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Antananarivo | 19h39
 

Editorial

Entre non dit, mal dit et trop dit

samedi 25 avril 2009 | Ndimby A., Patrick A.

«  Entre ce que je dis, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que vous comprenez, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous entendez, Ce que vous voulez entendre… Combien y a-t-il de possibilités que s’alignent exactement le message et sa perception ?  ».

C’est sans doute le dilemme quotidien de la race humaine dans l’exercice quotidien d’une de ses fonctions vitales : communiquer. Le père de famille avec ses enfants, l’enseignant avec ses élèves, l’homme politique avec son peuple, le chanteur avec son fan-club, le mari avec son épouse. Et bien sur, le journaliste avec ses lecteurs.

Le royaume du « honohono »

Des messages mal exprimés, ou mal compris, émerge donc avec encore plus de facilités la rumeur, le tsaho, le honohono. Car, dans toutes ses strates, la société Malgache est déjà de façon naturelle friande de ragots, de racontars, de persiflages, de médisances et de calomnies.

La répétition à travers les âges de certains types de rumeurs en fait de véritables mythes qui mériteraient des analyses psychanalytiques. Il en est par exemple de l’histoire du Vazaha mpaka fo (européen voleur de coeur) qui revient périodiquement dans l’histoire de Madagascar. Des européens auraient besoin du coeur ou du sang de jeunes enfants pour s’en repaître ou pour nourrir un mystérieux bibiolona (hybride homme animal), et obtenir en échange de ces pratiques occultes davantage de richesse ou de puissance.

Il est intéressant de noter que ces rumeurs sont revigorées lorsque l’autorité est menacée ou que le malaise social vis-à-vis de celle-ci s’exprime de manière souterraine. Le mythe du Vazaha mpaka fo a pris sa force à partir de la fin du 19è siècle, pendant le protectorat français. En 1907, au moment où le gouverneur Augagneur, parti en France, était absent du territoire, les autorités coloniales ont dû publier une mise en garde contre de tels bruits. La deuxième guerre mondiale constitue un autre temps fort où les Français étaient supposés payer un prix élevé pour des coeurs d’enfants. Et en 1973, après le renversement du régime de Philibert Tsiranana, la rumeur reprit de la vigueur, les chauffeurs de taxi étant cette fois soupçonnés d’être auteurs de détournements d’enfants au profit de puissances étrangères.

Mais même avant l’arrivée massive des Européens, il semble que des malgaches, notamment des Merina, étaient déjà soupçonnés de telles pratiques : un des premiers missionnaires note ainsi une réticence des jeunes malgaches à chanter un cantique intitulé « Prends mon coeur, je te le donne ». La rumeur réussit à s’adapter aux évolutions technologiques, sociologiques et politiques, tout en gardant quelques constantes à travers les âges. Lorsque la puissance française diminua, d’autres boucs émissaires furent désignés. Dans les années 1980, sous le socialisme de Didier Ratsiraka, les murmures se portaient contre les Nord-Coréens accusés de trafics d’organes. En 2007, le Premier ministre est contraint de démentir à nouveau des rumeurs de vols d’organes humains. Et comment ne pas apparenter les affaires de vols d’ossements humains à cette grande famille ?

Le problème de ces rumeurs, c’est qu’elles tendent à se perpétuer et à s’alimenter d’elle-mêmes, et qu’on n’arrive plus à distinguer mythe et réalité. Bien des lecteurs gardent sans doute de leur enfance des souvenirs où on menaçait parfois les bambins pas sages de la venue du Vazaha mpaka fo, devenu équivalent local du croque-mitaine et de Barbe Bleue. Et il est rapporté à diverses reprises, un peu comme tout récemment, que des personnes ont vu entrer chez eux, à leur grande frayeur, des personnes apportant sous le manteau des coeurs d’enfants fraichement tués : ces visiteurs très particuliers pensaient les vendre très cher ou obtenir en échange l’affection du sorcier supposé. Délire de journaliste ? Peut-être, mais le propos est plutôt de souligner une certaine facilité de diffusion des pires croyances, surtout dans les périodes difficiles.

Et aujourd’hui ? Dans les entreprises, dans les réunions de familles, sur les forums Internet, c’est à qui se rendra le plus intéressant en donnant le dernier scoop, qui est d’ailleurs la plupart du temps une info qui vole de bouche à oreille, sans passer par le cerveau. Et plus c’est gros, mieux ça passe. Combien de vies ont été détruites ou déstabilisées à cause du tondro-molotra (calomnie), motivées par bêtise ou par vengeance ?

Dans l’imbroglio quotidien que nous offre la crise politique actuelle, il est évident que la rumeur est devenue un moyen de communication. Et quand elle est orchestrée, elle devient intox, manipulation : efficace et pernicieuse, d’autant plus efficace que les colporteurs peuvent parfaitement être de bonne foi. Dans tout processus subversif, la rumeur est une arme de la guerre psychologique. Le Malgache s’intéresse automatiquement au croustillant, même si ce n’est pas nécessairement vrai : qui couche avec qui, qui a dit quoi, qui détourne combien. Et la diabolisation de Marc Ravalomanana pour tenter de couper le cordon ombilical qui maintient encore un lien entre lui et ses supporters passe par des moyens étranges et peu novateurs : exhibition de supposés fétiches et grand déballage national au Palais du Premier ministre, où chacun doit hurler avec les loups. Et comme est venu le temps des règlements de compte, on risque également de voir fleurir lettres et posts Internet, dont les auteurs seront encouragés à la fois par l’anonymat et aussi l’anarchie ambiante. Les proches (directs et indirects) de l’ancien régime risquent donc d’être accusés des pires ignominies dans les Ministères, pour hâter la promotion des uns et le limogeage des autres. Remarquez que nombre d’entre eux avaient usé du même scénario dans les années précédentes.

