Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 11h28
 

Editorial

Corruption à Madagascar : à aborder autrement

mercredi 19 mai 2010 | Anthony Ramarolahihaingonirainy

La corruption est un des fléaux qui plombent les ailes du pays pour son décollage tant espéré vers la prospérité. Tout le monde en est conscient, nationaux comme étrangers. Au début de l’année 2003, l’État malgache appuyé par des mécènes étrangers a mis en place une structure d’exception pour lutter contre. On se souvient de la CSLCC (Conseil Supérieure de Lutte Contre la Corruption) qui aura enfanté d’autres instances à l’instar du BIANCO (Bureau Indépendant Anti-corruption), de la CPAC (Chaine Pénale Anti-Corruption), du SAMIFIN (Service de Renseignement Financier) avant de muer en CSI (Comité de Sauvegarde de l’Intégrité).

Au dernier rapport de l’Amnesty International relatif à l’Indice de Perception de la Corruption, Madagascar s’est classé 97ème sur 159 pays. Parmi les pays africains, certains héritent de rang assez acceptable. Le Botswana qui semble être par exemple le pays africain le moins corrompu occupe la 37e place avec 5,6. Il est suivi entre autres pays africains de l’Ile Maurice (42e - 5,4), du Cap-Vert (46e -4,7), de l’Afrique Du Sud (55e -4,7), de la Namibie (56e -4,5), de la Tunisie (65e -4,2), du Ghana (69e -3,9), du Burkina Faso (79e -3,6) et du Maroc (89e -3,3). La seule consolation vient du fait que malgré cela le pays pointe devant plusieurs pays d’Afrique à l’instar du Bénin, de la Gambie, du Niger (tous à la 106e place), du Togo, de l’Algérie, de Djibouti, de l’Égypte, du Mali (ex-æquo à la 111e place), de la Mauritanie, de la Libye, du Nigéria, de l’Ouganda (ex æquo 130e place), du Cameroun 146e, de la Côte-d’Ivoire154e. La fierté n’est pas de mise devant un tel classement. La Grande île traine en queue de peloton malgré les efforts investis. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il est certes louable que le pays ait obtenu quelques places et amélioré ostensiblement sa position par rapport à d’autres pays depuis le début de la lutte mais il faut se rendre à l’évidence : au-delà des chiffres et des statistiques parfois trompeurs, la corruption demeure bien présente dans le quotidien des Malgaches. Personne ne peut le contredire.

Pourquoi la corruption est toujours aussi présente (si ce n’est même croissante) malgré l’imposante structure de lutte, le bon casting du staff [1], la somme colossale dédiée à une telle lutte, le tapage médiatique autour et quasiment une décennie de combat ? Il ne faut pas se le cacher, les grands corrompus en cravate continuent à faire leurs ravages. Pourtant, les conséquences des magouilles liées aux trafics de bois de roses, aux attributions et remblayages illicites de terrains domaniaux, aux gros contrats pétroliers ou miniers, aux programmes de privatisations de sociétés d’État, aux contrats de concessions divers de terres arables au profit d’intérêts étrangers etc. sont plus dévastatrices sur les richesses de l’île, sur l’environnement, sur la souveraineté économique voir territoriale, sur la stabilité politique du pays que celles des menus larcins de la part d’indélicats petits policiers, gendarmes, fonctionnaires, commerçants, sage-femme etc. soi disant pris « en flagrant-délit » et qui garnissent nos geôles et les statistiques.

Et si nous nous sommes trompés de cible et de procédé ? Au vu de la situation générale actuelle du pays relativement à la corruption il est difficile pour un technicien de s’empêcher de se poser une telle question. Les problèmes ne viennent pas des ressources humaines affectées à ces structures ni d’un quelconque manque de moyen mais plutôt de considérations d’ordre conceptuel et structurel.

