Une autre époque est revolue. La chaleur n’est plus constatée dans la relation entre le président de la République Marc Ravalomanana et la population tananarivienne. Samedi dernier dans le cadre de la commémoration de l’événement du 29 mars 1947, lorsque le chef de l’Etat a rejoint à pied Ambohijatovo Ambany après un culte œcuménique à la Cathedrale FJKM d’Analakely, les curieux qui se trouvaient le long de son trajet n’ont pas été chauds pour le saluer. De froides poignées de mains ont été constatées. Les faits ne sont pas passés inaperçus. Plus d’un se demandaient si ces froides poignées de mains ne sont pas des signes de la chute de la popularité du président Marc Ravalomanana dans la Capitale. Le changement s’est-t-il opéré depuis l’accession de Andry TGV à la mairie d’Antananarivo-Renivohitra ?
- Au second rang
Un autre fait intriguant a été remarqué et remarquable durant la commémoration du 61ème anniversaire de la lutte de libération de 47. En effet, dans la cathedrale FJKM d’Analakely où le culte œcuménique de commémoration a été organisé ce samedi matin, le président de l’Assemblée nationale, Me Jacques Sylla, a été placé au second rang par rapport aux autres chefs d’Institution. Le président de la République Marc Ravalomanana, le premier ministre Charles Rabemananjara et le président du Sénat Rajemison Rakotomaharo ont été placés au premier rang et sur le même banc. Les autres membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale ont été également placés au premier rang, mais sur un autre banc. Autrement dit, Me Jacques Sylla, devenu quatrième personnalité de l’Etat depuis l’entrée en vigueur du nouveau décret fixant le nouvel ordre protocolaire, a été offusqué. Ceci confirme-t-il l’ordre verbal venant d’en haut donné à certains hauts responsables de la RNM (Radio Nationale Malagasy) et à la TVM (Télévision Malagasy) pour anéantir la visibilité de l’homme au perchoir sur le plan national ?
En tout cas, la commémoration de l’événement de 1947 s’est déroulée comme il fallait s’y attendre. Une commémoration classique que les « descendants » des dirigeants du MDRM condamnent.