Puissance 2.0

Mais le goût pour la rumeur n’est pas une caractéristique uniquement Malgache, car l’esprit de concierge est une expression hexagonale. On n’a pas hérité des immeubles haussmaniens, mais on en a hérité la mentalité qu’on prête à leurs gardiens. Que n’a-t-on pas entendu durant cette crise ? Depuis les rumeurs sur les motifs personnels de la brouille entre Ravalomanana et Rajoelina, jusqu’aux militaires de la SADC qui seraient déjà à Madagascar, en passant par l’eau du robinet qui serait empoisonnée. Le web 2.0 (blogs, forums internet etc…) et les sms fournissent les canaux pour partager les informations, vraies ou fausses à la vitesse de la lumière. Et souvent, avec tout le respect qu’on leur doit, ce sont souvent nos amis de la diaspora qui prétendent avoir plus d’informations que les gens qui vivent sur place, et qui ne veulent démordre des rumeurs qu’ils entendent, transformées en vérité premières car vues sur un forum du web.

Face à ces risques, Madagascar-Tribune.com assume celui antagoniste de parfois apparaître comme un site ennuyeux, où les nouvelles les plus « fraîches » manquent. Faute d’un minimum de recoupement, nous nous abstenons souvent. Essayant de jouer les Thomas de la Bible, nous tâchons de ne croire que ce que nous voyons et entendons de nos propres yeux et de nos propres oreilles, et lorsque l’information sérieuse nous parvient de manière indirecte, d’en rapporter l’origine. Parler de la rumeur, c’est la crédibiliser, mais il est aussi des fois où la force de la rumeur constitue en elle-même un événement à analyser. Nous sommes encore loin de la perfection face à toutes ces situations. Trop de précautions par moments, pas assez en d’autres. Nous omettons par moments de mettre des guillemets, on nous reproche en d’autres circonstances d’en mettre.

Même les plus grands organes se font pièger, y compris le New York Times pour lequel nous avons la plus grande admiration. L’ensemble de la petite rédaction de Madagascar-Tribune.com fait des efforts, cela n’empêchera pas les soupçons de rapporter un peu trop complaisamment les propos de l’un ou l’autre camp (au choix, et selon l’orientation du vent, Andry, Marc, Pierrot, Albert, Didier...). À tous les critiques, nous disons sincèrement, merci, du fond du coeur (et sur un plateau...). Que vos remarques nous paraissent fondées ou non, elles nous aident à mieux réfléchir sur notre métier.

Quant à ceux qui nous reprochent de ne pas rapporter tel ou tel fait précis, ils nous aideraient s’ils étayaient leur présentation des faits en envoyant photos, enregistrements et numéros de téléphones nous permettant d’exercer nos diligences et de recouper, et si nécessaire (ça peut malheureusement arriver...) d’étayer notre bonne foi devant un tribunal.

Rappelons que tous les permanents de la rédaction résident à Madagascar. Pour les articles, nous savons que la réglementation malgache peut s’exercer vis à vis de l’équipe tout comme elle s’applique à un journal imprimé. Il n’en est pas de même pour les réactions de lecteurs. Faute de réglementation spécifique locale, le site applique les usages généralement admis sur le plan international, et se comporte en simple hébergeur technique des commentaires, laissant l’entière responsabilité de leurs propos aux auteurs dont il conserve les adresses e-mail et les adresses IP.

Ayant connu l’époque où il fallait faire porter une cinquantaine d’exemplaires du journal auprès du Ministère de l’Intérieur avant de pouvoir « faire rouler » les rotatives, nous estimons qu’il n’est pas de notre rôle d’exercer une censure préalable. Si les modérateurs s’autorisent à supprimer certaines discussions sur la base de critères précis et définis à l’avance, ils ne cautionnent nullement d’autres affirmations qu’ils laissent affichées malgré pourtant les doutes qui les habitent. Il leur est impossible de distinguer dans la masse des forums entre informations vraies mais peut-être censurées jusqu’ici, et pures diffamations. Cela ne veut pas dire que Madagascar-Tribune.com n’est pas prêt à assumer ses responsabilités. Mais la suppression d’une contribution qui ne contrevient pas à la charte des commentaires nécessite en général une demande laissant une trace écrite et dont la légitimité du demandeur puisse être authentifiée. Aux détracteurs et à leurs censeurs d’assumer chacun leurs propos.

24 commentaires

Vos commentaires

  • 25 avril 2009 à 09:38 | akama (#2045)

    MERCI POUR VOTRE ARTICLE NDIMBY.

  • 25 avril 2009 à 10:13 | rom1 (#1140)

    La rumeur qui disait qu’il n’y avait plus de journalites à Madagascar est fausse....la preuve ici...

