une proposition de travail (salaire double + bcp d avantages) dans une autre ville. Comment va se faire la decision de demenagement ? Bien sur que ma femme a son droit de veto. Elle n a rien dans l autre ville (pas de boulot, pas d amies, etc.). Et ma fille a ses amies, son école, son groupe danse dans la ville. J ai eu de la chance : ma femme a voulu montrer a notre fille sa capacité de mobilté et nous avons démenagé sans probleme.
    Et si ca aurait éété le contraire, la famille aurait - purement et simplement - volé en eclat (ouff !)

    Retournons a la legislation malgache !

    Cette difference entre les epoux vous pouvez le constater dans la législation (de base) malgache.

    Si un enfant est d un pere malgache, on ne demande pas la nationalité de la mere. L enfant est AUTOMATIQUEMENT de nationalité malgache.

    Si un enfant est d une mere malgache, (pouf !) on fait la distinction : ce n est pas AUTOMATIQUE que l enfant est de nationalité malgache.

    « La nationalité est essentiellement une nationalité de filiation. Est Malgache : l’enfant légitime d’un PÈRE MALGACHE (article 9-1°), l’enfant légitime d’une mère malgache et d’un père qui n’a pas de nationalité ou dont on ne connaît pas la nationalité (article 10-1°). »

    Je vous remercie l article : Nirina

    • 26 août 2014 à 11:31 | Isambilo (#4541) répond à nirina

      Etrange, je croyais que c’était le droit du sang qui était appliqué et donc qu’il suffit qu’un parent soit malgache pour que l’enfant le soit aussi.
      Imaginez l’application du droit du sol à Dago, les Karana et les Chinois (qui nous voleraient out actuellement en omettant de préciser qu’à chaque fois il y a un prête-nom malgache associé pour quelques ariary) seraient aussi Malgaches. D’ailleurs rien ne dit qu’Akbaraly et l’autre de Telma (j’ai oublié son nom) ne sont pas de nationalité malgache.

    • 26 août 2014 à 12:17 | zorey974 (#7033) répond à Isambilo

      Beaucoup de malgaches bénéficient de la double nationalité française et malgache parce que la France offre cette possibilité relativement facilement !Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous qu’ils le regrettent ?
      Vos propos sont très limites. Les karanes et les chinois n’ont pas besoin de la nationalité pour tout avoir : ils sont simplement plus malins, plus filous et solidaires !
      Mada « se protège » pour quels résultats ?? Un des pays les plus pauvres du monde !
      Quand comprendrez-vous que c’est l’ouverture qui fait la richesse d’un pays et non pas son renfermement ?

    • 26 août 2014 à 13:56 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à zorey974

      Arrêtez de dire :
      - « MADAGASCAR,LE PAYS LE PLUS PAUVRE DU MONDE ».
      La société est mal organisée et les richesses du Pays sont mal réparties.
      Basile RAMAHEFARISOA-1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 26 août 2014 à 14:11 | reglisse (#6117) répond à nirina

      Bonjour Nirina,

      Et merci de votre post !

      Je confirme bien sur vos écrits, puisque l’inégalité entre homme et femme est inscrite dans la constitution malgache !!!

      Né de maman gasy vezo, et de papa étranger, mes parents n’ont pu obtenir ma nationalité gasy.
      Ce qui a fait de moi une moitié d’apatride.

      Si papa était malgache, et maman étrangère, alors, j’aurai obtenu de plein droit la nationalité gasy.

      Honte à ce pays qui rejette ses enfants nés de sang malgache parce qu’inégalité sociale de fait entre les époux !!!!
      Honte aux présidents malagasy qui connaissent cet état de fait et y souscrivent !!!!

    • 26 août 2014 à 14:15 | zorey974 (#7033) répond à reglisse

      Mais parce que c’est la honte de forniquer avec un vazaha !! Ah La fierté gasy... Si encore elle servait à se serrer les coudes...

