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Antananarivo | 20h35
 

Editorial

Ce fihavanana dont on nous rebat les oreilles

lundi 20 avril 2009 | Ndimby A.

Vendredi dernier, la station de télévision MA-TV a eu une initiative louable en organisant un débat contradictoire avec les diverses tendances de légalisme qui existent. D’une part, les légalistes soutenant le coup d’Etat, qui militent pour que celui-ci soit plutôt vu comme « un mouvement populaire légalisé par la Haute Cour Constitutionnelle ». D’autre part, les légalistes qui s’y refusent, sur la base de la Constitution en vigueur jusqu’au 17 mars 2009. Comme les bonnes couvertures qui tiennent chaud les nuits d’hiver, la légalité a donc une double face.

En organisant ce débat dans le cadre de son émission « Resa Be », le journaliste Radavidson a donc réussi à faire dialoguer sincèrement et librement autour d’une table le fan-club de Andry Rajoelina et les leaders d’Ambohijatovo, réussissant là où les médiateurs de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies piétinent depuis des mois. Faire discuter des personnes que les rancœurs, colères et frustrations politiques plaçaient de facto sur des positions diamétralement opposées est une prouesse qu’il faut reconnaitre à sa juste valeur.

Représentés par Tabera Randriamanantsoa (Président du Comité de réconciliation nationale), Vaovao Benjamin (AREMA et membre de la HAT) et Rinah Rakotomanga (porte-parole des exilés politiques), les pro-TGV ont véhiculé le message suivant : on ne doit pas faire marche arrière sur la Transition, mais tous les Malgaches doivent y prendre part pour qu’elle fonctionne. Quant aux anti-TGV, ils avaient pour porte-parole Alain Andriamiseza (Président du parti MCDM) et Fetison Rakoto Andrianirina (Comité pour le respect de la légalité), pour lesquels il était hors de question de valider un coup d’Etat, tout en ne rejetant pas l’idée d’une transition vers la IVème République, à condition de la fonder sur des principes reconnus par la Constitution. Il y a un manque évident d’atomes crochus entre ces deux positions, mais cependant il y quelques pistes qui luisent faiblement dans la pénombre actuelle.

On ne reviendra pas sur le contenu entier du débat, qui de toute façon, ne pouvait que tourner autour des thématiques lues, vues et entendues depuis des semaines. Mais il y a un fait qui nous parait extrêmement intéressant, et pour lequel MA-TV a eu du mérite d’avoir organisé un tel débat. Malgré toutes les divergences de point de vue, d’intérêts, de copinage et d’accoquinage, il semble qu’il y ait quand même eu un point majeur de consensus : au nom du Fihavanana, le dialogue est non seulement nécessaire, mais de plus il est possible. Comme auraient dit ces étranges brésiliens d’une secte qui a eu son heure de gloire à Madagascar : miracle mon ami !

Dialogue à reculons

Jusqu’ici, la prise de conscience chez les protagonistes de la nécessité d’un dialogue sincère était loin d’être évidente. Bien entendu, il y a eu ces sessions du Hintsy ou de l’Ambassade du Sénégal, mais l’impression générale est que chacun y est allé à reculons et en dilettante : comment dans ce cas s’étonner du manque de résultats ? Or, ce qui semble également curieux, c’est que depuis le début de la crise, et même avant qu’elle n’éclate, tous se sont prévalus de ce fameux Fihavanana, notion tellement utilisée qu’on ne se sait plus très bien ce que les gens veulent dire par là. Donc finalement, il semble que ce soit devenu avec le temps et la crise juste un mot-prétexte pour tenter de se donner un visage respectable, malgré les ignominies qu’on fait en parallèle. On a même entendu certains des bidasses utiliser ce terme au Cercle Mess de Soanierana lors d’un simulacre de réconciliation entre militaires il y a quelques semaines : c’est vous dire combien ce mot est dévalorisé, tant par un contenu de plus en plus flou, que des utilisateurs de plus en plus patibulaires.

