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Politique

Primature

Dans les M, on se perd un peu

jeudi 22 octobre 2009

Aujourd’hui, nous avons sur le papier quatre Premiers Ministres. Par ordre chronologique d’apparition, nous citerons :
- Monja Roindefo nommé dans la rue et confirmé par un décret de la HAT après la prise de pouvoir sur le terrain par Andry Rajoelina ;
- Manandafy Rakotonirina, Premier Ministre virtuel, « légaliste » désigné par Marc Ravalomanana ;
- Mangalaza Eugène, présenté comme Premier Ministre de consensus par les 4 mouvances le 6 octobre ;
- et enfin, Manorohanta Cécile, ex Ministre de la défense de Ravalomanana, qui assure un intérim.

Certes Madagascar (encore une fois une lettre M) est habitué des situations rocambolesques. Depuis 1991, on a eu droit à chaque événement politique à un double pouvoir : celui qui incarnait la « légalité » et l’autre la « légitimité ». Mais le pays devrait aujourd’hui figurer dans le Guiness des records de la pauvreté avec ces 4 M , et l’on a bien du mal à distinguer qui détient effectivement une autorité.

Dans tout cet imbroglio, la nomination de Cécile Manorohanta pour assurer l’intérim d’Eugène Mangalaza intrigue plus d’un. La démarche auprès du Professeur Zafy Albert d’une personnalité proche à la fois d’Andry Rajoelina et de Pascal Rakotomavo paraît en effet incongrue. En effet cet homme d’affaires aurait demandé à l’Ancien Président de la République de « faire quelque chose » en faveur de sa nièce Manorohanta ; le quelque chose veut tout dire chez les « frères ».

Les observateurs en sont amenés à conclure que quelque part des groupements cherchent à compliquer les choses afin de faire capoter les accords de Maputo. Alors que les citoyens ordinaires, toutes catégories confondues, souhaitent un retour à un ordre consensuel, et la voie préconisée par le GIC pour aller vers une stabilisation institutionnelle semble être la seule proposition concrète en mesure de s’imposer.

En fait ce sont les deux mouvances Rajoelina-Ravalomanana qui se cherchent et embrouillent l’opinion publique. Ces deux leaders, lors de Maputo I, ont déjà esquissé les noms des personnalités à nommer comme chefs d’institutions. Au delà de cette conditionnalité pour Andry Rajoelina de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, Marc Ravalomanana actuellement fait de la surenchère pour montrer une opposition qui peut paraître désespérée, car il n’a plus la même capacité à résister à la détermination de la communauté internationale, depuis que ses alliés de la SADC et les Etats-Unis se sont rangés derrière les organisations francophones.

Andry Rajoelina ne fait pas mieux car il est incapable de contenir l’implosion au sein de sa mouvance avec cette éviction de son Premier Ministre et il ne fait rien pour arrêter ce feuilleton qui se déroule au conseil d’État. On serait d’ailleurs curieux de voir sa capacité d’initiative et de riposte dans le cas d’une annulation du décret de nomination de Eugène Mangalaza ; d’autant que ce dernier est prévu arriver en fin de semaine pour former le nouveau gouvernement d’Union Nationale avant la réunion d’Addis-Abeba.

Mais gageons que le GIC ne se démarquera plus de sa position prise le 6 octobre. La communauté international ne semble plus vouloir reculer ; le deal écrit ou non dit de Maputo I est en marche. Les parties malgaches devront faire preuve de bon sens et de lucidité et tenter de résoudre leurs différends sur le terrain électoral.

4 commentaires

Vos commentaires

  • 22 octobre 2009 à 09:20 | Noue (#2427)

    M comme m...e ??

    Au vu des agissements de ses collaborateurs, l’on peut se demander en toute honnêteté si Andry Rajoelina dispose d’une réelle autorité pour s’affubler du titre de président de la Haute Autorité de la Transition ou de chef d’Etat.

    Qui dirige vraiment le pays ? Cette question, beaucoup se la posent depuis la chute de Marc Ravalomanana en mars 2009. Le constat est irrévocable : Andry Rajoelina se trouve au sommet d’un Etat quasi virtuel qu’aucun pays au monde ne reconnaît. Il se trouve au sommet mais ne commande pas et ne dirige pas. En tous cas, pas comme il faut.

    Il a signé les accords de maputo , qu’est-ce qu’il attend pour les suivre à la lettre ? au lieu de patauger dans ces M....s là !

    - « Les mouvances politiques s’engagent à oeuvrer pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l’organisation d’élections régulières, justes, transparentes, équitables et crédibles, et de la mise en place d’institutions démocratiques et stables »

    • 25 octobre 2009 à 18:18 | ra-gasy (#2193) répond à Noue

      4 M symbolise tout simplement que le pays est sous le contrôle des 4’mi. Je sais pas si vous avez dejà remarqué ces petits mendiants malgaches, qui viennent en petit groupe avec des enfants de bas âges si possible (plus on a beaucoup d’effectif plus on a beaucoup de chance de gagner) pour frapper à une porte juste pour une poignée de riz ou du pain rassis... et si vous les suivez de près comment ils partagent ce « Mofo », d’abord c’est un soi disant chef qui le tient et décide comment on fait, après ils se chamaillent crient se battent et enfin c’est la loi du plus fort ou/sinon la proie finit par écraser pendant leurs disputes ...et ils recommencent leur démarche...et la façon de partage ne s’améliore jamais...et encore et encore...et tous les jours c’est comme ça...et le mois passe... et l’année tourne... Et rien d’étonnant chez nous si les niveaux de vies de certains malgaches se dégradent en chute libre voire 0.

  • 22 octobre 2009 à 18:36 | zanaigasikara (#130)

    sans commune mesure avec les 4M de 1989 Manandafy, Monja Jaona, Marojama, Maharanga.

    Manandafy a pris la place du vieux Monja, le jeune Monja a pris la place de Manandafy.

    Mais devant, il y a toujours toujours Didier Ratsiraka ...

    Comme quoi l’histoire se repète

  • 24 octobre 2009 à 10:09 | doris24 (#2499)

    salama méme si il avait 8 1er ministres sa serait la méme chose depuis lindependance ( j ai + de 70 ans ) j ai pu voir surtout le constater leurs incapacité a faire quelques choses pour le peuple par contre pour eux sa fleurie leurs industries si jen juge au bolides 4x4 rutilants allez va bon diamanche a qu oi bon parler ? eux pour rien faire nous pour rien dire !

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