Exxon mobil participe activement à Mahajanga

Des représentants dExxon mobil.

Après Antsiranana et Toliara, c’était au tour de Mahajanga d’abriter un atelier sur la lutte contre la piraterie maritime et la pollution marine. L’atelier a réuni du 26 au 28 novembre 2013, l’Organe de lutte contre l’événement de la pollution marine (Olep), le Point focal national anti-piraterie au sein de l’Océan Indien, Exxon Mobil, les sociétés de sécurité maritime Drum Cussac et Sturrock. Depuis le mois de juillet 2013, Exxon Mobil est revenu dans le pays. Cette compagnie américaine évolue dans l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière ; elle détient des intérêts dans les champs d’exploration d’Ampasindava (70%), Mahajanga (50%) et Cap Saint-André (100%). La société Drum Cussac (du Royaume uni) est dans la sécurité à caractère environnemental si Sturrock (apparemment des Usa) est davantage dans les renseignements.

Selon l’assistant technique auprès de l’Olep et du Point focal national anti-piraterie au sein de l’océan indien, le capitane de vaisseau Ranaivoseheno P., cet atelier de Mahajanga était le plus réussi en raison de la participation active des diverses parties en présence.
L’atelier comprenait une partie théorique en salle et un exercice de simulation en mer sur l’arrestation des pirates et le déploiement des matériels anti-pollution.

Exercice de simulation d’arrestation de pirates.

Lors de la partie théorique, le capitaine de frégate Randrianantenaina Jean Edmond du commandement des Forces navales, a mis en exergue les lacunes juridiques des lois malgaches quant au traitement judiciaire de l’acte de piraterie perpétré dans les eaux maritimes intérieures de l’île. En effet, selon cet officier, les actes des présumés pirates, faute de mieux, sont jusqu’ici assimilés à de simples actes de vol à main armée à l’encontre d’un navire. Il en était ainsi du chef d’inculpation des 14 pirates somaliens du navire Zoulficar, arrêtés en mars 2011, jugés en novembre 2012, et détenus à la prison d’Antsiranana.

Du côté de la lutte contre la pollution marine, l’intérêt de l’Olep était de tester et de renforcer périodiquement la capacité des différentes administrations locales impliquées en cas de déversements d’hydrocarbures ou de produits nocifs dans la mer.

Une vue partielle du déploiement des matériels anti-pollution.

Le chef de la Région Boeny, Saïd Ahamad Jaffar, avoue pour sa part que sa participation au déploiement des matériels anti-pollution et à la simulation d’arrestation de pirates au large du port Schneider Mahajanga, lui a permis de conclure que compte tenu du développement actuel en nombre et en espace de l’exploration pétrolière offshore autour de nos côtes, impliquant ainsi des trafics de milliards de dollars sur mer, il est très logique pour toute autorité de compétence dans le pays de prévoir dès aujourd’hui à travers de tels ateliers le risque de pollution par des hydrocarbures et des autres produits nocifs ainsi que l’attaque éventuelle des pirates étrangers ou même locaux pour mieux se préparer et mieux les gérer demain.

(sources : service Communication de la Région Boeny)

Recueilli par Valis