Et pourtant, du moins si on en croit nos éminents sociologues et illustres antropologues, le Fihavanana est une des richesses de la culture Malgache. On veut bien. Mais depuis le début de cette crise, on ne peut qu’être sceptique. Sans doute faudra-t-il demander l’avis des morts du 7 février 2009, donnés en pâture aux tirs de la garde présidentielle d’Ambohitsirohitra pour que le tolom-bahoaka (1) ait les martyrs nécessaires, ou aux gros bras financés par les malotrus pour piller et brûler les entreprises, puis lapider les manifestants d’Ambohijatovo. Sans doute faudra-t-il encore demander à Razily (arrêté par le CAPSAT pour avoir commis le crime de porter un drapeau national sur une voie publique), ou à cette animatrice de MBS portée disparue (que la communauté internationale et la société civile de salon laissent peu à peu s’enfoncer dans les méandres de l’oubli démocratique). Nous avions suggéré dans ces colonnes de réfléchir sur une institutionnalisation du Fihavanana, car si c’est vraiment une de nos richesses, pourquoi ne chercherait-on pas à l’exploiter de manière Constitutionnelle, au lieu de toujours rechercher un copier-coller de ce qui se fait chez les vazaha (2) ? Par exemple, en créant un Conseil des Sages composé de tous ceux qui auraient tenu la fonction de Chefs d’Etat (ou même de Chefs de Gouvernement), et dont la fonction permettrait de servir de recours ultime à un conflit entre pouvoir et opposition. Objectif : créer une structure formelle de résolution des crises politiques, afin d’empêcher que tout mécontentement populaire ne devienne à chaque fois un coup d’Etat, même s’il est machiavéliquement préparé, françafriquement financé et bidassement assisté. Et même s’il a l’onction des pontes du FFKM, qu’ils s’appellent Razafindratandra, Razanakolona, Razafimahefa ou Rasendrahasina.

Toutefois, il faut quand même se raccrocher à l’espoir des mots conciliants utilisés par les divers protagonistes lors du débat sur Ma-TV, et ce pour une bonne raison : c’est tout ce qui nous reste. Mais restons lucides : parmi ceux qui parlaient, il n’y avait aucun décideur, tant du coté d’Ambohitsirohitra que du coté d’Ambohijatovo. Ces gens parlaient donc finalement pour eux-mêmes, et on ne sait pas dans quelle mesure cette volonté sincère de dialogue reflétait les opinions de Andry Rajoelina, de son Superman juridique ou de sa garde prétorienne dont les kalachnikovs font office de cervelle. Mais on se demande également si MM. Andriamiseza et Rakoto Andrianirina portaient la parole de Marc Ravalomanana, Harinaivo Randrianantoandro, Yves Aimé Rakotoarison, Constant Raveloson ou Ihanta Randriamandranto. Car le Fihavanana ne se décrète pas juste par les mots de quelques uns, mais doit se vivre et se démontrer par les actes de tous. Et les tentatives d’arrestations de Manandafy Rakotonirina au Carlton samedi dernier, ou les perquisitions faites pour faire taire Radio-Mada dimanche, démontrent à eux seuls le sens incommensurable du Fihavanana chez Andry Rajoelina et les actuels chefs de l’armée.

Mais même sans aller dans les hautes sphères de la vie nationale (ou les sphères les plus basses des casernes), la pratique du Fihavanana dans la vie quotidienne est de plus en plus abstraite. Il suffit d’observer la réalité de la circulation automobile, les traditionnels cafouillages dans les queues d’arrêt de taxibe et l’anarchie dans les rues de la Capitale depuis le mouvement enclenché par le TGV (qui dans la gestion municipale semble rouler à vapeur, si ce n’est à voile). Et même sur les forums internet, on constate que certains se proclament chantres de ce fameux Fihavanana, alors qu’ils n’en sont en définitive que le chancre mou. La tête qui grossit et les chevilles qui enflent : ces symptômes semblent révéler une grave pathologie que nous laisserons aux psys le soin d’identifier, mais qui a priori se trouve aux antipodes du Fihavanana auto-proclamé.

Abus de langage

Or toute auto-proclamation dans une communauté quelconque ne peut qu’aller contre les sens de justice, de conciliation, de respect et de sagesse qui sous-tendent le Fihavanana, surtout si elle se fait au mépris du principe démocratique de la voix du plus grand nombre, ou à défaut, de règles établies et communément acceptées, ce qui permet l’adhésion la plus large. Quand on se base uniquement sur ses thuriféraires (3), ceux qui hurlent avec ses loups et chantent ses propres louanges, on ne peut qu’avoir un comportement de despote mal éclairé. C’était valable pour Didier Ratsiraka, ça s’est démontré avec Marc Ravalomanana, et a fortiori Andry Rajoelina sera une preuve éclatante de cette affirmation.

