Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 23h28
 

Economie

Mitsinjo et les Chinois

État déplorable de la Sucrerie de Namakia

lundi 13 décembre 2010

En tant que patron du secteur industriel du pays, le ministre Fihenena Richard, lors d’une tournée dans le district de Mitsinjo, a visité l’Ouest Sucre de Namakia. Il a déploré la dégradation du complexe industriel, surnommé « tanàm-bazaha » de son enfance, quand son père, préfet de Mahajanga de l’époque, l’emmenait en tournée à cet endroit. L’Ouest Sucre Namakia compte actuellement 700 employés permanents et 1400 ouvriers mains d’œuvre d’usine et coupeurs de cannes saisonniers. L’usine comporte une grande salle de machines à l’état vétuste, une salle de transformation des cannes, la raffinerie et le conditionnement, ainsi qu’une salle de distillerie dans laquelle des milliers de litres d’alcool de plus de 90%, qui auraient pu être cuvés en vieux rhum dans les fameux fûts de chêne, sont stockés depuis le redémarrage de l’usine en 2007 dans des fûts plastiques en attente d’une destination encore inconnue. Les résidus des cannes pressées sont récupérés et brûlés à la chaufferie pour fournir de la vapeur faisant tourner une partie des machines.

Sucrerie vieille de 80 ans

La vieille usine de la sucrerie de Namakia

Construite en 1930 sous le nom de Sucrerie marseillaise de Madagascar, possession française à part entière, la sucrerie a changé de nom à partir de 1972 : SOSUMAV (Société Sucrière de Mahavavy) avec une gérance franco-malgache, pour finir en société d’État le 1er janvier 1977 avec une dénomination bien malgache : SIRAMA. À l’issue d’une crise durant presque une décennie, de 1996 à 2005, la SIRAMA a passé une année blanche, puis réanimée de son agonie par les Chinois du groupe COPLAN en 2007, elle porte actuellement le nom d’Ouest Sucre Namakia.

Produire seulement, « Nettoyage n’est pas travail ! »

L’Ouest Sucre de Namakia

Le seul souci des Chinois était le redémarrage mécanique de l’usine en se limitant au strict nécessaire des réhabilitations et aux réimplantations de cannes avec un objectif de 16 000 tonnes de sucre l’année 2009, qu’ils ont d’ailleurs atteint sans trop de difficulté ; 24 000 tonnes pour cette année 2010. « Un bravo pour les Chinois », approuvent tous les anciens de la sucrerie car l’usine n’a jamais connu une telle efficience avant 1995.

Cependant, ces anciens de la SIRAMA ont la nostalgie du passé, le traitement humain des Chinois diffère complètement de ce qu’ils ont vécu au temps de la jeunesse de la sucrerie. Il y eut récemment, rappelons-le, le coup de pied d’un chinois dans les marmites des ouvriers, qui avait provoqué la grève des employés et pour lequel il a fallu l’intervention du chef de Région Boeny pour que l’usine puisse redémarrer.

Le côté social est totalement ignoré, la préservation de l’environnement et de l’hygiène bâclée d’où l’expression « Nettoyage n’est pas travail ! » proférée par l’un des responsables chinois de l’usine « alors qu’on nous a habitués à une procédure régulière d’hygiène du temps de la SIRAMA et même avant car nous traitons un produit alimentaire directement consommable », déplora un ancien responsable malgache. Tous les avantages sociaux perçus auparavant sont supprimés alors que le salaire n’a pas bougé d’un centime. Les démissionnaires, les retraités et les décédés ne sont pas remplacés. Si recrutement il y a, un motif d’essai non concluant surgit toujours de quelque part à la veille de la fin du contrat d’essai et si l’intéressé veut être recruté de nouveau, alors que d’en haut on reconnait que son service est indispensable, il attend un laps de temps pour signer un nouveau contrat d’essai et ainsi de suite.

Une piscine mal entretenue

En outre, les employés ne sont pas inscrits à la CNaPS, ni à aucune assurance alors que bien des ouvriers sont exposés à de gros risques durant leur travail, si on ne cite que les agents de la partie chaufferie qui y restent en permanence sous une chaleur d’au moins 90°c, sans aucun accessoire de protection. Le ministre de l’Industrie et de l’Economie, Fihenena Richard se sentait choqué à la vue de l’état de l’usine et des conditions de travail et était à l’écoute des doléances des travailleurs de Namakia.

