Dr Joseph Randriamiarisoa est sceptique

L’ancien ministre de l’Environnement, le Dr Joseph Randriamiarisoa, est sceptique par rapport à cette marche qu’il considère comme forcée pour des élections avant la fin de l’année 2013. À son avis, les conditions sont loin d’être réunies pour organiser des élections libres démocratiques, crédibles et acceptées par tous. On doit dire que des voix ne cessent de critiquer la Cenit, la CES et l’ingérence de la communauté internationale ; il est donc faux de déclarer que ces élections contribuent à l’apaisement selon Dr Joseph Randriamiarisoa. Il fait constater que le pays est entré dans une spirale de problèmes et il déduit que l’on est en train de se fourvoyer dans une aventure dont les conséquences sont insoupçonnées ou insoupçonnables.

Certes l’élection est une voie pour sortir le pays de la crise et tout le monde le clame et l’admet. Cependant, ajoute-t-il l’élection ne garantit pas dans son intégralité le non-retour de la crise. Le pays a organisé de nombreuses élections mais elles n’ont pas empêché les crises. L’ancien ministre estime qu’il faut prendre en compte certains critères ou aspects de la vie nationale pour contribuer efficacement à cette sortie de crise. Il est persuadé que devant les divergences de vue entre politiciens et entre les partisans des uns et des autres, il faut savoir dialoguer, se concerter, s’écouter et discuter. Il s’étonne que l’on parle d’inclusivité, de gouvernement d’union nationale de transition alors même qu’on méconnaît superbement le dialogue.

Recueilli par Bill