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Politique

L’espace de concertation d’Ambohidahy

Invité ou convoqué ?

vendredi 6 août 2010 | Bill

La plateforme ou l’espace de concertation des partis politiques du « Havana Café » à Ambohidahy préoccupe de plus en plus les gouvernants. Après avoir menacé cet espace de mesures draconiennes, voici que 24 heures après, le président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina, invite les membres de cet espace d’Ambohidahy au Palais d’Iavoloha pour discuter du cours de la vie nationale. Qui sont-ils ? Ils sont une cinquantaine de formations politiques de toutes tailles et qui ont leur place dans le paysage politique car parmi elles, on citera le MTS de Roland Ratsiraka, l’AVI, le TGV, le Tambatra, le GRAD Iloafo, le Leader Fanilo, le Madagasikarantsika d’Elia Ravelomanantsoa, le RPM de Gilbert Raharizatovo, … voire Raharinaivo Andrianatoandro et ce qu’il représente, et Henri Lecacheur.

24 heures après cette invitation, survint une autre invitation du président de la HAT à l’adresse des autres formations politiques qui n’ont pas adhéré à cette plateforme de concertation d’Ambohidahy. Elles sont elles aussi invitées à cette réunion du 6 août 2010 à 15 heures à Iavoloha pour discuter du cours de la vie nationale au même titre que les premières invitées.

Pendant ce temps, les critiques contre la plateforme ou du moins sur ce qu’on veut bien voir d’inconvénients dans cet espace de concertation, continuent. On a remarqué une suite de chefs de partis dont les RPSD et ses avatars mais également et en de pareilles circonstances, les « Tangalamena ». Presque toutes leurs interventions dans les médias ont rejeté comme l’a fait le président de la HAT, la « transition bis ».

Invitation ou convocation, ce sera l’occasion pour l’espace de concertation, dont les principaux animateurs sont Benjamina Ramarcel Ramanantsoa, Elia Ravelomanantsoa, Hery Rakotobe ou encore Gilbert Raharizatovo, d’éclairer les lanternes des dirigeants et des autres formations sur le but de leur initiative, leur démarche et l’esprit qui les anime dans leur entreprise, supposée au nom de l’intérêt général.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 6 août 2010 à 10:46 | da fily (#2745)

    Et patatras, les carottes sont recuites ! décidément, il nous faut la palme du « pourquoi faire simple, quand on( à plusieurs) peut faire compliqué ! »

    Ce rappel à l’ordre voudrait-il dire que mister Rajoelina n’est plus en odeur de sainteté ? On pourrait le penser à voir le nombre croissant des concertations (conspirateurs ?) qui pullulent. Il est aisé d’interpréter de la sorte, quand bien même « il » a été installé sur le trône, la plaisanterie pour certains a assez duré. Mais le microcosme politique local est bien plus alambiqué qu’il n’y paraît, tout à fait malagasy en somme, les frères d’hier sont devenus les protagonistes d’aujourd’hui.

    Et s’il faut croire qu’il y a eu alerte de la part des TGVs, qui ont alerté le petit chef, mais alors qui reste(encore) le mentor de Rajoelina ? Moustache chafouine tient-il encore la prépondérance et sa mainmise sur les « affaires » ? Nous ne sommes pas prés de voir de quelconques éléctions, je vous balance mon billet, et Chissano à qui on a sussuré berceuses et galéjades va vraiment se faire une idée très arrêtée des capacité des malagasys à compliquer ce qui l’est déja.

    Et vous voulez confier l’état à tous ces ronds de cuirs qui n’en n’ont cure ? La crise a encore de beaux jours devant elle !

    • 10 août 2010 à 10:29 | Info ou intox ? INFO : (#2357) répond à da fily

      On en aura subi, des appellations à la mords-moi-le-nœud pendant cette crise !