Seule la productivité ascendante de l’Ouest Sucre Namakia dont l’objectif pour 2012 est prévu à 28 000 tonnes de sucre, semble important pour les responsables de l’usine.

Recueilli par Valis

13 commentaires

Vos commentaires

  • 13 décembre 2010 à 08:21 | Stomato (#3476)

    Lors de la construction les français l’on fait pour durer dans le temps.
    Après l’Indépendance (logique et souhaitable) les malgaches ont pensé que ça marcherait tout seul sans entretien.
    Maintenant les chinois, qui savent que l’outil ne vaut plus grand chose, font en sorte de se payer le plus possible sur la bête, sans se soucier de la perennité.

    Mais cela vaut son pesant de cacahuete de savoir qu’un ministre de la République a la nostalgie du temps de la colonisation !

    • 13 décembre 2010 à 14:10 | Demo (#3503) répond à Stomato

      Avant d’intervenir, Stomato ferait mieux, soit de se renseigner, soit de réfléchir (si possible), voire la fermer

      Étant moi-même natif de cette région, « une grande partie de ma famille et presque tous mes amis de l’époque » ont fait et font partie des Malagasy cités plus haut, ceux qui (selon Stomato) ont pensé que cela marcherait tout seul .
      Et je ne laisserai personne soullier leur mémoire .

      Le « Cercle » était un des endroits « classe » de l’époque, oû les vazaha, gasy, karana etc se rencontraient pour papauter, jouer aux karatra, katra, prendre un verre, aller à la piscine etc .
      Jusqu’avant l’époque du Boky Mena, Namakia disposait
      - de sa salle de spectacle, cinéma tous les lundis, bals, concerts et soirées divers, et crois-moi, la plupart des habitants environnants se réjouissaient
      - d’un stade de foot EN GAZON : ayant joué au stade de Majunga et à Mahamasina, je peux te dire qu’on n’avait rien à envier à ces stades
      - un terrain de basket « illuminé », chose rare dans le temps
      - des services sanitaires digne de ce nom, il fallait vraiment que ce soit grave pour qu’un patient soit évacué à Majunga, qu’on était ou pas employé de la Sirama
      - une piste aérodrome, que les petits avions pouvaient utiliser même en saison des pluies, évacuation prise en charge par la Sirama, même si le patient n’avait rien à voir avec l’usine
      - de superbes demeures pour les cadres, des maisons simples pour le reste, tout ça GRATOS, de même pour l’eau et l’électricité
      - une route partiellement goudronnée, qui lui a valu le nom de manjàka-tàpany
      - il y avait une organisation digne de ce nom

      J’ai fait partie de ces élèves qui poursuivaient les études à Majunga, dont l’usine de Namakia prenait en charge les déplacements pendant les vacances de Noêl et Pâques : on était bien content que l’usine mette en place un bateau de Majunga à Namakia et vice-versa, ou bien quand l’usine envoyait un Kodéra (tracteur Coder) nous prendre à Katsepy .
      Non seulement j’en suis reconnaissant, mais j’aurais bien aimé que cela existe encore de nos jours .

      « Si cela est traduit par Nostalgie du temps de la colonisation », et bien oui, je suis nostalgique de cette époque oû tout le monde vivait bien, dans le calme

      Ceux qui ont vécu cette époque pourront te confirmer
      QU’ON VIVAIT BEAUCOUP MIEUX QU’AUJOURD’HUI
      QUE LA SÉCURITÉ RÈGNAIT PARTOUT
      QU’IL N’Y AVAIT AUCUN MENDIANT dans tout Namakia, AUCUN SDF
      QUE TOUT LE MONDE MANGEAIT À SA FIN
      QU’ON VOYAIT LE NIVEAU DE VIE ÉLEVÉ DES EMPLOYÉS DE LA SIRAMA, par rapport aux autres employés
      QUE CEUX QUI VOULAIENT, TROUVAIENT DU TRAVAIL, CHOMAGE 0 : à chaque saison de coupe, des caravanes entières avec des travailleurs venues d’autres régions du pays arrivaient à Namakia
      etc
      etc
      etc