    • 26 août 2014 à 14:20 | zorey974 (#7033) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Relisez correctement « un des pays les plus pauvres du monde ». Et c’est pas uniquement le fait de richesses mal réparties (même si c’est le cas) car ça il n’y a pas besoin d’aller à Mada.
      Les indicateurs à peu près partagés comme le PIB sont là pour dire que Mada est pauvre point barre !

    • 26 août 2014 à 15:44 | ALEVANAR (#7003) répond à reglisse

      Je confirme, étrangère mariée avec un homme malgache, mes enfants sont nés malgaches, dans le cas contraire, il faudrait passer par le tribunal pour obtenir la nationalité malgache que ne transmet pas une femme malgache mariée légitimement à un étranger,et cela avant la majorité électorale de l’enfant, sinon ces enfants « étrangers » ne pourront hériter des biens de leur mère,
      Cela fait partie du code la nationalité qui date, de 1960, il me semble, et c’est aux députés qui votent les lois de changer cela, et aux citoyens qui les ont élus de leur soumettre ces changements !
      Cela va vous paraitre hors sujet mais je ne peux m’empêcher de vous dire ce que j’ai lu au Ministère de l’Intérieur : les personnes qui ont un nom à consonance étrangère doivent produire un certificat de nationalité malgache pour renouveler leur passeport, qui peut me dire avec précision ce qu’est un nom à consonance étrangère ?
      la discrimination est partout, nom, mariage, tribu, caste, couleur, texture des cheveux,et j’en oublie beaucoup, dommage, la diversité, à mon avis est source de progrès

    • 26 août 2014 à 15:48 | ALEVANAR (#7003) répond à Isambilo

      si je comprends bien, vous êtes contre le droit du sol, pourriez m’expliquer pourquoi ?

    • 26 août 2014 à 16:22 | zorey974 (#7033) répond à ALEVANAR

      Certains vont vous dire que c’est les conséquences de la colonisation « diviser pour mieux régner ». Mais même si je ne cautionne pas le comportement d’un certain nombres de mes compatriotes, lorsque le vazaha ne sera plus considéré comme un vazaha avec toutes les différences attachées dans l’inconscient malgache à ce terme, Madagascar aura fait un grand pas vers l’ouverture et donc le développement.

    • 26 août 2014 à 16:33 | Isambilo (#4541) répond à ALEVANAR

      Pas du tout. Bien au contraire.Je suis pour le droit du sol parce que tous les habitants de Madagascar viennent d’ailleurs. A commencer par les Vazimba.
      « Zoreilles » ou quelque chose d’approchant n’a peut-être pas compris que je faisais de l’humour. Les Karana sont à Madagascar depuis au moins le 15e siècle. J’ironisai sur ce qui paraît scandaleux pour d’autres.
      Quant à l’ouverture ; Jansi a fait allusion aux Mikea.

    • 26 août 2014 à 16:44 | Isambilo (#4541) répond à zorey974

      Les Karana solidaires ?
      L’ouverture n’est pas incompatible avec le maintien d’une identité. Ne confondez pas Madagascar avec les affairistes qui se prévalent de leur identité malgache pour défendre leur pré-carré.

    • 26 août 2014 à 16:57 | olivier (#7062) répond à zorey974

      « diviser pour mieux régner »"

      la FABLE qui permet à l’aristocratie merina de justifier l’injustifiable...
      Non ils n’ont pas colonisé, non ils n ont pas esclavagé...LOL
      Non ils n’ont pas usé de « ruse » pour se servir de l’ex puissance coloniale comme un bouc emissaire... re LOL

      Quant à « l’ouverture et donc le développement »... Je sais par vos écris antérieurs que vous rirez avec moi !

      OR

      PS ; mon épouse merina ANDRIANA rigole avec moi

    • 26 août 2014 à 17:04 | ALEVANAR (#7003) répond à Isambilo

      merci pour votre réponse, je suis d’accord avec vous, quand on est né dans un pays, qu’on y vit, qu’on y travaille,qu’on y paie des impôts, je rajouterais qu’on parle la langue du pays, on devrait pouvoir être citoyen de ce pays
      puis je me permettre de dire que si en 1960, au moment de l’indépendance retrouvée, il avait été possible à toutes les personnes qui remplissaient certaines conditions et qui le souhaitaient, de devenir malgaches, quelles que soient leurs origines, la situation serait peut être différente et meilleure,
      mais n’est il pas encore temps de le faire ?