Alors, quand on nous parle de Fihavanana, de démocratie, de légalité, de Constitution, ou de République, on ne peut que regretter les abus de langages qui font sonner creux les mots. Sur les places publiques ou les forums du web, certains contemplent le monde à travers leur nombril et oublient que leur mentalité intégriste est la gangrène du Fihavanana. En langage imagé, on appelle souvent ces extrémistes des faucons, par opposition aux modérés. Tout en sachant que derrière les griffes d’un faucon, il y en a souvent un vrai qui se cache.


PS : avant que certains ne prennent la peine de donner des cours de français à l’auteur au sujet du titre, et contrairement à ce que l’on pense souvent, l’expression exacte est « rebattre les oreilles » et non « rabattre les oreilles ». Jusqu’à preuve du contraire, personne ne nous a encore saisi vigoureusement les oreilles pour les plier et les rabattre sur les lobes. Mais cependant, on dit bien rabattre le caquet.

Notes  :
(1) Lutte populaire
(2) Etranger blanc
(3) Pour ceux qui se demandent toujours ce que ce mot signifie, c’est un synonyme de « flatteur » ou « courtisan ».

21 commentaires

Vos commentaires

  • 20 avril 2009 à 04:57 | Vitagasy (#304)

    Fihavanana. Ndimby, pouvez vous nous donner une definition claire du concept autrement que par sa negation ? Nous comptons sur vous pour le faire.

    Tres a propos comme toujours votre editorial. Etant « un peu » eloigne de Madagascar et de sa culture, je me suis demande depuis le debut de la crise quel est vraiment le sens de ce mot avec lequel chaque tribun se gargarise. Alors j’ai fait quelques recherches autour des vieux parents, oncles et tantes pour voir si leurs definitions vont dans le meme sens des plus jeunes, c’est a dire ceux de 34 a 59 ans.

    Le Fihavanana me disent ils est un concept particulier aux malgaches qui considerent que le bien supreme est le maintien du tissu social existant. C’est par exemple different de la poursuite du bonheur institutionalisee par les americains et pronee par Aristote.

    Un grand oncle, peut etre influence par un long sejour au Japon, va plus loin : « Ce tissu social definissant la societe malgache repose sur les valeurs anciennes que sont le respect pour nos aines, l’esprit de moderation, et l’inclination au dialogue ». Et de me conter l’anecdote de la Coree du Sud voisine durant la crise asiatique de ’97 : qu’on fait les coreens, des plus humbles aux plus aises, pour tenter d’eviter le defaut possible du pays sur le repaiement de sa dette exterieure et la honte qui s’ensuivrait aux yeux du monde ? Ils ont apporte leurs biens, economies, bijoux, etc. a la Banque Centrale pour tenter de renflouer les caisses de l’Etat et faire face aux paiements dus. Quelle lecon extraordinaire, non ? Bien sur, ce geste incroyable repose sur la confiance extreme dans le systeme et dans les institutions du pays, mais, egalement, il revele profondement certaines caracteristiques nationales uniques qui aident certains pays a franchir les montagnes.

    Etant recemment capable d’eclairer la notion de Fihavanana a ma femme non-malgache, tres emue, au bord des larmes a la lecture des recits du purgatoire malgache et de l’heritage culturel de ses bouts de choux qui semblent partir en eau de boudin, elle me dit : « C’est comme le sens de l’honneur japonais... Que vous arrive-t-il ? ».

    Que nous arrive-t-il ?

