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Editorial

Églises malgaches : pas assez spirituelles ?

vendredi 21 août 2009 | Ndimby A., Patrick A.

« … Maro mantsy ireo,
Miatsara-velatsihy,
Hampiseho lamaody
No tena anton-dia
Dia mba mody hoe
« Amin’ny anarana ny Ray
Sy ny Zanaka
Sy ny fanahy masina…
 »

On ne pouvait trouver mieux que ces paroles du groupe Mahaleo pour introduire le sujet de notre éditorial de ce jour. Car la religion à Madagascar est souvent un phénomène qui dépasse le simple moyen de vivre sa foi. Moyen utilisé pour vivre tout court, moyen de l’art du paraître, moyen de réseautage pour le business, moyen d’ancrage pour partir à l’assaut du pouvoir.

Une étude réalisée en mai 2006 par la Banque Mondiale à Madagascar indique que les ménages malgaches accordent leur confiance envers l’Eglise (88%) plus qu’envers toute autre institution. Ainsi, le Gouvernement n’aurait la confiance des ménages qu’à 60%, le Parlement à 56%, la Justice à 50% et les partis politiques à 35%. L’écart de crédibilité accordé à l’Eglise et à la classe politique est donc flagrant. Il est donc normal que dans ce contexte, ce que dit un chef d’Eglise prenne l’envergure d’une parole d’Evangile.

Madagascar a toujours été une terre sur laquelle on s’est toujours accommodé de l’activisme politique de certains leaders religieux, surtout, il faut bien le reconnaître, du côté de l’Eglise protestante (FJKM). Les pasteurs Rabary, Ravelojaona ou Andriamanjato en sont des illustrations. Toutefois, de nombreuses autres personnalités du FFKM (Conseil des Eglises Chrétiennes de Madagascar) ont eu une influence pas toujours heureuse dans la vie politique malgache, en cachant toutefois leur esprit partisan sous les profondeurs de leur robe pastorale. Les membres du FFKM version 2002, à commencer par le Cardinal Razafindratandra ou le Pasteur Edmond Razafimahefa, se sont illustrés dans les manœuvres en coulisses pour l’arrivée de Marc Ravalomanana au pouvoir, et lui ont garanti leur soutien pour l’encourager à franchir le pas du coup d’Etat le 22 février 2002. D’ailleurs, dès la mi-janvier, le Cardinal Armand Razafindratandra avait annoncé la victoire au premier tour de celui qui était à l’époque Maire d’Antananarivo, malgré le fait que l’analyse objective de la logique de tous les chiffres démontrait le contraire.

En 2009, la tendance des chefs d’Eglise du FFKM à intervenir en sous-main dans le jeu politique continue, mais dans des directions différentes. Lala Rasendrahasina, soupçonné de soutenir plus que de raison Marc Ravalomanana, sera arrêté dans une enceinte censée être sous la responsabilité de l’Archevêque Odon Marie Arsène Razanakolona (que nous appellerons Omar pour faire plus court), avant d’être séquestré et brutalisé par les militaires du CAPSAT lors de la fameuse journée du 17 mars 2009. On ne sait si Monseigneur Omar a été impuissant devant les exactions des bidasses envers certains de ses hôtes, ou bien s’il les a favorisées pour « tackler » son collègue, qui ne partageait ni sa sympathie envers Andry Rajoelina, ni son antipathie envers Marc Ravalomanana ? On comprend d’ailleurs pourquoi la médiation engagée par le FFKM en 2009 échoua, avec une telle scission des opinions et un tel manque de neutralité au sein des quatre chefs d’Eglise.

Toutefois, sans avoir été toujours aussi partisane, le FFKM a fait entendre sa voix et jouer de son influence depuis sa création en 1980, en plein dans la pesante Seconde République de Ratsiraka. Son premier congrès national se tient en 1982 sur le thème : « les chrétiens face au redressement de la Nation ». Le FFKM tentera en 1989 de favoriser un rapprochement entre l’AREMA et l’opposition, et prendra sous son égide la signature de la Convention du 31 octobre 1991, puis supervisera les diverses conférences qui aboutirent à la naissance de la IIIe République. L’opinion publique associera le FFKM à l’arrivée au pouvoir d’Albert Zafy et de Marc Ravalomanana, et en portera également le poids de la déception. Cela expliquera la baisse de crédibilité du FFKM, incapable de provoquer une solution malgacho-malgache en 2009.

D’une certaine manière, ce qui arrive n’est que la correction d’une anomalie historique. À être sollicitées si fréquemment dans la résolution des crises, les églises chrétiennes ne pouvaient rester durablement unanimes sur des questions temporelles posées à chaque fois de manière de plus en plus précise.

Surtout, la multiplication des interventions dans le champ politique ont fait monter les oppositions internes au sein des églises vis-à-vis de la forme que prenaient ces interventions. Bon nombre de voix ont discrètement rappelé aux curés et pasteurs, qu’ils avaient d’autres cultes à prôner que celui de la personnalité.

Parmi les catholiques par exemple, nombreux sont ceux aujourd’hui à rappeler la doctrine de l’Église depuis le concile Vatican II : si les laïcs sont encouragés à s’engager dans la vie temporelle (ce qui inclue la politique) en étant guidés par leur foi, les religieux et prêtres ne peuvent ordonner que le domaine du sacré. Et les positions du Cardinal Razafindratandra ou de Monseigneur Razanakolona ont provoqué quelques controverses.

