Du jamais vu dans les annales de la rentrée scolaire des tout-petits, les forces de l’ordre sont venues à la rescousse des chefs d’établissement attaqués physiquement par les parents d’élèves. Comme c’était le cas à l’EPP (école primaire publique) d’Ambodin’Isotry hier 06 octobre. Si l’on a l’habitude de voir les forces de l’ordre présentes aux abords ou dans les campus universitaires lors des manifestations des étudiants, c’est la première fois qu’elles se campent à côté des EPP pour veiller au bon déroulement de la rentrée scolaire des enfants entre 06 et 10 ans. Il a fallu attendre le régime Rajaonarimampianina et le ministre Paul Rabary pour cela, ils ont vraiment marqué leur époque mais pas forcément dans le bon sens !
Finalement, il n’y a pas eu de rentrée scolaire dans la grande majorité des EPP. Une rentrée chaotique était prévisible et c’était le cas. Les directeurs des EPP sont entre l’enclume et le marteau et ne sont pas prêts à pardonner l’incompétence du ministre de tutelle.
D’un côté, il y a les parents qui refusent de payer un ariary, suite aux déclarations des hauts responsables de l’État en l’occurrence le Président Hery Rajaonarimapianina et le ministre de l’éducation Paul Rabary qui clament que l’inscription dans les EPP est gratuite que les parents n’ont rien à payer. On ne peut pas blâmer ces parents d’élèves qui refusent de payer, « ce sont les hauts responsables du régime qui ont déclaré cela, tout le monde l’a entendu à la radio et à la télévision » explique une mère de famille. Et les parents qui ont déjà payé exigent d’être remboursés.
De l’autre côté, les maîtres FRAM refusent de travailler s’ils ne sont pas payés, ce qui est légitime : « toute peine mérite salaire, nous avons aussi des familles à nourrir » clame un maître FRAM. Eux aussi sont dans leur bon droit, « la cotisation qu’on exige des parents sert à payer les salaires de ces maîtres FRAM » sans oublier que la caisse-école pour faire tourner les EPP n’est pas encore arrivée en ce jour de rentrée, la plupart des EPP n’ont même pas un seul bâtonnet de craie.
Donc, bagarre totale dans les EPP ce jour de rentrée, les chefs d’établissements refusent de prendre les enfants dont les parents n’ont pas payé. « Les enfants des pauvres n’ont pas le droit d’être éduqués » se plaignent les parents dont les enfants sont refoulés.
Le ministre de tutelle, de son côté, essaie de se faire oublier. Paul Rabary était à côté du Président de la République à Antsiranana pour des inaugurations. Interrogé sur les échauffourées entre parents d’élèves et chefs d’établissements des EPP, le chef d’État se défile une fois de plus en déclarant que « ce sont des perturbateurs ». Rien que ça.
Le ministère à travers le directeur de l’enseignement fondamental Todisoa Andriamapandry déclare avec une mauvaise foi incroyable que « le ministère n’a rien à voir avec les question des maîtres FRAM. Il s’agit d’une négociation propre entre les parents, les écoles et les maîtres FRAM » selon ce directeur. Il a oublié qu’il s’agit d’écoles publiques, donc il appartient à l’État à travers le ministère de l’éducation d’assurer leur bon fonctionnement et l’existence d’enseignants en fait partie.
Comme le déclarent les parents et les chefs d’établissements, ils n’auraient pas tout simplement dû faire ce genre de promesse et de déclaration. C’est tout.
Vos commentaires
Peut-on encore parler d’école publique quand 90% des enseignants sont rémunérés par le parents d’élèves, et l’Etat se limite à octroyer des subventions à minima ?
Quelqu’un peut -il nous renseigner, depuis quand le ministère de l’éducation de base n’avait plus les moyens de recruter des enseignants fonctionnaires pour nos EPP.
INCROYABLE mais VRAI : le directeur de l’enseignement fondamental Todisoa Andriamapandry déclare : « le ministère n’a rien à voir avec les question des maîtres FRAM.
Qu’est-ce que le ministre attend pour le virer et ...pour démissionner dans la foulée ??
« Vive l’indépendance ! » « donne-moi l’argent vazaha » "cé lafôte aux vazahas !
Quelle honte !!
Aucune dignité ces malgaches !!
« cé la fôte aux vaza » pour que nous ne puissions pas payer les FRAM. C’est ainsi la vérité.
Hélas, ce refus d’assumer la responsabilité de vos faillites est un état d’esprit très répandu parmi vos concitoyens, qui relève de la malhonnêteté atavique et de la bêtise chronique de votre peuple.
Selon le rapport d’Apprentis d’Auteuil, Plus de 8 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté à Madagascar et 50% des enfants souffrent d’un retard de croissance dû à une malnutrition chronique !
