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Antananarivo | 01h51
 

Editorial

Et maintenant ?

lundi 19 septembre 2011 | Patrick A.

« La » feuille de route est signée, mais rien ne semble plus clair que le jour d’avant. Et l’on est en droit de rester rêveur devant ce paragraphe du communiqué de presse de la mission de la Troïka de la SADC évoquant les débats sur l’interprétation des décisions du sommet des chefs d’État à Sandton :

À la lumière de ces erreurs d’interprétation, la mission de la troïka a décidé d’assurer la clarté et de corriger les idées fausses sur le paragraphe 20 et d’autres aspects de la feuille de route. La troïka a souligné qu’il y avait une distinction claire entre le contenu et la portée de la feuille de route et ses modalités de mise en œuvre. La troïka a décidé que les modalités d’application seront élaborées après la signature de la feuille de route.

Pour ce qui est d’« assurer la clarté », voilà qui nous laisse passablement dans l’ombre et voilà une manière élégante de nous dire que le gros du travail a été délibérément repoussé à plus tard... Le retour de Marc Ravalomanana se fera donc « sans conditions », mais la note explicative qui a fini par convaincre les durs de la HAT (et sans doute l’armée) laisse augurer que ce retour ne sera pas dénoué de risques et périls politiques. L’ancien président ne pourra pas se contenter de se retrancher derrière l’absence d’une Haute cour de justice pour qualifier d’illégales les poursuites de la Justice pendant son absence. Il devra entamer des procédures judiciaires pour effacer rien moins que trois condamnations par contumace : celle de travaux forcés à perpétuité pour la tuerie du 7 février 2009, celle à quatre ans de prison et à 70 millions de dollars de dommages et intérêts à l’Etat malgache pour « conflit d’intérêts » dans l’achat fin 2008 d’un avion présidentiel, et enfin celle à cinq ans de travaux forcés assortis d’une amende d’1 million d’ariary pour les remblais d’Andohatapenaka.

La médiatisation à laquelle on peut attendre autour du traitement de ces « casseroles judiciaires » pourrait entraîner l’allumage de contre-attaques sur le même terrain. La HAT pourrait à son tour se retrouver obligée de s’expliquer sur des affaires comme la disparition du riz de Tiko, les affaires de bois de rose ou les questions de droits de l’homme. Le climat politique pourrait rapidement s’en retrouver aussi pollué qu’après les espoirs de Maputo et d’Addis Abeba.

À quelque chose, malheur est bon, dit l’adage. La situation présente pourrait fournir une occasion unique de débattre sur la question de l’indépendance de la Justice, question que bon nombre de nos éditoriaux ont soulevé mais qui n’ont jusqu’ici provoqué que quelques haussements d’épaule. Les risques de procès pesant désormais sur les uns et les autres, fera-t-on à l’économie et se contentera-t-on de décréter une absolution généralisée pour la seule classe politique, ou tiendra-t-on aussi un peu compte des préoccupations du « simple citoyen » qu’évoquait Georges Rabehevitra dans son éditorial de Samedi dernier face au fonctionnement de nos tribunaux ?

Saviez vous que le mois présent était celui du mille-feuilles ? Celles de Madagascar ne seront sans doute pas, hélas, toutes aussi comestibles.... Et comme l’on pouvait le craindre vendredi, les douleurs au fondement ne se dissiperont pas du jour au lendemain.

17 commentaires

Vos commentaires

  • 19 septembre 2011 à 08:58 | lalatiana (#1016)

    Wep .. Les jardins de Lumière c’est pas pour tout suite sur le territoire de la politique malgache...

    Ceci étant, à mon avis, ne pas aller vers une véritable réconciliation et ne pas donner un coup de chiffon sur le tableau noir des exactions des uns et des autres, laissera la situation bloquée ..

    Peut on imaginer un nouveau procès sur le 7 Février sans voir ressortir par exemple les déclarations du Cdt Charles ???

    Et ce sont là des pavés qu’il va falloir vraiment traiter maintenant, faute de les voir régulièrement resurgir dans le futur.

    • 19 septembre 2011 à 11:13 | niry (#210) répond à lalatiana

      Hello Lalatiana.

      Tout à fait d’accord.
      Je pense aussi que l’amnistie entraîne l’amnésie.. Si grief envers un tiers, il y a, il faut le mettre sur la table, en débattre et prendre les conséquences qui s’imposent et passer à autre chose. Il faut une jurisprudence en tout. C’est comme ça qu’on avancera. Après, on peut sans doute invoquer l’amnistie pour des raisons supérieures à l’individu.

      Comment se fait-il qu’on n’ait toujours pas tourné la page du 11 aout 1991 jusqu’à maintenant ?

      Laisser repartir Andry Rajoelina serait une erreur, tout comme accueillir Ravalo comme un messie immaculé conception. Que chacun affûte ses armes juridiques, qu’on remette tout sur la table, que des sanctions exemplaires soient prononcées mais après.. PLUS JAMAIS CA !