Choix conceptuel et structurel propice à toute ingérence politique

Sur le plan conceptuel, le maquillage d’entités, organismes, institutions etc., peu importe leur dénomination, sous la bannière de l’exception pour les soustraire des structures traditionnelles n’a pas toujours été gage de réussite ou de bon résultat. L’histoire nous enseigne bien au contraire les dérives des corps policiers spéciaux à l’instar de la GESTAPO en Allemagne fasciste, du KGB dans l’ex-URSS ou, pour prendre des exemples bien de chez nous, de la FRS (Forces Républicaines de Sécurité) sous la 1ère République, de la DGID (-IE) et de la CIS sous la 2ème et la 3ème République etc. Par ailleurs, l’échec des juridictions spéciales dans la lignée des tribunaux populaires dans les anciens pays marxistes, la polémique jamais aplanie sur l’indépendance et l’impartialité du Tribunal Militaire International de Nuremberg, ou chez nous, les dérives des TSE (Tribunal Spécial Économique), la controverse sur l’opportunité et l’efficacité de la CCS (Cour Criminelle Spéciale pour les vols de bovidé) un demi-siècle après son institution (1960) etc. ne présentent pas les structures juridictionnelles spéciales sous de beau jour.

D’un point de vue structurel, de par leur caractère sui generis, ces structures d’exceptions jouissent de règlementations et d’organigrammes particuliers qui ne plaident pas toujours en leur faveur. Elles ne peuvent en effet jouir ni de la ligne d’autorité, de décision ou de commandement ni des protections propres aux structures classiques en dépit de la similitude de missions. Le BIANCO dispose par exemple de pouvoirs de police judiciaire (d’enquête et d’arrestation) au même titre que tout commissariat et détachement de la gendarmerie mais échappe toutefois aux hiérarchies de la police judiciaire. De même, la CPAC constitue une petite entité inclassifiable à l’intérieur des juridictions concernées sur laquelle ni le Président ni le Procureur de la République n’ont pas de réelle autorité dans les faits malgré le supposé rattachement officiel des membres à la hiérarchie judiciaire traditionnelle. Au mieux, ils y exercent une autorité factice car d’aucun sait d’où viennent les véritables ordres et pressions divers dès qu’il soit question de grands dossiers. Dans les deux cas, le rattachement direct des structures de lutte contre la corruption à la Présidence profite aux politiciens, lesquels, forts de leurs ascendances naturelles en tant qu’autorités tutélaires s’adjugent des véritables pouvoirs de décisions.

Techniquement, l’égarement vient du rattachement (de droit et/ou de fait)d’organes policier et judiciaire à une entité politique (l’Exécutif) au mépris du principe de séparation des pouvoirs. Devrait-on de ce fait s’étonner de l’étouffement quasi systématique des grands scandales politico-financiers mettant en prise de grands ténors de la politique ou de l’utilisation de ces organes pour museler toute opposition ? La vulnérabilité du BIANCO et de la CPAC face aux autorités politiques n’est plus un secret pour personne.

Après chaque dissolution de structures d’exception, la tendance constatée en tout temps et dans tous les pays a toujours été celle de revenir aux structures traditionnelles.

Renforcement des structures traditionnelles en deux étapes

Ce procédé produit un meilleur résultat que l’instauration d’organisme sui generis divers.

L’éradication de la corruption des magistrats et des forces de l’ordre constitue la première étape. Pour les premiers, la position de l’auteur est claire : celle-ci passe par l’instauration d’une magistrature indépendante. C’est l’unique moyen pour annihiler la corruption dans le corps et toute ingérence et omnipotence des politiciens sur lui. Pour les secondes, une meilleure considération du cadre juridique de leur mission, des moyens humains, financiers et matériels mis à leur disposition serait souhaitable. La contribution des concernés directs qui connaissent certainement mieux que l’auteur leurs conditions au quotidien est sollicité à ce sujet.

Après l’assainissement et le renforcement respectifs du système judiciaire et de la police judiciaire, la création d’une cellule ou d’une section pour les crimes financiers, de grands banditismes et toutes autres infractions liées à la corruption au sein des deux entités suffit pour en finir avec la corruption dans les autres secteurs. Les problèmes d’ordre conceptuel et structurel évoqués plus haut ne se poseront plus. En effet, les deux sections, l’une au sein de la police judiciaire et l’autre au sein des juridictions s’acquitteront seulement de leurs missions classiques respectives d’investigations, d’arrestations et de jugements à l’intérieur de structures qui ont toujours été traditionnellement les leur. La seule différence est que ces missions ordinaires porteront sur une infraction particulière : la corruption.

