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Recherches

Physique nucléaire à Madagascar

Applicable et exploitable

samedi 14 mai 2016 | Randria Maeva

La physique nucléaire est une science pratiquée dans le monde et dont les avancées technologiques atteignent déjà des résultats incommensurables. Cette science est perçue par certains d’un mauvais œil car il fut un temps où son évolution a contribué au développement des armes de guerre. Plus précisément lors de la deuxième guerre mondiale où les résultats des recherches nucléaires ont servi à fabriquer les bombes atomiques et ont été utilisées pour combattre les Japonais ; ces bombes ont tué des hommes, dévasté des villes et laissé des séquelles aux habitants des villes japonaises comme Nagasaki et Hiroshima en 1945.

A partir de là, les recherches sur le nucléaires sont considérées comme des menaces pour la paix et la sécurité mondiale, tant pour chaque pays que pour l’environnement.Vers la fin des années 1980, l’ONU a surtout souligné la non-prolifération nucléaire qui interdit toute explosion expérimentale d’arme nucléaire ou de toute autre explosion nucléaire.

Pourtant, la physique nucléaire peut être exploitée d’une autre manière pour le bien de l’humanité. A Madagascar, cette science a été mise en place depuis les années 1970 et 1980, à l’Université d’Antananarivo, Domaine Science et Technologie. Les étudiants commencent à s’intéresser et à s’orienter par rapport à cette science ; les parcours sont diversifiés.

Environnement, santé, agriculture, énergie…

D’abord cette science concerne les études des composants chimique et physique dans les différents éléments et matières (l’eau, l’air, la terre,…). Elle concerne également l’analyse des éléments radioactifs et ses impacts sur l’environnement.

Ces études peuvent être appliquées selon les besoins dans différents domaines. Par exemple dans le contrôle environnemental, permettant de mesurer le taux de pollution dans l’air et dans le sol. Il y a également la médecine nucléaire qui consiste à pratiquer la radiothérapie dans le traitement du cancer grâce aux éléments radioactifs. Ensuite la mise en place de centrale nucléaire peut permettre l’exploitation des énergies, par exemple dans la production d’électricité. On peut également l’appliquer dans le domaine de l’agriculture, pour créer des variétés de semences par la radiation nucléaire. Mais essentiellement pour la santé, il y a la radioprotection permettant de se protéger des rayonnements radioactifs.

Des recherches pour des métiers

De par cela, il y a différents métiers qui peuvent être exercés comme les radioprotectionnistes qui se chargent du suivi et de contrôle des appareils ; comme les scanners, qui émanent des rayonnements radioactifs. Cela est nécessaire dans le but de protéger les usagers de ces appareils. Les chercheurs malgaches ne cessent d’approfondir ce domaine et il y a aussi ceux qui travaillent dans les organisations environnementales et les organisations humanitaires.

Si le cadre de travail…

Lors de notre discussion avec un chercheur malgache dans le domaine de la physique nucléaire, nous avons découvert que cette branche intéresse bien les jeunes. Apres avoir obtenu son doctorat en 2008 à Madagascar, il a continué ses recherches en Allemagne, en Afrique jusqu’au Brésil. « J’ai pu collaborer avec des chercheurs qui sont déjà très avancés dans leurs recherches et l’application de cette science, dans la vie quotidienne que dans le monde professionnel. Cela s’est fait grâce à leur cadre de travail qui est très bien équipé, ce qui facilite leur travail et multiplie les résultats de recherche », nous confie le chercheur. C’était son choix d’approfondir cette science, dans l’espoir d’acquérir plus de compétences et de savoirs, pour renforcer et promouvoir les recherches à Madagascar.

« Il se trouve que dans certains domaines, la recherche en nucléaire s’isole et reste dans le monde théorique tandis que dans d’autres domaines, elle est belle et bien appliquée. Le problème à Madagascar, c’est qu’il manque de politique et de structure permettant de promouvoir les recherches pour ensuite les appliquer dans les besoins quotidiens. Cette science est encore méconnue du peuple, ses utilités et ce qu’elle peut apporter dans chaque activité et pour l’environnement n’est pas abordée », selon ce chercheur. A son avis, il serait d’abord nécessaire de créer un laboratoire bien équipé tant par la technologie que par le renforcement de compétence de chaque étudiant.

