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Société

Vie quotidienne

L’eau se raréfie

jeudi 20 janvier 2011 |  2054 visites  | Valis

Des quartiers entiers de l’agglomération d’Antananarivo souffrent de la raréfaction de l’eau courante tel Ambohitrarahaba dans la partie nord de la capitale ou encore Itaosy dans la partie ouest ou au sud ouest Vontovorona. Il n’y a pas que l’eau courante ; la fourniture en électricité elle aussi fait des couacs.

Pour expliquer ces défaillances, la JIRAMA invoque la sècheresse ou plutôt l’insuffisance des précipitations et leur irrégularité et le changement climatique. Les cours d’eaux qui environnent la capitale, voire les canaux qui traversent une partie de la ville, sont presque à sec. Le lac qui assure l’alimentation en eaux de l’unité de la JIRAMA à Vontovorona, dans le sud ouest de la capitale est en train de tarir. La station de pompage d’Ambohimanarina elle-même est à sec , faisant croire au spectre d’une véritable sècheresse.

Devant cette situation exceptionnelle, la JIRAMA déclare déployer tous ses efforts pour assurer ses services en gérant le peu d’eau qui existe. Elle a, semble-t-il, approché l’État depuis le mois de septembre dernier, pour une demande de pluies artificielles mais jusqu’ici aucune réelle réponse adéquate. Pour satisfaire sa clientèle, la JIRAMA a utilisé toutes ses ressources de la station de Mandroseza qui fonctionnent au maximum. Par ailleurs, et dans le même objectif, la JIRAMA a récemment doté son unité d’Ivato de nouveaux équipements pour améliorer ses services. La capitale consomme quotidiennement quelque 14 000 m3 d’eau.

En raison de cette insuffisance des précipitations, la récolte de riz de première saison a diminué. Un riziculteur d’Ambohimanarina déplore que si d’habitude ses rizières lui donnent 9 tonnes de paddy, cette saison elles n’ont rendu que 6 tonnes au plus. Généralement et jusqu’à présent, ce riziculteur utilise des semences traditionnelles de « vary gasy », cette fois il envisage pour la prochaine saison rizicole d’essayer la semence hybride qui fait l’objet de promotion car d’un cycle plus court dit-il par rapport à la variété qu’il utilise, le « vary gasy ».

6 commentaires

Vos commentaires

  • 20 janvier 2011 à 13:29 | Jipo (#4988)

    On en peut que déplorer, la gestion catastrophique de ces services « public » par des incompétents notoires qui se repassent le bébé de generations en generations avec une seule évolution, : l’incompétence grandissante,et qui se propage pour ne pas dire generalise à tous les autres services administratifs,et ce depuis l’indépendance, !
    Quelle amelioration depuis ? : aucune, et on se retrouve à présent devant le résultat de 40 années de nullité, tout ça grace à la corruption népotique des dirigeants.
    Il ne restera plus qu’à « naviguer » à la lumière des « étoiles »,en attendant le solaire.

    • 20 janvier 2011 à 17:12 | Albatros (#234) répond à Jipo

      Jipo,

      « à la lumière des « étoiles » » !!!. J’espère que vous ne pensez pas aux étoiles des 30 nouveaux généraux. :-) :-)

      Plaisanterie mise à part je connais l’importance des problèmes d’eau à Madagascar y compris dans les régions où il y en a trop.

      Voila un domaine dans lequel les gens de bonne volonté aurait pu trouver une solution depuis longtemps. Il y a quand même localement des efforts fait dans ce sens mais ils ont peu de publicité.