    • 20 avril 2009 à 10:37 | zaka (#1418) répond à Vitagasy

      Le concept de fihavanana a en effet perdu sa signification « traditionnelle ». Il est devenu une simple expression dont la grande majorité des malgaches (la population de Madagascar est trés jeune) risque de ne pas comprendre les attributs originels.
      Alors, on fait dans la forme, on fait semblant de se réunir, en sachant trés bien que cela ne mène à rien. C’est la première partie de l’éditorial de Ndimby.
      Ou bien, ceux qui sont un peu plus motivés font parler leur enthousiasme, ceux là malheureusement n’y peuvent rien contre les moulins à vent.
      Et puis, il y a le quotidien, le « chacun pour soi, Dieu pour tous »,, « samy miharo ny rambony tsy ho tapaka »,,, c’est le leitmotiv actuel des habitants d’Antananarivo, bien imagé par le spectacle des embouteillages, comme le soulignait Ndimby.
      Malgé tout, ce qui semblait être atavistique, c’est la notion de « ny hazo avo, halan’drivotra » ; c’est presque la conclusion de Ndimby. Nous autres malgaches, on n’aime pas les prétentieux, les « maty k’ambo »,ceux qui se considèrent mieux que les autres.
      Je vais vous rapporter un anecdote significatif dans ce contexte. Je suis un malgache authentique et fier de l’être ; j’ai un faible cependant pour les pays du Sud Est asiatique où je me rends souvent. J’ai des amis aux Phillipines dans toutes les sphères de la société. S’il y a un pays où la corruption est une véritable institution, c’est bien les Phillipines, elle fait partie du folklore social, on ne fait plus attention. Malgré tout, j’ai admiré chez les phillipins (ce sont nos cousins), leur sens du « collectif », c’est peut être la meilleure traduction du mot « fihavanana ». Chez les plus riches, comme chez les plus pauvres, il éxiste un dénominateur commun : le collectif, le sens du groupe.
      Un dimanche, j’ai été invité par la famille d’une amie à déjeuner. Celle ci m’avait demandé d’y « contribuer », en amenant quelques provisions. Je savais que nous serons au plus cinq personnes, dont deux enfants, mais bon prince, j’ai fait une emplette pour vingt personnes. Quand nous sommes arrivés (mon amie et moi), dans le quartier de mes hôtes, j’ai constaté la modestie des lieux et du voisinage, et j’ai compris le « message » de mon amie. Naturellement ce que j’avais acheté a été entreposé pour moitié, on a cuisiné l’autre moitié. Quelle fut ma surprise au moment du repas quand d’autres « invités » non prévus faisaient irruption dans l’unique chambre de l’habitaion, on se retrouvait à quinze. On a festoyé dans la bonne humeur, et comme il y avait beaucoup de restes, tout était rassemblé pour être partagé aux voisins, non présents.
      Voilà le vrai « fihavanana », ce n’est pas de la théorie, c’est du vécu.

  • 20 avril 2009 à 08:31 | honohono (#805)

    Merci Ndimby.

    Precher le Fihavanana a un DJ qui roule bien son « r »...

    Le peu que j’en sais m’oblige a jouer le role du « Mpitovo mananatra ny Mapanana » (le celibataire qui fait le moral au marié)

    Le fait que la societe Malgache est constituée d’une hiérarchie a respecter est incontournable pour etablir/vivre le Fihavanana : « Raha Zaza tsy hilalao hono misondrota ho Tanora... raha Tanora tsy hikorana mipetraha ho Zokiolona... Raha Zokiolona tsy hananatra modia mandry ho Razana... raha Razana tsy hitahy mifohaza hiady vomanga »*—> Cela dit : Que si chacun respectait le role qui lui est assigné selon son statu familial (oncle, enfant, grand frere, pere,...), sans tenir en compte ni son rang social ni sa profession ni sa fortune... le Fihavanana aurait survecu. —> Cela dit qu’il n’a pas survecu.

    Phonetique : La culture du rouler « r »

    Quand les aventures de « Fara-malemy sy Koto-bekibo » sont bâclées par l’education basique de nos enfants pour faire de la place a « Le corbeau et le renard » et bien d’autres fables de La Fontaine qu’ils (nos enfants) doivent reciter par coeur... le resultat est ce que nous avons aujourd’hui—> Le resultat d’une colonisation culturelle... Une culture etrangere qui m’oblige a porter une chemise YSL et une chaussure Prada dans une soiree mondaine, pour qu’au moins je sois quelqu’un pour ne pas etre personne. Mais surtout, il faut bien rouler son « r » (hommes et femmes confondus) quand vous voulez faire des efforts pour parler en Malhaches. Et pour les femmes, il ne faut jamais siffler le « s » dans un mot malgache... le « s » est plutot une chuintante mais pas une sifflante. Exemple : « Chonjo », « Chatroka » et « Makanecha » au lieu de « Saonjo », « Satroka » et « Makanesa ».

    La culture du DJ-ing

    Vous vous voyez danser ou animer dans un discotheque et esperez une once de Fiahavana de la part de vos co-danseurs et co-animateurs ? Dans ces endroits, croyez -moi, le Fihavanana est un mot etranger...

    C’est cette culture de soirée mandaine et celle du disco qui ont fait l’education du DJ qui nous sert de « President de la HAT » aujourd’hui. A vous de conclure.

    Adieu le Fihavanana, Bienvenue la Rue-publique...

