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International

Dialogue renouvelé entre le FMI et l’Afrique

mercredi 10 mars 2010

(MFI) La visite en Afrique du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, du 7 au 11 mars 2010, illustre le dialogue renouvelé entre le continent et l’organisation multilatérale dont les dirigeants africains ont souvent décrié le rôle de gendarme international.

Cette visite intervient un an après une réunion sur l’Afrique à Dar es Salam (Tanzanie) en présence du responsable du FMI. Visite au cours de laquelle les ministres africains et les gouverneurs des banques centrales ont appelé à un partenariat plus fort entre les deux entités.

Depuis cette date, le FMI a mis en œuvre un nouveau cadre pour des prêts concessionnels aux pays les plus pauvres, y compris des ressources additionnelles, le doublement des limites des emprunts, des intérêts à taux zéro jusqu’à la fin 2011 ainsi que des conditions plus souples. L’organisation a aussi augmenté son assistance technique à l’Afrique pour aider à renforcer les institutions et accroître les capacités. Trois centres régionaux d’assistance technique ont été créés, en Tanzanie, au Mali et au Gabon.

DSK a constamment plaidé pour une aide accrue à l’Afrique

En 2009, l’assistance totale du FMI à l’Afrique pour l’aider à faire face à la crise financière et économique mondiale a été de 5 milliards de dollars dont une aide concessionnelle de 3,6 milliards – comparés à 1,7 milliard en 2008.

Au cours de son voyage au Kenya, en Afrique du Sud et en Zambie, Dominique Strauss Kahn examine les succès récents des pays africains qui avaient connu une forte croissance avant la crise et les problèmes auxquels le continent fait face, notamment les répercussions du changement
climatique qui touche l’Afrique de manière disproportionnée, précise le FMI.
Au Kenya il a participé à un débat sur la transformation économique de l’Afrique et a rencontré aussi bien les représentants des pouvoirs publics que des syndicats, de la société civile et du secteur privé. « Il s’agit pour nous d’une occasion d’approfondir le dialogue sur des questions concernant le principal défi à relever par le continent, à savoir maintenir une croissance vigoureuse dans le monde de l’après-crise pour placer l’Afrique sur la voie de la prospérité », a-t-il estimé à propos de son voyage.

Depuis la crise, Dominique Strauss Kahn a constamment plaidé pour une aide accrue à l’Afrique qui compte la majorité des pays pauvres. Ce débat reviendra sur le tapis au cours des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, fin avril, à Washington.

Marie Joannidis

1 commentaire

Vos commentaires

  • 10 mars 2010 à 10:54 | Samuel Benjamin (#3754)

    On ne peut pas mettre en doute la bonne volonté qu’a DSK de vouloir « aider » plus substantiellement les pays africains. Et il est cependant important de souligner ce que devrait représenter DSK dans cette puissante organisation financière : une poussière. Et qu’est ce qu’il est venu faire en Afrique ? redorer le blason de son organisation. Oui, car il faut bien lifter l’image du FMI en Afrique car tous les pays qui s’y sont frottés sont devenus plus pauvres.
    Les fameuses conditionnalités bien connues des dirigeants africains ne sont en fait que des mesures destinées à servir plus les donateurs que les emprunteurs. Croire au contraire relèverait tout simplement d’une indigence intellectuelle.
    Les ajustements structurels, les dévaluations itératives, les maintiens des taux bancaires élevés, les restrictions budgétaires... les flottements intégraux bien ingurgités par les bons élèves du FMI sont autant de mesures qui étouffent le peuple. Aisèment, tout africain peut qualifier le FMI de Fond de Misère Instantané. C’est légitime.
    Selon J. Stiglitz, les pays asiatiques( Malaisie, Chine) qui n’ont pas suivi les remèdes standard du FMI ont mieux supporté la crise asiatique que les bons élèves ( Thaïlande, Indonésie...)
    Question à 10.000 ariary, citez un seul pays bon élève du FMI en développement en 50 ans. Quant à moi je peux vous énumérer ceux qui sont en développement sans le FMI... en moins de 20 ans... ils sont une dizaine. A bon entendeur salut !

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