Au sein de la FJKM, la grogne contre le maintien de Marc Ravalomanana comme vice-président (représentant des laïcs) de la FJKM alors qu’il était dans le même temps Président de la République s’est faite de plus en plus vive lorsqu’il s’est avéré que cette situation a entraîné une intimité troublante entre l’église et l’homme politique. Les quatre places réservées aux laïcs au sein du bureau central ont été trustées par d’éminents membres du TIM. Et bon nombre de pasteurs ne se sont pas gênés pour se demander à voix haute pourquoi la FJKM ne se dotait pas des moyens de rémunérer son président, plutôt que de laisser celui-ci dépendre de donateurs parmi lesquels Marc Ravalomanana figure en bonne place.

Dans d’autres églises, comme la FLM luthérienne, quelques voix ont mis en doute la neutralité du partenariat que l’État voulait construire avec les églises pour le développement du pays, estimant que la FJKM était par trop favorisée dans les partenariats financiers ou l’accès aux médias publics.

C’est cette question de neutralité de l’État, neutralité qui nous est chère, qui constitue la principale justification de la laïcité. Curieusement, c’est dans les pays où historiquement, le pouvoir politique a légiféré assez tôt sur ses rapports avec la religion dominante de manière à marquer sa prééminence, que la laïcité est un « non-sujet ». Par contre, les approches françaises et turques qui se présentent comme des réactions plus tardives à une religion dominante provoquent plus de controverses.

Face à de telles controverses, il importe de rappeler que la laïcité ne se veut pas athéisme, mais neutralité. Qu’un responsable politique évite de prendre la parole au cours d’une cérémonie religieuse, qu’une cérémonie publique ne soit pas précédée d’une cérémonie religieuse ne sont que des symboles, mais des symboles qui permettent à tous les citoyens de se reconnaître égaux.

En n’oubliant pas qu’une distance imposée de l’État vis-à-vis des religions ne signifie pas forcément froideur mais aussi respect.

35 commentaires

Vos commentaires

  • 21 août 2009 à 08:33 | Noue (#2427)

    Il ne faut pas s’étonner si les chrétiens désertent l’église. On a misé la foi dans ces pasteurs guides pour le droit chemin , mais quand on a vu tout ce qui s’est passé , on se pose vraiment la question.

    Heureusement que même sans ces pasteurs guide , Dieu est là notre Seul et Unique guide qui ne nous abandonne pas et à jamais neutre.

    • 21 août 2009 à 11:10 | mpitily (#1212) répond à Noue

      Dieu merci, les chrétiens malgaches ne désertent pas l’Eglise comme le prétend Noue, cette crise a même suscité un regain de ferveur au sein des chrétiens malgaches. Pour preuves, notons que toutes les manifestations que ce soit « légalistes » ou « pro-HAT » commençaient par des cultes ou du moins par des prières, la radio Fahazavana a consacré des heures d’émission tous les soirs pour permettre aux pro-Ravalo de prier pour celui-ci, ...

      Mais cette crise a divisé les chrétiens au lieu de les rassembler à cause de leur esprit de partisan. Il y en a qui multiplient leurs prières et cultes pour implorer l’aide de Dieu pour faire revenir leur cher Dada à sa place injustement perdue (?), il y en a qui prient Dieu pour qu’Il bénisse Andry Rajoelina afin que celui-ci réussisse dans sa mission de redresser ce pays, il y en a qui prient pour l’avènement rapide de la 4è république, il y en a qui prient pour implorer le pardon et la miséricorde de Dieu pour tous les malgaches... Au sein même de la FJKM, il y a des pasteurs qui s’affichent pro ou contre Ravalomanana jusque dans leurs homélies.

      Il y avait du bon dans les intentions de 2002 mais malheureusement Ravalomanana n’était pas sincère et n’avait pas tenu ses promesses de faire régner le fahamarinana et le fahamasinana à Madagascar. Pire, les pasteurs, Rasendrahasina et consorts en premier, qui étaient censés lui prêcher la Parole de Dieu pour le guider et le ramener à la raison en cas de dérive se sont hasardés à faire de la politique partisane en sa faveur.

    • 21 août 2009 à 11:17 | Rakitoza (#689) répond à mpitily

      Bon commentaire. Mais après les dérives passées, n’oublions pas les dérives présentes. C’est quoi cet évèque qui se met à genoux devant Rajoelina, puis après s’affiche sur les photos en faisant le V de la révolution orange ? Omar a-t-il trouvé son vice-ayatollah ?

    • 21 août 2009 à 11:27 | mpitily (#1212) répond à Rakitoza

      La photo était trompeuse, à ma connaissance il ne s’est pas agenouillé devant Rajoelina dans le but de le vénérer ou ..., il s’est agenouillé pour simuler le calvaire du peuple et implorer le pardon et l’aide de Dieu.

      Ceci dit, les dérives continuent effectivement, d’où mon soutien à l’appel lancé par Hertraz ci-dessous.

    • 21 août 2009 à 14:18 | New Africa (#559) répond à Noue

      Merci Ndimby pour cet edito et Noue pour son commentaire.

      Vous avez tous raison, le pays souffre d’une décadence totale de spiritualité, de rationalité et de sagesse ; et cette crise sociopilitique sans précédent par sa grande illégitimité légitimée grace à la peur, la passiveté et lassitude (contrairement aux mouvements précédents) en est la preuve.