      Que Stomato le veule ou pas, CE SONT DES FAITS QUE PERSONNE NE POURRA NIER

    • 13 décembre 2010 à 17:02 | Stomato (#3476) répond à Demo

      Les malgaches qui ont cru que tout marcherait tout seul sont ceux qui ont décidé de nationaliser l’entreprise, puis d’expulser les vazaha qui restaient encore.
      Je sais parfaitement que les gens travaillant dans cette entreprise étaient sérieux, au moins jusqu’en 1973.
      Et si vous ne preniez pas immédiatement la mouche en lisant en diagonale, vous pourriez noter que c’est aux dirigeants que s’adressait mon message, pas aux habitants de la région.

      Ce qui est malheureux, c’est que vous ne cessez de vomir sur la France et les Français, sans voir que ce qui se passe maintenant est pire.
      Mais chacun voit midi a sa porte !

      En ce qui me concerne je n’ai pas connu la période coloniale, et je n’en ai donc aucune nostalgie. Et cela me navre que des malgaches aient cette nostalgie, sans vouloir admettre qu’ils ont fait une boulette.

  • 13 décembre 2010 à 18:12 | Jipo (#4988)

    Enfin des Malgaches dignes de ce nom.!!!
    Je ne peux que regretter cette horrible mauvaise foi de la part des dirigeants actuels de Cracher sur cette HORRIBLE COLONISATION ou chacun mangeait à sa Faim
    C’est fini ce cauchemard messieurs, maintenant, il est temps de marcher à la « Baguette », c’est ce qu’ont voulu les dirigeants pour lesquels vous avez voté,« Nationaliser » le grand MOT ,quand on a à faire à des incapables ,c’est la rançon à payer, de le reconnaitre, c’est déjà un premier pas, mais :
    1 ça ne regle pas la douloureuse
    2combien le reconnaissent ? la vieille generation,alors comme l’expérience des anciens ne sert pas aux jeunes,sans etre pessimiste, il va y avoir du travail ! Car tout ce qui est Nationalisé court à sa perte, pour memoire, La Nationalisation du miel du père Théodore, si ça vous dit quelque chose ? Il a fini en prison , accusé de sabordage ou sabotaze comme vous préférez, c’est ça la gestion Gasy, Critiquer l’exemple donné, c’est bien ,faire Mieux, c’est MIEUX.
    Sirama, Jirama Zirama Exzétera meme Combat.
    De tout coeur, bon courage,

  • 13 décembre 2010 à 18:26 | Jipo (#4988)

    Zirama jirama meme combat,tout ce qui est nationalisé , meme destin,catastrophique,c’est vraiment à se gratter la tete, pourquoi ?
    A croire que l’exemple donné par ces colonisateurs, (enfin c’est fini, que du bonheur), pour ceux qui se souviennent : le miel du Père Théodor ça vous dit quelquechose ? je sais ça ne nous rajeuni pas, il avait fini en prison pour sabotaze après avoir été « Nationalisé »
    Maintenant c’est à la baguette qu’il va falloir « tsangatsanga » comme l’a dit le nouveau de la « hacheté »vous allez respirer à l’Est , comme Ratsiraka quand il a essayé de virer les Ricains pour fricoter avec les Russes, et vous croyez que le chinois sont mieux que les coreens ? Assez de « moramora »REVEILLEZ-vous !!!
    De tout coeur bon courage.

    • 13 décembre 2010 à 22:59 | agyal (#399) répond à Jipo

      vous oubliez tous que les chinois de Chine
      ont pu récupérer Mamakia en versant un droit d’exploitaion au gouvernement de Ra8.
      Ils récupérent leur mise de fonds en traitant les malgaches comme des esclaves sans leur payer le minimum.
      Quand Namakia sera usée à mort, ils partiront en nous laissant une ruine que personne ne pourra plus exploiter et qui ne méritera plus aucun investissement en plein marasme du marché mondial du sucre.

      Et que devient la sucrerie de Brickaville ?