    Merci

  • 25 avril 2009 à 10:23 | DanBe (#2256)

    La Tribune.com reste actuellement un média de référence, ou l’objectivité est présente. Bravo, et nous qui ne sommes pas au pays avons besoin de comprendre et de suivre objectivement ce qui se passe. Je vais sur les Forums, qui offrent un déballage d’arguments tous aussi orientés les uns que les autres, ou sur les sites de Journaux qui soit sont partisans, soit ne développe ou ne vérifient pas assez pas l’info.
    Bravo à vous et surtout, continuez comme ça.

  • 25 avril 2009 à 10:59 | honohono (#805)

    Mon premier conseil a la HAT : Le grand Deballage...

    « Si tu veux que quelqu’un n’existe plus, cesse de le regarder ». Mais comme je suis convaincu que la HAT n’est pas assez intelligente pour me comprendre alors je vais leur faire un dessin. Si vous persistez a mettre toutes les fautes de la misere actuelle des Malgaches (en particulier ceux du Sud : Chez Monja) sur le dos de Ravalomanana, il va gagner du terrain (tant mieux pour nous). La HAT ne cesse pas de dire du mal de l’ancien regime et rassembler le puzzle des 1000 morceaux. Mais a quoi bon pour votre gouvernement, comme quoi : « Les pattes du canard sont courtes, c’est vrai, mais les allonger ne lui apporterait rien. »... Fonder votre raison d’etre sur les erreurs accumulees par l’ « ancien » regime est de l’amateurisme. Mais comme je ne suis pas un grand fan de la HAT, je prefere respecter le onzieme commandement qui dit : « Mêlez-vous de vos affaires ». (un commandement supplementaire particulier en Angleterre)

    Feed-back chez Tribune.com...

    Comme les allemands ont l’habitude de dire : « Les yeux se fient a eux meme mais les oreilles se fient a autrui. » Ainsi on ne peut que vous feliciter Tribune.com pour tout le travail de recoupement avant publication. Supporter tous ces commentaires et critiques tous les jours, alors que « La langue qui fourche fait plus mal que le pieds qui trebuche », est vraiment a votre honneur. Mais je trouve courageux de votre part de nous (les lecteurs) remercier pour nos critiques souvent agressives, meme déplacées... Cela dit : « Celui qui a un veritable ami n’a pas besoin de miroir »

    Merci a Ndimby, Patrick, Valis, Ninaivo, Mamy Rael, Bill, Arena, les modos, les techniciens, toute l’equipe et les internautes... Et qu’Il vous benisse dans votre metier, que vous soyez pleine de Sante... Je m’arrete la parce que « celui qui remercie trop veut secretement en demander plus » (en sachant que mentionner « Le royaume de honohono » dans votre edito peut etre un hasard ou non, peu etre pejoratif ou non)

    PS : Si un forumiste vous a offensé, alors qu’on sais que vous ne pouvez pas reagir arbitrairement, sachez que « les moustiques/mouches maigres n’en piquent que plus fort »

  • 25 avril 2009 à 11:03 | Lucie (#101)

    - 1)Etre renseigné ,c’est pouvoir anticiper

    Avoir des informations rapides,objectives,parfois en temps réel : c’est se donner la possibilité de pouvoir réagir , anticiper et tenter d’éviter le pire . Lors de toute démarche , rencontre ou réunion : chacun s’est prélablement documenté de façon à pouvoir argumenter selon son opinion . Pour gagner une guerre ,Sun Tzu 500 ans avant notre ère, disait : « Détermines les plans de ton ennemi et tu sauras quelle stratégie sera couronnée de succès et celle qui ne le sera pas . » Machiavel conseillait encore en 1521 : « On doit examiner enfin les caractéristiques et les habitudes de l’ennemi. » . Une synthèse de renseignements peut annoncer un événement capital susceptible de changer le cours des évènements .

    - 2)Mais : de quels renseignements s’agit-il ?

    L’expérimentation de la guerre psychologique, de la guerre subversive, de la guerre des ondes et des images préfigure la manipulation des esprits et des peuples grâce à laquelle les dirigeants gouvernent . La guerre secrète du renseignements est aussi âpre et féroce que la guerre conventionnelle : sabotages ,fermeture de stations radios, liquidations, enlèvements, vraies-fausses informations ,propagande . L’information est l’affaire de tous les citoyens mais nécessite recoupements et enquêtes avant d’être jugée fiable.

    - 3)L’analyse doit pourtant se faire à froid : exercice difficile…

    Lorsqu’on est complètement noyé dans un contexte de troubles, de désordres, de violences, de morts et d’abus multiples : il est difficile de « prendre de la hauteur » pour tenter de comprendre ce qui se passe vraiment et pourquoi ?
    Dans quelle direction vont les choses , dans l’intérêt de qui ? Qui sont les marionnettes et qui tirent les ficelles ? Une expérience flagrante est celle de l’appel à témoins dans les affaires policières où , pour décrire un malfaiteur,les témoins peuvent avoir des versions divergentes . Emotion ? Mauvaise vue ? En un mot subjectivité qui rend l’analyse à froid difficile .

    - 4)La porte ouverte à toutes les thèses

    Une boîte de Pandore s’ouvre où chacun jette de manière souvent désordonnée et passionnée son information, son anecdote , son témoignage,son vécu et son ressenti . Les relais peuvent déformer , amplifier ou au contraire censurer .

