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jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 10h18
 

Politique

Suspension des magistrats administratifs

Deux poids, deux mesures

jeudi 14 février 2008 | Eugène R.

A l’approche de la date du 16 mars, des candidats s’inquiètent déjà sur la transparence et la sincérité du scrutin. Les magistrats administratifs seront-ils cette fois-ci indépendants dans l’exercice de leur fonction ?

La suspension des trois magistrats administratifs de Fianarantsoa continue de susciter des commentaires non seulement au sein du monde de la Justice, mais aussi et surtout dans la classe politique. Ces trois magistrats auraient commis des « fautes graves » dans l’examen et le jugement des dossiers électoraux dans le cadre des communales du 12 décembre 2007. L’on se pose cependant la question de savoir si ces trois magistrats du Tribunal administratif de Fianarantsoa sont les seuls à avoir commis des fautes pareilles.

A Toliara, des candidats ont dénoncé des anomalies flagrantes dans les verdicts des magistrats administratifs. Des plaintes y afférentes ont été déposées auprès de la Chambre administrative, mais aucune suite n’y est donnée jusqu’à présent. A Antananarivo, les verdicts du tribunal administratif d’Anosy étaient à l’origine des contestations populaires à Ambohimandroso (région de Vakinakaratra), à Ampefy (région d’Itasy) et à Ambohitrimanjaka (région d’Analamanga).

Inquiétudes

Des candidats à l’élection des conseillers régionaux du 16 mars prochain manifestent déjà leurs inquiétudes sur la sincérité du scrutin. D’ailleurs, aucune garantie ne leur permet jusqu’à présent de s’attendre à un scrutin juste et transparente.

« Le fait que le Premier ministre, non moins ministre de l’Intérieur, Charles Rabemananjara a lancé le défi d’une élection transparente dont les résultats ne tarderont pas à être publiés ne suffit pas pour nous rassurer », a souligné un candidat indépendant à l’élection des conseillers régionaux de Toamasina I, lui qui a lancé un appel à la vigilance des observateurs électoraux comme le KMF/CNOE. En tout cas, si quelques uns de ces magistrats ont commis ces anomalies, c’est parce que le temps imparti par le président de la République à la publication des résultats (Marc Ravalomanana a ordonné à tous les tribunaux administratifs de publier les résultats au plus tard le 19 décembre) ne leur a pas permis d’examiner en toute tranquillité les dossiers électoraux. Par contre, d’autres magistrats administratifs ont carrément falsifié les résultats pour des raisons politiques ou autres. Ce sont ces derniers qui méritent la suspension.

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