      Cordialement, Pitchbull !! :-D

    • 19 septembre 2011 à 11:37 | Bena (#494) répond à niry

      voila le titre de la Gazette. et cela revèle le niveau d’analyse et de responsabilité des journalistes de ce pays, à l’image de leur ministre. que peut on vraiment attendre des gens comme lalatiana, pierre houlder ou maurice tsihiavonana ? les anciens sont bien morts.

    • 19 septembre 2011 à 19:20 | RRabetafika (#4116) répond à lalatiana

      La fameuse feuille de route est donc enfin signée. Un accouchement difficile, au forceps, il fallait s’y attendre, mais la voilà enfin. Espérons que certains de ses signataires ne s’amuseront pas encore un jour à renier la signature qu’ils y ont apposée. Il y a eu des précédents !

      Pour espérer un retour à une paix sociale véritable et durable, il nous reste à tourner les pages les plus douloureuses de notre histoire moderne d’une manière fraternelle et définitive : celles des victimes des « révolutions successives » que nous avons subies depuis 1972 :

      - procès de Tsiranana et consorts après les morts du 13 mai 1972 : aucune condamnation qui puisse être retenue pour servir de leçons pour l’avenir ;

      - assassinat de Ratsimandrava en février 1975, jamais élucidé : les coupables directs et les commanditaires probables courent toujours ;

      - carnage d’Iavoloha du mois d’août 1991 : aucun procès, et pire encore, aucune commémoration pendant vingt et une longues années. Le responsable présumé est même revenu en triomphe de son exil en 1996 pour redevenir Président de la République de 1997 à 2001 ;

      - événements postélectoraux de décembre 2001à juin 2002 : Didier Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo ont écopé de peines infâmantes par contumace, mais non pour des motifs de crime de sang perpétré contre leurs propres compatriotes. Le premier est toujours en exil à Paris et le second est devenu ministre d’Etat par la magie du coup de force de Rajoelina et consorts ;

      - enfin, seule exception dans cette énumération honteuse et macabre : Marc Ravalomanana, condamné à de très lourdes peines infâmantes par contumace pour avoir été, du point de vue de la justice de la HAT, l’unique responsable du massacre d’Ambohitsorohitra en février 2009.

      C’est dans ce sens qu’il m’est difficile de croire vraiment à son retour imminent maintes fois annoncé aux indéfectibles et infatigables « zanak’i dada ». Il est trop grillé, d’une part par les casseroles qu’il traîne au pied, pour les faits personnels qui pourraient lui être reprochés, d’autre part et surtout, par la campagne médiatique féroce menée contre lui par tous ceux qui ont la « trouille bleue » de le voir réapparaître sur la scène politique nationale, notamment aux élections présidentielles à venir.

      Pourtant, si on veut vraiment être objectif et juste, il faudra bien admettre que les vrais responsables – je dirais même les seuls vrais responsables – de ce qui s’est passé ce jour-là à Antaninarenina, sont ceux qui ont poussé la foule imbécile de la Place du 13 Mai à procéder à l’assaut de la résidence présidentielle. Ils le sont même doublement puisqu’ils savaient très bien ce qu’impliquait le siège d’une « zone rouge ». De surcroît, ils n’ont même pas eu le courage d’y aller personnellement. De très mauvais généraux qui se sont cachés derrière leurs troupes !

      Poursuivre Marc Ravalomanana, lui tout seul, avec toute la frénésie et la mise en scène qu’on y a mises est un manque de courage politique grave qui ne fait que déshonorer ceux qui en sont les commanditaires. Et l’empêcher, jusqu’à ce jour, de rentrer alors qu’on a voulu le condamner avec la plus grande des sévérités et la plus rapide des célérités ne fait que rajouter à ce tableau très peu ragoûtant.

      Il faut être logique, même si en politique il paraît qu’il n’y a pas de logique. Marc Ravalomanana a été condamné hâtivement par la justice « hative « . Le laissera-t-on rentrer pour être libre de ses mouvements, ou l’appréhendera-t-on dès son arrivée pour le mettre en prison ? Dans la seconde hypothèse, croyez-vous vraiment que cela provoquerait une émeute dans tout le pays ? L’histoire nous le dira.

      Je crains fort que les véritables peurs de ceux qui ont toujours refusé de le voir revenir au pays ne soient ailleurs, inavouables, profondes, DETESTABLES. C’est ce qui a bloqué la situation jusqu’à ce jour 17 septembre 2011.

    • 19 septembre 2011 à 19:22 | RRabetafika (#4116) répond à RRabetafika

      (suite et fin)

      Ce que d’aucuns craignent sans doute aussi, c’est d’affronter le bilan chiffré de ses mandats présidentiels que je rapporte ci-dessous, à relier avec les dernières révélations fracassantes mais sans preuves de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi sur les « petits arrangements » qui ont duré des décennies (et qui continuent sans doute encore aujourd’hui ?), entre certains hommes politiques français d’une part, et des dirigeants africains et malgaches de l’autre, jusqu’au plus haut sommet des Etats respectifs concernés.

