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Politique

Déclarations préliminaires des observateurs internationaux

Félicitations et recommandations en même temps

lundi 28 octobre 2013

Les missions d’observations des élections de sortie de crise du 25 Octobre 2013 ont, tour à tour, procédé à une déclaration préliminaire sur le déroulement du scrutin présidentiel à Madagascar ce dimanche 27 octobre dans la matinée.

Toutes les missions (SADC, COI, Union Européenne, Union Africaine et OIF) ont félicité les électeurs, les organisateurs et leurs partenaires du bon déroulement du scrutin.

Elles ont toutefois relevé un certain nombre de lacunes, allant de l’établissement des listes électorales à la distribution des cartes d’électeurs. Elles ont aussi condamné de vive voix les violences enregistrées dans la partie méridionale de la Grande Ile. Les observateurs internationaux incitent de ce fait, le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour pallier à ces déficiences et redresser la situation dans les meilleurs délais en vue d’améliorer les élections à venir.

Le porte-parole de l’Institut Électoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA) a quant à lui qualifié le rendez-vous du 25 Octobre 2013 comme étant l’élection présidentielle la plus attendue de l’histoire politique récente de l’île dans la mesure où ce scrutin vise à sortir Madagascar d’une crise politique dans laquelle le pays est plongé depuis plusieurs années.

Les observateurs internationaux resteront à Madagascar jusqu’à la proclamation des résultats du premier tour ; c’est dire l’intérêt que la communauté internationale accorde à cette élection présidentielle présentée comme étant la voie idoine pour mettre fin à la crise et au retour du pays à l’ordre constitutionnel.

Parmi les recommandations faites par les observateurs internationaux, figurent principalement, la poursuite de la délivrance gratuite de carte nationale d’identité et la distribution des cartes d’électeurs. Si certaines missions d’observation souhaitent des mesures dans le sens de l’insertion des électeurs dans la liste électorale, d’autres par contre affirment que seule la liste électorale utilisée ce 25 octobre a été validée et ne peut plus être modifiée.

Les observateurs recommandent également aux différents acteurs engagés dans la sensibilisation de renforcer leurs activités sur l’ensemble du territoire, notamment dans les zones isolées.

Des missions d’observations ont émis des remarques de fond, notamment sur le nombre d’électeurs enregistrés dans la liste électorale par rapport au nombre de population majeure. « À la date de clôture des inscriptions sur les listes électorales, le 9 octobre 2013, et après suppression des doubles inscriptions, la CENI-T a annoncé un total de 7 823 305 inscrits pour participer aux scrutins présidentiel et législatifs », font-elles constater. Mais, poursuivent-elles, « le dernier recensement général de la population date de 1993 et il permet d’estimer le nombre de majeurs à 10,5 millions. Malgré la révision systématique du fichier électoral, un pourcentage non négligeable de Malgaches ne figure pas sur la liste électorale. La présentation d’une carte nationale d’identité étant une condition nécessaire pour s’inscrire sur une liste électorale, son faible taux de délivrance a une incidence directe sur l’exhaustivité des listes électorales ». La mission d’observation de l’Union européenne en tout cas a évoqué des cas d’électeurs disposant d’une carte d’électeur mais ne figurant pas sur la liste électorale. Cependant, elle ne considère pas qu’une nouvelle révision de la liste électorale soit opportune à ce stade, car elle ne serait pas conforme à la loi.

Elle a aussi été surprise par une sous-inscription des femmes et des jeunes adultes âgés de 18 à 33 ans.

Par rapport au financement de la campagne électorale

La Loi n°2011-012 relative aux partis politiques prévoit que les partis financent leurs activités et exige la transparence dans la gestion de leurs ressources par la présentation d’un rapport annuel5. Cette loi n’identifie aucune juridiction compétente en matière de contrôle et de sanction, en cas de violation de ses dispositions. L’absence de réglementation sur le financement et le plafonnement des recettes et des dépenses de campagne électorale entretient l’inégalité des moyens, et donc des chances, entre les acteurs de la compétition électorale. L’impossibilité d’établir une traçabilité de la provenance des fonds destinés aux activités électorales est un élément qui affaiblit la transparence nécessaire au contrôle des dépenses de campagne électorale.

Recueilli par Bill

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