    Les manifs depuis le debut de cette annee et qui persistent jusqu’aujourd’hui, pour ne pas rejoindre la table de la discussion ne peuvent qu’envenimer la situation... Et l’agissement des Capsat n’arrangent pas les choses...Pourtant « Ny teny hifamaliana hono mahatsara Fihavana ».

    • 20 avril 2009 à 11:46 | poiuyt (#584) répond à honohono

      + 1. Décidément. Bonjour.

      Fihavanana, Respect de génération, religion ; La culture et l’éducation comme ascenseur social. C’est tous des valeurs de ce qu’on a comme civilisation malgache. C’est la base même de la douceur de vivre malgache, co-existant avec la philosophie du moramora. Tout cela a été sévèrement mis à mal volontairement ; ils étaient « Nul » dans « Nul n’est censé ignorer la loi … », surtout à partir d’un certain niveau d’ intelligence (avec l’ennemi, sourire). C’est tout cela qui supportait la fierté malgache.

      Aujourd’hui, tout cela a été foulé par le putchiste et ses ayants droits. S’appliquant à un peuple, c’est gravissime de chez gravissime. Ainsi, dorénavant, on aura du mal à dire à ses enfants « mianara tsara rankizy fa izay ihany no … », car il suffit de savoir faire de la musique sans y être doué. Les élèves porteront facilement sur leurs enseignants, les pasteurs ne seront plus directeurs de consciences pour ceux qui ont en besoin, ils n’ont plus de valeurs, on peut leur faire boire. Tu as ado, tu as un kalach, hé ben, tu peux tout te donner, vas-y, cours, vole. Nous sommes paisibles, malheur à ceux qui ont injecté la violence dans les veines de notre jeunesse.

      Si on est malgache malgache, parent, mpivavaka, … , on ne peut être orienté ainsi, et prévoir de faire des projets, sinon à reculons. Il faut ramener la malgachitude, sans compter.

    • 20 avril 2009 à 16:08 | honohono (#805) répond à poiuyt

      Bonjour poiuyt,

      C’est toujours un plaisir de savoir que que quelque part, au moins il y a une personne qui partage avec soi un point de vue.

      « ...savoir faire de la musique sans y etre doué » ??? Tu fais reference a un DJ la... Non ??? (pas necessairement) hihihi

      « Ramener la Malgachitude... » ??? Tu veux dire faire de Madagascar une autre version de l’Ile « Utopia » de Sir Thomas More... il faut deja commencer le roman d’education du peuple...

      Ce n’est pas pour etre trop pessimiste mais apres les evenements d’aujourd’hui (20 avril)... on vient d’ajouter un clou au cercueil du Fihavanana.

    • 20 avril 2009 à 17:48 | poiuyt (#584) répond à honohono

      A moi un mot. En vérité je vous le dis : Nos ainés souffrent en silence aujourd’hui ; stress, palpitation, sommeil alléger, ils n’ont plus de quiétude. On ne sort plus de peur de ne pouvoir revenir. En gros, il préferre ra8. A la question « qui est le plus populaire », il m’a été répondu du tac au tac : « Ra8 iny mba mivavaka ». Ce n’est qu’un exemple.

  • 20 avril 2009 à 09:00 | rasta (#213)

    Le fihavanana perd son sens devant l’argent et la culture étrangère qui courtisent Madagascar.

  • 20 avril 2009 à 09:03 | ragasy (#416)

    Averiko eto ny zavatra efa nolazain’i rakoto randria teto tamin’ny 20/02/2009 :

    Les leçons de l’échec de la location de terres malgaches par Daewoo 20 février 10:09, par rakoto randria

    Averiko aminao indray ireto fisainana maha farahidiny antsika malagasy ireto :


    - aleo lo toa izay an-kavana
    - raha maty aho matesa rahavana
    - havako raha misy patsa
    - ory hava-manana

    Raha mbola tsy afaka amin’ireo isika dia tsy ho tafita mihitsy mihitsy mandrakizay na Ra8 na TGV no mitondra eo.

    Misaotra anareo ry Ndimby naneho amin’izay io loha-hevitra io.

    Raha nisy ireo hain-teny na ohabolana (na izay ilazàna azy) ireo dia nisy antony ary efa ela no nahitàna ny haratsin’ny fisainana malagasy.

    Koa mba ho tonga saina ohatra ny Madagascar-tribune amin’izay ve isika Malagasy rehetra ? Apetrako ny fanontaniana.

