- « Ne m’obligez à prendre des décisions qui ne vous profiteront pas ».
« Il n’y a pas de place pour les déstabilisateurs. 2008 est une année de travail. Ne m’obligez à prendre des décisions qui ne vous profiteront pas ». C’est l’avertissement proféré par le président Marc Ravalomanana hier à l’endroit « de ceux qui sont tentés de déstabiliser le pays ». Le chef de l’Etat est rentré au pays après un voyage officiel en Allemagne et un crochet à Paris. En Allemagne, il a participé à la célébration du 125ème anniversaire des relations entre les deux pays. En France, il a été reçu par Nicolas Sarkozy qui a promis « le renforcement de la coopération ».
« Le ciel est bleu entre Madagascar et la France. Les rumeurs sur la dégradation de l’état de ce partenariat ne sont pas fondées. La preuve, le président Nicolas Sarkozy effectuera une visite à Madagascar vers la fin de cette année ou au début de 2009 », a martelé devant
la presse le locataire d’Ambohitsorohitra.
- Dialogue
Conscient de la détérioration du climat politique, surtout à l’approche du 13 mai, le chef de l’Etat a cru bon de hausser le ton. En effet, le CRN du Pr Zafy a réveillé les esprits par la distribution des tracts de sensibilisation à travers l’île. Plus ou moins débordé par Henri Lecacheur, ce comité a remis à l’heure ses pendules samedi au cours d’une réunion qualifiée de stratégique. Mais
la semaine passée porte
l’empreinte du président du parti fédéraliste de Madagascar. Mercredi, l’ancien conseiller spécial de Marc Ravalomanana a annoncé sa « détermination à accomplir une mission dont l’objectif est le renversement du régime ». Il effectue aujourd’hui sa quatrième « descente » sur la Place du 13 mai. La tension monte et elle n’est pas prête de baisser dans la mesure où d’un côté comme de l’autre, le ton est à la surenchère. Le chef de l’Etat exclut tout dialogue qui ne parle pas de la réalisation du Map. L’opposition ne jure que par la Transition. La forme importe peu. L’aile modérée préconise néanmoins l’ouverture aux modérés.
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Le cas de Radavidson Andriamparany
S’agissant du « froid » qui sévit dans ses relations avec Radavidson Andriamparany, il a soufflé le chaud et le froid. « Il n’existe pas de bisbille entre lui et moi », a-t-il affirmé avant de préciser que « dans toute relations humaines, il y a des moments d’incompréhension. Mais je pense que ce n’est pas dans les journaux qu’on règle les différends ». « Je lui donnerai une audience quand je le jugerai opportun », a-t-il conclu. Le dégel attend des jours meilleurs.
