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Education

Baisse spectaculaire du niveau des élèves

lundi 29 septembre 2014 | Léa Ratsiazo

Le taux de réussite à l’examen de baccalauréat accuse une chute vertigineuse et inquiétante ces dernières années. Il passe ainsi de 50,40% en 2011 à seulement 39,38% cette année. En seulement trois ans, le taux de réussite a perdu plus de 11 points. Le ministère de l’enseignement supérieur explique la baisse du taux de cette année par une exigence de qualité.

N’empêche, à Toamasina dont les résultats viennent juste d’être publiés ce week-end, c’est-à-dire une semaine après les autres centres, le taux de réussite est tellement mauvais que les responsables ont dû délibérer une deuxième fois. À la première délibération où les notes exigées pour être admis étaient fixés à 9,75 /20, seulement 28% des élèves ont passé ce cap. D’où la décision d’une seconde délibération où les exigences ont été revues à la baisse, 9,50/20. Sauf que le taux de réussite ne s’est rehaussé que de 2 points : 30% seulement de taux de réussite à l’examen de baccalauréat à Toamasina cette année 2014. Et s’ils étaient descendu jusqu’à 5/20, peut-être qu’ils auraient pu arriver à 50% de réussite, c’est du n’importe quoi !

Pour une éducation de qualité, les enseignants professionnels suggèrent à l’État de ne recruter que les sortants des écoles professionnels, c’est-à-dire les normaliens. Sauf qu’il n’y en a pas assez pour satisfaire les besoins. Car les régimes successifs n’avaient aucune vision à long terme, ou aucune vision du tout, d’où le niveau lamentable des élèves. Espérons que la prochaine Convention sur l’éducation qui aura lieu ce mois d’octobre accouchera de quelque chose de tangible pour l’avenir des enfants malgaches, en, danger pour le moment.

7 commentaires

Vos commentaires

  • 29 septembre 2014 à 10:38 | kakilay (#2022)

    Il faut bien que les années dj portent ses fruits.
    Les années brodequins
    et de la honte
    et les promotions kapsily
    au détriment de l’enseignement,
    cela se paie.

    Quand le seul problème à résoudre est
    comment rester au pouvoir ?
    à n’importe quel prix :
    cela a un prix.

    Non seulement,
    il y a déscolarisation,
    mais la dépréciation
    du niveau est au rendez-vous.

    L’exemple vient d’en haut,
    dit-on.
    Mais vu le niveau du pt,
    le comble de la médiocrité
    est très vite atteint.

    Et cela va continuer :
    si le hvm est maigrichon
    à l’image de son patron,
    c’est que les caisses de l’Etat sont vides.
    On ne va pas commencer à dire que
    le hvm est riche et bien portant.

    Après les décaissements,
    nous verrons
    laurel devenir hardy.

    Pour le moment,
    c’est la françafrique
    qui bichonne notre armée.
    Démerdez vous avec vos enfants,
    nous on s’occupe de vos bidasses.
    Il paraît qu’il est inconvenant,
    sous la république des brodequins,
    de critiquer les amateurs de kapsily :
    pour raison de cybercriminalité.
    Nos casernes : le paradis des intouchables.

    Alors,
    que Dieu leur prête longue vie,
    sous la protection des ailes
    des militaires du cafard.

    Et ce n’est que justice :
    quand des malagasy sont incapables
    de veiller à ses enfants,
    à leur avenir,
    à ses îles éparses...
    Bon les îles éparses,
    on veut bien se sacrifier
    pour les gérer à votre place,
    et tant pis pour nous.

    Et vous,
    bande de fozaorana,
    regardez l’avenir de vos enfants,
    en haillon,
    du fond de leurs yeux.
    Comme vous,
    ils vont se vendre
    pour un bout de saucisson
    chez-qui-vous-savez demain.

    Et tous ensemble,
    et tous ensemble :
    comme vous,
    ils se prendront tous,
    pour des génies...