    • 26 août 2014 à 17:48 | Jipo (#4988) répond à olivier

      Ils sont tout simplement lamentables, imbus de leur bientôt légendaire incompétence, autosuffisance, pour ne pas dire racistes, à commencer entre eux avec la texture de leur système pileux et mépris à l’ encontre de ceux qui ne font pas partie de cette nauséabonde aristocratie .
      Une société patriarcale d’ arriérés & : fiers de l’ etre !

    • 26 août 2014 à 19:21 | bbernard (#6880) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      La vérité vous dérange tant que cela ? Pourtant, vous, vous êtes un nanti par rapport à vos compatriotes qui tentent de survivre au pays

    • 26 août 2014 à 23:51 | nirina (#7023) répond à reglisse

      La consitution malgache ne fait pas de difference entre femmes et homme. C est le code de la nationalité qui contient cette distinction.

      Beaucoup de lois, codes et decrets sont obseletes dans nos legislations. Nos legislations sont dépassées par les changements de structure de notre société, par la globalisation.

      Je ne pense pas que c est question de ce gouvernement de maintenant ou des gouvernements d avant. Tot ou tard il faut faire une inventaires de ces legislations inadaptées et essayer de les developper en les comparant avec ceux des autres pays. En meme temps il faut faire beaucuop de deregulations aussi. Un boulot d Hercules.

      Meme le code des mines (qui rapporterait du financement a notre société) est inadapté. Et cette « inadaptation » fait l affaire des compagnies multinationales qui ont beaucoup d experiences internationales dans leurs specialités.

      Ce n est pas seulement l affaire du parlement, du gouvernement, des ministres, mais de la société civile (toute association professionelle, non gouvernementale, etc) elle meme qui - chacune dans sa spécialité - doit proposer et promotionner ces changements législatifs.

      Il ne faut pas chercher les causes ailleurs, soyons francs !

    • 27 août 2014 à 07:23 | zorey974 (#7033) répond à Isambilo

      Autant pour moi, j’avais pris ça au 1er degré !

    • 27 août 2014 à 08:58 | jansi (#6474) répond à Jipo

      Vous parlez des Merina entre eux ou des Malgaches entre eux en général. Mais C’est une mentalité et un comportement qui peuvent être observés chez tout être humain de toutes les classes dans toutes les sociétés et de toutes les races en Afrique, en Asie, en Amérique et même plus près de nous au 21ème siècle en Europe. Regardez le mépris de l’autochtone vis a vis des gens du voyage. Ou encore les clivages entre communautés dans les îles de Maurice, la Réunion , Seychelles ou Mayotte, ou le blanc nauséabond est méprisant vis a vis du noir « qui sent mauvais ».
      Chirac n’a t’il pas parle des « odeurs dans les cités des banlieues » ? Sarkozy ne sera jamais oublié « grâce a son Karcher » et a son discours de Dakar.

    • 27 août 2014 à 11:04 | zorey974 (#7033) répond à jansi

      « Le blanc nauséabond est méprisant vis à vis du noir »
      Ah bon, c’est un raccourci dont je vous laisse la paternité !
      Je suis blanc qui puis-je ? Mais mes amis sont noirs, jaunes, blancs... J’ai pas l’habitude de faire des distinctions ! Ma femme est noire mes enfants sont... marrons ? Ils sont blancs nauséabonds ou noirs qui sentent mauvais ?
      Vous citez la Réunion très bien. J’y suis depuis 20 ans, je ne prétends pas que tout est rose et que c’est le pays des bisounours mais globalement les rapports entre communautés se passent plutôt bien. Les difficultés économiques font que l’on cherche toujours un bouc émissaire mais ça reste mesuré.