    Misaotra Tompoko.

  • 20 avril 2009 à 09:19 | ragasy (#416)

    Au fil des glanures de ragasy je vous rapporte les propos de parany dans Agoravox (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51488) et qui traite de manière cinglante la notion de fihavanana chez le lapin TGV.

    Je vais vous soumettre les citations suivantes :

    - Ory hava-manana

    Comme je l’ai dit dans mon commentaire précédent, ce TGV arrive de nulle part et tout DJ qu’il est, il a de l’ambition le mec, démesurée même au point que, lui faisant de l’ombre, il cherche à tout prix à abattre ce Ra8 qui se prétend plus Crésus que lui !

    Commençons par nous faire élire maire dit-il !

    - Havako raha misy patsa

    Pour ce faire, il faut des sponsors ! Ben il l’a trouvé le sponsor ! Et après 1 an de « bons et loyaux services » à la mairie, il faut passer à la vitesse supérieure dit le sponsor ! Alors balance-moi ce vidéo sur ta chaîne p’tit mec. T’es bien un DJ que diantre !

    Alors tout s’est enclenché selon le plan établi.

    - Aleo lo toy izay an-kavana

    Tant qu’à faire, bousillons toutes ses affaires. Et vlan ! Tout y passe, les Magros, l’imprimerie de la fille, la chaîne MBS ... (ty ko miseo milay !).

    Et même la radio et la chaîne nationale, car il croit que c’est aussi à Ra8 ! Puisqu’il est président ! Qu’importe les archives nationales depuis la colonisation jusquà nos jours ...

    - Raha maty aho matesa rahavana

    Là par contre, il a changé la citation car il est malin le mec TGV ! Pas question pour lui de se faire canarder à Ambohitsorohitra. Il suffit d’envoyer les naïfs supporters, comme ça, j’ai mes martyrs. Et alors y a pas que Zafy Albert et les Hery velona (qui sont toujours derrière lui à l’affut du moindre fauteuil ministériel de libre !!!) qui ont ses martyrs. Et moi alors, se disait-il.

    Ce sont ces 4 citations qui constituent les maux de notre cher pays monsieur Jesuis.

    Alors arrêtez vos bla-bla, éduquez plutôt vos rejetons à comprendre qu’il faut des citoyens responsables, que les droits exigent des devoirs. Et que les lois, c’est fait pour être respectées.

    Amin’ny fihavanana.

    Merci Parany

  • 20 avril 2009 à 09:50 | racynt (#1557)

    Misaotra an’i Ndimby amin’ny fanazavana
    - Tsotra fotsiny ny zava-mitranga amin’izao fotoana izao . Taloha ny Ntaolo malagasy niteny hoe :« aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana »
    - Zao ny an’i Ra8 ary indrindra moa fa i TGV dia hoe « Aleo very tsikalakalam-pihavanana toy izay very tsikalakalam-bola »

    • 20 avril 2009 à 10:22 | honohono (#805) répond à racynt

      Tohizako ilay ohabilana faharoa an’i Racynt : « Aleo very tsikalakalam-pihavanana toy izay very tsikalakalam-bola... satria ny havana mandany vola ary ny vola mitondra havana ». (E. D. Andriamalala raha tsy diso ny tenako no nanohy an’io ohabilana io...)

  • 20 avril 2009 à 09:50 | RAVELO (#802)

    Monsieur Dimby !
    C’est quoi au fait un « légaliste du coup d’état »

  • 20 avril 2009 à 10:13 | Sitraka (#1700)

    C’est un mot très galvaudé par les politiques afin de masquer leur incompétence proverbiale ; à bout d’arguties et donc d’arguments, les félons et renégats qui gravitent autour de ce pouvoir non reconnu par aucune nation usent à tout bout de champ le mot fihavanana : ne fermez pas les stations radios qui ne vous sont pas favorables et faites accéder aux opposants les médias officiels, vous ferez preuve de fihavanana sûrement, en attendant nettoyez chaque jour votre cour nauséabonde qui empeste le climat social !

