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Politique

KMF/CNOE

« Il faut des préalables avant toute élection »

lundi 16 janvier 2012 |  1011 visites 

« Il faut instaurer un climat d’apaisement avant toutes élections ; il faut notamment l’adoption d’une loi sur l’amnistie, d’une loi sur les partis politiques, il faut aussi adopter une loi qui définisse le statut des anciens présidents ; enfin et non des moindres, il faut que les acteurs politiques adoptent un code d’éthique et de bonne conduite » ; ce sont les préalables du KMF/CNOE avant qu’on décide d’aller au devant des urnes.

Ce samedi 14 janvier en son siège à Antanimena, le KMF/CNOE a partagé à la presse sa perception de la situation. Ernest Razafindrabe, président national de l’organisation d’organisation des élections et de sensibilisation des citoyens, précise cependant que malgré les critiques formulées par l’organe qu’il dirige, le KMF/ CNOE est toujours prêt à contribuer à la mise en œuvre et à jouer son rôle dans le processus électoral. Dans cette perspective, le KMF/CNOE réclame la transparence dans tout ce qui a trait aux élections. Il en est ainsi de la loi qui organise la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui demande à être expliquée et explicitée auprès des électeurs. Par ailleurs, le KMF/CNOE souhaite vivement que tous les acteurs politiques et la société civile soient consultés avant l’élaboration du Code électoral.

Le président du KMF/CNOE insiste sur l’autonomie de la commission. La CENI doit être indépendante et disposer d’une autonomie financière. Pour le KMF/CNOE, il ne suffit pas que la CENI soit représentée dans les régions et districts, il faut que ses démembrements soient représentatifs et aussi indépendants et aussi autonomes que la CENI centrale ; en quelque sorte, il faut que les compétences, les membres et les équipements soient décentralisés.

Cette rencontre avec la presse a été l’occasion pour le KMF/CNOE d’évoquer pèle-mêle, la nécessité pour tous les dirigeants de se soumettre à la déclaration de patrimoine, le financement des partis, le financement de la propagande et tout ce qui entoure ces campagnes électorales. À noter que ce fut aussi l’occasion de présenter les nouveaux membres du bureau du KMF/CNOE dont le mandat n’expirera qu’en 2015.

Recueilli par Valis

5 commentaires

Vos commentaires

  • 16 janvier 2012 à 12:13 | iarivo (#5822)

    Il était temps que l’on commence à penser aux « préalables » avant ces élections tant réclamées de toutes parts !!!

    Et encore, il me semble que malgré tout le problème est posé à l’envers.

    Avant d’adopter une loi sur l’amnistie, une loi sur les partis politiques, le statut des anciens présidents ou l’adoption d’un code d’éthique et de bonne conduite il faudrait en tout premier lieu définir dans quel cadre constitutionnel ces élections et ces diverses lois s’intégreront-elles.

    Que ce soit la Constitution de la IVe République, de la IIIe République (c’est celui qui est préférable après avoir effectué une réforme en profondeur de ses textes) ou encore d’une autre à élaborer, un cadre constitutionnel accepté par la « MAJORITE » des acteurs politiques puis soumis à référendum, est indispensable avant de penser à de quelconques élections présidentielles ou législatives.

    Si il doit y avoir des élections à court terme, ce ne pourrait être que pour la mise en place d’une assemblée constituante ou assimilées.

    Le statut des anciens (ou ex-) présidents, la loi d’amnistie, le code d’éthique et/ou la loi sur les partis politiques suivront tout simplement parce que partie intégrante de cette nouvelle Constitution autant que les sanctions à élaboré envers toutes malversations pénales ou civiles futures lors de l’exercice de fonctions électives et assimilées (du Président de la République, Ministre, Député, Sénateur, Magistrat de la HCC, jusqu’au Président du Fokontany, ...)

    Cela fait plus de 2 ans que, sur différents forums, nous avons suggéré et exigé ces préalables avant tous types d’élections et il a fallut tout ce temps pour qu’enfin certains organismes ou associations commencent à en parler !!!

    - 
    Pas de réunion au sommet des chefs de file des 4 mouvances qui ne pourrait être que comme une arnaque envers le peuple.
    - 

  • 16 janvier 2012 à 12:27 | iarivo (#5822)

    Jusqu’à présent tous les partis et les acteurs politiques autant que les différents observateurs de la vie politique malagasy ont voulu limiter, réduire, condenser cette crise à un simple conflit de personnes entre Ravalomanana et Rajoelina, ... et qu’il suffirait d’un retour d’exil ou d’élections pour que tout revienne à la normal.

