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Economie

Exploitation aurifère artisanale

Au détriment de l’agriculture et de l’environnement

mercredi 4 septembre 2013

La commune de Manampatrana, dans la région de l’Ikongo, souffre de l’exploitation aurifère mécanisée avec des engins comme des tracteurs qui terrassent aussi bien les rizières que les tanety. Ces engins creusent jusqu’à 5 ou 6 mètres dans le sol, ravageant ainsi toutes les terres cultivables et compromettant toutes activités agricoles. Les populations de cette commune se plaignent auprès des autorités qui ont suspendu les activités de la société minière mais elles craignent pour la suite et surtout pour leur avenir. Elles déclarent ne pas s’opposer à l’exploitation aurifère en milieu aquatique comme elles l’ont toujours pratiqué ; par contre elles s’insurgent contre la manière de faire de cette société minière. Selon les informations recueillies par les reporters de la radio nationale, la société en question dispose d’un permis de recherche et n’est pas habilitée à utiliser des engins mécaniques motorisés tel qu’on utilise dans les exploitations industrielles.

En tout cas, dans les environs d’Ambositra (à près de 25km d’Ambositra vers Fianarantsoa), les jeunes s’adonnent de plus en plus à la recherche et à l’exploitation de l’or faute de travail. L’activité est perçue comme plus rémunératrice que les activités agricoles ou commerciales, et ces dernières s’en trouvent réduites sinon abandonnées par certains chercheurs d’or. Mais ici, on ne se soucie pas de l’environnement ; on veut travailler et être rémunéré. Selon un jeune chercheur d’or, le gramme d’or qu’il récolte sur le terrain, vaut 70 000 ariary et les recettes qu’il fait avec son équipe sont partagées entre eux, soit entre huit (8) personnes. Il n’a pas indiqué si l’or récolté emprunte le circuit formel et légal ; il n’a pas informé non plus sur la quantité que le site produit par semaine.

Quoi qu’il en soit et sur la base des saisies effectuées dans les aéroports, le ministre des Mines, Daniella Randriafeno, déplore la poursuite des exportations illicites de nos richesses minérales. Elle explique qu’il y a des failles dans l’application de la loi quand bien même le ministère collabore étroitement avec la Police aux frontières. Il est évident, ajoute-t-elle, que les recettes de l’État et les ristournes pour les collectivités concernées diminuent, voire n’existent pas, du moment que ces richesses minérales empruntent la voie illégale ou souterraine.

Recueilli par Bill

1 commentaire

Vos commentaires

  • 6 septembre 2013 à 11:39 | varatraza (#6860)

    Pourquoi l’informel domine-t-il dans le secteur minier ?

    C’est trés simple : la lourdeur des procédures administratives imposé par le code des mines (Imposé par la Banque Mondiale, dans le cadre de son « plan d’ajustement structurel », soit-dit en passant), rend impossible le respect des lois par les entreprises individuelles ou les PME. Par ailleurs, l’administration Ravalomanana avait bien tenté la création de comptoirs privés officiels d’achat d’or, avec ristourne de 4% sur les achats (2,8% pour l’état,1,2% pour les collectivités locales), mais des amis qui ont voulus tenter l’aventure n’ont jamais pu être renseignés sur la fiscalité (TVA, pas TVA ?)....
    Bref, tant qu’il n’y aura pas une volonté politique Nationale de refondre le code minier, tout restera informel, sauf pour les mastodontes....

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