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Forces Armées

Encore dans l’incertitude

vendredi 13 février 2009 | Valis

Le ministre de la Défense du gouvernement Monja Roindefo n’est pas encore connu. Aucun nom pour ce poste n’a encore été rendu public hier 12 février sur la Place 13 mai. L’explication fournie est que c’est tellement délicat que les groupes de sous-officiers, d’officiers supérieurs qui se penchent sur le sujet ne sont pas encore unanimes ou du moins ne sont pas arrivés à un consensus.

C’est dire le caractère crucial de la situation au sein de l’Armée nationale malgache. Notons que l’Etat légal n’a pas pris autant de temps pour désigner le successeur de la ministre Dominique Manorohanta Cécile et remplacer le chef d’Etat major général des Armées.

Qui fait quoi ?

La situation d’incertitude et de désarroi gagne l’Armée surtout après la boucherie du 7 février d’Ambohitsorohitra. Des régiments d’élites tel ceux d’Antsiranana ou d’Ivato sont soupçonnés et accusés par les manifestants de la Place 13 mai. Ils ont du démentir comme quoi ils n’ont pas été de ceux qui ont tiré sur la foule à Antaninarenina.

Mais depuis lors, des groupes de sous-officiers, des groupes d’officiers, des groupes d’officiers supérieurs et de groupes d’officiers généraux s’expriment par voie de communiqués remis à la presse. Tous font pression pour le rétablissement de l’ordre. Les sous-officiers et les officiers subalternes font pression sur leurs supérieurs. Ils leur suggèrent de prendre leur responsabilité. Ils interpellent les commandements. Depuis deux jours ils font comprendre qu’ils vont prendre leur responsabilité pour mettre un terme à ce flottement néfaste, en désignant le « ministre de la Défense du gouvernement Monja Roindefo ».

Le vice-Amiral Ramaroson Raharison Hyppolite intervient

Pendant ce temps, le plus haut gradé des soldats en fonction, le vice-Amiral Ramaroson Raharison Hyppolite ou Lita, ne cesse d’intervenir pour tempérer. Après un premier communiqué dans la presse, il prend le micro sur les ondes des radios privées.

« Le coup d’Etat n’est pas dans la culture militaire dispensée à l’Académie militaire et encore moins tirer sur ses compatriotes », souligne l’amiral Ramaroson Raharison Hyppolite.

S’adressant aux deux protagonistes qui sont, de ses propres termes, le « zoky » ou l’aîné Marc Ravalomanana et le « zandry kely » ou petit frère Andry Rajoelina, il les implore pour une rencontre en tête-à-tête, sans la présence d’une tierce personne, précise-t-il, pour qu’ils discutent sincèrement et sérieusement, les yeux dans les yeux et à cœur ouvert en toute franchise.

« L’aîné explique, éclaire tandis que le cadet écoute, se plaint et réclame ; c’est à l’issue d’un tel face-à-face sans témoin que les rancœurs et les arrière pensées seront évacuées, libérant ainsi les esprits pour un vrai dialogue », explique l’amiral Ramaroson R. Hyppolite. L’Armée est prête à assurer la sécurité et la logistique pour ce faire déclare-t-il. A son avis, c’est le préalable à tous les dialogues ou les négociations que tous souhaitent réussir.

L’amiral Ramaroson R. Hyppolite rappelle au président Ravalomanana que le temps du chef de guerre est révolu, il a cédé sa place au héros qui sort victorieux d’une guerre sans qu’il n’y ait eu de soldats morts sur le champ de bataille. Il reconnaît en Andry Rajoelina, le digne réceptacle de l’éducation que son père, le Colonel Rajoelina, lui a donné : la justice, le patriotisme ; « montre que tu es un homme d’Etat, en mesure de préserver l’intérêt de la nation » dit-il. En tout cas, il conclut : tout conflit se termine toujours autour d’une table ronde.

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