      Ne pas oublier :
      Brésil = plus grand producteur de canne à sucre = Ethanol (Carburant pour véhicule et pour les ménages)

      Je pourrai continuer cette litanie ressemblant à un faire-part en ne vous parlant pas des palmeraies, des cocoteraies abandonnées, du tapioca, du riz exporté, des conserveries de viande de zébu, du cuir
      etc,etc, etc,

      Les Investisseurs Malgaches = oui
      Les impérialistes chinois = non

  • 14 décembre 2010 à 16:00 | marvin94350 (#4562)

    Nostalgie Nostalgie ....
    Namakia ma terre natale il y a plus de 50 ans de ça j’y suis retourné en 2005 2006 2008 et octobre 2010 entre autre pour montrer à mes fils mon village natal .....déception et tristesse ....mais toujours autant d’émotion à la vue de la cheminée.Je n’ai même pas pu déjeuner au cercle en octobre alors que le personnel me connait bien mais consignes consignes ...oui nous avions la piscine le tennis et aussi à l’époque un terrain de volley où on se défoulait bien le soir j’ai vu bien sur vu la création de la nouvelle piscine dont on reconnait les tristes ruines sur une des photos car l’ancienne piscine (petite) était à l’opposée de l’entrée et couverte ...oui j’ai connu la période fastueuse où la société invitait la crême de majunga et tana pour le bal de fin de coupe ( fin de campagne )la salle de spectacle plus au nord que le stade a été montée par mon grand père.

    Bon séchons nos larmes et essayons de regarder l’avenir si la nouvelle société ne peut ou ne veut pas nettoyer et réhabiliter les parties non indispensables au bon fonctionnement de l’usine qu’elle les vendent moi je veux bien racheter ma maison à avaradrano et du terrain sur la route d’andolomikopaka .Sur la gauche avant il y avait des champs de piments où j’ai pas mal récolté.J’envisage quand sonnera l’age de la retraite revenir passer des séjours sur cette terre où est entérré mon nombril et où je compte encore pas mal d’amis surtout youyou actuel directeur du collège de la sirama et richard chef de fabrication avant l’arrivée des chinois....Je pense avec un peu d’esprit d’entreprise et quelques euros il y a moyen de faire ...

    • 14 décembre 2010 à 16:04 | marvin94350 (#4562) répond à marvin94350

      je voudrai rajouter qu’il me semble qu’en 1977 la production dépassait les 30 000 tonnes à vérifier...

  • 14 décembre 2010 à 18:09 | boanasidy boana (#4831)

    M’ENFIN !

    En élargissant notre horizon, nous savons tous que lest Iles de la Réunion et Maurice possédaient le « fleuron de l’industrie sucrière » pour ne parler que de la Région de l’Océan Indien ! Mais que sont-elles devenues ces usines qui ont fait la fierté des Réunionnais et des Mauriciens à l’heure où nous dissertons sur le passé et l’actualité de Namakia ? Nous savons tous que le sucre de canne n’a pas pu résister fa ce à la concurrence du sucre de betterave ! Mais nos voisins des Mascareignes se sont converties depuis belle lurette !

    Malheur à nous, pauvres Malgaches qui avons hérité des ferrailles et qui avons pensé que nous pouvons encore en tirer quelque chose pour avoir décider de les nationaliser ! Et voici le mot-miracle qui commence à raisonner dans nos têtes : « ÉTHANOL » ! Non il ne suffit pas de rêver, il ne faut pas nous contenter d’organiser quelques séminaires et ateliers, seulement pour paraître « informés » sur les avancées de la technologie, il faut que nous ayons l’audace d’ ENTREPRENDRE ! Ne laissons pas aux Chinois cette initiative et n’attendons pas les Vazaha se mettre à notre place ! Secouons-nous, bon sang ! Assez de nostalgie mais OSONS RÊVER L’AVENIR !

    boanasidy boana

  • 15 décembre 2010 à 18:03 | PISO BE (#4915)