      Mais voilà que depuis quelques jours, les médias ânonnent des « éléments de langage » surprenants, très certainement crées et injectés par le service « Com » d’une entité rompue aux subtilités de la langue française ET au marketing diplomatico-stratégique (suivez mon regard...).

      Voilà qu’on nous parle maintenant de « conclave de l’espace de concertation »...
      Boileau doit se retourner dans sa tombe, lui qui a dit : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ».

      Définition de « conclave » :

      1. (Religion) Lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape.

      2. (Religion) (Par extension) Désigne l’assemblée elle-même.

      La dénomination « conclave de l’espace de concertation » est donc impropre et peut même être trompeuse pour désigner des réunions qui, d’une part, ne sont pas religieuses mais politiques et qui, d’autre part, n’ont pas pour objectif (en tous cas, annoncé, officiel) d’élire un leader, un représentant, mais de proposer (encore) un schéma dit « de sortie de crise », pondu par on ne sait qui, et signé par on ne sait qui représentant on ne sait qui...

      Faux-airs de sainteté, de solennité et de représentativité donc, pour parler de (ré)unions politiques probablement peu orthodoxes pour devoir se camoufler derrière de si savantes terminologies !
      Chercherait-on à « sacraliser » ce qui n’a pas à l’être et faire croire qu’il s’agit de l’étape finale avant la désignation d’un représentant, par une élection ou une décision collégiale (prise de façon collective par un conseil, un collège) ?...

      Ce machin hétéroclite et gazeux nommé « conclave de l’espace de concertation » est en fait un regroupement de petits partis et associations politiques dont on ne connaît pas précisément
      - l’identité
      - l’organisation interne
      - la crédibilité (composition, programme, fonctionnement, nombre de militants, d’adhérents, légitimité du leader officiel...)
      - Le « poids » politique, excepté leur score aux dernières présidentielles pour les partis qui ont présenté un candidat (soit 11% des suffrages pour le candidat en 2ème position, jusqu’à 0% pour celui du dernier rang, Monja Roindefo, ex-1er ministre choisi puis limogé par Rajoelina [1].

      On ne connaît RIEN de la légitimité de chacune de ces formations participant au « conclave », donc, A FORTIORI, (encore moins que) RIEN de la légitimité de leur addition, ou de leur regroupement.

      De fait, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on continue à tourner en rond ou plutôt à se noyer dans la spirale (le labyrinthe selon Ndimby A.) des processus opaques, illégitimes, non démocratiques, présentés à l’opinion comme un « package » multipartite, représentatif, consensuel... politiquement correct, quoi !
      Or, encore une fois, on est confrontés à un problème de légitimité, de représentativité : cette « alliance », cet « espace de concertation », cette « plateforme » politique, quelque soit son nom, ne peut se prévaloir d’une quelconque représentativité.

      On navigue à vue, puisqu’on ne dispose même pas d’une liste OFFICIELLE des partis politiques à Madagascar.
      On estime qu’il en existe environ 200, qui vont de partis connus, assez structurés, rassemblant un nombre variable d’adhérents, jusqu’à des groupuscules très locaux inconnus, informels et instables dans le temps (souvent des regroupements d’opportunité autour de barons locaux, sur des causes ponctuelles).

      Le problème est identique pour la plupart des groupements/associations de Société civile : manque de visibilité, de formalisation, opportunisme, surabondance de petites entités... À cela s’ajoute la récupération trop fréquente des groupes de Société Civile par le politique. À ce jour, on ne peut donc guère les créditer d’indépendance vis-à-vis de la sphère politique et commerciale, ni voir en eux un contre-pouvoir efficace, crédible.

      Le Président Ravalomanana avait appelé à une structuration des partis politiques et des groupes de société civile pour une meilleure visibilité ; il avait notamment demandé un recensement et suggéré une fusion-intégration de ces innombrables petites unités/associations en grands partis organisés.

      IL FAUT ABSOLUMENT FAIRE CE RECENSEMENT ET ÉTABLIR UNE LISTE OFFICIELLE DES PARTIS POLITIQUES À MADAGASCAR AVANT TOUTE ÉLECTION. Si cette liste existe déjà, demandons-en la mise à jour et la diffusion.