    • 27 août 2014 à 11:44 | Isambilo (#4541) répond à zorey974

      sans rancune, ça arrive aux meilleurs !

  • 26 août 2014 à 14:30 | alamady (#6775)

    « Réinventer les vraies valeurs malgaches pour une société plus stable » Mireille Rabenoro

    Ny soatoavina malagasy dia tsy ho tafaverina intsony, ry Mireille, satria ny mpitondra sy tompon-andraikitra rehetra amin´izany dia efa lasa andevon´ny ny teny sy kolontsaina frantsay toa anao daholo.

    Ny gazety lehibe rehetra eto, ny haino-aman-jery sy ny sary-mihetsika halefany rehetra dia rakotrin´ny teny, sy vokatra, sy toetra maloto frantsay daholo.

    Ary ireo nosy manodidina an´i Madagasikara, dia mba olona tia hanao politika ahazahoana mpifidy sy mpikambana fotsiny ireo antoko mba manao fihetsiketsehena ireo.

    Hijanona mandrakizay ho an´i Lafrantsa ireo Nosy ireo, satria tsy misy tafakatra sy tafajanona ho mpitondra eto Madagasikara raha tsy manaiky ny FANANDEVOZANA avy amin´i Lafrantsa.

    I Ravalomanana irery no tsy nanaiky io fanandevozana io. Jereo ny nahazo azy !

    alamady

    • 27 août 2014 à 06:58 | valoha (#7124) répond à alamady

      Anjarantsika sy adidin’ny isam-batana Malagasy ny mamerina ny Soatoavina, ary tsara ny mitambatra ny amin’izany ! Tsy azo atao ny milefitra, mamela ny sasany hanao tsinontsinona ny maha-Malagasy antsika !
      Raha izao fijerinao izao, ry namana Alahamady, dia mora milavo lefona ! Tokony ifanome-tanana isika izay mahatsapa fa mana-danja goavana eo @ fampandrosoana ny Firenena ny fomba amam-panao, ny fahendrena sy fisainana Malagasy izay nopotehan’ny fratsay fatratra, ary mbola miady mafy ny amin’izany ry zareo @ fomba rehetra @ zao.
      Jereo ohatra ny hetsika sy fikambanana misy an’Ingahy James Ratsima (Mandatehezan’Ny Tia Tanindrazana Malagasy) ! Mahavelom-bolo, tsara tohanana @ ny fomba maro entina hanarenana ny maha-Malagasy !
      Tsy irery izy ! Ohatra ihany io ! Fa maro isika no mangetaheta fandrosoana marina, manaraka ny rariny sy ny hitsiny !
      Atao zay hampahantra antsika @ ny fomba maro mba handohalika sy hangataka lalandava ! Tsipazam-potsim-bary isika ka mivadika avokoa noho ny fahantrana efa lava reny ! Tsy maharim-pery ! Anjarantsika no mitambatra, mikaon-doha miaraka mifanapatapaka, miara-mamadika ny bainga na avy aiza na avy aiza !
      Raha mijery ny sinoa ianao izao, ny rossiana, ny vietinapango, ny koreana, ny japany, sns...dia ny fitambarana no herin’izy ireny. Nopotehana fatratra ny kolon-tsain’izy ireny, kanefa dia niara-niaro izany ny mponiny ka izao ireo Firenena isany ireo matanjaka sy manana ny fiandrianany marina !
      Zaraina isika, ampiadiana(ara-poko, ara-pirazanana) mba hitsifana mora ny harena goavana misy eto ! Vakiana ny Fasana ; halarina ny Taolam-balon’ny Razantsika ; Aolana ny zaza ; rasaina ny olona toa ny biby, sanatria ny soratra ; aparitaka ny rongony samy hafa mba tsy ho tompon’ny tenany isika ; mifamono andro aman’alina isika Malagasy mifampihorohoro, sns...
      Anjarantsika no miaro sy manorina ny rindrina goavana mba ho an’ny taranaka aman-dimby ny Tany sy ny hareny ! Ary tsy mety ny mitolo-batana velon’aina !