      Ce texte plutôt élogieux n’enlève rien, naturellement, aux graves erreurs de gestion que Ravalomanana a pu commettre au cours de ses mandats, plus particulièrement après sa réélection, difficilement acquise, à la Présidence de la République en décembre 2006, qui lui a certainement fait croire que tout lui était désormais possible et permis. D’où l’abus - jusqu’à la lie - d’une position dominante, non seulement inacceptable sur le principe, mais également intenable sur le long terme. Réputé personnage, plus d’instinct que de raison, il aurait peut-être dû écouter davantage ses conseillers, les plus lucides et les plus honnêtes d’entre eux. Il y en a eu. Cela lui aurait sans doute évité de commettre les trois erreurs politiques majeures qui lui furent fatales. Il s’en mordra les doigts jusqu’à la fin de sa vie.

      Nous le savons trop bien maintenant : les crises politiques sont toujours l’occasion, non seulement de faire des victimes innocentes, mais également de détruire ce que nous avons construit et réalisé nous-mêmes à prix d’or : les ouvrages d’art, les unités de production, les emplois, les projets de développement, etc. Il faut que tout cela cesse désormais pour que notre pays retrouve enfin et durablement dans le concert des Nations son qualificatif « d’île heureuse » de l’Océan Indien.

      Je rappelle au passage que je ne suis qu’un simple observateur qui n’est « ni anti ni pro qui que ce soit », dont l’impartialité et la mesure ont été reconnues par les plus fidèles forumistes de M/car-Tribune, qui veut simplement que son pays avance vers un développement harmonieux, et que ses compatriotes vivent durablement en paix.


      Tsiahy : comment la France est impliquée ?

      Texte anonyme, décembre 2009

      « Depuis 9 mois, et avec le putsch du 17 mars dernier, Madagascar est plongé dans une crise politique sans précédent. De nombreux spécialistes et pseudo-experts ont tenté d’expliquer cette crise, mais pour le Malgache moyen, l’explication est simple et claire : la France officielle a tout organisé et continue de pervertir la situation.

      Pour comprendre ce sentiment, il suffit de constater les faits. Marc Ravalomanana, Président élu par deux fois (2001 et 2006) n’a jamais été l’homme de la France. Complètement inconnu du paysage politique de l’île avant son entrée à la politique en 1999, Ravalomanana fait figure d’exception en Afrique : il est le seul Président de l’histoire africaine à être milliardaire avant même de faire de la politique. En effet, l’homme est un self-made-man qui a fait fortune dans l’agroalimentaire.

      Parlant très mal le français, n’ayant pas fait Saint Cyr, encore moins I’ENA ou La Sorbonne, Ravalomanana n’a jamais été apprécié par la diplomatie française. ll ne sort pas du « moule classique ». L’homme est pragmatique, et il a ouvert l’économie du pays à tous les pays dès son arrivée au pouvoir. Le monopole français sur l’économie de l’île allait en pâtir.
      Depuis 2003, Ravalomanana réforme le pays. En 7 ans, il construit environ 9000 km de routes bitumées. Soit bien plus que tous les gouvernements successifs cumulés en 43 ans d’indépendance du pays. Par comparaison, en 40 ans de pouvoir, Omar Bongo en a construit 1000km, soit 25kms par an !

      La performance économique du pays lui vaut les félicitations de la Banque Mondiale. A son arrivée au pouvoir en 2003, la réserve en devises du pays se montait à environ 200 millions de dollars. 7 ans après, celle-ci est évaluée à 1,4 milliards.

      « Madagascar n’a jamais été aussi performante économiquement », dixit la Banque Mondiale. Tandis que la croissance moyenne est de 6,3% en Afrique en 2008, Madagascar en fait 7,1o/o. Tandis que l’inflation moyenne est de 12o/o sur le continent, l’île n’en fait que 9,4%.
      L’essentiel du budget national est investi dans les routes, les infrastructures, la santé et l’éducation. Madagascar n’a jamais reçu autant d’investissements directs étrangers (IDE) que sous le régime Ravalomanana. Les investisseurs lui font confiance. ll parcourt le monde pour les convaincre d’investir dans son pays. En 2005, il lance la construction du port de Fort Dauphin, qui deviendra le second port africain après celui de Durban, en termes de capacité.
      Mais les réformes de Ravalomanana vont trop vite. ll touche trop d’intérêts, surtout ceux de la Françafrique.

      Les 600 entreprises françaises de l’île sont habituées aux exclusivités. Ravalomanana, lui, ouvre le pays à tout le monde.

