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Editorial

Arrêtons-nous un peu !

mardi 8 avril 2008 |  1182 visites  | RAW

Les biocarburants comme solution miracle ont été débattus la semaine dernière lors des négociations de Bangkok sur le réchauffement climatique. Une étude publiée en février dans le magazine « Science » a conclu qu’il faudrait 840 ans aux biocarburants tirés des plantations sur tourbières d’Indonésie, pour effacer la « dette en carbone » générée par la transformation de ce milieu naturel.

Certes, reconnaît-on, la combustion d’un biocarburant est plus propre par rapport à celle d’un carburant fossile, mais les conséquences de la course aux biocarburants sont plus pernicieuses pour la sécurité alimentaire et l’économie en général. En effet, le problème affecte tout le monde même ceux qui n’ont pas de voitures ; tel ce coursier indonésien qui fait la queue pour acheter de l’huile de cuisson subventionnée par le gouvernement et mis en valeur par la presse internationale.

Quand on sait que l’huile de palme sert à préparer le plat national indonésien, le « nasigoreng » (riz frit) et les mets qui viennent avec, on comprendra les préoccupations des experts. Mais aussi les inquiétudes des consommateurs indonésiens qui subissent une hausse de 70% du prix du litre d’huile sans que leurs salaires ne connaissent la moindre augmentation.

En tout cas, l’Agence France Presse du 2 avril 2008 relève des agressions environnementales majeures. « L’Indonésie est devenu le premier producteur mondial d’huile de palme, en rasant d’immenses forêts naturelles, notamment sur tourbières… ». Or cette « forêt sur tourbière contient trente fois plus de carbone qu’une forêt humide normale et la transformer en plantation conduit à libérer les énormes quantités de carbone stocké dans le sol », précise-t-on.

L’Indonésie est certainement à plusieurs milliers de kilomètres pour ne pas dire une vague connaissance des proto-malgaches. Mais le cas de l’huile de palme est en train d’affecter d’autres cultures pouvant fournir des biocarburants, telles la canne à sucre, le riz et le blé ainsi que le maïs. Bref, les céréales ne sont-ils pas en train de subir les conséquences de ce phénomène biocarburant ?

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