    - 5)Pour garder le cap : rester fidèle à ce que l’on croit et dénoncer à chaque fois ce qui nous heurte

    Vivre les choses de l’ « intérieur » à Madagascar : c’est prendre en pleine figure toute la violence physique au quotidien , les menaces , les intimidations , l’insécurité , risquer de voir disparaître les siens arbitrairement , ne plus toucher de salaire parfois, vivre au jour le jour si on peut appeler cela vivre , ne plus avoir de perspective autre qu’une précarité et une suspicion grandissante et généralisée . Vivre les choses de l’ « extérieur » de Madagascar : c’est avoir le cœur en miettes devant le gâchis , le désastre ,l’angoisse pour les siens et son pays ,se poser la question si l’argent que l’on envoie tous les mois pour aider sa famille ou son village arrivera bien à son destinataire . Mais pour tous : si la question du présent est prégnante , celle de l’avenir est cruciale . Quel avenir ?
    Pour garder le cap , et essayer de nous affranchir de tout ce « bruit et cette fureur » , il nous faut nous recentrer en nous-mêmes , rester fidèles à ce en quoi nous croyons et à nos principes , dénoncer à chaque fois ce qui heurte notre conscience et notre sens de la justice . Et cela , les malagasy l’ont bien compris lorsqu’ils manifestent .

    Bel édito qui pousse à réfléchir.Merci.

  • 25 avril 2009 à 11:16 | lalatiana (#1016)

    Bonjour Ndimby, Bonjour Patrick,

    Bonjour à tous, ...

    Sur l’éditorial d’hier un Forumiste s’affichant « courageusement » pro-tgv interpellait MON éditorialiste préféré de la manière suivante :

    « [...] ce journal tribune.com dont 70% des articles sont, non pas »neutres« ce qui est un leurre attrape-couillons donc, mais engagés dans l’approche maximaliste des Vérités Absolues, laisse Mr Ndimby rabaisser le niveau général dans cet article peu digne et peu journalistique. On dirait un post de forumeur pro-Ravalo sorti de Sobika ! Décevant. [...] »

    Ce sur quoi je me suis empressé de lui répondre textuellement :

    "C’est réellement incroyable que cette poignée de Malgaches puisse montrer autant d’intelligence négative, improductive pour vivre le temps présent. Et ils parlent de ce qu’ils ignorent, en en rajoutant ; et ils s’acharnent à dire du mal des autres comme si leur vie en dépendait ; et ils affabulent ...

    Mais la réalité, ils font semblant de l’ignorer totalement. Car pour ces passants sur terre qui n’auront qu’un passé fait de conneries, l’avenir est déjà derrière eux. Et le monde tournera bien sans eux. Mais comme il faut de tout pour faire un monde, justement, laissons-les médire à outrance et à tout-va. Ils ne pourront jamais rien contre leur conscience qui va les hanter jusqu’à la fin de leur vie. Ils ont beaucoup d’idéologie mais aucune idée pour leur propre avenir sur une décennie...

    ... si vous accédez à Internet, c’est que votre niveau intellectuel est élevé. C’est la manière de l’utiliser qui est minable pour certains ...

    ... pour berner une partie du peuple malgache devenus les portefaix d’une démarche politique séculaire qui ne mènera le pays nulle part. Certains des millions, d’autres des bananes et de l’espoir qui fait vivre les imbéciles.

    Tant pis pour vous...

    A l’heure de votre mort, vous lèguerez à vos propres descendants un avenir fait de duplicité, de mensonges, de vie au jour le jour. Rien, en finalité. Défendez un tyran, insultez les hommes sensés. Il en restera toujours quelque chose ... "

    Violent me direz vous ...

    Suite au prochain numéro

    • 25 avril 2009 à 11:29 | lalatiana (#1016) répond à lalatiana

      La leçon de journalisme (sujet qui rejoint le thème de l’éditorial de ce jour) émise plus haut était donc produite par un certain Joseph...

      Certes (véritablement) doué pour une certaine forme de rhétorique...

      Agé de 60 ans, dit il , on pourrait lui accorder une certaine crédibilité et un certain respect du à son âge ...

      je m’étais emporté une fois quant à la puérilité de certains forumistes ...

      je suis ici surpris (et inquiet avec mes 56 ans !!!) , que la sénilité frappe à 60 ans ...

      parce que Monsieur Joseph avant de donner des leçons de journalisme aux éditorialistes de Tribune, BALAYEZ DONC DEVANT CHEZ VOUS !!!

      Les termes de mon post précédent, s’ils vous sont parus déplacés, sont STRICTEMENT la PRODUCTION d’un PRETENDU journaliste (d’archives, dit il ... à archiver OUI !!!) , au sein d’un PRETENDU portail d’information, tenu par un PRETENDU ministre HAT qui PRETEND nous donner des leçons de journalisme !!!!

      http://madagate.com/politique/989-madagascar-filouterie-qui-berne-qui-au-fait-.html

      Alors, bien sûr vous vous êtes bien gardé de répondre à ma provocation ...

      ne venez donc pas prétendre défendre VOTRE Démocratisation si celle ci s’appuie sur de telles insanités !!!!

  • 25 avril 2009 à 11:20 | Zatovo (#2069)

    Merci pour ,comme d’habitude , la pertinence ,l’objectivité des analyses ainsi que l’excellence du niveau et capacité redactionnels.En tant que Malagasy vivant à l’étranger je recommande souvent à mes amis des autres nationalités de vous lire et ils ont la même impression que moi.Félicitations et encouragement à perséverer.