      Ainsi, depuis 2007, le Canada est devenu le premier investisseur à Madagascar, au détriment de la France qui l‘a été depuis toujours. La Chine est devenue le premier partenaire commercial au détriment toujours de la France, reléguée à la 4ème place. Ravalomanana est populaire. Le monde paysan et la classe moyenne l’apprécient. Fort de sa réélection, en 2007, l’anglais est devenu une langue officielle, au même titre que le français ou le malgache. ll change le système scolaire, « copié-collé » du système français, pour I ‘adapter au contexte du pays (langue d’enseignement en malgache au lieu du français... ).

      Dès 2003, Air France voulait racheter Air Madagascar alors au bord du dépôt de bilan, mais Ravalomanana refuse la privatisation de la compagnie nationale et confie sa gestion à Lufthansa. La société reprend des ailes. Pareillement, il refuse la privatisation de la compagnie des eaux et électricité pour en confier la gestion à une entreprise allemande.
      Le secteur bancaire est monopolisé par 3 groupes français à Madagascar. Ravalomanana projetait alors de fonder une banque nationale avant juin 2009. De même le secteur pétrolier est monopolisé par quelques compagnies françaises qui ont toujours aligné leurs prix. ll était aussi en train de fonder une entreprise nationale chargée de l’importation de pétrole. Les secteurs clés de la domination française dans l’île sont touchés.

      Déjà en novembre 2008, une usine de cimenterie venait d’être créée grâce à l’aide chinoise. Jusque-là et depuis 30 ans, le ciment est à Madagascar le monopole de HOLCIM SA à capitaux essentiellement français, mais qui est filiale de HOLCIM International, une multinationale suisse. Signalons en passant que le ciment coûte 3 fois plus cher à Madagascar qu’à l’île Maurice alors même que le pays en produit et que Maurice en importe !

      En 2008, afin d’entrer dans l’ère de l’agro-business, et utiliser les terres en friche, Ravalomanana projetait de louer 1,3 millions d’hectares de terres aux sud-Coréens. L’étude était en cours et ces derniers voulaient investir 5 milliards de dollars sur l’île. La France semblait définitivement perdre son pré-carré. L’AFP a fait tout un scandale de cette histoire. Pourtant on oublie de préciser que seulement 8% des terres cultivables de l’île sont exploitées jusqu’à présent ! Et que même si les Coréens avaient obtenu les 1,3 millions d’hectares de location, il resterait encore 42% des terres arables malgaches qui seraient non exploitées !

      Dans la même foulée, on découvre à Madagascar 15 milliards de barils de pétrole. Ravalomanana reçoit personnellement le Président de Exxon Mobil dans son palais. ll reçoit les représentants de China Petroleum. ll veut ouvrir la concurrence à tous les pays par appel d’offres. TOTAL y perd car habitué aux passe-droits et aux exclusivités acquises lors de la colonisation. 15 milliards de Barils, c’est tout de même 2 000 milliards de dollars, soit plus de 3 siècles de PIB Malgache !

      A cause de ses réformes, certes bénéfiques pour le pays, mais néfastes pour les compagnies françaises, Ravalomanana est donc devenu l’homme à abattre. ll n’est pas francophobe, c’est juste qu’il ne donne pas à l’ancienne métropole les exclusivités sur l’île comme ça a toujours été le cas (voyez AREVA qui a l’exclusivité de l’uranium en RDC !). Ravalomanana veut ouvrir son pays au monde entier. Mais non, l’Elysée refuse !

      ll a fallu organiser un coup d’Etat, orchestrer une diabolisation internationale par le biais de France 24 et l’AFP, laquelle dénonce une dictature de Ravalomanana. Elle oublie de dire que sous son régime ont été créées 4 journaux hebdomadaires et quotidiens d’opposition, plusieurs chaines de TV et une dizaine de stations radio, toutes d’opposition. Alors même qu’il y a seulement un peu plus de 15 ans, Madagascar vivait dans la censure avec une seule station TV privée. On oublie de dire qu’à Madagascar existe 189 partis politiques. Si ce n’est pas cela la démocratie !

      On dénonce qu’il monopolise à travers son entreprise l’économie du pays. Mais on oublie de dire qu’avant même qu’il ne fasse de la politique, en 2001, TIKO, son entreprise, était déjà la plus importante industrie agro-alimentaire de l’île et qu’elle employait déjà plus de 4000 personnes ! Et on oublie aussi de dire que jusqu’ici, les finances, la construction, les BTP, le transport aérien... sont des monopoles de groupes français.

      Pendant le coup d’Etat, Andry Rajoelina, Président autoproclamé et putschiste, qui a fait une bonne centaine de morts à travers ses émeutes allait être arrêté. Mais il était bien abrité à la résidence de l’ambassadeur de France. D’ailleurs, c’est la voiture même de la chargée d’affaires française de l’époque qui l’avait sorti de son domicile pour le ramener à la résidence de France.