L’idée n’est pas tout à fait nouvelle. De tel mécanisme existe et a déjà fait ses preuves en France, en Italie et dans plusieurs autres pays occidentaux [2]. Le choix pour l’Italie et la France dans l’exemple n’est pas anodin. Tout ce qui vient de la conception continentale et des Français n’est pas toujours mauvais [3]. La France et l’Italie craignent tout autant le terrorisme et ne laissent pas libre cours eux aussi à la corruption. Sauf qu’aucun des deux pays n’a érigé des structures particulières ou d’exceptions de lutte. Ils ont juste renforcé les forces policières et les juridictions. Au sein du Parquet de Paris, la section anti-terroriste et celle spécialisée dans les crimes financiers et de grands banditismes n’ont rien de spécial comparées aux autres sections sur le plan de l’organigramme et des chaines de décisions. Leur seule spécificité réside dans le choix particulier des magistrats (personnalité, expériences et formations) et dans l’attribution de moyens humain, financier, technologique conséquents et plus performants. Il en est de même pour de telles sections au sein de la police judiciaire.

Redéploiement des ressources financières et humaines

L’inconfort économique et financier du pays reste le premier problème généralement invoqué dès que le sujet des réformes est évoqué sur n’importe quel secteur. Le problème ne devrait pas se poser dans ce cas-ci car il s’agit tout juste de la réintégration des organismes sui generis cités plus haut dans les structures classiques. Le redéploiement des ressources financières allouées jusqu’ici aux structures d’exception de lutte contre la corruption suffira à financer les propositions contenues dans le présent article. Par ailleurs, un tel redéploiement ne fera que renforcer l’opportunité financière de l’instauration d’une magistrature indépendante suivant l’esquisse faite sur le sujet dans un article précédent en rajoutant notamment d’autres disponibilités financières à côté de la révision du budget, de la masse salariale et des avantages des trois entités constitutionnelles. La dissolution de l’autre organisme sui generis (le SAMIFIN) au statut ambivalent (investigation sans pouvoir d’arrestation) et au résultat mitigé aux fins d’une utilisation efficiente des ressources serait aussi souhaitable car la détection du blanchissement d’argent fait partie intégrante de la mission d’une section financière. Il va de soi qu’une renégociation des financements alloués par des États donateurs à l’instar de la Norvège s’impose pour ce faire.

Pour la cohérence des propos, la logique veut que les ressources humaines affectées jusqu’alors à ces organismes reprennent leur bâton de pèlerin une fois la réintégration faite de ceux-ci dans les structures policières et judiciaires traditionnelles. La continuité des services l’exige. Une telle démarche sera utile pour mieux valoriser leurs expériences, leurs connaissances plus aiguisées et particulières de la matière après sept années passées à la barre de ces organismes. Au risque de se répéter, les problèmes ne concernent pas la compétence et la détermination du staff. Ils proviennent surtout des failles conceptuelles et structurelles initiales de ces organismes offrant champs libre à toute ingérence politique. Réintégrés dans la magistrature et dans la police judiciaire (sections financières et de grands banditismes), leur vulnérabilité vis-à-vis des autorités politiques s’estompera car ces ressources humaines jouiront des mécanismes de protections inhérents à l’indépendance de la magistrature. N’oublions pas que les forces de l’ordre sont chapeautées par les magistrats dans leur mission de police judiciaire. Les premières profitent ainsi par ricochet de l’indépendance des seconds.

Le CSI reste la seule structure pertinente méritant le maintien parmi les organismes de lutte contre la corruption actuelle. L’information et l’éducation des citoyens sur le fléau, la conception et la mise à jour des stratégies, les suivis-évaluations des actions entreprises constituent autant d’activités impérieuses dérogeant les missions classiques de la police judiciaire et des juridictions. La seule répression ne suffira pas. Un travail de longue haleine d’éducation sera nécessaire pour le changement de mentalité et de comportement de l’ensemble des citoyens.

Rien de ce qui vient d’être dit ne relève du domaine du rêve. Tout est réalisable, sans aucun effort financier particulier ni additionnel. La volonté suffira. Pourquoi faire compliqué (ériger de multiples organismes spéciaux) si on peut faire simple (renforcer les structures traditionnelles) pour des rendements largement meilleurs ?