    Cher VALIS bonjour,

    Puisqu’il est question de sucrerie, et que l’éthanol est aussi produit à partir de la canne à sucre comme le sucre je voudrais ajouter un commentaire sur le sujet, non pas sur l’état et le fonctionnement de cette usine dont je ne connais ni les tenants ni les aboutissantsts, mais sur l’utilisation de l’éthanol lui-même comme combustible dans la cuisson des aliments par les ménagères malgaches.
    Or, je viens d’apprendre que dans le cadre du Salon de l’éthanol 2010 au Centre National de l’eau, de l’assainissement et de Génie Rural (CNEAGR) à Nanisana, d’un article signé Claudia R, que la Fondation Tany Meva présente à ce salon serait favorable à l’extension de l’utilisation de ce combustible dans les foyers malgaches. Notamment y sont exposés les divers avantages supposés de ce combustible, en matière économique, financière, social, de bien-être et de santé.
    Mention est faite également d’une étude d’impact menée par deux équipes universitaires de Liverpool et de Berkeley avec le financement de la Banque Mondiale (Article de La Trinune.com en date du 17/12/2008). D’’après cet article, à l’issue de cette étude, on pourrait connaître les impacts économiquesz sur la santé et les bénéfices à en tirer.
    D’après les responsables de l’Association Tany Meva les résultats de cette étude auraient été satisaisants puisqu’elle préconise son extension aujourd’hui dans les foyers malgaches.
    Pourtant, selon le journal économique et financier LA TRIBUNE en décembre 2008, en France, la Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) a demandé la suspensionde de la commercialisation des foyers à éthanol les plus dangereux qui peuvent occasionner de « graves brûlures » et présenter des risques d’intoxycation au monoxyde de carbone (CO), un gaz plus dangereux encore que la gaz corbonique puisqu’il s’attaque au sang lui-même. Il faut souligner que ces produits fonctionnant à l’éthanol étaient vendus en France comme chauffage d’appoint, mais les dangers liés à l’utilisation de ces appareils sont évidemment et à fortiori les mêmes qu’en tant qu’appareils de cuisson des aliments. D’autant plus, que dans bien des maisons malgaches la ventilation est soit défectueuse soit inexistante, sans compter les risques liés au stockage et à la manipulation de ce liquide inflammable.
    Certes, toute proposition visant à limiter autant que possible l’ abattage incontrôlé des arbres de la forêt naturelle à Madagascar sera la bienvenue, mais évidemment pas à n’importe quel prix. Dans le cas précis de l’éthanol le remède risque de s’avérer pire que le mal.
    Il est particulièrement regrettable, que dans un pays comme Madagascar où le taux d’ensoleillement est particulièrement élevé en presque toutes saisons et lieux, on n’utilise peu ou pas l’énergie solaire.
    Dans le domaine plus particulier de la cuisson des aliments, il existe des cuiseurs fonctionnant à l’énergie solaire, qui permettent de cuire riz, patates douces, pommes de terre, manioc et même des viandes. Certains de ces cuiseurs solaires ont été testés à la latitude de 45°N en juillet 2008 et à Antananarivo en octobre 2007 et 2008 avec des résultats plus que satisfaisants. L’un ces essais de cuisson de riz avait d’ailleurs fait l’objet d’un article dans le journal GAZETIKO. Naturellement le soleil ne pourra remplacer le charbon de bois puisqu’il n’est disponible qu’une partie de la journée et pas du tout les jours de pluie en perticulier. Il reste que la Banque Mondiale serait bien inspirée, tout comme sur l’éthanol en tant que carburant automobile de se pencher sur l’utilisation potentielle de l’énergie solaire, d"autant plus que les moyens a y consacrer ne nécessiteraient pas de gros investissements financiers.

    • 16 décembre 2010 à 10:16 | Stomato (#3476) répond à PISO BE

      Piso Be, allez vous bien quand vous écrivez : « Il reste que la Banque Mondiale serait bien inspirée, tout comme sur l’éthanol en tant que carburant automobile de se pencher sur l’utilisation potentielle de l’énergie solaire, d »autant plus que les moyens a y consacrer ne nécessiteraient pas de gros investissements financiers."

      Ne croyez vous pas que c’est avant tout aux malgaches de prendre en charge ce problème ?
      Quand l’extérieur aide Madagascar ce n’est jamais bien, quand l’extérieur ne fait rien il est critiqué... Ne serait-il pas grand temps de se resaisir et de raisonner sainement au lieu de résonner comme des cloches ?

      Si la BM finance une usine de fabrication d’éthanol, nul doute que vous allez l’accuser des morts causées par l’absorbtion d’éthanol dénaturé par des gens trop pauvres pour se payer de l’alcool consommable !
      Pareillement vous demanderez des domamges et intérets pour les très nombreuses brulures causées par ce carburant excessivement inflammable et explosif...