      Rajoelina lui-même a déclaré au cours des manifestations qu’il a organisées qu’un pays très proche, étranger, lui offrirait 50 millions d’euros dès qu’il prendrait le pouvoir (suivez mon regard). Pour continuer après dans une déclaration officielle que dans cette crise la position de la France est louable !

      Tandis que la France a rappelé son ambassadeur au Honduras dès le putsch dans ce pays, à Madagascar, le jour même où Rajoelina prend le pouvoir par la force (le 18 mars 2009), le nouvel ambassadeur de France Jean Marc Chataignier est le premier à lui rendre visite. Drôle d’histoire pour une neutralité !

      D’ailleurs parions que la France sera le premier pays à reconnaître Andry Rajoelina comme Président de Madagascar. La France se sent en effet toujours obligée d’envoyer un émissaire spécial (dont dernièrement un ministre) à toutes les négociations de sortie de crise du pays. Et le Courrier de Madagascar vient de révéler aujourd’hui qu’une « cellule de crise Madagascar » vient carrément de voir le jour à l’Elysée pour suivre ce dossier.

      Quand le malheur et les souffrances d’un peuple sont téléguidés de l’Elysée et du Quai d’Orsay ! Et dire que les affaires étrangères sont gérées par un grand nom de l’humanitaire (Bernard Kouchner) Le coup est plutôt réussi ! »

      Pour adoucir ce tableau plutôt accablant pour la France, rappelons cet article du journaliste et écrivain Jean Bothorel publié dans le Monde du 26 juin 2009 :


      Sortir de la crise malgache
      La France pourrait aider un pays au bord du chaos
      Que se passe-t-il à Madagascar, déstabilisée par les événements des cinq derniers mois ? La question vaut d’être posée, puisque le sort de la Grande Ile, qui vit toujours dans l’incertitude, est loin d’être réglé et, apparemment, n’intéresse plus les médias de l’Hexagone. Le départ à l’étranger du président Marc Ravalomanana, écarté manu militari, puis exilé par Andry Rajoelina, avait, comme on sait, provoqué une vague de répression sanglante et décapité l’opposition. Depuis quelques semaines, les tensions dans la rue semblent s’atténuer, mais un retour à la violence est toujours possible.
      En effet, le Capsat, ce groupe de militaires impliqué début mars dans la mutinerie d’une partie de l’armée et depuis lors dans toutes sortes d’arrestations arbitraires, a vu son influence renforcée par la nomination de son premier responsable au poste de ministre de la défense de la Haute Autorité de la transition (HAT). S’ajoute à cela le risque, à court terme, d’une catastrophe économique et sociale, dont les premiers signes se manifestent déjà, avec l’effondrement de la monnaie locale, la flambée des prix, le délabrement rapide des infrastructures et les atteintes aux libertés d’opinion.
      Dans un tel contexte, la position de la France pour aider l’Etat malgache à sortir de l’impasse où il se trouve est loin d’être évidente. En fait, la crise du pouvoir dans l’île illustre, une fois de plus, notre difficulté à établir des relations équilibrées avec nos anciennes colonies, surtout avec les pays de la « Françafrique », néologisme ô combien péjoratif en Afrique. Pour tout dire, Madagascar est plus qu’une illustration, c’est un cas d’école. Au fil des années, nos relations diplomatiques avec Antananarivo ont été de plus en plus ambiguës, et la situation actuelle vient d’en apporter une nouvelle preuve. En effet, Nicolas Sarkozy a condamné le renversement de Marc Ravalomanana, affirmant qu’il s’agissait d’un « coup d’Etat ». Il n’a pas été entendu : beaucoup de Malgaches sont convaincus que les autorités françaises ne sont pas étrangères à ce « coup d’Etat », et il ne sera pas facile de les persuader du contraire.
      Or on voit mal le but qu’aurait voulu poursuivre Paris en fomentant cette opération, qui se solde par un véritable gâchis. D’aucuns expliquent que la politique d’émancipation à l’égard de la France qu’a menée, dès 2002, Ravalomanana aurait irrité nos dirigeants et contrarié certains intérêts. C’est probable. Est-ce suffisant pour organiser un coup d’Etat en s’appuyant sur une personnalité aussi fragile, inexpérimentée et manipulable que celle d’Andry Rajoelina ? Il est permis d’en douter, sauf à penser que nos responsables chargés de Madagascar jouent avec l’absurde.
      Il convient aussi de rappeler que la politique de Ravalomanana n’était pas dirigée contre la France. Elle procédait, en priorité, d’un choix tactique et, après tout, légitime : en diversifiant ses partenaires économiques, il savait qu’il avait le soutien de ses concitoyens. Si son comportement mégalomaniaque et affairiste au profit de son entreprise Tiko a ensuite entaché son image et contrarié de nombreux intérêts, il n’en est pas moins vrai que sa volonté d’autonomie, d’indépendance, répondait à un désir profond des Malgaches.
      RESPECTER CETTE SOUVERAINETÉ
      Devant ce constat, si la France veut jouer un rôle dans le processus de sortie de crise, elle se doit à la fois de respecter cette souveraineté et de relever au moins deux défis. Le premier défi est institutionnel. D’une part, Marc Ravalomanana, encore reconnu, est un président en exil et sans pouvoir. D’autre part, Andry Rajoelina est le chef d’une Haute Autorité de la transition qui ne dispose d’aucune confiance et ne maîtrise pas l’administration d’Etat. En clair, ni Ravalomanana et ses fidèles supporteurs ni Rajoelina, isolé, n’ont la capacité d’organiser dans un minimum de sérénité l’élection présidentielle. Ce n’est pas non plus le Groupe international de contact (GIC) récemment créé à l’initiative de l’ONU qui réalisera un quelconque consensus : aucun de ces « sages » n’appartient à la société civile ou à un parti politiquement neutre, et la plupart sont de farouches opposants à Ravalomanana.
      Le second défi est ethnicoreligieux. Depuis l’indépendance, en 1960, l’idée que le chef de l’Etat soit « côtier », catholique et diplômé des universités françaises prévalait. L’élection de Marc Ravalomanana fut une révolution : il est merina - habitant des hauts plateaux - protestant, et n’a pas fait d’études supérieures chez nous. Il ne faudrait pas que sa destitution ravive les conflits ethniques et religieux. Or l’attitude de la hiérarchie catholique malgache avant et pendant le coup d’Etat est très équivoque. Pourquoi l’archevêque d’Antananarivo a-t-il oeuvré contre Ravalomanana ? Pourquoi a-t-il gardé un silence piteux, sinon complice, face aux exactions du Capsat ? Quel a été le comportement du nonce apostolique ?
      La France pourra-t-elle s’impliquer dans l’élaboration d’un scénario de sortie de crise ? Ce serait l’occasion de renouer avec cette diplomatie oubliée des « bons offices », comme on disait jadis, une diplomatie de conciliation, de médiation, soucieuse de la souveraineté des uns et des autres. Une diplomatie aux antipodes du « droit d’ingérence », ce concept flou, dont on ne cesse de mesurer les limites en Afghanistan, par exemple.