      L’Assemblée Nationale et le Sénat ayant été dissous par Rajoelina, tout dialogue, toutes consultations, assises, assemblées dites populaires organisés par lui, ou par d’autres possédant moins de légitimité que le président de mon Fokontany (quartier), sont du « n’importe quoi » et chaque « n’importe quoi » fait reculer la sortie de crise, en ajoutant encore plus de confusion dans cette situation anarchique et explosive causée par le coup d’état qui, rappelons-le, a détruit tous les systèmes de représentation et de démocratie participative.

      Pour finir, un proverbe à méditer : « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal », c’est-à-dire que le cardinal qui paraît d’abord le plus papable est rarement élu pape.

      Rajoelina est en fin de contrat qui ne sera pas prolongé, il le sait et a été payé pour cela. Mais les bras armés de Rajoelina et les joyeux touristes qui remplacent les députés et sénateurs pour 6000 euros mensuels hors indemnités (salaire minimum à Madagascar=22 euros) n’accepteront pas de quitter la place sans assurance d’impunité ou d’exil, avec contrepartie financière conséquente (ils risquent de très lourdes peines et ont pris goût à l’argent facile).

      Je suis curieux de savoir qui sortira pape de ce soi-disant « conclave »... Autrement dit, cette fois-ci, quel joker la France va-t-elle nous sortir de sa tiare papale ??? !!! ...

      [1] Élection présidentielle du 03 Décembre 2006 : rappel de résultats

      Ravalomanana 54,79% - Lahiniriko (ADM) 11,65% - Ratsiraka Roland (MTS) 10,14% - Razafimahaleo (Leader Fanilo) 06,92% - Ratsirahonana (AVI) 04,22% - Ny Hasina Andriamanjato (NMAM) 04,18% - Ravelomanantsoa (Madagasikarantsika) 02,56% - Rakotoniaina (Tambatra) 01,68% - Pasteur Randrianjoary (indépendant) 00,75% - Pasteur Rajakoba (Ny Fihavanantsika) 00,64% - Monja Roindefo (Monima) 00,00%.

      Andry Rajoelina était inconnu en politique jusqu’à ce qu’il présente sa candidature à la Mairie d’Antananarivo en 2007. Il vient de créer son parti TGV.

  • 6 août 2010 à 12:11 | rayyol (#110)

    il y a plus d une facon de tuer son chat .Si vous analyser objectivement ce qui s est produit recemment la venue de chissason son retour, vous verrez que les bombes ont tout simplement ete remplacer par des actions plus douces mais aussi subversives et le tout ne sert a tromper que les naifs .
    Je ne crois pas que la presidence va tomber dans le piege tendu par l on sait qui c est tout simplement la meme guerre mais avec des armes differentes le loup s est fait brebis mais on voit ses pattes.

    • 6 août 2010 à 14:46 | niry (#210) répond à rayyol

      Objectivement, moi je dirai que la paranoïa a gagné tout le monde, de quel bord ou conviction politique il soit.. Dès que de nouvelles idées (plutot modérées) arrivent sur la table, tout vrai faucon se sent menacé..

  • 6 août 2010 à 17:22 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    La réunion a eu lieu.

    Invité ou convoqué ???Qu’importe !!

    Si c’est pour changer « ENCORE » le Gouvernement « solidaire » de Transition,c’est lamentable.

    Pour une fois que les « pseudos » partis politiques malgaches se réunissent à l’invitation de Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Transition,il faut annoncer que la récréation est terminée.

    Matériellement ,tout est prêt pour les élections ,procédons à une élection au suffrage universel direct les représentants du Peuple Malgache.

    Ces derniers « élus » procéderont à désigner un « PREMIER MINISTRE » et à faire le toilettage de « NOTRE CONSTITUTION SUSPENDUE ».

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

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