  • 25 avril 2009 à 11:43 | mdhary (#1580)

    Merci de votre texte, enfin quelque chose de censé. Il circule tellement d’« informations » dites par des personnes « raisonnables » sur un ton si persuasif que l’on ne peut qu’être persuadé que cela est vrai. Le propre de la rumeur est d’être invérifiable. Mais le venin est lancé. Elle court, elle court la rumeur...et toute la ville en parle et grace à internet c’est toute la planète. Du coup, toutes les pensées suivent ces directions sans analyse ni jugement. Plus elle est répétée plus on y adhère et plus elle nous rend illogique et irrationnel. La rumeur n’est elle pas une forme de repère inconscient dont nous sommes prets à croire le bien fondé ? La rumeur n’est-elle que négative ? Quand la rumeur est lancée comment la freiner et l’arréter ?
    C’est tout à l’honneur de madagascar-Tribune.com de vérifier les informations avant de les publier même si parfois je me sens frustrée par le nombre d’articles quotidiens. J’aimerais voir le développement de plus d’articles de sociétés ou autres.

  • 25 avril 2009 à 11:53 | felapaix (#854)

    Bravo pour le rayon d’espoir, dont on peut être fier car on ne pas se résoudre à croire que tous les malgaches sont condamnés à vivre et réagir pour toujours avec de telles paranoîas légendaires.Merci pour votre professionnalisme qui devrait être encouragé et que ces règles de déonthologie,puissent interpeller,vos collègues et tous ces affligeants politicars qui font honte à notre pays.
    Cet article m’a sorti d’un silence de dégout de cette situation et je crois qu’un jour, mon pays sera délivré de cette emprise et de ces chaînes de sectes sataniques politiques successives qui mènent le pays à la ruine. Que le relève se prépare car ce qui nous manque c’est des jeunes qui se préparent et se destinent à de hautes responsabilités.Ma réaction n’a rien de croustillante ni de sensationnelle, mais c’est un encouragement pour cette majorité silencieuse à perseverer et à se tenir prêt.Puisqu’il s’agit de briser des liens et chercher la délivrance,on peut sans rougir invoquer le nom de Celui qui est mort pour cela:JESUS ! Mon Jesus n’est pas partisan et son nom ne doit pas être usurpé ni manipulé Il est Saint pour ce pays et non l’inverse

  • 25 avril 2009 à 12:05 | Citoyenne Malgache (#599)

    « Passer de bouche à oreille sans passer par le cerveau. » J’aime bien.

    Il y a des moments où on s’y laisse prendre, malgré les beaux diplômes. Durant l’éclipse de 2001, un médecin diplômé a calfeutré portes et fenêtres de sa maison car on lui a dit que les rayons de soleil de ce moment pouvait rendre aveugle.

    Ravalo mpanompo sampy ? Beaucoup ont relevé que les infos présentées par Viva sur le sujet étaient cousues de fil blanc. Et même si cela était, qu’est-ce que j’en ai à faire ? Les croyances ne font par partie de mes critères d’appréciation d’un Président de la République. Et puis un jour, quelqu’un a fait remarquer à des pasteurs qui glosaient sur ce sujet : avez-vous remarqué que
    les noms des enfants de Ravalo sont tirés de la Bible. Il vit sa religion. Qu’en est-il de vous ? Caquet rabattu...

    Parmi les rumeurs devenues classiques en temps de crise, il y a celle de l’empoisonnement de l’eau du lac de Mandroseza. Valable en cas de conflit merina / côtier, il faut punir Tana. Mais quand les deux principaux protagonistes sont tous deux des merina, où se trouve la logique ?

    Il y a aussi les rumeurs organisées pour semer la terreur. En début de cette crise, je passais à côté d’un arrêt de bus. Un jeune, visiblement enrôlé, racontait la grande évasion d’Antanimora, et parlait assez fort pour pouvoir être entendu par beaucoup. L’opération Antanimora ne s’est pas faite, du moins pas ce jour là, mais la consigne n’était pas passée pour différer les rumeurs. Il mettait tellement de conviction dans ce qu’il racontait que je me demandais quel était le tarif pour ce genre de prestations. Pitoyable...

  • 25 avril 2009 à 12:50 | poiuyt (#584)

    Bonjour.

    Quand on exprime, dans un sens, c’est pour révéler sa pensée, afin parfois de se vérifier sa normalité de penser, sa mécanique conceptrice ; ce qui est bien c’est que au bout on peut construire. Si on est en face, il faut toujours donner de la tolérance, d’autant plus que rien n’est jamais complètement faux, et l’euréka vient parfois du néant.
    Il faut la profondeur de l’historique pour éventuellement juger, et même juger c’est s’aventurer. Mais s’il faut qd même y aller, il est conseiller de le faire sur l’ensemble de l’œuvre.

    La dignité pour soi en restant soi dans son vrai et sa sensibilité, et le respect pour l’autre, la sincèrité pour faire avancer soi-même, et faire avancer les autres, ici on donne sans s’appauvrir, au contraire le feed back est tjrs enrichissant. Le résultat est que le sujet progresse chez tous.