Notes

[1L’auteur n’a aucun doute sur la compétence, la probité et le professionnalisme de la plupart. Certains étaient d’ailleurs ses collègues voir ses mentors à une certaine époque

[2En passant, il est curieux de voir que les Occidentaux ont toujours eu cette mauvaise manie d’imposer ailleurs des mesures qu’ils n’oseraient même pas prendre chez eux (la privatisation des secteurs clés comme l’énergie ou les chemins de fer etc.) ou d’expérimenter ailleurs certains procédés dont l’échec était déjà constaté sur leur territoire dans le passé. Pourquoi avoir conseillé à Madagascar et lui avoir financé des organismes « spéciaux » ou d’« exceptions » en dépit des exemples d’échecs gravés dans la mémoire collective cités plus haut ? Lui conseiller d’adopter des procédés ayant déjà fait leurs preuves chez eux aurait été plus juste. A moins de croire à l’évolutionnisme anthropologique de feu Herbert SPENCER, de telles attitudes demeurent suspectes.

[3L’objectivité et le pragmatisme font partis des leitmotivs de l’auteur. Il n’a aucune préférence subjective sur telle ou telle civilisation. Ce qui est important c’est de savoir qu’est-ce que tel ou tel aspect de n’importe quelle civilisation peut apporter de positif sur la nôtre.

19 commentaires

Vos commentaires

  • 19 mai 2010 à 07:36 | râleur (#3702)

    Merci de la contribution même si l’auteur lui-même dit que cela existe déjà ailleurs. Idem d’ailleurs dans notre pays. Les juridictions d’exception ou police judiciaire échappant à la hiérarchie admnistratives me peuvent qu’’entraîner de problèmes, in fine.

    Ravalomanana a concentré autour de lui ces organismes créés ex nihilo, pour que de son côté à lui, rien ne puisse être décidé sans son accord (la Présidence). Les preuves sont là de toutes ses dérives en termes de corruption et détournements des deniers publics. Justement pour ces derniers délits, la Cour des Comptes (dépendant de la Présidence sous Ravalo est maintenant), devrait être rétablie dans son indépendance.

    • 19 mai 2010 à 23:03 | Noue (#2427) répond à râleur

      http://www.youtube.com/watch?v=JmFQAUbgxfM&feature=player_embedded

      Les Forces d’intervention de la Gendarmerie Nationale -FIGN- défient le pouvoir de fait et appellent le Peuple malagasy à se joindre à eux pour sortir Madagascar de la crise actuelle

      FANANMABARANA

      - Andaniny, fitakiana ny 2.500.000.000 FMG no nahafantarana ny FIGN . Nanao ny fitakianay izahay satria mangetaheta ny fahamarinana.

      Tsy nandray andraikitra anefa ny fitondrana ankehitriny tamin’ny mety hamahana ny olana toa very anjambany ny fanadihadiana natao hatramin’izao.

      Ankilany ; manjaka ny tsy rariny ankehitriny , fisamborana etsy sy eroa , ary izahay moa dia rahonana tsy ankitsahatra satria hany tokana sahy milaza ny marina.

      Ampy izay , satria ny marina dia tsy mba maty , ary izahay dia vonona hijoro amin’izany hatramin’ny farany.

      Koa manentana ny Malagasy mpiray tanindrazana izahay , izay rehetra mahatsapa ny tsy rariny ankehitriny miseho eto amin’ny Firenena sy ireo namaly antso nataon’ireo Sous-Officier FIGN , ho tonga eo amin’ny MAUSOLEE Arret 194 rahampitso 20 Mai 2010 amin’ny 8 ora hiara-hientana aminay.

      Tongava fa hiaro anareo izahay amin’ny herinay rehetra.

      Izany no atao dia mba hitadiavana vahaolana miaraka manoloana ny faharotehan’ny FIRENENA MALAGASY ankehitriny sy mba hivoahana amin’izao krizy izao.

      Mba ho fanavotam-pirenena !