    • 27 août 2014 à 13:49 | alamady (#6775) répond à valoha

      Valoha,

      malahelo aho milaza aminao, fa ny olona toa anao dia manantena-tsy-misy, mpanao « Ariary-zato am-pandriana ».

      Feno ilay etsy-po tia ho tafita, kanefa tsy manao analisy ny zava-nisy hatrizay sy ny misy hatrimin-izao.

      Ny mpitondra mihintsy anie no tonga dia ahongan´i Lafrantsa (jereo Ravalomanana), na tonga dia vonoiny aza (jereo Capitaine Sankara), rehefa mitady hiala amin´ny lalan´ny fanandevozana izay nosoritan´i Lafrantsa e !

      Koa aza be faniriana, na be fanantenana eo.

      Ny ratsy indrindra anefa dia ny be finoana, izay finoanoam-poana daholo.
      Dia indro manko fa mahasahy mandroso manao rodo-be mitsena ny fahavalo amin´ny antso-antso hoe « Rano e ! rano e ! ...... » na koa ny hoe « Jesoa Kapiteninay no mialoha anay izao e ! » izay mitovy amin´i iry aloha ihany

      Efa fantatrao ny vokany.......

      alamady

    • 28 août 2014 à 01:12 | Turping (#1235) répond à valoha

      Namana Valoha,
      Marina ny voalazanao,dia aza adino koa ny resak’i James Ratsima farany teo iny.
      Ny mahafinaritra dia mbola misimisy ihany koa ny olona ohatran’anao mbola miaro ny fiandrianam—pirenena sy ny ny tena maha gasy ,mbola mitana ny soatovina .Ny resaka tsy fifanajana eo @ mpiara-belona sy ny fahantrana ,ny fifanitsakitsahina ,ny fampirafesana ,sns.... dia vokatry ny fanapotehina sy ny fahaverazan’ny kolo-tsaina.Ny fahantrana mikasika ny sara-babem-bahoaka no ady hiadina voalohany .
      Ny fitovian-tsaranga ,ny eo @ lehilahy sy ny vehivavy mandeha ho azy iny araky ny fiovan’ny toetr’andro rehefa mandeha @ izay laoniny ny rehetra .Ny olana dia sady tsy gasy no tsy vazaha izao ny malagasy ,moa ny mpanararaotra faly @ tsy fandrosoana no betsaka manimbazimba satria mbola te hanandevo ,sy hanjanaka foana .Mila mifoha izany e !

  • 26 août 2014 à 14:44 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Pouxit pour éradiquer les poux ... oh pardon il s’agit d’égalité entre époux

    Mais avouez que dans cet echeveau hyper compliqué qui ressemble étrangement à un jungle d’une chevelure mal lavé et tres mal coiffé les poux et les époux peuvent proliférer en toute illégalité

    • 26 août 2014 à 17:51 | Jipo (#4988) répond à Rakotoasitera Fidy

      ça dépend si c ’est un poux « mâl » ou un poux female ...

  • 28 août 2014 à 00:15 | Turping (#1235)