    Le meilleur moyen de noyer un participant est de l’ignorer. De cela, beaucoup ne sont pas conscients : relever un commentaire disgracieux ne fait qu’y mettre le focus, encourager un commentateur à récidiver en lui faisant honneur. Alors fallait-il relever, ou ignorer ?

    La personne de n’importe quel journaliste d’un journal numérique est immuable, elle est condamnée à s’appeler par un pseudo unique, son pseudo, tant qu’il sera en site. Il est difficile d’être 2 personnalités, 2 caractères en alternance, alors il leur faut être soi, et bien soi dans sa peau, bien droit dans ses bottes. Un « dérappage » du journaliste, et un lecteur (peut-être) occasionnel met son étiquette.

    Pour sa part, le commentateur peut dérapper autant de fois qu’il le souhaite, il n’aura qu’à muer en un autre pseudo. Il peut écrire sans se relire, gratuitement ; ce qui n’est pas le cas du journaliste, qui parfois a les foies ; le commentateur occasionel, jamais : gratuit.

    • 25 avril 2009 à 14:20 | lalatiana (#1016) répond à poiuyt

      Bonjour Poiuyt,

      J’aime votre attitude ... elle est raisonnable, et dieu sait si on a besoin de raison par les temps qui courent.

      Donc rien à redire sur votre post, et sur sa qualité....

      Toutefois, soyez sûr que, même si cela dérange certains, que chaque fois que JE le pourrai, J’affronterai les gens dont les avis ou opinions s’avèreraient HEURTER MES valeurs ...

      Parce que ignorer l’autre au lieu de l’affronter et laisser certains propager des « insanités » reste dangereux : ...« il en restera toujours quelque chose... »

      Ce qui se joue aujourd’hui sur le Web est à mon avis beaucoup moins trivial que ce que l’on pense : le Web, n’est pas qu’un espace réservé à des nantis... Il sert de support aux plus grosses campagnes (cf l’élection d’obama) , et est (trop) souvent vu désormais comme porteur de vérité...

      Ne vous trompez donc pas ... il y une place à prendre, à conquérir et à défendre sur le Web pour les démocrates ...

      Bien à vous

    • 26 avril 2009 à 10:19 | poiuyt (#584) répond à lalatiana

      Bonjour, Lalatiana et les autres.

      Le poiuyt formule modestement son avis sur l’ « être » parmi nous.

      Sur une tribune comme celle-ci, il n’est pas très recommandé de dédier un message par crainte de faire un heureux, mais +s non-heureux, qui vont eux zapper. Il vaut mieux publier que adresser, cela n’empêche de faire apparaître un message comme une réponse. Déjà, adresser des points aux journalistes, à chaque début de message, en les nommant, paraît être désuets, une perte de frappe, car on sait que le ciel est bleu quand il se montre ; une présence devrait suffir.

      Mener un combat frontal ici est déconseillé aussi, le commentateur devient facilement inconsistant, ou rejoint d’autres faces possibles de sa personnalité, et cela devient douloureux, et il arrive de reconnaître que cela ne valait pas la peine. Bien sûr ceux qui se plaisent ici en général ne sont plus du genre. On devrait chercher à se corriger soi-même, à l’aide de l’autre mutuellement, à la manière soft.

    • 26 avril 2009 à 13:58 | lalatiana (#1016) répond à poiuyt

      nous restons donc entre donneurs de leçons ...
      ... sans commentaire ...

  • 25 avril 2009 à 15:39 | Sodina (#236)

    Une rumeur naît surtout lorsqu’on a une haine contre quelqu’un. « Et la haine, c’es la colère de faibles » dixit Alphone Daudet....

  • 25 avril 2009 à 17:37 | P Merlin (#1926)

    Je vous lit toujours avec intérêt et attention. Merci.
    Sourions un peu :
    Vazaha mpaka fo :
    J’ai rencontré des malgaches pour la première fois en octobre 1964. Depuis, comment dit-on ? Malagasy mpaka fo ?
    Ils se reconnaîtront ! Je me suis juré de connaître la Grande Île, je l’ai connue, je n’ai pas été déçu, au contraire. Mais je souffre avec vous, en ce moment, et certains commentaires m’étonnent par leur agressivité qui me paraît bien peu malagasy. Mora mora !

    Autre remarque : « La France » a bien d’autres chats à fouetter que de s’occuper de vos misères, qu’on le regrette ou pas, ni les français ni Sarko ne s’intéressent à Mada, ni à l’Afrique, sauf pour le pétrole, sauf pour les valises de billets qui reviennent aux partis. Ne voyez pas l’action de « La France » partout : depuis la chute du mur, en 89, et l’élargissement de l’Europe, la France et les français ont perdu de vue leurs amis africains et malgaches. Moi, qui vit tantôt en Afrique, tantôt chez vous, tantôt en France, je le regrette, mais je suis bien le seul. L’Amiral, depuis l’école navale, où il a été maltraité, était « anti-français », moins que R8 peut-être, cela ne l’empêche pas d’y résider. La « douce france » a ses charmes aussi ...
    Bon courage !

    • 26 avril 2009 à 08:54 | lalatiana (#1016) répond à P Merlin

      Bonjour Merlin,

      Si, comme vous le dîtes, vous avez suivi les fils des éditos de Tribune, vous aurez lu ce post où je répondais à Philippe ... Dans ce cas vous m’excuserez (et les autres forumistes aussi) de réitérer ici mon commentaire.