  • 19 mai 2010 à 08:45 | Jill (#3525)

    « La corruption est un des fléaux qui plombent les ailes du pays pour son décollage tant espéré vers la prospérité.... »

    Monsieur l’auteur, je crois pourvoir noter dans votre introduction une certaine pointe de deception. Je vous comprends ; cela va faire 50 ans que le pays essaye de decoller !!! Malheureusement, avec des dirigeants sans vision, c’est un peu comme essayer de faire decoller un avion sans pilote ... vous ne pouvez evidemment pas le faire, quel que soit l’ingeniosite des plans concoctes ! Le pilotage automatique ne permet pas encore aux avions de fonctionner tout seul, sauf en phase de croisiere, et encore ?

    Avec le « pilote » en place, je pense que le pays ne pourra pas decoller avant bien longtemps ; il passe son temps, avec ses instructeurs francais, a tester plein de plans de vol sans pouvoir se decider vraiment. Le pire, c’est qu’il risque de confondre un avion d’avec un sous-marin et plonger a vitesse « V » vers les grandes profondeurs du neant.

  • 19 mai 2010 à 08:58 | Rasoa (#1122)

    La corruption à aborder autrement ?!? Et comment ?

    Ca existait depuis la nuit des temps et l’humanité devrait la supporter toute sa vie.

    Le mieux à faire c’est comment la vivre raisonnablement et dans quel domaine elle serait supportée au mieux ?

    Car sincèrement, la corruption (quelque fois mais pas toujours) nous sauve la vie.

    Je m’explique : pour un grain de bonté que tu lances à une infirmère te permettra de bénéficier d’un meileur soin...

    ... un étui de rouge que tu offres à une assistante réduira le temps que tu dois passer dans la salle d’attente....

    • 19 mai 2010 à 10:00 | maminah (#2788) répond à Rasoa

      C’est une vision un peu déplacée. Ce n’est pas parce que la maffia n’arrête pas d’étendre ses tentacules, qu’il faut s’en accommoder et baisser les bras.

      Dans un autre registre, et à une échelle plus large, mondiale, je suis sidérée de voir les traders, ces « magiciens » de la finance, continuer à sévir au mépris de l’équilibre économique des nations.

      Pour ce qui est de Mcar, la moralisation des institutions, à commencer par la « civisation » des citoyens, est une nécessité vitale, incontournable pour oxygéner notre économie et asseoir une véritable république. Louvoyer ne fera que pérenniser le chaos, c’est évident.

    • 19 mai 2010 à 10:45 | rayyol (#110) répond à maminah

      je suis totalement d accord et c est maintenant il faut commencer aucun n est au dessus des loies aucun et aucun d entre eux ne devrait prendre part aux decisions qui vont regir ce pays ni les anciens ni les nouveaux ils devront tous montrer patte blanche et si il y a la moindre allegation de malhonnetete ils sont eliminer automatiquement vous aller me traiter d irrealisme que c est impossible a madagascar mais qui fait preuve d irrealisme en laissant revenir au pouvoir des criminels peut importe leurs noms que croyez vous qu il va se produire encore pire que tout ce que vous avez vecu cela va etre le triomphe du mal le bien devra se faire tout petit je n ose meme pas y penser mais heureusement je crois que les malgaches ne laisseront jamais cela arriver

  • 19 mai 2010 à 09:15 | Rainivoanjo (#1030)

    « celle-ci passe par l’instauration d’une magistrature indépendante. » : vous croyez vraiment qu’avoir une magistrature indépendante suffira à régler les problèmes. Car vous pensez que les magistrats sont intrinsèquement honnêtes et qu’ils ne risquent pas d’abuser de leur indépendance ? Vous parlez de l’Italie : vous n’avez jamais entendu parler de ces cas où justement des juges proches du pouvoir actuel ont eu des décisions pour le moins discutables ! Non monsieur, je ne suis pas juriste mais ce que vous préconisez n’est pas suffisant.Pour le cas de Madagascar, ce n’est pas très compliqué : l’exemple doit venir d’en haut.Ces structures indépendantes comme vous dites ont été mises en place pour être instrumentalisées par le pouvoir. Cela a permis d’éliminer des adversaires politiques ou économiques. Cela ira mieux quand tout le monde -juges, policiers, militaires, politiciens petits ou grands, chefs d’entreprise, citoyens quelconques- doit pouvoir rendre des comptes sur leurs comportements.

