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Editorial

« Etre un homme d’Etat »

lundi 2 mars 2009 |  3038 visites  | Valis

Aujourd’hui, la crise politique est déposée sur la table des négociations et la communauté internationale se trouve impliquée pour des raisons d’Etat et d’engagement pris par l’Etat.

Assis ou non autour de la table ronde, les deux protagonistes prétendent l’un et l’autre, être tous deux des hommes d’Etat. Dans ce cas de figure, il faut qu’ils osent se défaire des diverses tentations et pressions, pour faire prévaloir les aspirations profondes de tout le peuple - et non d’une seule ou de deux fractions de ce peuple, et l’intérêt supérieur de la Nation : la paix civile, la sérénité des acteurs économiques et sociaux, le bon fonctionnement de l’Administration, la stabilité de la diplomatie et le maintien des engagements pris avec les partenaires.

Chacun des protagonistes est pris dans l’engrenage des positions de ses partisans. Les radicaux à gauche et à droite ne manquent pas de faire pression pour obtenir ce qui leur a été promis ou pour préserver leurs positions et faire régner leurs idées et leurs perceptions. Or, elles sont difficilement conciliables pour décrocher un compromis avec son interlocuteur.

Cependant, personne n’est sans savoir que dans cette crise, il ne peut y avoir de vaincu ni de vainqueur que la démocratie et la nation malgache.

Rassembler des partisans est apparemment facile mais gérer les intérêts de tous et surtout ceux de l’Etat quand on veut être un homme d’Etat, est un exercice délicat et pas aisé du tout.

Ce constat est valable aussi bien pour Andry Rajoelina que pour le président Ravalomanana.

On doit reconnaître que depuis le début de la contestation, le mouvement a évolué tant dans les argumentations que dans le nombre des sympathisants.

Au gré des événements, ce nombre ou ce capital de sympathie a connu des hauts et des bas, tant du côté des tenants du régime que du côté des contestataires. Et chaque camp a utilisé tous les moyens pour étoffer ses rangs, plus numériquement que rationnellement ou par des argumentations persuasives. La question est maintenant de savoir comment sortir de la crise pacifiquement, sans davantage de dégâts.

Seule l’audace des deux protagonistes peut dénouer l’imbroglio dans lequel ils se sont mis et dans lequel tout le pays risque de subir les conséquences qui ne peuvent être que néfastes.

6 commentaires

Vos commentaires

  • 2 mars 2009 à 06:58 | ADEM (#208)

    Editorial très pertinent !
    En effet un homme d’Etat digne de ce nom se garde bien de faire du clientèlisme pour atteindre la dimension d’homme d’Etat responsable aux valeurs démocratiques.
    C’est ici que nous mesurons tout le chemin qui nous reste à faire !

    • 2 mars 2009 à 08:22 | esquimau (#497) répond à ADEM

      Totalement d’accord avec vous j’ose penser que d’autres penseront la mème chose Madagascar qui a un potentiel énorme ne doit subir la pression de certains hommes d’état qui ne pensent qu’à s’enrichir alors s’ils se disent près a faire des réformes pour le bien du peuple malheureusement lorsque que l’on voit les résultats ont peut se demander pourquoi ils se font élire ces gens là ?

  • 2 mars 2009 à 08:58 | titi (#219)

    Bravo madagascar tribune, éditorial trés pertinent qui je le souhaite feront réfléchir les visiteurs de ce site et rehausser le débât, en tout cas je suis entièrement d’accord sur cet article maintenant à charge des redevables envers le peuple d’appliquer le fasahiana comme il le répètent a tout bout de champ

  • 2 mars 2009 à 16:44 | Ramena (#404)

    Nous en sommes toujours là je pense depuis l’indépendance : à la recherche d’un homme d’état, un vrai. Du genre Thomas Sankara...
    Un homme d’état qui saurait négocier pour les intérêts de la nation et non le contraire.
    Un homme d’état qui permettraient que les malgaches soient réellement aux commandes de leurs destins et non les intérêts d’un petit groupe qu’il soit interne ou externe mais qui détiennent encore le vrai pouvoir.
    Utopique ?
    Oui, c’est sur. Mais les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain. A nous d’y contribuer petit à petit.

  • 2 mars 2009 à 20:15 | Imahatsangy (#443)

    Les deux protagonistes dans cette « négociation » sont-ils de véritables « hommes d’Etat » ou de simples individus avides de pouvoir et de profit personnel ?

    Quel avantage pour la nation et le peuple malgache si la crise entre ces deux hommes est réglée, s’ils s’accommodent d’un arrangement « à l’amiable » ?

    Ni l’un ni l’autre ne voudra quitter la scène avec l’impression d’avoir cédé. Et le peuple sera toujours le plus grand perdant de l’histoire. Car ils n’ont ni la volonté ni l’étoffe d’un Patrice Lumumba, d’un Thomas Sankara ou d’un Ho Chi Minh. Aucun d’eux ne sacrifiera ses ambitions et ses intérêts pour la nation, bien au contraire ! Les faits l’ont prouvé.

    Ne nous laissons pas tromper. La paix de ces gens-là n’est pas la paix du peuple. Et leurs négociations ne cherchera qu’à trouver une issue honorable pour chaque camp, mais ne résoudra pas la question de l’appauvrissement de notre pays.

    Et si nous laissons la communauté internationale et autres bailleurs de fonds se mêler de nos affaires malgacho-malgaches, alors ce sera reparti pour une longue période de galère pour notre pays et sa pauvre population qui est assise sur une monceau de richesses exploitées au profit des autres (étrangers et malgaches)... jusqu’à une nouvelle explosion de la marmite !

  • 2 mars 2009 à 21:19 | Tino (#644)

    S’il vous plait, chers amis malgaches que nous connaissons de l’extérieur, vous avez un pays magnifique. Visiter votre pays est notre rëve ! Il y a 7 ans nous étions dans l’île de La Réunion et notre voyage pour vous saluer a été annulé !

    Aujourd’hui, avec un autre couple d’amis, nous voulons vous renconter au mois de mai, et encore une fois on se pose la question de savoir si on peut y aller ou pas ! Nous avons nos billets Paris-Tana et Tana-Fort Dauphin, faudra-t-il encore les jeter ?

    Vous ètes un grand pays, faites que celui qui a, ou aura, la charge d’être votre Chef d’Etat, finisse son mandat avec la satisfaction d’avoir fait avancer votre pays.

    Tout le monde nous envie de faire ce magnifique voyage mais, hélas, nous demande de ne pas prendre de risque !

    Envoyez-nous, s’il vous plait, des signes qui nous montreront que nous avons raison de vouloir faire ce voyage pour vous rencontrer, vous et votre magnifique pays !

    à vous lire !

    Merci

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