- Sœur Soa Christine.
Faisant partie de la deuxième promotion des sœurs protestantes au sein de l’association MAMRE et ayant fait son vœu solennel, Sœur Soa Christine, 43 ans, en sa conviction en la vocation divine qui l’a choisie comme une femme vouée à la chasteté, la pauvreté et à l’obéissance. Interview.
• Madagascar Tribune : Que dire de votre décision définitive à devenir une sœur protestante ?
Soa Christine : « En 1983, j’ai eu le privilège et la joie de rencontrer à Toamasina, au cours d’un camp des jeunes Protestants durant 10 jours, Sœur Marie Homburger venue de France pour la circonstance. C’est elle qui m’a renseigné des tenants et aboutissants des idées forces qui animent les sœurs protestantes dans leurs actions, d’autant plus que c’est encore cette missionnaire qui avait créé l’association MAMRE, en 1989. J’étais vraiment convaincue de toutes ses implications évangéliques et partant de la nécessité de conserver la chasteté ».
• Comment se déroule la vie communautaire au sein du MAMRE ?
« J’ai fait mon entrée au MAMRE en janvier 1992 et c’est en 2000 qu’on m’a consacrée définitivement en tant que Sœur protestante, après mon vœu final. La communauté constitue pour moi une nouvelle famille dans laquelle je me sens comme chez moi. Autrement dit, les activités que j’ai dû faire chez nous, je les exécute également au MAMRE en travaillant avec mes collègues pour gagner ensemble notre vie communautaire ».
• Et votre famille à Toamasina ?
« Cela fait déjà 17 ans que j’ai quitté ma famille résidant à Toamasina. Toutefois, j’ai l’occasion de lui rendre visite tous les deux ans, conformément au statut interne de l’association. Ceci pour la bonne raison que c’est MAMRE qui prend en charge les frais de voyage et les autres dépenses afférentes aux vacances. Quoi qu’il en soit, nous vivons ici comme si nous étions issues d’une même et unique famille. A signaler que sur les dix adeptes de MAMRE, la grande majorité proviennent des régions excentriques de la capitale ».
Propos recueillis par Nivo T. A.