  • 19 septembre 2011 à 09:04 | niry (#210)

    L’essentiel, c’est que l’on ne soit pas reparti sur un nouveau clash. La mission de la Troïka est un succès, n’en déplaise aux indépendantistes et autres revendicateurs de fierté nationale, blabla et « pas besoin de SADC, etc.. ». La brillante démonstration des diplomates de l’Afrique australe est une preuve éclatante (une fois de plus) que nous ne pouvons nous passer d’eux, nous avons besoin d’eux, tout comme ils auront besoin de nous plus tard. Nous sommes dans un monde globalisé, il n’y a que les écervelés qui croient encore pouvoir tout faire tout seul.

    Pour les modalités d’applications, restons confiants. Nous sommes au 12ème round, les deux sont encore titubants debout, ils n’en peuvent plus, mais y a de l’espoir que le match se termine enfin... Après ce sera changement de terrain..

    • 19 septembre 2011 à 13:04 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à niry

      niry,

      Cette dernière réunion est « NOTRE DERNIERE CHANCE » pour que la Communauté internationale se penche sur le cas de Madagascar.

      Pas d’autre commentaire.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 19 septembre 2011 à 13:19 | internaute (#5979) répond à niry

      niry
      C’est juste ta façon de raisonner, est ce la bonne ??
      Moi je pense le contraire, car elle a trés souvent compliqué les choses [et ce n’est pas la feuille de route signée qui va résoudre les conflits latents qui subsistent]avec ses hésitations et ses tergiversations
      On le voit encore avec l’interprétation que chacun fait de l’article 20 et des ’’éclaircissements’’ que la SADC a du devoir apporter concernant sa non immixtion dans les affaires de l’Etat malgache qui rappelons-le est un Etat souverain)dont je rappelle un passage :
      "La SADC reconnaît et respecte la compétence, la légitimité et l’indépendance des systèmes judiciaires de ses États membres. La SADC n’a pas le pouvoir de s’ingérer ou d’annuler quelque condamnation judiciaire par le tribunal de tout État membre’’
      Si les 3 mouvances ne l’avait pas appelée(la SADC) -comme on appelle le messie- la solution aurait été malgacho malgache et une solution aurait, bon gré mal gré, était trouvée bien plus tot
      Ce qui aurait causé beaucoup moins de désagréments et de ravages ; meme au prix d’en laisser quelques-uns (dont certains n’ont plus aucun avenir, mais ont joué les pompiers- pyromanes)sur le carreau !

    • 19 septembre 2011 à 14:17 | niry (#210) répond à internaute

      Internaute,

      La technique de l’entonnoir et du gavage, vous/tu connais(ssez) ?