      Si vous l’avez lu, je serais heureux de bénéficier votre contradiction...

      Parce qu’il ne s’agit pas de se contenter d’un facile « meeeuhhh nooon , la France à bien d’autres chat à fouetter », que je jugerai toujours d’une condescendance difficile à accepter, et à la limite insultante ...

      Ne vous trompez pas sur nos motivations . Il n’est pas question de nous défausser de nos responsabilités. « Un peuple a les dirigeants qu’il mérite ... » (la formule n’est pas de moi mais de Fanon). Mais il n’est pas question NON PLUS de laisser la France , MA DEUXIEME PATRIE, se défausser de ses responsabilités et perdurer dans ses errements géostratégico/économico/politiques...

      A défaut, je vous recommande de vous documenter sur la thèse de la « Françafrique » de François Xavier Verschave (hop ... un p’tit coup de google ...) ... il ne s’agit que d’une thèse, bien évidemment. Et il n’est pas question d’adopter benoîtement des idées seulement parce qu’elles vont dans le sens de ce que l’on veut entendre ... Mais faute de contradiction (et qu’on ne nous la joue pas sur le registre du mépris...) je continuerai à la trouver intéressante.

      Parce qu’il est absurde de nier les enjeux économiques qui se jouent ici et la responsabilité de la France dans cette crise ....

      Il n’est pas question de parler d’un « néo-colonialisme » fantasmé aux relents d’exploitation et d’esclavage... Mais de guerre économique et commerciale.

      Entrepreneur, je ne fuis pas la concurrence ... elle me stimule en créativité. Mais la concurrence que se jouent les Grands Groupes Industriels en s’appuyant sur leurs diplomaties respectives et leurs réseaux (on peut largement en débatte arguments factuels à l’appui), est insupportable quand les jeux de pouvoir qui en découlent prennent en otage des millions de personnes.

      En l’occurrence, ce sont ces jeux de guerre économique internationale qui soutenant, cautionnant, finançant respectivement les groupes de pouvoir locaux les uns contre les autres , interdisent l’instauration du minimum de stabilité nécessaire au développement de nos pays ... développement indispensable à la démocratie...

      Si vous n’avez pas lu mes posts :

      http://madagoravox.canalblog.com
      - « pouvoirs et allégeances extérieurs »
      - « Afp, France monde, Quai d’Orsay »
      - « diplomatie française et bizness malgache »

      Je serai ravi, je le répète, de lire votre contre-argumentation ...

    • 26 avril 2009 à 15:16 | P Merlin (#1926) répond à lalatiana

      Bonjour,
      Je cite :
      « Parce qu’il ne s’agit pas de se contenter d’un facile »meeeuhhh nooon , la France à bien d’autres chat à fouetter« , que je jugerai toujours d’une condescendance difficile à accepter, et à la limite insultante ... »
      Je ne peux pas ne pas répondre :
      Pourquoi irais-je passer des heures sur les médias pour m’informer de la situation à Mada, si j’avais la moindre condescendance à votre égard. Si j’y passe du temps ce ne peut être que par amitié, voire par amour !
      Mais je ne peux pas contre-argumenter sur les questions de concurrence déloyale, ou de protectionnisme caché : Il faudrait connaître le secteur dans lequel vous travaillez et y connaître moi-même quelque chose ...
      Je ne nie pas le moins du monde l’existence de ces problèmes. En certains pays d’Afrique, l’agriculture vivrière a presque disparu. C’est une catastrophe épouvantable et le comportement des pays développés, spécialement des US, dans cette affaire est ignoble, et s’apparente à un crime contre l’humanité. Je pourrais donner 1000 exemples, un seul : à 750km des côtes, au Gabon, le pain est moins cher que le manioc et bien sûr que l’igname ou le tarot ou la patate douce ! Seul, le riz est peut-être moins cher ...
      Heureusement, Mada n’en est pas là !
      La France et les français ont leurs problèmes, et à leurs yeux, ils sont graves, moins graves que les vôtres mais ils n’en ont pas conscience. Si vous suivez l’actualité française, vous verrez qu’il n’y a ni condescendance ni mépris, simplement de l’ignorance.

  • 25 avril 2009 à 17:44 | mpianala (#1909)

    Pour avoir tenté de faire des études de journalisme à Madagascar, je ne peux qu’ admirer le travail que fait Ndimby et Patrick. S’il est un métier difficile hez nous, c’est bien celui-là. En effet, il faut s’y retrouver entre donner la bonne information à temps, recoupée et vérifiée, veiller à ce qu’elle ne heurte pas la sensibilité sociale (tabous, interdits, etc) et ensuite passer par le pouvoir en place pour avoir l’aval de ce dernier. Par ailleurs, faire de l’analyse politique n’a jamais été bien vue par les lecteurs. Souvent, le journaliste n’est jamais à l’abri d’une étiquette politique, justifiée ou non, étant entendu que chaque organe de presse a sa ligne édtoriale. Quand, par les temps qui courent le journaliste devient l’objet d’arrestation arbitraire et de disparition mystérieuse, je ne peux qu’avoir un grand respect pour ceux de Tribune.

    Pour ma part, je considère qu’être journaliste ne consiste pas uniquement à relater les faits, mais également à faire l’analyse des évènements. Il doit avoir la force de ses convictions sans pourtant décrier ceux qui ont une opinion différente.

