Des étudiants sont descendus dans la rue ce mardi 23 octobre, précisément au croisement conduisant vers le terminus des taxibe, érigeant des barrages de moellons et brûlant des pneus, empêchant ainsi les véhicules de rejoindre le terminus des lignes 119 et le campus, gênant par la même occasion la libre circulation des usagers et des riverains.Ces étudiants ont exprimé ainsi leur mécontentement ; depuis la rentrée universitaire, ils n’ont pas encore reçu ni leur bourse ni les équipements auxquels ils ont droit à chaque rentrée universitaire. Altercations avec les gars des taxibe et jets de pierre s’en sont suivis provoquant des casses sur les taxibe qui ont eu des vitres brisées et des carrosseries défoncées.
Certains de ces étudiants sont à un mois des examens tandis que d’autres sont à mi chemin de l’année universitaire en cours. En tout cas, ces étudiants revendiquent le paiement de ce qui leur est du, leur droit car c’est apparemment devenu un droit depuis les années 2004 ou 2005. Ils sont descendus dans la rue car d’après leurs dires, les manifestations à l’intérieur de l’enceinte de l’université sont toujours demeurées sans aucun effet et ignorées par les dirigeants des ministères et l’opinion publique.
Pour beaucoup ces revendications suscitent des commentaires diverses. Les uns déplorent que ces « futurs élites », ces intellectuels soient réduits à de tels comportements si d’autres dénoncent tout simplement qu’ils soient devenus des « fonctionnaires » ou des salariés de l’Etat pour effectuer leurs études aux frais du contribuable. De plus, ces étudiants ont tout de même prouvé qu’ils pouvaient poursuivre des études plusieurs mois sans aucune bourse ni équipements, remarque une dame.
Quelque part c’est ignoré les privations des parents pour que leurs progénitures accèdent aux savoirs ; toujours est-il que bourse et équipements ont été promis par l’Etat et depuis au moins trois ans, cette question de retard de paiement des bourses a été à l’origine de grève et de descente dans la rue des étudiants.