  • 29 septembre 2014 à 11:19 | bbernard (#6880)

    Voilà le résultat de cinq années de transition dirigée par un dj inculte. Quand les dirigeants comprendront que pour avoir une jeunesse instruite de bon niveau, il faut commencer par former des enseignants de bon niveau, on commencera à remonter dans les taux de réussite. Au lieu de s’en mettre plein les poches, les dirigeants feraient mieux de consacrer un budget conséquent à la formation des maîtres et des professeurs ainsi qu’aux conditions de travail des élèves. Tout le système de l’enseignement est à revoir, de A jusqu’à Z.

    • 29 septembre 2014 à 12:16 | efa ela (#4563) répond à bbernard

      Toujours cette obsession du « niveau » !!!
      Oui, il y a un problème élémentaire de ce côté.

      Mais surtout, quels types de jeunes veut-on former ?
      Des jeunes qui se prévaudront d’un diplôme pour exiger un poste ?
      Ou des jeunes qui auront compris que l’avenir du pays dépend d’eux ?

      L’intérêt général n’est certes pas plus à l’ordre du jour de l’enseignement dans d’autres pays. Mais est-ce une raison suffisante pour y renoncer ?

      Atoa Rabary n’a pas - que je sache - donné d’assurances qu’il veut aller dans cette direction, si ?

    • 29 septembre 2014 à 14:32 | Paulo Il leone (#6618) répond à efa ela

      C’est pas grave tout ça !!

      Du moment que tous les enfants et ados Malgaches apprennent dès leur plus jeune âge à dire « donne-moi l’argent vazaha » (« gimme the money vazaha », pour les anglophiles), tous les espoirs de réussite future leur sont permis, y compris celui d’accéder un jour aux plus hautes responsabilités.
      QDB* !

      *Que du bonheur !

    • 29 septembre 2014 à 14:47 | bbernard (#6880) répond à efa ela

      Une jeunesse sans formation ne peut espérer devenir celle qui constituera l’avenir du pays. Pour cela, elle a besoin de formations de bon niveau, que ce soit intellectuelle pour ceux qui en ont la capacité et l’envie, ou pratique pour ceux qui visent des métiers manuels. Il n’y a pas de sot métier, mais pour pouvoir avoir un travail, il faut commencer par avoir un minimum de formation de bonne qualité. Si les malgaches ne trouvent pas de travail, même dans métiers les moins qualifiés, c’est parce qu’ils n’ont pas le minimum de formation requis pour exercer ces métiers. Tous les pays qui se sont sortis de la mouise ou qui sont en train de s’en sortir ont compris cela et mettent l’accent sur l’enseignement et la formation professionnelle.

  • 29 septembre 2014 à 19:11 | vorona (#8254)

    Dramatique ! L’avenir d’un pays c’est la formation de ses enfants. Mais sont-ils
    responsables, conscients et concernés ces gens qui comme les députés demandent chacun un véhicule de fonction dans une gamme à un prix astronomique, comparé au revenu de base de l’ouvrier malgache avec bien sûr le carburant pour faire le tour du pays tout les jours (pour info par exemple aux Etats Unis les véhicules de fonction n’existent pas) et les autres bénéficiaires des largesses de l’état ?
    En son temps la malgachisation au moment de l’indépendance partait d’un sentiment national légitime. Mais maintenant Madagascar pour la formation de ses enfants ne va devoir son salut qu’a l’arrivée, la vulgarisation et à la distribution géographique d’internet. En effet par manque de moyen il n’exsiste pratiquement plus de livres techniques récents en malgache !

    • 29 septembre 2014 à 19:36 | olivier (#7062) répond à vorona

      La malgachisation ? Cette merveilleuse période de l’histoire qui a enfoncé toute une population défavorisée dans l’ignorance ?
      Scoop : sans livres, pas d’éducation !

      80 voire 90% des jeunes concernés...excusez du peu !

      Qui l’a voulue ?

      Qui ne l’a pas combattue ? ( LOL )...comprenne QUI pourra...

      Qui continue de la minimiser pour servir sa thèse fumeuse ?

      Quant à la « baisse de niveau »...
      Même si elle est réelle, passer du deuxième sous sol au troisième est il révélateur d’un changement des « mentalités » depuis 2009 ?

      Sans bailleurs de fonds, pas d’illusion..

      OR

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