      Au fond quel est notre problème : nous sommes une civilisation de l’oralité (kabary ambony vavahady) qui suppose le caractère sacré des paroles données ou entendues. Mais à cause d’une crise socioéducative induite entre autre par la pauvreté, les mauvaises conditions de vie et de formation des enseignants et des modèles de comportements très médiocres véhiculés par les dirigeants de tous bords (y compris l’Eglise), la parole c’est à dire toutes les base du contrat social tacite et coutumier entre les gens ont perdue leur coté sacré. La parole est devenue vide de sens et d’engagement.Nous nous appuyons alors sur les écrits (constitution, bible, coran, conventions, charte de Maputo...) en oubliant que quelqun qui ne respecte pas les paroles ne pourra pas respecter les écrits, la bible fut-il un pretre, un cardinal, un pasteur et encore moins un pustchiste....

      Avant de savoir appliquer les ecrits il faut apprendre à respecter ses paroles. Voilà la différenece entre un bon pasteur ou un mauvais, un bon chrétien ou un mauvais, un bon politicien ou un mauvais.Ca a l’air simple mais voilà notre malheur.
      Sauvons ensemble notre ile de ce fléau.
      new Africa

    • 21 août 2009 à 15:50 | Noue (#2427) répond à mpitily

      Je sais que ce n’est pas au pasteur guide qu’on prie mais si vous avez un pasteur guide qui , justement vous guide dans l’abîme , pourquoi continuer à le suivre ?

    • 21 août 2009 à 15:54 | Bena (#2721) répond à Rakitoza

      bien dit rakitoza. St Omar 1er comme guide suprême, et l’agenouilleur d’antsirabe comme gardien de la révolution ... orange. le foza massacre aisément les recalcitrants avec les capsat.

    • 21 août 2009 à 20:48 | racynt (#1557) répond à Rakitoza

      Raha tena ni se prosterner teo @ ra tgv marina aloha ra omar dia tena mahamenatra satria Andriamanitra aza milaza fa tsy misy andohalihana afa-tsy izy irery ihany. Raha izany no fomba fihetsiky ny mpitondra finona dia amin’ny antsoin’ny hiran’ny mahaleo hoe « aleonay misotro toaka gasy toy izay hamaky baiboly hamadika taratasy dia hanaop hoe au nom du père et de ma mère et cher frère et de ma soeur » loool

  • 21 août 2009 à 09:19 | da fily (#2745)

    Et un pavé, un de plus...Connaissant le malagasy, ce sujet va faire boule de neige. Aie, parler d’église et de politique n’est pas anodin, suivrez-vous tous ? J’entends déja la marrée monter, va falloir sortir les bouées messieurs les éditorialistes, vous risquez de subir sinon les foudres divines, du moins celles bien terrestres des « fervents » de tous poils !

    L’histoire de la liaison du pouvoir avec la religion n’est pas nouveau, et celà durera encore. Que l’on parle de christiannisme ou d’islamisme (les 2 courants les plus répandus), il y a toujours eu concommitence entre pouvoir et religion, car religion est pouvoir puisque la maison est tenue par le Roi des cieux.

    De tous temps, l’église ( puisque c’est d’elle dont il s’agit) a servi de levier, ou a contrario de remparts au pouvoir.
    Les dirigeants avisés voient en elle, une alliée ou plus exactement une caution de leur légitimité acquise légalement ou non (bien décanter cette dernière phrase). Pourquoi s’étonner alors des résultats que celà peut donner, et des dérives occasionnées par cette relation ?
    On le voit à Mada : lobby protestant dominant l’actualité durant la période Ra8, et revanche de la branche catho depuis l’avènement de Tgv. Chacun a eu son « église » pour allié, tant il est évident que la légitimité du combat ne peut avoir de sens aux yeux du « peuple » malagasy, sans l’appui d’une organisation religieuse de renom.
    La caution d’une « église » est un avantage non négligeable en terre chrétienne, elle confère une image de sagesse et de justice au cautionné, nos derniers dirigeants l’ont compris. D’ailleurs dans des pays au pouvoir absolu, soit la religion est érigée en dogme politique (en terre islamique) soit elle est carrément occultée ( exemple des régimes communistes). En ceci que la religion est une affaire profondément politique, les périodes moyennageuse françaises et inquisitionnaires espagnoles l’attestent, si besoin est.

    Dire aujourd’hui qu’il en est autrement est fallacieux, les américains ont toujours dans leur constitution une référence à la bible, les républiques des pays arabophones s’affichent ouvertement islamiques. Nous ne faisons pas exception, mais nous subissont les retours de bâtons de ces alliances cahotiques, car elles sont loin d’être infaillibles. Zanahary n’est jamais bien loin.

    La laîcité prônée par bon nombre de pays occidentaux n’a pas encore oreille attentive chez nous, même s’il faut dissocier pouvoir des hommes, de celui divin, car les malagasys dans leur immense majorité sont croyants avant tout. La condition d’acceptation de la laîcité supposerait un certain détachement, voir une forme d’athéisme, vis-à-vis de l’église. Les malagsys sont-ils prêts ? Le veulent-ils ? On peut en douter, si vous le permettez.