12 commentaires

Vos commentaires

  • 14 mai 2016 à 13:06 | takaka (#8449)

    Un laboratoire bien équipé. Est-ce qu’il a déjà travaillé et géré un labo ce scientifique ? Est-ce qu’il a la notion des coûts d’un labo bien équipé surtout dans des domaines sophistiqués comme la virologie, la génétique et la physique nucléaire ? Qui va financer un tel projet ? Qu’il fasse une demande au CERN de Genève pour se parfaire.

  • 14 mai 2016 à 14:05 | Gérard (#7761)

    Est ce être médisant, ou bien peut on penser que le mélange du mora mora et du kitoatoa avec la puissance de l’énergie nucléaire peut se révéler catastrophique ?

  • 14 mai 2016 à 17:41 | filaver31 (#8373)

    A l’heure où les pays industrialisés tels que l’Allemagne ou le Japon s’éloignent de plus en plus du nucléaire, il est intéressant de voir que cette énergie du passé, utilisant un combustible d’origine fossile (l’uranium) et porteuse d’énormes dangers à la fois pour l’homme et la planète suscite encore un quelconque intérêt aux yeux de certains scientifiques malgaches.

    Ils n’ont sans doute pas mesuré les dégâts irréversibles à (l’échelle humaine) qui ont été générés par le nucléaire suite aux explosions des réacteurs de Tchernobyl et Fukushima.
    D’autres ressources existent, le solaire, l’hydraulique et l’éolien ; énergies renouvelables et sans danger.
    Quand à vouloir utiliser le nucléaire pour l’obtention de « nouvelles semences » il serait beaucoup plus profitable pour tout le monde de miser sur une agriculture bio, respectueuse de l’environnement et autrement plus productive que toutes ces chimères générées par les lobbys de la finance et de l’agro-industrie.
    Revenons à un peu de bon sens.

    • 16 mai 2016 à 08:30 | zaho (#699) répond à filaver31

      Avec tout le respect que je dois à ces scientifiques, je suis au regret de leur dire qu’il faut essayer de trouver aure chose pour l’énergie en Afrique. Nous africains, nous aimons construire, mais entretenir, nous ne savons pas ce que c’est. Il n’y a qu’à regarder l’ETAT de nos routes. C’est une honte. Etant d’Antsiranana, faire Ambilobe/ Antsiranana, éloignés seulement de 137 kms en 5 heures de temps est inadmissible. Pour le nucléaire à Madagascar, Merci Messieurs. De grâce Messieurs les scientifiques, cherchez autre chose, laissez le NUCLEAIRE aux pays qui ont le savoir faire, un contrôle efficace(avec la corruption chez nous, on peut tout falsifier et mettre la vie des malgaches en danger) et une certaine garantie et comme a écrit un des intervenants, des pays comme Le Japon et l’Allemagne s’en éloignent. Vous avez oublié Tchernobyl ?Les pays d’Afrique en général, et Madagascar en particulier ne sont pas prêts pour le nucléaire. Si vous voulez jouer, allez jouer ailleurs MESSIEURS. Ne jouez pas avec nos vies.

    • 16 mai 2016 à 16:52 | mandrozeza (#5123) répond à zaho

      Le gars qui a rédigé l’article ne cite même pas le laboratoire des radio isotopes de l’ancienne université de Madagascar, qui a réalisé de très belles études agronomiques en plusieurs régions de l’île. Ce labo existe depuis l’indépendance de Mada et continue à former de nombreux thésards.
      Je partage votre avis sur la difficulté des nationaux à entretenir les infrastructures. Et dans le cas du nucléaire, cela pourrait avoir des conséquences très graves. De ce point de vue, c’est presque une chance que l’océan indien soit dénucléarisé (à ma connaissance) en dehors bien entendu de quelques sous-marins français, américains et russes qui doivent de temps en temps s’approcher des côtes.

      Mada ne manque pas vraiment d’énergie mais plutôt d’une organisation politique et administrative solide qui mette en valeur le pays. C’est quand même ahurissant qu’aucun km de chemin de fer n’ait été créé depuis l’indépendance. Il devrait exister une ligne qui fasse le tour de l’île de 50 à 150 km de la côte, et qui rejoigne les plateaux vers Fianar et Tana. Quel régime politique réussira cette prouesse ?

    • 17 mai 2016 à 08:54 | Stomato (#3476) répond à mandrozeza

      Le labo des radio isotopes a formé plusieurs thésards... Très bien. Mais après l’obtention de leur thèses quels sont les réalisations pratiques faites par ces thésards ? Il serait intéressant de le savoir afin de juger de l’utilité de ce labo...

