Des revendications de droits se multiplient

Les étudiants de l’université polytechnique de Vontovorona sont sortis du campus ce mercredi 17 août en milieu de matinée. Ils ont manifesté leur mécontentement parce que selon leurs dires, le ministre de l’enseignement supérieur leur avait promis que les frais d’inscription devaient être remboursés et payés en même temps que les bourses ; ce qui n’a pas été fait. Par ailleurs, selon toujours ces étudiants, ils n’ont pas encore perçu jusqu’ici leurs bourses du mois de juillet. Ils demandent alors à ce que les bourses des mois de juillet et août soient réglées dans les meilleurs délais car ils continueront à manifester jusqu’à satisfaction de leurs revendications des plus légitimes et des plus légales car c’est leur droit inscrit.

Cette manifestation estudiantine se déroule après que celle des étudiants de Toliara se soit calmée. Mais tout ne serait qu’apparence car les syndicats de fonctionnaires viennent de manifester leur refus des pressions que les agents de l’État subissent. La « Solidarité des fonctionnaires » est née depuis deux ou trois jours. Ce mardi 17 août, des représentants de cette plateforme de syndicats ont été au tribunal à Anosy pour exprimer leur soutien au porte-parole des douaniers grévistes, accusé dans une affaire pénale relative à cette grève des douaniers d’Antanimena. Ces fonctionnaires sont convaincus qu’ils sont dans leur droit et veulent à tout prix le défendre. Ils dénoncent les pratiques qu’ils endurent, comme ce qu’ils qualifient de détournement de l’opinion dans cette affaire des douanes qui relève foncièrement des infractions douanières et ne peut être réduite à une affaire pénale ; c’est l’affaire des bois de rose que l’on veut cacher derrière ce procès pénal affirment ces fonctionnaires. Ils envisagent de créer des comités inter-ministériels de fonctionnaires pour enquêter et faire le suivi sur l’issue de ces bois de rose. Le groupement syndical F3M remet par la même occasion sur la table, les revendications d’une grille indiciaire alignée et consolidée.

Et comme pour confirmer les suspicions de représailles contre toute revendication sociale ou de jouissance de droits, les forces de l’ordre ont sévi sur les étudiants de Vontovorona. Selon les étudiants, ils étaient en train d’observer un sit-in sur les bords de la route qui conduit vers Alakamisy Fenoarivo quand les bombes lacrymogènes leur sont tombées dessus. Les forces de l’ordre affirment toutefois que ces étudiants étaient en train de gêner la circulation entre Vontovorona et Alakamisy Fenoarivo et qu’il fallait les disperser.

Recueilli par Valis