      Si tu regardes bien dès le début : qui avance à petits pas sans jamais reculer ? C’est bien la SADC ! A chaque étape de la médiation, elle est partie d’un cadre général pour resserrer progressivement l’application de ses déclarations. Il n’y a pas de mandroso/mihemotra, il n’y a pas hésitations/tergiversations comme tu veux si bien nous faire croire. Au contraire, il y a « Précision/éclaircissement sur l’article 20 ».

      Ce sont les fouzas et la France qui se sont engouffrés tête baissée sur l’amendement de Simao, et qui s’est révélé par la suite être une erreur d’interprétation personnel de sa part. (mea culpa contrit de l’intéressé)

      Donc, je réitère ma position sur la SADC, après l’echec de Maputo 1, 2, 35.. Elle a pris acte. Elle est repartie d’un cadrage général et a resserré les plans systématiquement pour enfin faire accoucher de cette feuille de route admise par tous.

      Resultats des courses : tout le monde est d’accord comme par enchantement. Et entre-temps ra8 peut rentrer. Un vrai chef d’oeuvre diplomatique. Technique à méditer.

    • 19 septembre 2011 à 14:20 | niry (#210) répond à niry

      On a essayé de faire du malgacho-malgache depuis le Hintsy, Escopole/Exopoles, Otrik’afo, FFKM, mais ca n’a jamais marché.. il faut le dire sans la SADC, rien n’aurait pu se faire !

      Tout ça pour retrouver un maputo bis, en fait. Il est là, le temps perdu.

    • 19 septembre 2011 à 17:04 | internaute (#5979) répond à niry

      La pratique de l’entonnoir et du gavage, une belle formule...mais sinon ?
      Comme tu l’avoues la SADC a avancée a petits pas ; trés petits pas -plus de deux ans pour accoucher d’une signature qui ne régle rien- contrairement à ta posture
      Déjà on le constate et Mada n’est pas sortie de l’auberge !
      Une solution malgacho-malgache aurait eut au moins le mérite que tout le monde se dévoile au grand jour et n’avance pas caché en se réfugiant derrière cette communauté d’Etats et je reste persuadé que les parties malgaches, au moins pour ne pas se déconsiderer, auraient eu l’obligation d’avancer à de ’’plus grands petits pas’’ que la SADC ne l’a fait ; elle a trainée en longueur et pour autant ’’réglée’’ qu’une infime partie du problème ; l’avenir nous éclairera !!

      La seule chose tangible derrière laquelle Marc Ravalomanana ne peut plus continuer à se réfugier et la légitimité de la HAT et de TGV en particulier.
      En donnant l’ordre à sa mouvance de signer la feuille de route, il a en effet entériné cette légalité, droit qu’il lui reconnait implicitement d’ailleurs depuis qu’il a souhaité que la SADC intervienne et au minimum depuis Maputo !!

  • 19 septembre 2011 à 11:13 | Citoyenne Malgache (#599)

    Encore une de signée. C’est toujours un pas de fait, mais nous, on reste sur nos gardes.

    Ce qui est intéressant à savoir, ce sont les accords qui se trouvent derrière ces signatures car de cela dépend toute la suite...

  • 19 septembre 2011 à 11:27 | Jipo (#4988)

    Les reglements de compte vont - ils passer avant l ’ intéret supérieur de la Nation ? les « politiques » , en sont - ils capables , ou vont -ils assouvir leur soif de vengeance avant ?
    A quand un responsable pour sonner la fin de la récréation ?

  • 19 septembre 2011 à 13:23 | racynt (#1557)

    L’indépendance de la justice reste en effet une des questions qu’on se pose encore aujourd’hui et que tous les gouvernants successifs laissent en suspend pour ne pas avoir à rendre des comptes sur tous les malversations et corruptions qu’ils ont effectués .

    Comme je l’ai déjà dit, pour ma part , il serait intolérable de savoir qu’on puisse amnistié des dirigeants qui ont détournés des millions voir des milliards de fond public, alors que les petits voleurs à l’arraché vont devoir subir la case prison. On ne peut pas reconstruire une Nation en commençant tout de suite avec une aussi grande injustice. La classe politique devra rendre des comptes devant la justice comme les « simples citoyens » car le fait de les traiter comme des « citoyens supérieur » pouvant agir comme bon leur semble sans avoir à rendre des comptes ou s’inquiéter d’être jugé, ne peut que amplifier ces errements dans les prochaines années à venir.

    Pour une avancée en bonne gouvernance dans notre future, on devrait montrer dès aujourd’hui l’intolérance à cela et il n’y a qu’une justice indépendante qui peut nous garantir qu’aucun acte de corruption, de trafic ou de malversations et non respect des droits de l’homme , ne soit épargnés qu’ils soit du côté de la HAT ou de Ravalamanana. Et toute la complexité est qu’on doit résoudre la crise toute en veillant à ce que cette résolution ne soit pas le fruit d’une prochaine crise. C’est un exercice très délicat sachant que tous les protagonistes de cette crise ont été impliqués un moment ou un autre dans de sales affaires pas très glorieux.

