Appel autour de la nécessité de construire la paix à Madagascar

À l’initiative de l’UNICEF et du Centre d’information des Nations unies, la journée internationale de la paix, ce lundi 21 septembre, a été l’occasion pour les jeunes et les adolescents de lancer un appel à tous sur la nécessité de rebâtir un environnement pacifique à Madagascar. Diverses initiatives d’éducation à la paix ont été lancées à cette occasion dans l’enceinte de l’école des Frères de l’ESCA (Antanimena). Il s’agit :

 du lancement du projet de mobilisation des jeunes en faveur de la paix dans la ville d’Antananarivo, ciblant 100 000 jeunes ;

 de la présentation des modules d’éducation à la paix qui seront intégrés dans l’éducation formelle et non formelle ;

 de la restitution de l’atelier national des Jeunes Reporters Club ;

 des résultats des actions menées par les 35 000 jeunes scouts en faveur de l’éducation à la paix ;

 et de la remise des prix aux journalistes dans le cadre du concours Médias pour la paix et les droits de l’enfant.

Après une formation de cinq jours théoriques et pratiques, 50 jeunes reporters sont prêts à promouvoir la paix dans leur environnement social et à se donner comme mission de favoriser la participation des jeunes au niveau communautaire. Le Club des jeunes reporters compte aujourd’hui 242 jeunes de 13 à 20 ans, répartis dans 25 clubs de 16 régions de l’île.

Avec l’appui de l’UNICEF, un collectif de sept (7) organisations non gouvernementales mènera par ailleurs des actions de mobilisation sociale des jeunes par les jeunes autour du thème de « la lutte contre toute forme de violence » au niveau de 114 Fokontany vulnérables de la ville d’Antananarivo. En marge des activités de constitution de base de données et d’une cartographie sur les risques et vulnérabilité des jeunes, des espaces « amis des jeunes » animés par un réseau de 2 280 jeunes seront mis en place dans la ville. Des émissions radiotélévisées seront périodiquement diffusées et animées par les Junior Reporters Club.

Ce projet a été initié en réponse aux résultats de l’évaluation de l’impact de l’instabilité politique et de la crise socioéconomique sur les jeunes, publiée par l’UNICEF en juin 2009. Cette étude mentionne en effet que « l’instabilité politique et la crise socioéconomique traversées par Madagascar ont eu un impact sur la perception des jeunes et des adolescents. L’une des conséquences est la difficulté pour eux de discerner ce qui est “bien” et ce qui est “mal”, ce qui est “vrai” et ce qui est “faux”, les valeurs étant altérées par les événements ». De ce fait, il s’agit d’assurer à 100 000 jeunes et adolescents de 114 fokontany de la Commune Urbaine d’Antananarivo, leur droit à l’information, aux loisirs sains et à la participation au développement communautaire.

Rappelons que l’année 2009 a été consacrée par les Nations Unies comme une « année internationale de la réconciliation ».

Recueilli par Valis