    - RIDICULE !!! ABSURDE !!!

    Le FOND du problème est tout autre, et c’est toute la structure étatique (Infrastructure et superstructure, rapport de l’Etat et de l’Administration vis-à-vis de ses citoyens, etc...) qu’il faut remettre en question pour la consolider et la rendre cohérente avec les principes universels de la Démocratie et de l’Etat Républicain.

    Les problèmes personnels des Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy ou Rajoelina n’ont aucune importance à l’échelle de l’Etat et de la Nation malagasy, ce ne sont que des détails insignifiants !

    ... ils doivent donc être balayé d’un coup de main.

    NON à une réunion au sommet des chefs de files des 4 mouvances, ce serait une INSULTE envers la Nation malagasy.

    • 16 janvier 2012 à 12:52 | rémi ra (#1101) répond à iarivo

      C’est juste ,il faut réformer l’état et donc l’administration Malagasy en profondeur.
      Pour ce faire et sans faire d’ethnisme ,IL faut remettre en cause la domination des mrn fotsy sur la haute administration car ils sont le premier facteur de blocage du système étatique.
      Cette minorité abuse honteusement de ses positons dans les rouages de l’état depuis la décolonisation.
      Rien ne se fait sans eux mais comme ils passent leurs temps a se remplir les poches(sur le dos du peuple malagasy) ,rien n’avance dans ce pays .
      Pour ces gens là rien n’existe que leurs propres intérêts,le reste du peuple n’est que quantité négligeable sur lequel il ne posent même pas les yeux de peur de se salir
      Leurs mentalité est toujours celle héritée du passé ou chacun a sa place :les nobles du bon coté et les « andevo » de l’autre "
      Commente en sachant cela leur demander d’administrer un pays sur des bases saines et tangibles .
      Tout est a eux et doit le rester coute que coute
      Une révolution ,comme il y en a eu en Europe, doit passer par là pour nettoyer ce reliquat puant du passé

    • 17 janvier 2012 à 02:10 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à iarivo

      Ce qui nuit à la sortie de cette crise est la suivante :
      - on met en valeur des « vary mangatsiaka » ou ceux qu’on a déjà servis ou ont servis et même resservis. Ils ont montré ce dont ils sont capables ou incapables. Je parle des ex-.

      - nos médias, la presse écrite en particulier,rapportent et détaillent trop, ... et livrent en pâture des informations avant les vrais responsables et tenants du pouvoir. Une situation qui polluent politiquement et démocratiquement.

      Avec des supputations, j’escroquerais pas mal de gens en leur vendant Anatirova et Andafiavaratra... (Humour ! Humour ! ...).

      « Toute vérité n’est pas (toujours) bonne à dire », dit-on.

      Dans de telle situation, sans police (dans le sens de l’organisation rationnelle) c’est normal que rien n’est en sécurité : morale, intellectuelle, spirituelle, matérielle, physique, ...
      Tout le monde peut faire ce qu’il veut ...

      Et encore ... du « vary mangatsiaka » !

      Voilà mon constat !

  • 16 janvier 2012 à 12:43 | iarivo (#5822)

    Pour pouvoir définir, mettre en place ce « super-Etat » mais aussi en assurer le suivi, un mouvement (ou Front) populaire conséquent doit être constitué rapidement.

    Un mouvement (ou Front) neutre, impartiale et apolitique, regroupant toutes les différentes couches sociales, politiques, confessionnelles, culturelles ou ethniques de Madagascar.

    - La diaspora malagasy « UNIE » pourrait en être un des vecteurs principaux de la mise en place de ce mouvement.
    ... n’en déplaise à certain !

    Non, ce ne sera ni Ravalomanana et sa mouvance, ni Ratsiraka et sa mouvance, ni Zafy et sa mouvance, ni Rajoelina et sa mouvance, ni la KMF/CNOE ou toutes autres organisations, pris séparément, ensemble ou dans n’importe quelle combinaison, qui apportera une solution véritable (et donc dans le fond) à la crise que subit Madagascar depuis 50 ans.

    La solution à cette crise ne pourra venir que du peuple malagasy lorsqu’il aura pris conscience de son rôle et de ses responsabilité dans la vie politique et civique !

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