      Vous parlez à juste titre du danger nucléaire, et des sous marins US, Russes et Français.. Savez vous quelle est la différence entre un sous-marin nucléaire et une centrale ? Dans le premier cas des hommes vivent durant des mois à proximité très immédiate du réacteur, alors que dans le cas d’une centrale il y a proximité plus réduite pendant des périodes moins longues.

      Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous quand vous posez la question : Quel régime politique réussira cette prouesse ?
      La question devrait être : Quels homme politiques se fixeront ****** pour objectif ?
      Et comme question subsidiaire : Quand les citoyens Malagasy supporteront-ils et accepteront-ils les hommes politiques qu’il ont élus ?

      En fait cela arrivera quand les personnes politiques seront des femmes malgaches.

    • 17 mai 2016 à 14:18 | mandrozeza (#5123) répond à Stomato

      Je ne vais répondre qu’au premier point.
      Eh bien ces thèses permettent de former des candidat(e)s sur les postes d’enseignants-chercheurs.
      A Madagascar comme dans n’importe quel pays non intégriste, la formation par la recherche est le meilleur moyen d’avoir des enseignants-chercheurs dignes de ce métier.

    • 17 mai 2016 à 15:37 | Stomato (#3476) répond à mandrozeza

      Autrement dit, les enseignants chercheurs forment des chercheurs qui deviendront enseignants plus tard ?

      C’est un peu comme des médecins agrégés qui sont destinés à former des médecins qui brigueront l’agrégation sans jamais vouloir pratiquer... C’est pas grave il y aura toujours des étranger pour venir faire le boulot !

      La vraie stratégie est donc de poursuivre des études sans jamais vouloir les rattraper...

    • 21 mai 2016 à 13:07 | mandrozeza (#5123) répond à Stomato

      Evidemment, il ne vous est jamais venu à l’esprit qu’un instituteur (une institutrice) avait dû lui aussi aller à l’école.
      Il faut qu’il soit d’un niveau convenable, du moins on peut le souhaiter ; c’est pour cela qu’il suit normalement un enseignement spécialisé.
      Dans le domaine universitaire, c’est plus compliqué. L’enseignant-chercheur doit avoir produit ou contribué à produire des connaissances dans un domaine très spécialisé. c’est un mélange de théorie et de manipulations en laboratoire qui conduit à cela.
      Avec ce bagage, il peut enseigner : former les futurs professeurs du second degré, par exemple.
      L’objectif du système est que l’enseignant connaisse les limites de ses connaissances et surtout soit à même d’évoluer au cours de trente à quarante ans de métier. ET éventuellement de quitter l’enseignement et la recherche.
      Rien à voir avec ce que vous décrivez.
      Bien sûr il y a des dysfonctionnements mais ils sont plus liés à la politique et à la vie privée des personnes qu’au système qui les a sélectionnés.

  • 16 mai 2016 à 18:28 | lanja (#4980)

    Azo eritreretina ve ny hanagana centrale nucléaire ho an ny électricité kanefa manao entretien tranompanjakana tsotra (hopital , ecole sns..) aza mbola manahirana be eto... ...farafaharatsiny mba atao mifandanja ny lafiratsy sy lafitsara ny nucléaire , ary mba asiana resaka ny zavamisy iainan’ny firenena fa lasa manidina ilay article

  • 17 mai 2016 à 01:09 | Sorobila (#9239)

    < Créer un laboratoire ( de physique nucléaire ) bien équipé en technologie et ... à Madagascar ?)
    « Faut pas rèver ! » C’est un luxe que notre pays ne peut se « payer », mème pas d’ici deux à trois décennies ! Et c’est le dernier des soucis de nos dirigeants politiques actuels ni futurs qui ne pensent qu’à s’enrichir quand ils arrivent au pouvoir.! Avant d’effleurer l’idée de construire une centrale nucléaire pour produire de l’électricité, pensez d’abord à assurer sans faille la production de la Jirama(ty) sans son éternel délestage. Penser en priorité à créer de l’énergie durable et recyclable en construisant des champs de panneaux photovoltaiques comme le Maroc ou encore ce qui est fait à la Réunion.!
    Soyons pragmatique et réaliste !!!

  • 18 mai 2016 à 07:50 | sanois (#8546)

    De toute facon ;avec l augmentation de le population mondiale il faudra recourir a l energie nucleaire !!!

    si on ne veut pas de jirama mondiale

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