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Editorial

Incertitude ?

jeudi 23 août 2007 |  313 visites  | RAW

Le contexte socio-économique est encore précaire. On patauge dans une situation persistante d’endettement et d’incertitude des investissements privés. Le peu d’initiatives et investissements du secteur privé sont essentiellement concentrées dans les entreprises franches, dans le tourisme et dans la pêche. Ces branches d’activités bénéficient de l’éligibilité de Madagascar à l’AGOA. On est toujours dans l’attente de financements extérieurs. En premier lieu, du signal du Fonds monétaire international (FMI), des divers portefeuilles de la Banque mondiale, de l’argent des contribuables européens. Des programmes de développement sont conduits avec de grands partenaires bilatéraux qui nous sont indispensables. On pense aux Américains et le Millenium Challenge. On pense aussi aux Européens avec le programme Acords qui appuie les communes et organisations rurales pour le développement du Sud.

À jeter un oeil sur le pourcentage des contributions ou des apports étrangers ou des mécanismes d’effacement de dettes dans le budget national, on ne peut que s’interroger sur la volonté du pays à réellement se développer. À se demander si le pays n’a pas de ressources ou si les capacités à élaborer des stratégies de mobilisation de ressources et de capitaux internes sont plus que minables.

Des intellectuels se sentent depuis quelque temps interpellés. Ils déplorent avec impuissance ce qu’ils appellent des opérations de mendiants conduites par nos gouvernants, toujours à la quête de financements et de moyens pour endetter le pays. Ils s’interrogent d’ailleurs sur les raisons profondes qui poussent les bailleurs à continuer à prêter s’ils n’y gagnent pas dans le change.

En tout cas, les dernières décisions politiques démontrent une certaine volonté d’austérité. Le nombre de députés a été réduit. Leurs privilèges ont fait l’objet de réduction. L’ancien directeur de l’agence de la Banque centrale de Manakara en fuite avec l’argent public est recherché dans le monde.

Mais cela suffit-il à persuader les investisseurs étrangers ? Qit Minerals et Sheritt Intenrational n’ont pas encore fait des petits. Quant aux investisseurs nationaux ou locaux, ils attendent de voir. Ils hésitent encore. Ou plutôt ils investissent mais dans les branches où le retour d’investissement est le plus rapide : dans le transport, dans le tourisme, dans les entreprises franches. Rares sont ceux qui investissent dans l’agriculture et l’élevage ou dans l’immobilier moyen de gamme destiné à la grande majorité des Malgaches.

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