    - Si Mireille Rabenoro voulait aborder tout simplement les vraies valeurs ancestrales à la malgache :(ny soatoviana ,fihavanana , ny firaisan-kina ,etc,...)l’article a une autre dimension .
    - La problématique de base se focalise au niveau de la dégringolade sociétale ,les pertes de repère où les valeurs culturelles transmises par les gouvernants successifs n’ont pas donné une autre dimension pour transformer les valeurs fondamentales .
    L’égalité entre les époux(égalité paritaire),comme base de la reconstruction sociale vn’est qu’une sorte de copier /coller de la transmission des valeurs à outrance où les choses ont évolué au fil du temps.
    - En France par exemple ,depuis quand les femmes ont-elles eu le droit de vote ?
    Le droit de vote des femmes se démocratise à partir du début du XXe siècle. Le droit d’éligibilité se développe également en parallèle.
    - La Suède entre 1718 et 1771, puis partiellement à partir de 1862 et de façon complète et définitive en 1919 (avec de premières élections en 1921) est le pays le plus avancé en la matière.
    - La parole de Dieu ,les coutumes et us ,malgré la diversité ,il ne faut pas mélanger avec la paupérisation sortant de la politique de diviser pour « mieux régner » ,l’acculturation ,où tous les moyens sont bons pour survivre et de s’accrocher sur n’importe qui ? même sur les vazah au sac à dos !
    - Sachez que les bonnes familles de caste royale ne s’aggrippent pas sur n’importe qui pour de raison sociale issue de la paupérisation ,mais gardent bien ses valeurs ancestrales ,de sagesse !
    - Néanmoins il faut accepter la diversité par excéption du métissage si la base se focalise sur le respect ,l’amour mais non pas sur une question de « supériorité ni d’infériorité » voire problème matériel !
    - Si le régime monarchique fut réinstauré Mireille Rabenoro ,les malgaches n’ont pas été à la botte de l’acculturation française en respectant les valeurs ancestrales malgaches !
    - Depuis l’indépendance ,on peut parler de déviation sociétale où « être malgache de souche ,de racine » n’est plus d’actualialité car la survie détermine tout !

    • 28 août 2014 à 09:30 | saina (#1582) répond à Turping

      En partant du problématique ’égalité entre époux’ pour mieux structurer la société malagasy à notre période mérite que l’on repense aux causes profondes des dérives et du mal être dans notre société.
      Il faut mettre comme input dans l’analyse la ’civilisation’ malagasy (les valeurs qui régissent la société en général) ; la civilisation européenne et les valeurs chrétiennes. Le contact entre les 3 a provoqué une onde de choc, un bouleversement qui a complètement bousculé et bouleversé les comportements sociétals des malagasy. Les repères sont perdus car on ne sait plus ce qui est bien, ce qui est bon. Ce bouleversement fait que certaines catégories ont la nostalgie de ce qui est perdu (mitady ny very), d’autres essaient de copier les valeurs occidentales ( malheureusement, plutôt les mauvaises que les bonnes) et le chaos persiste.
      Cependant , un dynamique est le fondement de la survie d’une société si non la vie. Des évolutions, de changements devront être acceptés mais il est du devoir des décideurs, des élus du peuple ( de nous tous en fait) de pouvoir choisir ce qui est le mieux. Vers quoi, nous voulons aller.
      L’égalité des époux (devoirs et pouvoirs) est elle le mieux ? L’asservissement des femmes ? Pour choisir, prenons cependant tous les facteurs en compte. Et il faut OSER. Marimaritra iraisana ve ?? Fiovana manaraka ny toetr’andro ?

    • 28 août 2014 à 10:55 | Turping (#1235) répond à saina

      Oui ,le marimaritra iraisana ,le kolon-tsaina ,etc....le patrimoine culturel -Normalement un pays a ses propres cultures à la base sans être affecté par l’acculturation d’un autre pays même après et pendant la colonisation . La discussion ne s’arrête pas uniquement au niveau de l’onde de choc entre les 3 mais plutôt de la destruction des valeurs malgaches de base au fil du temps .
      - Si la plupart des générations actuelles ne savent plus ce qui est bien ,bon ,etc...cela s’explique par le manquement des comparaisons temporelles et des analyses plus cohérentes sur ce sujet .
      - Un contre exemple ,les Japonais ,les asiatiques ont su garder les leurs même après le bombardement d’Hiroshima .Chez nous ,les policards se prostitu.ent et se font biaiser tjrs par les intérêts mafieux ,démontrant la destruction des vraies valeurs qui étaient les nôtres.
      - Le néocolonialisme quelque soit sa forme a mis en dérive ce patrimoine culturel vers la destruction sans de vrai remède jusqu’à maintenant car les dirigeants dans la plupart ne sont les promoteurs de cette richesse culturelle perdue depuis des lustres !

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