Un jeune bandit a été condamné à mort pour meurtre, vol et détention d’arme illégale, d’ailleurs volée. Telle a été la décision de la justice vers la fin de la semaine précédente. Mais surtout, cet homme est poursuivi pour sa participation dans l’assassinat de Romuald Ratsimba Antoine, un commerçant d’Anosibe et résidant à Soavina (ouest d’Andoharanofotsy). Ce crime qu’il a commis en compagnie de ses camarades la nuit du 23 octobre 2004, a été accompagné de coups et blessures sur la personne de Florentine R., l’assistante du premier. Mais les charges contre ce brigand de grand chemin connu sous le prénom de Haja ont été alourdies de la détention d’arme sans autorisation. Celle-ci avait été volée sur la victime.
Pistolet automatique
Roulant à moto pour rentrer chez elles, les deux victimes avaient été alors interceptées par ces malfaiteurs au moment où leur engin a ralenti à cause du mauvais état de la route. Surgissant par derrière, ces derniers les avaient immédiatement rouées de coups à l’aide de batte et de barre de fer, blessant à mort le motard. La jeune employée a miraculeusement survécu aux coups. En revanche, toute la recette de la journée s’élevant à 500 000 Ar ainsi que le pistolet automatique de type MAB de 7,65 mm du commerçant mort ont été enlevés par les assaillants. Le défunt avait l’habitude de dissimuler son pistolet sous sa ceinture.
Cibles idéales
Pour se disculper de la charge qui pèse sur lui concernant la possession d’arme, le bandit s’est dit être victime d’un certain Rakotomalala. D’ailleurs, le conseil pour la défense a dénoncé ce dernier pour son absence lors du débat à la cour criminelle. Une absence que l’on qualifie volontiers comme de la peur. Selon l’accusé, celui-ci serait le receleur qui lui a proposé le pistolet à l’époque. Pourtant, Haja le bandit a récidivé quelque temps après son coup à Soavina. Cette fois, sa victime était un chauffeur de taxi. Pour lui extorquer tout son argent, le malfaiteur avait menacé ce dernier avec le revolver volé. Mais comble de malheur pour lui, le conducteur a pu riposter, réussissant à le maîtriser. C’est de cette manière que la carrière de Haja est finalement arrivée à son terme, contexte qui devrait le conduire au poteau d’exécution. Dans la même foulée, Florentine R., sa victime survivante de Soavina, a également obtenu du condamné à mort 7 millions Ar à titre de dommages et intérêts. Le bruit circule que les commerçants de Soavina seraient tous autorisés à porter des armes puisqu’ils constitueraient des cibles idéales des brigands infestant cette localité d’Atsimondrano.