  • 19 mai 2010 à 09:42 | rayyol (#110)

    finalement on aborde le vrai sujet le seul sujet. incompetence cela peut aller on change pour un autre mais vol corruption en aucun cas cela ne peut etre tolerer si l on peut preuver que l actuel gouvernement pratique ce genre d abus la prison tout simplement personne n est au dessus des loies beaucoup d allegations sur certains membres c est pour cela qu il ne faut pas promulger d amnistie pour qui que ce soit tu as voler on te punit du 1 er de l etat jusqu au simple citoyen une justice egale pour tous vous avez raison il y a plein de voleur au sein de ce gouvernement mais d ou vinnent ils ce sont tous les restants des gouvernements precedents le probleme a mada on ne peut dans le moment former une equipe de personne honnete c est malheureux mais vrai il y en a forcement mais ils font profil bas et je les comprends les bandits du passes ils doivent etre juges et punit c est la seule reconciliation nationale possible sinon comment croyez vous que les gens honnetes puissent croire en quoi que ce soit reveillez vous n ecouter pas le chant des sirenes elles ne sont la que pour vous tromper justice justice l a est le debut pas de simple excuse il ne s agit pas de vengance pourquoi croyez vous que cela existe partout ailleurs dans le monde essayer une fraction de cela en amerique et celle ci se retrouve a feu et a sang en 1 journee bon dieu reveillez vous reveillez le peu d orgueil et d honnetete qu il vous reste

  • 19 mai 2010 à 10:15 | akirem (#323)

    Bonjour,
    Vous citez le Botswana qui a un taux de corruption très bas. Effectivement, ce pays a eu de la chance d’avoir élu un président humble et honnête qui ne pensait qu’à son peuple et qui a lutté de toute force contre la corruption. Et le peuple l’a compris et a fait avec. Malheureuesement, ça n’allait pas sans délations.
    Un gouvernement est au peuple ce que sont les parents aux enfants : des exemples...
    Rasoa écrit que la corruption peut sauver une vie. Quel constat triste ! Est-ce digne d’un soignant ?
    Et c’est là que le bât blesse à Madagascar. La corruption est devenue telle dans votre pays qu’elle est devenue banale. Et ce sur tous les niveaux. Bien sûr, plus qu’on monte dans l’hiérarchie, plus grands deviennent les montants. Mais malheureusement, le « petit peuple » participe très activement. Un tout petit exemple que j’ai vécu moi-même à Mada :
    Un employé de la maison a dû subir une petite intervention chirurgicale que nous prenions bien sûr entièrement en charge. Le médecin demandait son cadeau personnel. Ce qui nous avons refusé<<, pas pour une raison d’argent, mais par principe. A notre grand étonnement, la famille de ce garçon trouvait normal que le médecin - bien plus aisé financièrement que la famille - a le droit à ce cadeau !!! Avait-elle peur que le jeune ne serait pas bien traiter ? Je le crains. Mais ne serait-il pas normal que tout travail devrait toujours être exécuter soigneusement, le plus proche de la conscience ?
    Aussi longtemps que le pays fonctionnera ainsi, il s’enfoncera toujours plus dans la misère. Pour moi, la corruption est du chantage - souvent sans paroles - par celui qui tient le couteau par la manche.

  • 19 mai 2010 à 10:32 | rayyol (#110)

    diplomatie =hypocrisie c est comme se rendre au chevet de la veuve dont on vient d assasiner le fils pour lui presenter nos condoleances la police a foire et le gouvernement le moment n etait pas bien choisi cela fait parti des choses a corriger mais il y en a tellement

  • 19 mai 2010 à 10:45 | racynt (#1557)

    Personnellement ces propositions de l’auteur me semble efficace si on l’applique à la lettre mais insuffisant car comme le disent certains à Madagascar c’est presque devenu banal, même pour faire un papier administratif , dès fois si on veut que les démarches s’accélèrent quand il y a urgence, un peu de tsolotra par ci par là et ce qui devait être fait en un mois se fait en deux trois jours.

    Le problème, comme l’auteur lui même le dit à la fin, est que c’est la mentalité de tout les citoyens qui devrait changer. Et même si on arrive à mettre en place ce genre de système pour lutter contre la corruption , vous verrez qu’il y aura toujours une faille (tsy kely lalana ny mpanao ratsy) , car en France par exemple, elle existe belle et bien mais se fait de manière beaucoup plus subtile .

