La filière sucre peut constituer un atout majeur pour une région. Cette filière équivaut à près de 276 milliards d’ariary, représentant environ 2,8 % du PIB national si son exploitation retrouve son cycle normal.
Projet Maps
La réhabilitation de la filière sucre se concrétise, notamment à Ambilobe où le projet Maps (Mesures d’Accompagnement du Protocole Sucre) apporte un appui technique aux planteurs de canne à sucre. Ce projet est financé par l’Union Européenne depuis 2013 jusqu’en 2016. Plusieurs ONG sont concernées dans ce projet, qui priorise la restauration de la vanne wagon mais aussi de différentes infrastructures pour la gestion de l’eau. Par ailleurs la Sucocoma (Sucrerie de la Côte Ouest de Complant de Madagascar) bénéficiera de ce programme ; 9 215 ha de son domaine sont exploités sur les 19 241 ha concernés.
Dans d’autres régions
En mai 2015, l’entreprise Dzama a repris l’usine de sucre Sirama à Nosy Be. Rappelons que cette usine a été fermée en 2006, une partie du domaine a été occupée par des hôtels mais 1810 hectares peuvent encore être exploités pour la plantation de canne à sucre. Avec la construction d’un barrage pour l’irrigation et l’électricité, la société envisage de produire en 2017.
D’autres projets sont également initiés par le Centre Malgache de la Canne et du Sucre dans différentes régions de Madagascar (Anosy, Menabe, Miandrivazo,…). Notons qu’à Madagascar, trois usines sont fonctionnelles à Namakia, Morondava et Ambilobe ; des sociétés qui sont dirigées par le groupe chinois Complant.
Il existe également une fédération constituée de 105 groupements de planteurs de canne à sucre à Madagascar. La canne à sucre qui possède sa vertu par rapport aux autres plantes, en raison de sa haute capacité de rétention d’eau, puis son résidu peut être une source d’énergie renouvelable.
Durant les quatre dernières années, la production de sucre à Madagascar a repris grâce aux différents efforts de réhabilitation de la filière. Malgré cela, une baisse de production est perceptible cette année car sur 201 271 tonnes de cannes à sucre de prévision, seuls 52 564 tonnes ont été récoltées le 06 août 2015. La campagne du sucre a débuté le 15 juin à Ambilobe et s’achèvera au mois d’octobre.
Vos commentaires
Pourquoi le prix du kilos de sucre brésilien est beaucoup moins cher que le kilos du sucre malgache
Pourquoi Madagascar ne proteste pas au près de l’OMC concernant le sucre réunionnais le quel est subventionné . L’île Maurice avait dénoncé cela et elle a eu gain de cause
Mr ou Mme Randria M., et si on essayait un peu le sucre bio brés...... non malgache venant de Fanandrana , à 30 km au sud de Toamasina : 2,80€ les 350 g. Personne n’en parle, pourtant çà marche et çà fait vivre décemment 55 producteurs.
Le problème chez nous, c’est la volonté d’ignorer les références locales qui existent déjà et Dieu sait, il y en a au moins plusieurs dizaines qui fonctionnent bien. Pourquoi on ne sert pas de çà pour bâtir des TYPOLOGIES ? la réponse : c’est parce que les nouveaux projets après projets (tous financés de l’extérieur en dollars ou en euros) profitent grassement à une minorité qui figure parmi les milliardaires à Madagascar. Et ce sont ces projets « fantômes » qui bloquent totalement les initiatives privées, vraies créatrices d’emploi et sources de vraie croissance économique inclusive.
Voici une référence qui fait vraiment réfléchir : le projet du haut bassin mandrare DANS LE SUD, initié depuis 1995 SVP et qui, prenant connaissance de ses impacts très positifs sur le développement de plusieurs centaines de milliers de familles bénéficiaires, devrait normalement faire oublier le fameux kéré dans le sud. Et non, à 100 km seulement des endroits concernés par ce projet, on entend toujours chaque année parler de kéré
Voici une vidéo sur ce projet : https://www.youtube.com/watch?v=5Of5yZXTXMY ; il y en a d’autres après visionnage de cette 1° vidéo