  • 20 avril 2009 à 10:52 | Rabila (#1379)

    Fihavanana, est une philosophie fossile de l’ancien temps, tamin’ny tany gasy. « Tsy ny varotra no taloha fa ny fihavanana ». On est au 21éme siécle, et je pense qu’il y a longtemps que le commerce ou le contrat prime sur les relations humaines, surtout quand la population voisine les 20 millions d’habitants. Quand le monde politique évoque ce terme fihavanana c’est pour cacher leur insuffisance intellectuelle, culturelle et philosophique. Dans ce monde complexe, il en faut plus : la religion et le fihavanana ne suffiront pas à batir un état de droit. Car finalement, ce qu’on veut c’est un monde juste dans le sens du droit.
    « La justice est la première vertu des institutions sociales comme la vérité est celle des systèmes de pensée » John Rawls.

    • 20 avril 2009 à 14:10 | lalatiana (#1016) répond à Rabila

      Bonjour Ndimby,

      Bonjour à vous tous,

      Merci Rabila de me donner l’occasion de mettre mon grain de sel sous forme de questions sur le sujet ... même si (presque) tout a déja été dit au sein des posts précédents.

      1) A propos de la démocratie : la recherche systématique du consensus n’est elle pas quelque part incompatible avec le bon fonctionnement d’une démocratie ? ...

      je veux dire :

      L’état de droit nécessaire au bon fonctionnement d’une démocratie, n’est il pas nécessairement coercitif (ne hurlez pas ... je ne parle pas de fascisme ni de la mise ne place d’une dictature !!! Coercition veut seulement dire pouvoirs de décision exécutif, juridique, ... ) ?

      2) Le fihavanana peut il être vu comme fondement du fonctionnement d’une démocratie malgache idéalisée ?

      Pour ma part : NON ...

      Oui au fihavanana pour les valeurs qu’il véhicule (quoique ...) et le respect de nos traditions et de notre histoire ...

      Mais il est vrai que les uns et les autres s’arrachent le concept pour mieux le jeter à la tête de l’autre ...

      En cela, Ndimby a raison de NOUS remettre en question et de nous interpeller sur la réalité de sa pratique dans nos vies ...

      « Acta non verba... »

    • 20 avril 2009 à 18:46 | lalatiana (#1016) répond à lalatiana

      Oups ... fatigué, j’écris comme un cochon ... désolé ...

      je précise :

      A la première question, la réponse est Oui : la recherche systématique de consensus est incompatible avec le bon fonctionnement d’une démocratie ... qui rend la chose d’état ingouvernable ...

      A la deuxième question, la réponse est Non : Le fihavanana ne peut pas servir à la définition du fonctionnement d’une démocratie ...

      Même si dans notre pratique individuelle les valeurs véhiculées par le concept devraient conduire notre quotidien ...

       :-( ... je crains de ne pas avoir été plus clair ... :-(

  • 20 avril 2009 à 15:28 | Andriambavilanitra (#1698)

    Voici ce qu’écrivait un de nos meilleurs linguiste :

    Tahaka ny tsy ahafahana mandika ny teny hoe « tsara » sy « fahendrena » amin’ny teny frantsay tokana no tsy ahafahana koa mandika ny teny hoe « fihavanana ».

    Toy ny voasary mantsy ireo teny ireo (sy ny maro hafa misy foto-kevitra ahafaha-mitsara) ka tokana ny voa atao indray mijery, fa maro kosa ny hasina fonosiny rehefa voasana izy.

    Toraka izany ny fihavanana. Izay mpamaky lahatsoratra amin’ny teny frantsay dia hahatsikaritra fa tazonina hatrany ny teny malagasy ary atao anaty faraingo sosona, ( le « fihavanana » ).

    Hasiny maro mantsy no fonosiny : Tafiditra ao avokoa ny fifankatiavana, fifanomezan-tanana, fifanajana, sy izay teny hafa fantatra manomboka amin’ny fif- manambara asa iaraha-manao na hevitra iombonana : Asa vadi-drano, tsy vita tsy ifanakonana.

    Io ilay antsoin’ny mpandalina hoe syncrétisme.

    A partir du moment , ou chacun milite avant tout pour sa paroisse et non reellement pour Madagascar, utiliser le mot fihavanana est de l’hypocrisie.
    Quand on sait que le début de cette crise a été pretexté par la fermeture de Viva, et qu’aujourd’hui, nous nous trouvons face à des médias muselés...nous nous rendons compte que la révolution orange n’était pas pour Madagascar mais pour la personne de TGV ; ;dont le mot « fihavanana » ne fait certainement pas parti de son vocabulaire

  • 20 avril 2009 à 16:46 | Donir (#275)