    Madagascar n’a jamais été un modèle de liberté d’expression peu importe les pouvoirs qui se sont succédés. De plus, et c’est malheureux mais c’est pourtant vrai, j’ai pu croiser sur mon chemin des pseudo-journalistes dont le papier va au plus offrant (mandray felaka) en faisant fie de toute règle de professionnalisme jetant l’opprobre sur tous les journalistes malgaches.

    Merci de donner une excellente image du journalisme malgache. Vous êtes la preuve vivante qu’ils ne sont pas tous des vendus et qu’on peut avoir une ligne éditoriale et être très professionnel dans son papier.

  • 25 avril 2009 à 17:46 | Manantena (#1345)

    C’est la 1ère fois que l’on ne me gâche pas le plaisir de lire notre très cher éditorialiste.

    Les autres fois, suis trop choqué par certains forumistes qui viennent juste jeter leur fiel, sans pudeur, même quand ils sont hors sujet.
    Merci Dimby et à tous les intervenants car, aujourd’hui, et du moins jusqu’ici, vous dites tous clairement ce que je pense intérieurement.

  • 25 avril 2009 à 20:25 | rakala (#726)

    Parce que nous avons la flemme de faire l’effort pour discerner le message « vrai » du « vrai faux »,

    « Entre ce que je dis, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que vous comprenez, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous entendez, Ce que vous voulez entendre… »

    Nous préférons choisir ce qui est moins douloureux pour notre conscience morale – nous sous-employons volontairement notre cerveau - par la lecture « rapide » nous lisons mal et donc répondons complètement à côté(quand il s’agit de posts à tout va)- et nous ne faisons pas mieux avec nos oreilles quand il s’agit de faire travailler notre bon sens (colporter profite à qui au juste ?).

    Nous justifions ainsi notre positionnement en tant que partisans du moindre effort (intellectuel, on se comprend), en donnant force aux rumeurs et racontars « tsy hihinanan-kanina ». Devons-nous pour autant pousser jusqu’à l’extrême cette « addiction » ?

    « …c’est à qui se rendra le plus intéressant en donnant le dernier scoop… »

    Nous avons tendance à agir trop impulsivement. Nous pensons – à tort ou à raison - qu’il est de notre devoir de - commenter – amplifier- dans les meilleurs délais l’évènement, sinon nous aurons manqué l’occasion de montrer –encore une fois- que nous avons nous aussi un avis ô combien important à émettre sur le sujet en question.

    « …. sans passer par le cerveau. »

    Du coup, par souci d’efficacité nous ne prenons pas le temps de s’informer convenablement de ce qu’il y a lieu de savoir avant d’agir.

    « Et plus c’est gros, mieux ça passe. »

    La culture est « ce tout complexe qui inclut les connaissances, la foi, l’art, la morale, la loi, les coutumes ainsi que toutes les autres facultés et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société, bref l’élément appris des comportements humains. » (Tylor)

    « Combien de vies ont été détruites ou déstabilisées à cause du tondro-molotra (calomnie), motivées par bêtise ou par vengeance ? »

    La connaissance ne nous sert pas beaucoup si nous n’avons pas d’éthique morale. Notre problème c’est qu’en notre for intérieur nous sommes convaincus qu’en agissant ainsi nous contribuons à quelque chose de constructif pour la société.

    Quand est-ce que nous allons enfin décider qu’il nous sortir de ces paradigmes ?

    Il est temps pour nous d’admettre que ce comportement reflète une certaine médiocrité intellectuelle qu’il nous faudra absolument dépasser.

  • 26 avril 2009 à 00:40 | Andriambavilanitra (#1698)

    Merci aux éditorialistes de M-T pour leurs articles quotidiens sur lesquels nous nous délectons insatiablement.

    Nous,nous n’envoyons que des « posts » pour pimenter votre « plat » , avec nos ingrédients ( « convictions ») personnels. Vous,journaliste de M-T ( et j’insiste de vous citer) vous devez écrire ,analyser, relater les faits ; rester objectif, et mettre en sourdine « l’épanchement » de votre cœur. Et les proverbes suivants s’harmonisent avec ce que vous effectuez.

    « Ny teny marina hoatra ny fia-pary, ka na lava aza, tsy lany hamamiana. »
    Les paroles vraies sont comme la canne à sucre que l’on mâche : qu’elle soit longue, elle est douce partout.

    « Aza misomidika ambony toa menaka : fa ataovy latsaka anatiny toa tsoka. »
    N’ayez pas des paroles surnageant comme la graisse, mais qu’elles viennent du fond comme la moelle. (i.e : ne parlez pas en l’air, mais dites ce que vous pensez vraiment, de sorte qu’on puisse s’y fier)

    Mais vous faites votre travail à merveille, continuez ainsi...il y en a qui devrait prendre exemple.

    Au plaisir de vous lire. Bonne continuation.

  • 27 avril 2009 à 01:32 | Un Malagasy (#2143)

    Merci pour votre courage d’exprimer de façon intelligente le noble métier de « journaliste » que vous exercez actuellement, malgré l’insécurité et de nombreuses contraintes arbitraires qui vous censurent le message le plus élémentaire de la communication : Informer.

    Garder dans la dignité vos qualités de « journaliste » : « le brillant et la soudaineté de la pensée » (Balzac.

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