Des employés de la CUA réclament de l’argent aux marchands irréguliers. Ces propos accusateurs sont sortis de la bouche de quelques-uns de ces marchands. Des vendeurs de boissons sur des « trolley » (petites charrettes rouges) entérinent que c’est la réalité. A les entendre, « quelques responsables du marché de pochard leur extorquent chaque jour pas moins d’Ar 2000 s’ils ne veulent pas être inquiétés ».
Vengeance
Bien que corrompus, ces préposés à l’ordre ne respectent pas pour autant l’accord convenu avec ces détaillants. Lorsque la CUA leur adjure de resserrer les vis, ils chassent ces mêmes personnes qui les ont soudoyées. Ecœuré par la trahison, l’un d’entre eux a vengé ses pairs, rouant de coups l’un de ces préposés à l’ordre du côté de Tetezan’i Bekiraro il y a quelques mois. L’homme a perdu connaissance lorsqu’une bouteille de boisson gazeuse a été cassée sur sa tête.
La loi n’autorise pas les tireurs de trolley à s’arrêter pour vendre leurs boissons. Ils constituent les proies préférées des éléments municipaux stipendiés. Ces détaillants de produits Star expliquent que leurs matériels se chiffrent à une valeur d’Ar1 000 000. Dans le cas où leur gagne-pain est confisqué, il leur faut s’acquitter d’une amende d’Ar70 000 pour le récupérer. Or ce montant vaut le total de bénéfices qu’ils accumulent en un mois si bien qu’ils préfèrent disparaître. Actuellement, quelques parasols ont été confisqués et il faut que les propriétaires payent Ar 10 000 pour les récupérer, d’après les informations recueillies sur place. Toujours tributaire, la société qui les emploie devra payer les pots cassés une fois de plus.