    Misaotra ny mpanotra nanokatra varavarankely hiverenana indray @ fandalinana ny maha-malagasy izay ho toy ny very hasina ihany (raha tsy efa mihitsy) indraindray.
    Tsy fantatro, asa ianareo raha afaka manampy ahy, na iza na tamin’ny andron’iza no niforonan’io teny hoe « fihavanana » io, talohan’ny 1818 (taona nidiran’ny fivavahana kristiana) sa taoriany, fa ny zavatra mahagaga dia ny boky kristiana toy ny Baiboly indrindra indrindra dia heveriko fa tena mamaritra tsara azy, na mavesatra lavitra raha tsy hoe mavesatra loatra sy toa manonofy aza, raha miteny toy izao hoe : « tiava ny namanao tahaka ny tenanao » sy izay voasoratra ao @ epistily ho an’ny Filipiana (Fil.2:2-4) hoe "2 dia tanteraho ny fifaliako, mba hiraisanareo saina, miray fitiavana, miray fo, miray hevitra,3 tsy manao na inona na inona @ ny fifampaiandaniana na mandrani-tena foana fa amin’ny fanetren-tena dia aoka samy hanao ny namany ho mihoatry noho ny tenany.
    4 Aza samy mihevitra ny azy ihany, fa samy ho an’ny namany koa"

  • 20 avril 2009 à 17:15 | le diaspora (#1311)

    maleureusement c’ Andry Rajoelina qui refuse de parler de FIHAVANANA avec les CAPSAT, qui font de repression partout, penser au FHAVANANA c’ est d’ accepter le dialogue avec l’ autre c’ est à dire faire face avec l’ autre et l’ ecouter mais pas d’ envoyer contre l’ autre UN MANDAT D’ARREET, ce n’ est pas de FIHAVANANA cela mais de rancune de vengeance
    cordialement

  • 20 avril 2009 à 17:59 | rakotofiringa (#1283)

    Fihavanana !!!!! Marimaritra iraisana !!!! Soatoavina !!!!! Zanaka sy Ray amandreny !!!!!!! et j’en passe.... Ao anatin’ny Kolotsaina malagasy ireo. Fa tamin’ny fandaminana izao ady tsy hifankahitana izao ve mba nahita taratra izany isika ? Mba valio aho izay nahatsikaritra.
    Tonga ny havana avy any dilam-bato isan-karazany tamin’ny fiantombohan’izao korontana izao, nilaza ny Fitondrana tamin’izany fotoana fa ho regler-nay a la malgache. Tsy hita akory no nataon’ilay Ra8 fa ny loham-botony ihany no notohizany. Ka izy Ray amandreny sy Responsable faratampony amin’ny Firenena aza tsy nisaina sy nanaja izany kolotsaina Gasy izany ka tsy aleo ni-encourager an’ny Andry hoe, alefa, alefa....Andry izany no andrasany hisaina sy hitandro izany. NON, non et non. Ny zoky, Ray amandreny no tompon’antoka amin’izany. Mampahatsiahy ny ankizy izy raha sendra nanadino ny ankizy.

    • 20 avril 2009 à 21:08 | DADAKOTO (#2174) répond à rakotofiringa

      « Trano atsimo sy avaratra, izay tsy mahalen-kialofana », « Tanana havia sy havanana izay didi-maharary », fifankatiavana sy firaisankina no ambaran’izany. Fototra niorenan’ ny fihavanana ihany koa ireo. Saingy ankehitriny, noho ny hamafin’ ny fianana angamba, raha toa ka mampidi-drano ny tafotranon’ ny ao avaratra (mahalena) aza manandrana mialoka ao atsimo fa na dia tsy hiantso mpitandro ny filaminana aza izy hisambotra anao dia angamba hanidy varavarana tanteraka mba tsy ahafahanao miditra ao aminy. Saranga roa samy hafa tsy mifampitsinjo ireo : tsara tafo (manankatao) sy ny mafy ady. « Ny vola tsy hananana havana »

      « Ny marimaritra iraisana »,« Izay tsy miady olom-bodo fa izay to fo mpamosavy » sns... Fahendrena fahiny daholo izany izay tena azo heverina fa mifanohitra amin’ny atao hoe demokrasia satria tsy voatery ho ny hevitry ny maro an’isa no arahina raha tiana ny hampirindra ny fiara-monina.

      Tsy afaka mandala ny kolontsaintsika isika raha toa ka mbola miatehitra foana amin’ ny avy any ivelany.

      Amin’ ny fomba ahoana anefa no hialana amin’ izany ?

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