En mission de reportage dans le sud, Michel Ralibera de la Radio Antsiva relate ce jeudi 30 août une démission collective de 31 chefs fokontany de la commune rurale d’Iakora, région Ihorombe pour des motifs relatifs à Remenabila le dahalo recherché mort ou vif. D’après les informations recueillies par ce reporter auprès des fokonolona, la mort des gendarmes qui a déclenché la chasse à Remenabila ne ferait suite qu’au racket exercé par les forces de l’ordre sur les fokonolona. Vrai ou faux, c’est du moins la perception ou le vécu des habitants rapportés par le reporter de la Radio Antsiva dans le journal de 13h45 de ce jeudi 30 août 2012. Toujours d’après ces fokonolona, les forces de l’ordre tuées l’avaient été à coups de haches et non par des armes à feu et le racket se poursuit aujourd’hui encore sous une autre forme racontent-ils. Lors de leur patrouille et lorsqu’ils rencontrent un troupeau de plus de 30 ou 40 têtes, les éléments des force de l’ordre réclament de l’argent au chef fokontany concerné et aux habitants des lieux pour la simple raison qu’un tel troupeau ne peut appartenir qu’à Remenabila ; donc ces fokonolona ne seraient que des complices de ce dahalo recherché. Le fokonolona doit alors payé 5000 ariary par tête de zébu.
Devant ce genre de pratique, les chefs fokontany de 31 localités de la commune et du district d’Iakora ont informé et déposé leur démission auprès du maire et du chef district. Michel Ralibera déclare disposer entre ses mains les documents (rapports, plaintes) ayant trait à cette démission collective. A son avis, si Remenabila court toujours, c’est parce que le fokonolona ne veut pas collaborer avec les forces de l’ordre perçues comme oppresseurs.
Recueili par Bill (source : Radio Antsiva du 30 août 2012, informations de 13h45)