8 millions d’enfants c’est 90% de la population des moins de 18 ans !
Toujours aussi fiers de votre pays, les patriotes du forum ??
Est-ce que la rentrée scolaire des plus petits nécessitent la répression des FO. Dans notre école, nous avons appris beaucoup sur l’utilisation des forces mais pas de cette « façon » et la circonstance démérite la présence de nos frères d’armes. C’est encore une honte de plus, pour nos frères d’armes et en particulier nos « prétendants » Dirigeants qui donnent des ordres pour qu’on procède de cette manière forte. HONTE et scandaleux !
Un épisode banal de plus dans la chronique ordinaire de la faillite pitoyable de l’état malgache indépendant !
Cette histoire de FRAM c’est une des plus grosses bêtises de Didier Ratsiraka car en son époque et jusqu’ à maintenant d’ailleurs l’état malgache n’a pas les moyens financiers de les payer , ce qui est anticonstitutionnel aussi . Avant 1975 , c’était La France qui paye tous les fonctionnaires y compris tous les enseignants et à cette époque il existait des inspecteurs des écoles . Maintenant même dans les lycées , chacun fait ce qui lui plait , Plus d’inspection , des profs ne se pointent pas depuis des mois et le proviseur n’ose les dénoncer , On embauche des nuls dans les écoles primaires , il suffit de savoir lire et écrire un tout petit peu et voilà qu’on devienne maître FRAM avec un piston à la clé
« des profs ne se pointent pas depuis des mois et le proviseur n’ose les dénoncer »
Moi aussi j ai deja entendu que des agents du ministere de l education nationale ne se pointent pas pendant des mois, personne n ose les denoncer. Ca veut dire qu ils n ont pas de travail a faire.
J ai pas voulu croire.
Si c est vrai, alors c est tout le systeme qui est malade. L intervention des forces de l’ordre ne fait qu eviter le pire, mais ne guerit rien.
Quelle honte ! L’Etat doit se débrouiller pour garantir la gratuité de l’enseignement primaire. Puis cette histoire de maître FRAM. Malgré leur bonne volonté, ils sont en majorité incompétents. Pourquoi ne pas recruter ces sortants d’universités au chômage, leur payer en conséquence, pour que dans 10 ans peut être, on aura enfin une génération qui sera à la hauteur ?
« les payer en conséquence... » voilà où le bât blesse ! Vous savez bien que L’éducation n’est pas une priorité pour vos « dirigeants », ce sont des pillards qui n’ont aucune vision pour l’avenir de ce pays !
Pour ce qui est d’avoir « dans dix ans enfin une génération qui sera à la hauteur » il est déjà trop tard ...hélas !
Les deux prochaines générations ont déjà été sacrifiées sur l’autel de l’incompétence crasse et de la corruption tous azimuts.
Elle est belle l’indépendance !
Pour payer en conséquence, encore faudrait-il que l’Etat ait la volonté de doter son Education Nationale d’un budget à la hauteur des besoins. Mais ils préfèrent se mettre les fonds affectés dans les poches pour ensuite dire que l’Etat n’a pas les moyens. Deux, voire trois, générations d’élèves sont sacrifiées volontairement pour permettre l’enrichissement mafieux d’une minorité de chacals irresponsables. Le pays n’est pas près de se redresser car il est volontairement privé de têtes pensantes qui pourraient devenir gênantes pour les activités de ses mafieux qui pillent le pays.
Je donne toujours raison à la révendication populaire qui défend le minimum de leur cause :
Si l’état ,le gouvernement a annoncé la gratuité de l’inscription publique ,des enfants de l’EPP ,il fallait tenir son engagement ,sa promesse au lieu de faire intervenir les forces de l’ordre.
S’il s’est avéré que même les plus démunis devraient sortir de leur poche 24000 Ariary =120 000Fmg pour pouvoir s’inscrire sans parler des aides aux fournitures scolaires .
Actuellement ,c’est le Directeur de l’établissement qui exige « la non gratuité » mais plus l’état inexistant car même éduquer ,instruire ,vela devient un gros business ,d’où une partie ou la totalité de l’argent collecté va engraisser ce dernier .
L’école ,l’enseignement n’est pas la priorité de l’état pour lutter contre l’illéttrisme ,l’égalité pour tous dans l’apprentissage (règles de base)°et la perspective du dévéloppement pérenne.
Ce qui est très dommage comme les indicateurs alarmant comme la JIRAMA . ;la SECREN ;l’AIRMAD,.....c’est la négligence totale de tout ce qui est primordial .
Déjà le fait d’ embauchesr les maîtres FRAM ,10000 annoncés ,ce sont les parents d’élèves qui mettent encore la main dans la poche (soavaly mianto-bilona ).
Bienvenue à Madagascar !