  • 21 août 2009 à 10:24 | hertraz (#2977)

    La manque de spiritualité au niveau des églises en ce temps des derniers jours est une évidence. J’essaierai de ne pas de sermons mais il faut regarder la réalité en face (je n’orienterai pas mes écrits vers des questions de foi et de dogme) :
    • Ce qui fait une nation, c’est l’ensemble des familles.
    • Ce qui fait une famille, c’est un ensemble de parents et d’enfants (individus)
    Qu’est ce qui se passe actuellement ? C’est le foyer malgache qui est en train de se désagréger au fil du jour : Taux de divorce en progression, parents qui n’arrivent plus à assurer l’éducation de leurs enfants (moins de temps en compagnie de leurs progénitures : survie oblige), éducation des enfants non appropriées au niveau des écoles, tolérance (ou peut-être incapacité) de nos frères pasteurs(ou prêtres) à gérer la vie spirituelle de leur communauté respective(c’est un très grand problème qu’on peut analyser et démontrer objectivement).
    Le mal qui ronge actuellement donc la société se résume en la dégradation de l’éducation (civile et réligieuse(spirituelle)).
    Si un individu qui va devenir responsable un jour dans la société, présente une carence évidente par rapport à son éducation (civile et réligieuse..) ; il sera un facteur de troubles et de blocages pour ses contemporains (collègues de travail, famille, état…)
    A tous ces niveaux, il sera un mauvais exemple, un mauvais fil conducteur. Et bien, sûr, il y a beaucoup de chance que ses enfants vont lui ressembler et ainsi de suite. Sauf s’ils se réveillent spirituellement.
    Il y a fortes chance que ces problèmes touchent la grande majorité des familles malgaches. Qu’on veut ou non, ces mauvaises herbes accéderont à la conduite de notre pays. Alors, l’entité spirituelle qui le domine, conduira notre pays à sa place. Mais évidemment, il n’en est pas conscient. C’est une question d’autorité spirituelle.
    Revenons à nos moutons pour ne pas sortir du sujet :
    Chers collègues pasteurs, saisissez-vous, notre pays a besoin d’un réveil spirituel, éduquons nos ouailles selon vraiment les paroles de l’évangile sans nous préoccuper des habitudes de ce bas-monde (politique politicienne, guéguerre pour être reconduit dans ses responsabilités au niveau du paroisse, cupidité...). Ne laissons pas de place au malin dans nos églises. Nous sommes entièrement co-responsables des maux qui rongent notre pays. Laissez la politique politicienne aux dirigeants du pays, préoccupons nous de réveiller l’amour de Dieu dans les cœurs des gens pour que Dieu puisse guérir notre nation. Si on agit tous ensemble de la même sorte, notre pays changera sûrement.
    Notre pays est très malade et seul, Dieu en est la seule solution. Pratiquons notre religion chrétienne d’une manière sainte et saine, ne tolérons pas les dérives spirituelles dans nos assemblées qui sont des abominations aux yeux de l’Eternel des armées, prions dorénavant d’une manière plus puissante… Soyons vraiment comme Christ. Rendons à Cesar ce qui est à Cesar, à Dieu ce qui est à Dieu. Faisons une remise à question de notre vocation(mais pas de notre Foi). Est-ce qu’on travaille vraiment pour Dieu ou pour notre intérêt personnel ?. Sommes-nous vraiment à l’écoute et au service des autres ?
    J’ai beaucoup de choses à dire mais je crois que ces petits mots suffisent pour vous faire remarquer l’ampleur des dégats que le malin a fait dans notre pays.
    Tout n’est pas perdu. Il faut seulement se tourner sincèrement de tout notre cœur vers Dieu. FAIRE NOTRE TRAVAIL SELON VRAIMENT LA VOLONTE DE DIEU MAIS NON CELLE DES HOMMES.
    Merci à Ndimby pour son éditorial

    • 21 août 2009 à 11:17 | mpitily (#1212) répond à hertraz

      BRAVO et merci.

      Puissent tous les pasteurs entendre et suivre votre appel.

      Bon courage et bonne réussite dans votre divine mission.

    • 21 août 2009 à 11:20 | mpitily (#1212) répond à hertraz

      Votre appel adressé à tous les pasteurs ci-dessus, mérite d’être publié dans tous les quotidiens, et envoyé à tous les chefs d’Eglise pour large diffusion. Pouvez-vous le faire SVP ?

    • 21 août 2009 à 13:17 | hertraz (#2977) répond à mpitily

      On va agir alors dans ce sens. Vous avez aussi mon autorisation pour la publication dans les forums, quotidiens...
      Merci.

    • 21 août 2009 à 14:47 | Ndimby A. (#444) répond à hertraz

      A part Dieu et César, rendons aussi à Patrick A. ce qui est à Patrick A. :-)

      Cet éditorial est un « quatre mains » dont Patrick A. a eu l’idée du thème, et le mérite (si mérite il y a) ne revient pas à Ndimby seul.

      Par contre, tout à fait d’accord avec Mpitily sur le fait que cette contribution de Hertraz mérite une large diffusion. Avec les félicitations du jury et une proposition pour le prix de thèse !

    • 21 août 2009 à 15:42 | hertraz (#2977) répond à Ndimby A.

      Désolé ! Je n’ai pas fait attention au nom de « Patrick » au début de la lecture de l’édito.

      Merci à Patrick et à toute l’équipe car il y a dès fois où l’Essence même de la réligion est oublié par beaucoup. De temps en temps, des thèmes comme celui que vous nous avez proposé aujourdh’hui nous rapelle notre devoir. N’hésitez pas à en proposer au moment opportun. On sera toujours là pour apporter un peu plus de moralité et d’espoir ici-bas. C’est très utile pour éviter que des gens pensent toujours que « la réligion n’est que l’opium du peuple, un moyen de s’enrichir et d’avoir du pouvoir... » C’est ce que les gens voient de la réligion chrétienne et ils ont raison partiellement. Regardons seulement les réactions des gens à cet édito pour s’en rendre compte !

      Comme je l’ai dit, vous pouvez utiliser mon « petit commentaire » comme vous voulez, pourvu seulement que cela sert à la gloire de Dieu. Svp, n’oubliez pas d’insérer le mot « faire » avant « de sermons » pour correction.

  • 21 août 2009 à 10:34 | Fanantenana (#2241)

    Dia Odon Razanakolona ve dia « homme de Dieu » ?
    menatra mihintsy aho no katholika...
    j’ai voulu boycotter la messe comme beaucoup d’autres catholiques car de plus le curé de notre église était pro-TGV à fond, mais bon, l’homme n’est pas Dieu, on ne prie pas OMaR mais Dieu ; juste,bon, clément et miséricordieux, tout à l’inverse d’Odon.

    • 21 août 2009 à 12:10 | thubert (#459) répond à Fanantenana

      bonjour ! vous avez dit : « Dieu ; juste,bon, clément et miséricordieux », tout à fait remarquable, mais si vous ne montrez pas une haine envers OMAR en disant : « tout à l’inverse d’Odon », on vous comprend mieux.

  • 21 août 2009 à 11:54 | RADAGIL (#127)

    Les Malgaches sont profondement croyants.Ils croyent en un Dieu créateur« Zanahary » et ils croient aussi à l’intercession des ancetres.Sont-ils pour autant crédules car tous les dirigeants ont joué sur ce théme.Ra8 en a été le champion car il s’est attribué une vision messianique de lui meme.le coté présomptueux de l’homme est devenu la pierre angulaire d’une nouvelle vulgate« Minoa fotsiny ihany »On dit que « la réligion est l’opium du peuple »,« la réligion est le soupir de la créature opprimée,l’ame d’un monde sans coeur »« l’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire c’est l’exigence de son bonheur réel ».Il ne faudrait pas que Nous Malgaches soyons fatalistes et il faut que nous construisons notre bonheur ici bas

  • 21 août 2009 à 12:05 | raari (#569)

    Tsy mahagaga io fa ny fivavahana dia lasa fombafoma ary hafa ny lazainy sy toriany fa hafa ihany koa no ataony. Ao anatin’ireo link ireo ianareo dia hahita ny tena zavatra ataon’ny mpitondra fivavahana ary izy no anisany mamotika ny olona satria politika no ataony fa tsy fivavahana.

  • 21 août 2009 à 13:42 | 7èjour (#3089)

    Ce que je déplore vraiment, moi chrétien de mère protestante FJKM et de père catholique, c’est que les chrétiens et surtout les raiamandreny chrétiens (cardinal, éveque, pasteur, diacres, chefs d’église etc.) ne se demandent pas pourquoi et comment est-ce que nous sommes arrivés à cette situation où les gens ne respectent plus les raiamndreny chrétiens ou les raimandreny ne sont plus respectés !
    Personne ne s’en demande !
    Au lieu de se faire un autofeedback, les raiamandreny ne font que critiquer les autres, de donner la responsabilité aux autres...
    Est-ce que le pasteur Lala Rasendrahasina s’est par exemple demandé pourqoui c’était lui et pas un autre qui a été kidnappé à l’episcopat, pourquoi on lui a fait boire son a... dans les mots ou dans les actes...!
    Est-ce que OMaR s’est demandé pourquoi des gens pensent qu’il est pro Rajoelina ...???
    Est-ce que le FJKM ou ses dirigeant se sont posés la question pourquoi des gens taxent la radio fahazavana comme proRavalo...???
    Est-ce que le FJKM et ses hautsdirigeants se sont demandés pourquoi les gens ne trouvent pas normal que leur président est tjours M Ravalo, que leur radio est financé par TIKO, que leur vice-président anime un meeting politique...
    Est-ce que OMaR s’est demandé pourquoi il n’a pas reussi dans la médiation du temps de Le Hintsy ?...

    ...NON, parce que :
    « … Maro mantsy ireo, Miatsara-velatsihy, Hampiseho 4X4 sy garde de corps no tena anton-dia Dia mba mody hoe « Amin’ny anarana ny Ray Sy ny Zanaka Sy ny fanahy masina…

    • 21 août 2009 à 15:15 | mpitily (#1212) répond à 7èjour

      En fait, nous avons besoin de changer non seulement de dirigeants politiques mais aussi de dirigeants religieux, mais comment changer ces derniers ? Vivement le renouveau et le réveil réformants de nos églises.

    • 22 août 2009 à 00:30 | raari (#569) répond à mpitily

      je suis d’accord car ils se cachent derriere catte religion et ils cachent eux aussi la leur fautes qui sont souvent graves

  • 21 août 2009 à 15:02 | Mihaino (#1437)

    Le prêtre et citoyen André RANDRIANTSALAMA, aumônier des étudiants malgaches en France dans les années 70 a écrit dans son livre célèbre « La voie malgache » page 167 :

    « Que fait-on à Madagascar pour que le Christianisme n’y soit pas »Fivavaham-bazaha" ?

    Un effort palpable et actif se fait depuis le dernier Concile Vatican II pour l’Incarnation du Message du Christ dans chaque peuple, spécialement aux pays des Jeunes Chrétientés qui ont leurs propres cultures anciennement inconnues dans la vie et l’histoire de l’Eglise. Cet effort se réalise à Madagascar,grâce à la recherche pour la malgachisation en matière de religion et de vie chrétienne.

    « Comment incarner l’Evangile en terre et chez le peuple malagasy » ? : Voilà l’objectif de la recherche en question.Celle-ci est en réalité la tâche de tout chrétien natif du pays : laÏc,religieux,prêtre, sous la direction et la coordination de la Hiérarchie locale...

    Ce travail de recherche à la fois beau,délicat,de longue haleine et combien important, répond au voeu du Pape Paul VI, exprimé dans son Allocution aux Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar le 26/09/75....L’Eglise qui est en Afrique n’est-elle pas tributaire d’une forme de christianisme IMPORTEE qui la rend comme étrangère à ses propres populations ? N’y-a-t-il pas à rechercher des voies nouvelles et plus adaptées...

    En devenant chrétienne,une nation ne renonce ni à ses valeurs propres ni à son caractère particulier.« Quand je lis tous les écrits de nos auteurs malagasy sur l’Eglise, je suis agréablement surpris par leur talent et leur philosophie. Que nos jeunes consultent dans les bibliothèques tous les livres relatifs à notre Histoire et à nos VRAIES VALEURS !!C’est un voeu pieux mais au lieu de consommer les jeux & divertissements sur internet, mieux vaut consacrer une matinée ou un après-midi dans une bibliothèque. A Madagascar, toutes les villes possèdent une bibliothèque sans »visiteur donc sans lecteur" ;Quel gâchis ce désintéressement !...

  • 21 août 2009 à 15:49 | ramanankasina (#3023)

    Pas assez spirituel = plus matérialiste !

    Aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana ?

    Voilà un des paradigmes sur lesquels s’est basé le fiaraha-monina malagasy. Suite à la colonisation, ce paradigme, parmi d’autres, s’est estompé et son contraire s’est imposé.
    A force de vouloir être considéré comme le vazabe, nous avons jeté aux orties les valeurs qui constituaient notre identité culturelle. Et ce, malgré le rappel du raciste Le Pen : la copie ne vaudra jamais l’original !

    Notre civilisation orientale à prédominance spirituelle a été remplacée par la civilisation matérialiste occidentale. Même au niveau de la religion,l’antagonisme est frappant : en orient, on érige des temples somptueux mais les moines vivent de manière très simple, détachés de toute vanité matérielle. En occident, les chefs religieux rivalisent d’opulence : châteaux, grands domaines, voitures de prestige, protocoles !

    Si en orient, les moines s’occupent prioritairement de la vie spirituelle du peuple, en occident, les chefs d’églises partagent le pouvoir et ses privilèges avec les dirigeants politiques.

    Comme la plupart des malagasy, j’ai été éduqué dans la religion chrétienne. J’ai foi en Dieu, j’ai foi en Christ, mais je me rends de plus en plus compte que les hommes d’église NE SONT QUE des hommes comme les autres. Certains, et non les moindres, se préoccupent plus des Vola, Vody, Voninahitra que du Fanahy. Ce ne sont que des marchands du temple, des parasites au service du malin qui leur font miroiter les 3 « V » (en passant, méfiez-vous du signe des 2 doigts écartés).

    Raha noana ny kibo, mirenireny ny fanahy. Au lieu de réconforter les ouailles dans leur vie spirituelle, de connivence avec les politiciens, vous vous efforcez de les maintenir dans la misère matérielle et spirituelle, pour mieux sucer leur sang, comme des punaises.

    A force d’imiter les chefs religieux occidentaux, vous finirez par vous trancher la gorge comme le singe voulant imiter le coordonnier.

    Je vous pose la même question qu’à vos copains politicards : servez-vous le peuple ou vous servez-vous du peuple ?

    • 22 août 2009 à 00:38 | raari (#569) répond à ramanankasina

      il y a de nombreux pretres courreur de jupon comme un pretre qui preche chaque jour la bible a la radio don bosco mais il donne les offrandes aux filles qui acceptent de faire sex avex lui et ily a de nombreux qui font comme lui. C’est du bisn disent les autres car vivre dans la societe civile c’est dificile de trouver qoui manger que de devenir pretre car la on mange tout et on peut avoir le sex aussi. Pourri pretre et pasteur.

  • 21 août 2009 à 16:31 | observatrice (#2065)

    merci pour cet article

    c’est un des sujets qu’il faut absolument aborder dans un projet de renouveau à Madagascar ;

    Ce qui est dommage, c’est que les chefs visibles des Eglises s’engagent personnellement dans des actions partisanes ;

    Merci de rappeler les termes de la doctrine sociale de l’Eglise catholique : en effet, les prêtres et a fortiori, les évêques, n’ont pas à s’engager personnellement en politique ; Certains ont peut-être besoin qu’on leur rappelle ces décisions de Concile ;sensibiliser les gens à une dérive des hommes politiques, tout en restant dans son rôle de chef spirituel est difficile

    Dans l’Eglise catholique, il y a ces dispositions, et quand bien même elles ne sont pas suivies ; dans les autres églises chrétiennes, elles n’existent pas et on n’a pas les mêmes arguments législatifs pour leur reprocher leurs actes ; le Pasteur Andriamanjato a ouvert la brèche du temps des Pisodia et ainsi de suite ;

    par ailleurs, je ne dirai pas que les églises malgaches sont moins spirituelles ;

    il ne faut pas généraliser ; le malgache reste profondément croyant et certains peuvent se laisser influencer par leurs chefs spirituels en voulant bien faire ? certains font bien la différence entre l’homme prêtre ou pasteur, et le même en tant qu’homme, c’est-à dire avec ses défauts et ses qualités d’homme, et ne font pas la confusion des rôles, et ne quitteraient pas leur église pour autant, ni ne les suivraient dans leurs dérives ;

  • 21 août 2009 à 16:57 | nirina (#3090)

    Fanamarihana kely fotsiny no ataoko.Rehefa miresaka an’Andriamanitra (Ray sy ny Zanaka ary ny Fanahy Masina) dia majuscule koa ny Fanahy Masina satria Andriamanitra koa.Ny tena lesoka eo amintsika Kristiana Malagasy dia tsy tena mbola mifoha ara-panahy,milaza ho mpivavaka kanefa mbola manompo sampy (ny tena,ny vola, ny razana sns...)ary tsy zakan’ Andriamnitra izany satria Andriamanitra saropiaro Izy.Tsy ampy fampianarana ny Tenin’Andriamanitra ka manaonao foana noho izany ilaina ny mianatra ny Baiboly izay tenin’ Andriamanitra ary miaina amin’ izany ,izay no fanalahidin’ny fiadanana miantomboka eto an-tany ka mitohy mandrakizay.Tsy izay lazain’ny mpitondra fiangonana akory dia ankatoavina avokoa ,henoina dia fakaina raha toa ka mifanaraka amin’ny sitrapon’ Andriamanitra na tsia.Ny anjaran’ny mpino dia ny mitory madio ny Filazantsara amin’ny olona rehetra ,miaina amin’ny Tenin’Andriamanitra ary mivelona amin’izany.Samy manana ny fahalemeny anefa fa tsy misy tanteraka,raha misy diso dia anarina ,tenenina am-pitiavana raha mihaino izy soa raha tsia dia ny mivavaka hoazy no atao.manainga ny Malagasy ary hitodika amin’ Andriamanitra ,hanaiky hampianarin’ Jesosy amin’ny alalan’ny fitarihin’ny Fanahy Masina dia ahita fahasoavana sy hiaiana finaritra isika ary hanana fifaliana satria manana fanantenana.voninahitra hoan’ andriamanitra Irery Ihany.

    • 23 août 2009 à 01:03 | raari (#569) répond à nirina

      Ary raha ambanany basy sahala ny teny Antanimena dia inona no atao ?

  • 21 août 2009 à 20:43 | racynt (#1557)

    Une distance s’impose aux Eglises si elles veulent rester crédibles quant à leur fonction, précisément, de vigilance spirituelle et morale. Aider au discernement et à la réflexion des fidèles, seuls responsables de leur choix politique, refuser l’intolérance, la tyrannie et les compromissions avec ce qui ne manifesterait pas la dignité de l’homme ou le respect de la création, affirmer la liberté de professer sa religion voire de lui consentir un rôle social, et même d’éducation à la citoyenneté, tout cela est bien du ressort des Eglises.

    Mais orienter le vote, plus encore soutenir un candidat, me paraît peu conforme à l’exigence évangélique qui est aussi une liberté de parole pour les Eglises.

  • 21 août 2009 à 21:35 | Lucie (#101)

    Un commentaire que j’ai mis en ligne le 20 mars 2009 à la suite des regrettables évènements d’Antanimena et qui reste d’actualité.

    - 1)La liberté de croire

    Chacun a le droit de croire ou non (athéisme) en un Dieu. De pratiquer le culte des Ancêtres , le bouddhisme, l’agnosticisme etc.. .Nous sommes libres.C’est une affaire privée entre notre conscience et nous-mêmes.

    - 2)La laïcité est le garant de cette liberté

    Un Etat laïc assure la tolérance mutuelle entre toutes les religions ou formes de croyance. De ce fait, l’ingérence des chefs religieux dans les affaires de l’Etat est une faute grave , même si c’est prétendûment sous couvert d’une « moralisation de l’exercice du pouvoir ».La mission première de ceux qui s’occupent de nos âmes , est : de s’occuper de nos âmes . Les églises s’invitent cependant sur la scène politique , comme cela a été le cas en Amérique Latine sous l’impulsion du concile Vatican II (1962-1965) : « Pour que l’Eglise (catholique ici) fasse siens, les joies,les espoirs,les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent. » Les terres d’élection des églises, toutes confessions confondues restent celles où la population est massivement victime de la pauvreté , des inégalités, d’oppression par les dictatures. Là où les enjeux sociaux restent importants , les églises restent un lieu d’engagement pour la justice au nom de leurs valeurs.

    - 3)Les croyances : otages/alibis des dirigeants,
    manipulateurs des masses

    Lorsque les croyances cautionnent un dirigeant , elles sont aussi responsables et aussi coupables que celui-ci lorsqu’il y a des dérives .
    Elles ont cependant la liberté et le devoir de refuser d’être prises en otage.La religion peut être un alibi pour un dirigeant, dans le sens où puisqu’il affirme haut et fort être religieux, il se croit tout permis grâce à cette protection morale. La population ne remet pas en cause la bonne foi de son chef, puisque « c’est un homme tellement pieux ».

    - 4)L’ « au-delà » et l’ « ici et maintenant »

    Faute de trouver son compte ici bàs, le pauvre peuple qui croit s’en remet à l’au-delà. Mais qui peut dire ce qui s’y passe vraiment dans cet au-delà ? Personne n’en est jamais revenu . Comment croire alors qu’un Dieu (pour ceux qui y croient) de justice et d’amour, permettrait sciemment toute cette misère dans le monde ?

    Ici et maintenant, il nous appartient déjà de croire en nous-mêmes et en nos capacités , d’exercer notre libre-arbitre contre toutes formes de pouvoirs qui nous détruisent, contre toutes formes de manipulations qui anihilent notre volonté de vivre et de vivre bien .

    Ici-bàs .

  • 21 août 2009 à 21:37 | Vaonala (#1688)

    Merci à Ndimby et à Patrick pour cet édito très intéressant .
    Pour ma part, les églises qu’elles soient protestantes, catholique ou anglicane ou autre ne devraient pas s’immiscer dans la vie politique. Les dirigeants ne devraient pas les utiliser comme des outils politiques. Elles devraient faire partie de la société civile. Leurs préoccupations devraient être seulement d’ordre socio-économique. Mais comme les Malgaches sont originaux ou particuliers, ils ne font pas toujours les choses pas comme les autres.
    Par ailleurs, Ndimby et Patrick, pourquoi railler Mgr Razanakolona Odon en particulier lui attribuer le surnom d’Omar ? C’est qd même un chef d’église. Cela fait penser à feu Omar Bongo, paix à son âme malgré ses méfaits. Est-ce que c’est intentionnel ? Est-ce moi qui ai l’imagination débordante ? Vous avez tout à fait le droit de prendre partie pour une tendance ou mouvance mais de grâce ne soyez pas trop partisan à outrance car cela peut nuire à la qualité de vos analyses que j’apprécie même si je ne partage pas toujours vos idées ou convictions.
    Cordialement

  • 21 août 2009 à 23:27 | Citoyenne Malgache (#599)

    Le bon chrétien ne doit considérer que sa foi et ne juge pas les autres...Je ne réagirais donc pas par rapport aux prières sincères et celles de façade des uns et des autres. Chacun aura à rendre compte à son Dieu un de ces jours.

    Mais je profite de ce duo Ndimby - Patrick qui se fait rare, pour faire une essai de reconnaissance de style. En fait, j’ai senti un changement de lead à un certain niveau de l’édito. Voyons peu si j’avais raison :D

    1ère partie : On ne pouvait trouver mieux que ces paroles ... qu’ils avaient d’autres cultes à prôner que celui de la personnalité. = Ndimby

    2ème partie : Parmi les catholiques par exemple ... ne signifie pas forcément froideur mais aussi respect. = Patrick

  • 21 août 2009 à 23:46 | LANDYMAMPALAHELO (#1622)

    On ne va pas au temple ni à l’église pour le pasteur ou le prêtre, on n’y va pour glorifier le Tout Puissant, le prier, l’adorer. Ne jugez pas le christianisme et les chrétiens par rapport aux pasteurs et aux prêtres. Ce sont des humains comme vous et moi et beaucoup sont véreux...ils répondront de leurs actes devant le Seigneur.Mais je suis d’avis qu’au temple ou à l’eglise même les guides n’ont pas le droit de parler politique, ils sont là pour prêcher les paroles du Seigneur. Dieu est pour tout le monde, Il n’est pas pour un tel ou une telle. Il est pour tous. Les guides devraient s’occuper uniquement, surtout dans la maison de Dieu de prêcher la Bonne parole telle que ce qu’a dit le Christ : « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés » ou « Aime ton prochain comme toi même »
    Pasteurs et prêtres laissez aux politiciens la politique, si vraiment vous avez la vocation, si vraiment vous avez été appelés par Dieu pour prêcher sa parole et apprendre ses lois, n’influencez pas vos ouailles par vos idées personnelles dans « LA MAISON DE DIEU » c’est sacrilège. Tsy manery anareo hijanona pastera na mompera ny Tompo, te hanao politika ianareo zo anareo izany fa mialà fa manome fanafitohinana ny vahoakan’Andriamanitra. « Aza atao trano fialofan’ny jiolahy ny tranoko » hoy ny Tompo.

  • 21 août 2009 à 23:56 | niry (#210)

    Autrement dit : nous sommes aujourd’hui, à la veille de ce que la France a fait en 1906 à savoir la déclaration de la laïcité de l’état..? Mamma mia.. On n’est pas encore sorti de l’auberge..

  • 22 août 2009 à 11:39 | ramanankasina (#3023)

    Sasanangy samihafa ny fiainam-piangonana sy ny fiainam-pirenena !

    Les politiciens ont le devoir de s’interdire de faire des sermons religieux sur la scène publique, car cela dénature la religion et l’exploite en tant qu’opium du peuple !

    Les religieux ont le devoir de s’abstenir de faire des discours politiques au sein de l’église, car il ne faut pas se servir de la maison de Dieu comme d’un tremplin pour le pouvoir politique !

    Le mélange des genres n’est pas fortuit, c’est un exercice d’entourloupe avec des objectifs bassement matériels où la notion de spiritualité est dévoyée pour servir des intérêts personnels et pas du tout pour servir Dieu d’un côté ni servir la Nation de l’autre.

    Ces prétendus guides, leaders ou raiamandreny, considèrent les malagasy comme des moutons de panurge se laissant mener n’importe où et n’importe comment !!! Quel mépris !!!

    Basta ! il est temps de leur montrer que nous ne sommes dupes. Il est temps de les corriger. Il est temps de leur rappeler, ou de leur apprendre que :
    - ny fiaraha-monina dia mandeha @ sokajiny, ka tokony samy hanaja ny toerana sahaza azy ary hajaina @ izany toerany izany ;
    - the right man in the right place ;
    - chacun à sa place et les vaches seront bien gardées !!!

    Gare aux transgresseurs de tout bord !
    A nous de défendre la sacralité de l’Eglise d’une part et la souveraineté de la Nation de l’autre !

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