    • 19 mai 2010 à 13:27 | rayyol (#110) répond à racynt

      ceux qui pratiquent la corruption sont ceux qui ont de l instruction le peuple n a rien a voir la dedans ce sont les pretendus elites ceux qui ont et benificie de l argent du pouvoir et surement beaucoup de ceux qui ont les moyens d ecrire sur internet pas tous mettez le chapeau s il vous fait

  • 19 mai 2010 à 11:02 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Monsieur Anthony RAMAROLAHIHAINGONIRAINY

    Faîtes-nous un résumé de votre exposé avec quelques pistes à suivre pour lutter contre la corruption passive ou « légale ».

    Il m’arrive de crier :« Supprimer purement et simplement le BIANCO ,mais c’est un ami personnel à la tête à sa création,j’ai fermé ma G.. et de plus je suis sûr de l’intégrité et de l’honnêteté du Général René RAMAROZATOVO »

    Quand on veut « noyer » quelque chose,on crée une commission ou un comité.

    En France,j’étais partisan de Madame JOLI,maintenant c’est l’inverse ,allez comprendre.Elle a fait des dégâts dans le milieu politique français avant de réintégrer la Norvège et revenir en France,au Parlement européen avec Dani le rouge,un autre rejeton de la débandade française.

    « ON » compte sur vous pour vulgariser cette lutte contre la corruption Monsieur Anthony RAMAROLAHIHAINGONIRAINY

  • 19 mai 2010 à 12:44 | Mihaino (#1437)

    Misaotra anao Atoa Anthony Ramarolahihaingonirainy fa tena nahaliana ahy ny zavatra nosoratanao . Ny tiako ambara dia misy eran-tany ny RISORISO ary na ny mpanome na ny mpandray dia misy olona tena ambony matetika ary manana andraikitra lehibe eo @ fireneny ...

    Re matetika eto amintsika rehefa mikarakara raharaha maika na mila vonjy aina haingana ny teny hoe :

    Aiza aloha ny sauce e ??Aiza ny comms ( commission ) ?? Aiza ny valim-pitia sns sns ...?? Raha sahy mitory moa ianao dia ianao indray no lasa voampanga ary migadra mihitsy aza indraindray !!

    Raha vao afangaro ny politique sy ny juridique dia tsy ho tafita isika ary mitovy hevitra @ Anthony aho ny mikasika ny INDEPENDANCE de La JUSTICE . Mila olona mahay lalàna , matotra ary tsy maintsy manaraka ny SERMENT nataony anefa ny MAGISTRATS rehetra ( juges, avocats ...). Ny mpanao politika rehetra koa dia tsy tokony hitsabaka na hanelingelina ny asan’ny FITSARANA : Justice sereine et compétente ... Manana juristes maro sady mahay isika malagasy ary tokony hampahery sy hanampy azy ireo isika ka TSY MILA BASY na TAFONDRO izy ireo eo @ ASANY sy ny ANDRAIKINY ...

    Farany dia mila manao ezaka be isika rehetra mba hianatra ary hanazava tsara ny lalàna misy eto @ tany & fanjakàna . Ny olona tena nanao ratsy dia tsy maintsy mahazo ny SAZY sahaza azy rehefa misy POROFO mivaingana fa tsy sanatria kosa tondro-molotra na mamorona dossier na manao faux temoignages . Heloka bevava daholo ireo ....

  • 19 mai 2010 à 14:10 | meloky (#637)

    Mankasitraka anao Andriamatoa Anthony !

  • 19 mai 2010 à 14:49 | bema (#828)

    Un Grand bravo pour le sujet. Le grand mal c’est qu’on ne s’attaque jamais à la source du problème et pire encore on crée de nouvelles institutions à nom bien parlant ( BIANCO ) pour pouvoir continuer ses affaires. La Séparation du pouvoir politique et judiciaire est la seule condition nécessaire et suffisante pour vaincre la corruption. La moralisation de l’appareil judiciaire constitue le socle de toute lutte anti-corruption.Misaotra Tompoko !

