Le chef de l’Etat a lancé sa bulle, les subventions sur les produits de première nécessité et les appels à collaboration avec les sociétés de distribution de produits pétroliers. La mise en œuvre de cette initiative prendra certainement du temps d’autant que les avis des différents secteurs sollicités ou concernés par ces souhaits du président sont pour l’instant partagés. Les partenaires financiers eux aussi demandent à être mieux informés. Des financiers et des économistes craignent la pagaille. Certains soupçonnent derrière ces suggestions une manœuvre pour privilégier les entreprises du groupe TIKO, sinon pour les protéger contre la concurrence malgré leur situation de monopole de fait dans l’huile alimentaire ou le yaourt..
A en croire les perceptions des consommateurs, ils sont impatients. Peu leur importe la manière de faire ou les procédures de mise en œuvre. Ce qui est important c’est que les prix baissent le plus rapidement car leur pouvoir d’achat s’effondre de jour en jour.
L’observateur, le syndicaliste et le travailleur pourtant voient autrement cette initiative de subvention. Beaucoup sont contre car les subventions nuisent à l’économie et font entorse à la libre concurrence. Elles dénaturent la libre entreprise en mettant l’entreprise bénéficiaire sous la coupe de l’Etat. Mais surtout elles réduisent les entreprises à faire la manche. Ils veulent plutôt que le travail soit mieux considéré et mieux rémunéré. Des rémunérations plus conséquentes motivent les travailleurs et encouragent la consommation. Surtout que la tendance, ces temps-ci, est à la production pour le marché et non plus se suffire de la production pour la consommation domestique et locale. Le problème en effet réside dans le fait que les produits et l’offre sont abondants. Mais en raison du faible pouvoir d’achat des ménages, le cycle économique se rétracte, voire a du mal à bien fonctionner pour booster les entreprises à produire davantage.
