Les sociétaires du Dinan’i Melaky prévoient un congrès ou un atelier d’évaluation de l’application de cette convention à partir du 11 jusqu’au 15 octobre prochains à Besalampy. Il s’agit de voir les inconvénients, les avantages et les points à ajuster ou à modifier pour son amélioration. En tout cas, la région Melaky vit dans le calme depuis l’adoption voici près d’un an et demi de ce dina ; les attaques de dahalo ont disparu du paysage et de la vie quotidienne des habitants. Cette rencontre compte aussi examiner les stratégies à élaborer en vue de l’application de ce dina à toutes les régions de l’île. Les sociétaires de ce dina dénommé « tsy mipoly » issus des cinq (5) districts qui composent la région Melaky participeront à ce congrès auquel les forces de l’ordre et les autorités civiles de la région adhèrent également. D’après le chef de région du Melaky, Tatahafa L. Tsifolaky, il s’agit d’apporter un oeil critique sur le dina, de discuter et de faire le procès du dina, d’écouter toutes les parties, c’est-à-dire les forces de l’ordre et les justiciables et les sociétaires du dina. Le but est de rendre pérenne la paix dans le Melaky.
Jusqu’ici, les critiques les plus féroces contre les dina reposent sur le respect des droits humains et les abus des dignitaires et des chefs des dina sur les sociétaires. Les plus réticents dans l’adoption et l’application des dina sont les gendarmes et les magistrats qui, le plus souvent, objectent parce que ces dina encouragent trop souvent la justice populaire ou une justice expéditive. Pour beaucoup d’observateurs, les dina gagnent du terrain parce que l’État, l’autorité de l’État et les symboles de l’État ne sont plus assez persuasifs, pas assez présents pour protéger et rendre une justice équitable et juste, pour inspirer respect et confiance aux citoyens et aux contribuables.