      Notez que pour utiliser de l’éthanol (ou du méthanol) comme combustible, il faut des équipements spéciaux, très facilement bricolables ou à contrefaire.
      Une solution serait d’utiliser des plaquettes combustibles a base d’éthanol, mais elles sont très toxiques par ingestion...

    • 17 décembre 2010 à 13:40 | PISO BE (#4915) répond à Stomato

      Réponse à Stomato,
      Suite à votre commentaire, je puis vous assurer que je vais bien. Merci de vous préoccuper de ma santé.
      Ceci dit, concernant mon commentaire sur l’utilisation de l’éthanol comme combustible dans la cuisson des aliments et le réchauffage de l’eau dans les foyers malgaches, je voudrais préciser, sans ambiguité, que le sujet traité se situait en dehors de toute polémique sur ce qu’il convient de penser des aides éxtérieures à Madagascar, et de ce que les malgaches devraient faire ou pas eux-mêmes pour améliorer leurs conditions d’existence. Mais peut-être ne me suis-je pas fait bien comprendre, ce dont vous voudrez bien m’ excuser.
      Mon propos était :
      1°) de susciter une réflexion sur l’ intérêt présenté par le remplacement à terme des éternels « fatapera » dont on connaît les défauts (rendement très faible, 25%) les nuisances pour la santé (émissions de fumées et de gaz toxiques, contribution à la déforestation) mais également les qualités (faible coût, utilisation aisée, et disponible à la vente presque partout dans le pays), par des appareils (encore au stade éxpérimental quant à leur fabrication et leur installation) fonctionnant avec une énergie renouvellable l’éthanol, et pouvant par leur utilisation contribuer à la protection de l’environnement (ralentissement de la déforestation), mais également susceptibles de présenter des dangers potentiels inhérents à leur utilisation et d’une incertitude quant à la stabilité du litre de ce produit lorsqu’il sera produit industiellement dans les années à venir, et de l’appareil lui-même.
      2°) d’attirer l’attention sur l’existence d’un appareil apte à l’emploi auquel il est destiné, fonctionnant avec une énergie durable et de plus gratuite celle du soleil, d’une utilisation facile moyennant quelques explications, ne présentant aucun danger, facile à fabriquer par n’importe quel menuisier malgache avec des matières disponibles sur le marché local et d’un faible coût, mais évidemment avec des limites d’utilisation liées à la présence obligatoire du soleil.
      Quant à votre suggestion de remplacer le liquide inflammable par des « comprimés », à la condition toutefois que cela soit possible, je dirais sans vouloir vous offenser, que je vous vois mal en train de cuire une marmite de riz dans ces conditions, ce que je peux faire moi sans combustible avec un cuiseur de ma fabrication sans aucune difficulté.
      Bien que je ne sois pas tout à fait d’accord avec votre commentaire, je vous sais néanmoins gré d’avoir pris la peine de me répondre avec des arguments ce qui n’est pas toujours le cas dans les forums.
      Salutations

  • 18 décembre 2010 à 19:43 | MAJEC (#5072)

    Jai fait partie des ignobles colonialistes qui ont sévi à la sucrerie de Namakia où j’ai travaillé de 1970à1977 .
    Si mes souvenirs sont corrects l’usine tournait fort bien grâce à un personnel compétant et dévoué . En dehors de l’outil de travail nous disposions d’un hôpital où les soins et les médicaments étaient gratuits même pour les personnes étrangères à la sucrerie , des écoles ,des lieux de culte ,une poste , une gendarmerie etc... A ce sujet je signale que les maisons n’étaient pas fermées et qu’il n’y avait pas de vol .
    Il y avait également des rizières et une rizerie qui permettait de se procurer du riz en quantité .
    C’était l’enfer
    Heureusement les politiques sont venus remettre de l’ordre :
    Tout d’abord nationalisation du circuit riz ;en un an on est passé de pléthore à rationnement .Avec joie les habitants de Namakia voyaient les sacs de riz passer sous leur nez.
    Ce fut ensuite la nationalisation du sucre , l’incapacité des dirigeants à garder du personnel et surtout à présever l’outil de travail.

    J’ai passé là-bas 8 années merveilleuses et c’est avec une profonde tritesse que je lis cet article.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS