Les habitudes alimentaires de la majorité des Malgaches, hormis celles de quelques citadins, n’ont pas du tout changé. La norme nationale reste « le riz, trois fois par jour ». Le riz prime dans les habitudes alimentaires : le « vary sosoa » le matin et le « vary sy laoka » au déjeuner et au dîner, selon une étude de Land O’lakes. La recommandation des autorités sur la nécessité d’une diversification de l’alimentation, notamment du riz, afin de pouvoir baisser les importations n’a pas encore porté ses fruits. Le pain du matin ou au goûter est certes entré dans les habitudes de certains citadins, mais pas tous. Malgré les recommandations et les sensibilisations des différents organismes comme l’ONN (Office national de la nutrition) et autres ONG oeuvrant pour la santé, la consommation d’autres produits, notamment les fruits et légumes, n’est toujours pas systématique. Seules les régions productrices, surtout les hautes terres, et les centres urbains consomment des fruits et légumes.
Méconnaissance des légumes
D’ailleurs, bon nombre de régions côtières ne cultivent pas de légumes. La plupart des produits maraîchers vendus dans les marchés de Toamasina, Antsiranana jusqu’à Ilakaka, par exemple, proviennent d’Anosibe et d’Antsirabe. Les agriculteurs de ces zones n’ont pas l’habitude de cultiver des légumes et sont assez difficiles à convaincre. Ce qui fait que les enfants dans les zones reculées de Fénérive-Est n’ont jamais vu ni mangé de légumes tels les poireaux ou les carottes. Une habitude qui met en échec toute action de promotion d’amélioration de santé des enfants et de la population en général.
