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Société

Projets présidentiels

Désaccord entre l’Etat et les habitants d’Andranotapahina sur les procédures d’expropriation

jeudi 8 février 2018 | Fano Deraniaina

Une manifestation publique a été effectuée hier par les habitants d’Andranotapahina Ambonilaoka dont les propriétés sont touchées par le projet présidentiel de création de route reliant le croisement d’Ambohitrimanjaka à l’aéroport internationale d’Ivato.

L’objectif provisoire pour ces habitants n’était d’abord que de suspendre les travaux d’extension des routes et de remblayage des terrains menés par une société chinoise, prestataire de l’État, et de régler les différends sur la table de négociation. Cette querelle a pour toile de fonds le désaccord entre le Bureau de Promotion des Projets d’Aménagement des Régions (BPPAR) et les habitants touchés par le projet.

Le projet de construction de ce tronçon ne date pas d’hier. Au départ, personne n’a manifesté son intention d’en aller à l’encontre. Mais depuis quelques jours, selon le riverains, les travaux menés par l’entreprise chinoise avancent et se déferlent vers les propriétés riveraines dont des rizières, des maisons d’habitation et une entreprise privée. Cela débute par le déplacement et l’élargissement des piquets qui délimitent les zones objet du remblayage. Force est donc de constater que la situation actuelle ne permet pas de déterminer de manière précise la superficie des terrains touchés.

Nous nous sentons trahi car l’État n’a jamais parlé de remblayage de nos rizières, de la démolition de nos maisons ainsi que de la destruction d’une entreprise riveraine où beaucoup de nos jeunes travaillent. Pourtant, à l’allure où vont les choses, nous risquons de perdre ces choses qui nous sont précieuses » dixit une habitante du quartier.

Un des problèmes majeurs rencontrés par la plupart de ses habitants est également la non-possession de documents justifiant de leur qualité de propriétaire. Même si l’occupation du terrain était de longue date pour la majorité d’entre eux, ils ne disposent ni de titre foncier, ni de carte foncier. C’est pour pourtant un des documents essentiels dans l’octroi des indemnités par l’État. Souvent, la légalité des procédures d’expropriation ne sont pas non plus connus du grand public dans ce genre de cas.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 8 février 2018 à 10:40 | zaho (#699)

    Suite à la lecture de l’article ci-dessus, je crois que ce n’est la première fois que les malgaches sont confrontés à ce genre de situation. Le problème vient de nos dirigeants et de nos fonctionnaires qui n’informent pas les citoyens malgaches et qui font de la rétention d’information. Ces fonctionnaires ont oublié qu’ils sont pour rendre service aux malgaches et non à se remplir les poches : services des domaines et services topographiques. Ravalomanana a fait la même chose pour des terrains agricoles qu’il a voulu louer aux sud coréens je crois et qui a causé sa chute. Les gens concernées doivent être bien informées en premier.

  • 8 février 2018 à 11:01 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    C’est juste un pot de terre contre un pot fer voire en malgache « Atody tsy miady amin’ny vato » et Bon courage quand même.
    Concernant le régime, on voit bien la confusion entre vitesse et précipitation (2018 oblige) car commencer des travaux de terrassement en saison de pluie n’est pas approprié pour éviter d’écrire que c’est encore et toujours de l’argent jeté par la fenêtre.

  • 8 février 2018 à 15:25 | tanguy37 (#7699)

    Comme d’habitude chez vous. ....
    C’est le bordel ! !!!!

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