    Il aurait été plus facile si tous les protagonistes principaux , notemment Ravalomanana, Andry Rajoelina et Zafy Albert et Ratsiraka renonçait a la prochaine élection. Mais j’imagine que pour ça on peut toujours rêver :)

  • 19 septembre 2011 à 14:14 | da fily (#2745)

    « et maaintenant...que vais-je faireee ? » pourrait fredonner Ra8, en repensant à ce 19 febroary, car depuis il y a une stèle

    Rentrera-t-y, rentrera pas ? Telle est la question dear Watson. La hat (plutôt Ratsirahonana soyons lucide) est certainement déjà en train de plancher sur quelques mises en gardes qu’elle laissera à Razanamahasoa de dicter à la paroisse dijéenne :« ô mes cheres ouailles, le temps de l’impunité est désormais révolu, le suprême fauteur sera appréhendé, car nous avons voulu qu’il revienne pour l’inquisition ultime, je demande instamment à toutes les forces en présence de le cueillir afin qu’il soit poursuivi et châtié dans les délais les plus brefs ! » Si, si, vous pouvez déja imaginer ce scénario, et même sans imagination aucune, son dénouement et le PROCHAIN épisode surtout.

    Même si nous avions eu le « ataovy @ ilay OUI amizay ! » pendant ce 16 septembre, je pense que ce n’est que dilatoire, oui surtout pour faire bonne mesure Arthur, car de retour imminent de Ravalomanana, il n’en est pas encore question. Qui dira le contraire ? Rajoelina, Vital, Ratsirahonana, Roindefo, Raharinaivo, Razanamahasoa, Ravalomanana R., Ndriarijaona, Voninahitsy ou encore Ramaroson ?? Allons, soyons lucide, qui a INTERET à ce que milkman revienne ILLICO, sans avoir les claquettes quant à cet éventuel procés du 7 febroary ? C’est tellement flagrant, qu’on entend d’ici les claquettes à l’unisson, de la c(l)rasse politique à la grande bâvasse, en passant par les morpions politiques mûtants atteints de radomelinite aigue, ça sent la fièvre du trouillomètre à zéro...ça vous remonte le moral au moins quant à leur bravitude (copyright Royale canine : la pâtée à la rose pour toutou sclérosé).

    « Ne perdons pas de vue le grand-écart permanent des hâtifs qui au lieu de gouverner ce pays, sont passés maîtres ès-agriculture, car ménager la chêvre et le chou depuis bientôt 3 ans, demande bien quelque adresse en la matière ».

  • 19 septembre 2011 à 16:55 | kakilay (#2022)

    The same old story : on veut changer le monde, mais les hommes ne veulent pas changer.

    Peut-on penser que c’est la date qui est importante ? 16 Septembre : et alors ?

    La signature aurait été importante si avant de signer il y eut conversion en chacun de tous les signataires.

    Pauvre humanité que nous sommes qui croyons que la raison est suffisante. Faire seulement appel à la raison, c’est faire l’apologie des calculs politiques. Tous les calculs sont rationnels.

    Il nous faudra trouver une raison irrationnelle en supplément pour accepter l’inacceptable rationnellement : comment sortir de nos intérêts de clan ? C’est ce que nous appelons : intérêt supérieur ou le transcendantal. Mais il semblerait que nous n’en sommes pas encore là. Le gentlemen agreement est déjà une certaine vision de l’homme ou de soi. Et quand on se convainc qu’avoir une telle vision, c’est « être bête » : alors restons intelligent...

    Contentons-nous d’être de simple humain : préparons la guerre...

  • 20 septembre 2011 à 00:15 | agyal (#399)

    Et maintenant, que vais-je faire ?

    Si Patrick A. est un vrai citoyen, il devrait porter plainte non seulement contre Mr Marc RAVALOMANANA, mais aussi contre le Président de la Transition.

    Les morts du 7 février n’ont pas de prix, mais l’avion a coûté 70 millions de dollars à l’économie du pays, de quoi donner à manger à tous les chômeurs pendant plusieurs années.

    Dans l’hypothèse où certains acteurs du pouvoir actuel ont détourné des biens, il est simple de les dénoncer individuellement tant auprès du BIANCO que de la Justice.
    La liberté de la presse existe sous la transition.

    Mais pour celà, il faut avoir dans le culotte peut être une plume mais aussi autre chose qui fonctionne par deux et valent pour Patrick A. plus de 70 millions de dollars.

    Ne prenez pas vos lecteurs pour des simples d’esprit, amnésiques et aveugles de surcroît.

    Dénoncer, oui.

    Bon courage et regardez-vous dans votre miroir de temps en temps, si vous avez le droit d’écrire aux malgaches.

    Ceci n’est pas une attaque personnelle.

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