    • 20 janvier 2011 à 19:44 | Jipo (#4988) répond à Albatros

      Il est du Devoir des interessés de RESPONSABILISER les citoyens Malgaches, les Mernes comme les Cotiers,le problème de l’eau est mondial et en aucun cas national, ce ne serait que de l’égoisme, ce que toutes personnes pas responsabilisées sont, et ce n’est hélas pas ce qui manque,sur certaines iles l’eau coule toute l’année parterre.(robinet defectueux),bassins de retention inexistants,et les voisins restent sans eau ou vont faire 500 à1000 m,pour aller la chercher,si ce n’est pas du je m’en foutisme,vous me direz ce que c’est ?
      Dans d’autres regions l’eau est reservée aux hotels et riches pendant que la population fait la queue avec ses sceaux pour avoir de l’eau ,2 à 3 heures/jour.
      Pour l’electricité, c’est pareil !certaines regions reçoivent des poteaux quand d’autres les fils electriques pour les y accrocher, ce qui donne que les employés son payés à ne rien foutre, je ne doute pas que votre optimisme soit etayé de certitudes et« preuves »,mais il n’y a pas de quoi claironner sur leurs efficacités et prouesses,
      Particulièrement quand on connait les problèmes du Sud et ceux des planteurs de riz.
      En Israel, certains s"amusent non seulement à faire de l’hydroculture, mais à present des fermes piscicole, et ce , vous l’avez bien sur deviné, en plein desert !
      Je dirai juste sans vouloir etre trop « exigeant » peut mieux faire ...

    • 20 janvier 2011 à 21:44 | Albatros (#234) répond à Jipo

      Je suis d’accord avec vous pour dire que le problème de l’eau est un problème mondial. Et dans ce domaine aussi l’éducation est importante.

      En ce qui concerne l’éducation, je voudrai vous donner un exemple que j’ai vécu à Mayotte. Ce n’est pas Madagascar mais le problème aurait pu être le même.

      Une adduction d’eau POTABLE avait été réalisé à Dzoumogne sur la place du village à 10m d’un petit ruisseau dans lequel les habitants avaient l’habitude de prendre de l’eau pour la cuisine et leur consommation mais aussi pour laver leur linge. Pour eux l’eau du robinet et celle du ruisseau était la même. Résultat quand ils prenaient de l’eau au robinet, ils ne le refermaient jamais après utilisation. Ce qui avait pour effet de vider régulièrement le réservoir d’eau potable et d’entrainer des restrictions. Pour eux l’eau coulait du robinet comme elle coullait dans le ruisseau.

      Il a fallut de nombreux mois pour leur faire prendre conscience du problème.

      C’est un exemple simpliste mais révélateur de ce que peut être le problème de l’eau dans le monde.

      Un autre exemple. Dans ma jeunesse lorsque j’allais en vacances chez mes grand-parents à Amboromalandy, sur la route de Majunga, nous prenions nos douches avec un arrosoir, rempli d’eau à un puits, que nous accrochions à un système de poulie pour nous arroser. Croyez moi, nous évitions de vider l’arrosoir trop vite de peur d’être obligé de retourner au puits pour nous rincer.

      Je profite aujourd’hui des bienfaits du modernisme mais je n’oublie pas ces problèmes d’utilisation de l’eau. Et ces « expériences » j’essaye de les faire partager à mes petits enfants comme je l’ai fait avec leurs parents.

      Cordialement.

    • 20 janvier 2011 à 23:34 | Jipo (#4988) répond à Albatros

      Merci pour votre reponse, j’ai également beaucoup voyagé et c’est dans une ile proche de nosy-be que j’ai vécu ce que vous venez de décrire,et cette plaisanterie dure depuis ,tenez-vous bien 1960 !!!et était encore au meme point il y a 4ans,un vazaha/place marié à une sakalava a bien essayé de construire un bassin, en payant et apportant le matériel, quand il est arrivé pour decharger le ciment et a demandé de l’aide, il n’a trouvé que les « kombas », il a laissé tombé,à présent il y a le bassin, les tuyaux d’eau (Diam 50) coulent dans la nature car pas raccordés au bassin,de l’eau 2 à 3 h /jour et tout le monde rigole, les 2 robinets du village coulent en permanence jusqu’à la mer.
      Pour ma part étant souvent allé en inde, je me lave avec un demi sceau d’eau au kapoka, sans problème, , c’est ce que je sous entendais par responsabiliser les populations,je ne parle pas de moralisation, ce qui pourrait venir dans un second temps.Bonne soirée.

      Ai écrit un post sur les avoir de ben ali Hier ou je me suis particulièrement découvert, si ça vous interesse ?

    • 20 janvier 2011 à 23:47 | Albatros (#234) répond à Jipo

      Jipo,

      J’avais vu votre post avant de lire votre réponse de ce soir.

      J’ajouterai que comme vous, je suis contre les compromissions « politiques » qui permettent à beaucoup d’ex-dictateurs (ou profiteurs) de venir se réfugier en France quand le vent tourne à leur désavantage. Et je pense que dans quelques mois (ou quelques années) il en soit de même pour certains membres de la HAT.

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