  • 19 mai 2010 à 20:52 | rayyol (#110)

    La realitee malgache a Madagascar l honnêteté est dans le même pourcentage sinon mieux que dans tout les pays occidentaux continuellement je peux le verifier avec les vendeurs commercants et gens de la rue le business c est une autre chose tout le monde en fait ou presque c est une façon de survivre aujourd hui nous avons mange de la langouste a bon prix acheter dans la rue le vendeur nous a avoue qu il l avait voler a son patron pour nourrir sa famille son salaire est insuffisant ,il y a quelque mois j ai acheter des pneus pour ma jeep le vendeur m a dit la meme chose j ai fait réparer ma jeep on m a pique ma pompe a eau en bonne condition et on en a mit une usagees presque finie mon employe domestique s est fait attaque au couteau alors qu il achetait quelque chose il a saisi la lame dans sa main et j ai du le soigner et il a du donner le 5000 ar qu il avait acte de désespoir que pouvez vous y voir d autres l ermploye du gouvernement vous demande cadeau pour accélère les choses a l aeroport un visa c est pour la forme avec des sous tout s achète on appelle cela faire business tout cela c est pratique courante vous rencontrez une connaissance dans la rue il vous demande un cadeau vous rencontrez des stagiaires en journalisme il vous demande de l argent pour manger si vous avez des sous vous etes constamment mit a contribution et comment pouvez vous refuser 97% de la population vit sous le seuil de la pauvreté que reste il ceux qui écrivent sur internet qui vivent majoritairement a l etranger et les politiciens et les bandits 2 espèces qui se confondent souvent et ceux qui ont plus de connaissances ou instructions et dont la conscience est très élastiques

  • 19 mai 2010 à 22:09 | kotondrasoa (#3872)

    FALIM-PO. Io teny io moa dia ao anatin’ny fomba malagasy ka sahirana isika raha vao manatanteraka zavatra raha tsy mampiasa aza io ary eo indrindra no sarotra hanalà ny kolikoly eto amintsika.

    Ary sarotra ho an’ny vahiny no manakatra azy io.

    Ny fisian’ny vondrona izatsy na izaroa miandraikitra ny fanafoanana azy io moa tsy nampiova zavatra firy satria :

    - napetraka tao ambany ziogan’ny « exécutif » izy io ka tsy mahazo vahana kanefa ange dia maro ny mpanara-maso resahina eto amintsika ary dia maro aza ny vaovao (CSI, BIANCO, SAMIFIN, CPAC, Inspection d’Etat, Inspection des Armées mizara roa, iray an’ny armée iray an’ny gendarmerie, inspection des finances, inspection isakin’ny minisitera ary mbola misy aza ny sous inspection’izy ireny).

    Misy koa ny organismes manohana an’izany toy ny PGDI (projet pour la bonne gouvernance et le développement institutionnel) izay ny vola azo amin’izany dia lasa fividianana fitaovana ankolaka fa tsy dia hitako ny asa izay vitany.

    Ka isika sady tia vao no tsy mampiatra ireo izay efa nisy ka dia marina ny an’ny mpanoratra : foano any ireo dia aleo ny efa nisy teo aloha no terena hiasa ary omena fahafahana hiasa.

  • 1er juin 2010 à 15:57 | Baba kool (#3978)

    L’analyse de l’auteur est « peut être » bonne mais au risque de déplaire à certaines sensibilités, je pense sincèrement qu’elle est à côté de la plaque. Je m’explique : la corruption existe de par le monde, c’est bien connu mais savons nous qu’elle en est la source, la cause ?? Bien évidemment, vous me répondrez que c’est la pauvreté.
    Alors si nous voulons éradiquer ce fléau qui ronge notre société, il faudrait commencer à combattre la pauvreté. Dans votre analyse, vous avez bien mentionné que ce sont surtout les pays pauvres ou en voie de développement qui sont les plus corrompus. Pourquoi ? parce qu’ils sont pauvres !! C’est bien de mettre en place tout ce système anti-corruption mais je crois que cet argent servirait mieux à soutenir les plus démunis dans leur combat quotidien si les lois en vigueur ne sont pas applicables et appliqués à tout le monde sans distinction.
    A mon humble avis, il faudrait pour MADAGASCAR, que tous les hommes d’état puissent être poursuivi en justice si d’aventure, ils commettraient des détournements, des délits d’initiés...au cours de leur mandat et dans l’exercice de leur fonction. Ceci est également valable pour le président.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS