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Elevage

Cheptel bovin en danger

samedi 20 septembre 2014 | Léa Ratsiazo

L’Ordre des vétérinaires de Madagascar tire la sonnette d’alarme sur la situation du cheptel bovin à Madagascar. « Au rythme de l’exploitation actuelle, le cheptel bovin malgache risque fort d’être décimé d’ici 5 ans » prévient le docteur Rakotosamimanana Josoa, président de l’Ordre des vétérinaires. Actuellement, il ne reste plus que quelques 8 millions de têtes de bovins contre 22 millions il y a une dizaine d’années. Cette baisse spectaculaire du nombre de bovins et le risque de disparition de la race bovine locale s’expliquent surtout par la surexploitation, l’absence de contrôle et de politique d’élevage bovin associés aux vols de bovidés devenus un sport national.

À court terme, il faut s’attendre à une rupture d’approvisionnement de viande de bœuf sur les étals des bouchers. Ces derniers affirment que c’est déjà le cas ces derniers mois car la viande de bœuf commence à être rare mais comme les consommateurs diminuent aussi leurs achats, crise oblige, ils ne s’en rendent pas compte. Les bouchers d’Analakely pour leur part accusent les Chinois d’être à l’origine de cette situation et en appellent à la prise de responsabilité de l’État. Les Chinois qui exploitent les abattoirs de Vontovorona et Toliary sont pointés de doigts par les bouchers malgaches : « ils n’hésitent pas à payer plus cher que nous car ils exportent vers l’Asie (Chine et Vietnam) ce qui fait que la majorité des fournisseurs se tournent vers eux. Et quand il n’y aura plus de zébus à Madagascar, les Chinois repartiront aussitôt chez eux ou dans d’autres pays mais nous que deviendrons-nous ? » se demandent les bouchers.

Les élus du Sud mettent en cause également les Chinois dans la recrudescence de vols de bovidés dans cette partie de l’île. Mais le ministre de l’élevage Randriamampionona Martin Joseph réfute ces argumentations. Quoi qu’il en soit, les réseaux de vols de troupeaux sont là. En ce qui concerne l’implication des vétérinaires dans ces réseaux, leur Ordre précise que leur rôle consiste à contrôler la santé des zébus quels qu’ils soient, c’est à dire volés ou pas. Il ne leur appartient pas de vérifier si ce sont des zébus volés ou non, cette responsabilité incombe aux autorités administratives et aux forces de l’ordre, pas aux vétérinaires.

Comme solution au risque de disparition de la race locale et aux vols, les vétérinaires proposent la mise en place d’exploitation et d’élevage contrôlés comme les ranchs, les grandes fermes comme autrefois dans la Sakay… D’autant que la mise en place de ce genre d’exploitation facilite la traçabilité des bovins.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 20 septembre 2014 à 14:21 | bbernard (#6880)

    Ah ben zut alors ! Les dahalos vont devoir se recycler

  • 21 septembre 2014 à 13:11 | Jipo (#4988)

    le dépeçage de la bete continue, à la différence que la fôte a changé de couleur, de blanc elle est devenue jaune, ah ! ces zétranzés ...
    Madagascar est en train d ’etre dépecée en bonne et due forme aux yeux de tous et surtout avec la protection de ces charmants zélus .
    Apres les catastrophes météologiques,écologique,naturelles, économiques, voilà la dernière née surnaturelle : la catastrophe politique comme seuls les babakoto sont capables d’ instaurer.

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