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Société

ONG Point du Jour

Appel au secours pour Anteza (Manakara)

lundi 7 mars 2011 |  1963 visites  | Valis

La Commune rurale d’Anteza située dans le Sud-est de Madagascar, est souvent ravagée par les cyclones. Les infrastructures comme les écoles, les habitations, le Centre de soins ont été détruites. Les matériaux de construction utilisés par la population sont les ravinala ou arbres du voyageur employés sous trois formes : les feuilles séchées pour la couverture, les pétioles secs pour les parois et les troncs pour les planchers surélevés. L’utilisation de cet emblème de Madagascar (ravinala) conduit inévitablement à la destruction de l’environnement.

L’ONG Point du Jour envisage alors de renforcer les constructions en fabriquant des briques BTS ou Briques en Terre Stabilisée.

Les briques BTS offrent de nombreux avantages :
1) Création d’emploi : fabrication sur site en utilisant la main d’œuvre locale.
2) Écologique : pas de cuisson donc pas d’impact carbone, pas de consommation de bois, pas de déforestation, pas de transport.
3) Rapide : rapidité 1 BTS* = 2,5 briques normales.
4) Economique : 80% du montage se fait à sec donc moins de mortier utilisé. Ces briques n’ont pas besoin d’être enduites donc économie de mortier.
5) Saine : Les briques sont faites avec de la terre consolidée avec de la chaux qui possède des propriétés désinfectantes et bactériologiques.
6) Esthétique : aspect lisse, des couleurs naturelles avec des teintes variées.

Actuellement, Point du Jour fait fabriquer 20 000 briques BTS auprès d’une entreprise privée de la capitale pour construire 2 écoles et la première tranche du Collège d’enseignement général ou CEG. Vu l’enclavement des villages où les écoles seront construites, le coût d’une brique s’avère très élevé.

Il nous reste encore à construire 8 écoles, un CEG, un Centre de soins et le Centre de formation aux métiers de l’informatique et de l’artisanat. La tâche est immense. Acquérir une machine de fabrication de briques BTS* nous semble alors indispensable.

1€ équivaut à 5 briques BTS et une machine vaut 35000 €. Aidez-nous !

8 commentaires

Vos commentaires

  • 7 mars 2011 à 09:17 | rabri (#2507)

    Bravo à cette ONG pour une telle initiative. Mais on se demande, qu’ont fait les pouvoirs successifs pour améliorer l’habitat dans nos régions côtières alors que tout le monde sait que tous les ans (oui tous les ans), au moins 2 ou 3 cyclones ravagent systématiquement nos côtes ?? Mon analyse est simple : avoir compté systématiquement sur les financements extérieurs a complètement détourné (de façon délibérée oui !) l’attention de nos dirigeants successifs vers des choses futiles qui n’ont rien à voir avec le quotidien des citoyens malgaches.

    Revenons à nos moutons ! Points positifs : les points 1) à 6) mais 1° remarque : pourquoi faire construire ces mêmes briques auprès d’une entreprise privée à Tana ??? ce qui fait sauter totalement les avantages cités 1) et 2). La solution devrait être totalement trouvée localement si on veut qu’à la longue ces populations soient complètement autonomes.

    Une autre remarque : 80% des constructions dans le monde sont construites en terre crue ( = sans cuisson). Elle a de tous temps été utilisée : construction en pisé, torchi, voûtes et dômes en brique de terre crue, même sur plusieurs étages... A Madagascar, les artisans informels de construction en terre crue à la campagne savent bien que pour stabiliser de la terre en vue de la construction, on peut mélanger terre + paille + bouse de vache (la bouse de vache ayant subi un début de fermentation est un très bon liant (*) et au séchage, c’est très costaud et le résultat qui en sort , c’est aussi solide que du béton avec du ciment !). Puis on peut par la suite enduire avec de la chaux, si on veut à la fin que tout soit propre esthétiquement et bactériologiquement.
    Pour terminer, un clin d’œil à ceux qui prônent le tout ciment actuellement dans les constructions à Tanà (la ville européenne :-)), car au départ, des tonnes et de tonnes de CO2 rejetés du sol vers l’atmosphère lors de la cuisson du ciment et en plus cher et malsain à respirer.
    Et puis comme disait mon groupe de philosophes préférés (malgaches en plus) appelés NTAOLO : sery vitan’anamalaho ve ka andaniana vatotr’akoho

    Merci à Mr Valis pour cet article à la fois à dimension humanitaire et instructive !!

    (*) la terre seule avec une bonne proportion d’argile peut faire l’affaire en la laissant fermenter dans un bac à eau pendant plusieurs mois mais çà demande une autre organisation.

    • 7 mars 2011 à 09:39 | Jipo (#4988) répond à rabri

      Les murs d’enceintes aux alentours de tana ou les anciens parc à Zébu , en terre non cuite existent depuis des dizaines d’années, voir plus d’un siècle, il était malangé du blanc d’oeuf à la terre, selon les anciens,.
      Mieux vaut apprendre à pecher que nourrir les gens , et en faire des assistés, et faire venir des gens de Tana pour cela relève encore d’une certaine forme de népotisme .

    • 7 mars 2011 à 09:42 | Jipo (#4988) répond à Jipo

      « ils étaient mélangés à du blanc d ’ oeufs ».

  • 7 mars 2011 à 12:35 | le critiqueur (#4650)

    oui Rabri !

    Mais il faut que les dirigeants voient plus loin que le bout de leur nez ! c’est un pays tout entier qu’il faut gérer et non la capitale seulement, Madagascar n’est pas la mairie d’Antananarivo et que les politiciens veulent à tout prix redorer Tana car seules les manisfestations de la capitale font capituler les dirigeants lorsque ces derniers se détournent du droit chemin (comme un certain Ravalo)

    Razanamasy et Ratsirahonana avaient une plus grande vision pour Madagascar tout entier mais malheureusement on n’a pas voulu les comprendre lorsqu’ils ont essayé de lorgner la magistrature suprême, hélas ! car nous côtiers arrivés au pouvoir ne pensons qu’à nous remplir les poches ! je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas hélas !

    on espère que Rajoelina ne fera pas de même !

    • 7 mars 2011 à 15:58 | rabri (#2507) répond à le critiqueur

      Le critiqueur a dit : « car nous côtiers arrivés au pouvoir ne pensons qu’à nous remplir les poches ! je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas hélas ! »
      Les propos de mes amis côtiers du côté d’Antalaha allaient aussi dans le même sens et pire encore, ils ont dit que nombre d’intellectuels de chez eux ne pensent qu’à acquérir de belles maisons à Tanà et oublient complètement de s’occuper de leurs lieux d’origine.
      Mais que çe soit Merina ou côtier, le salut principal de notre pays devrait passer par la prise en compte des aspirations des 80% des malgaches où qu’ils soient. Etant donné le poids culturel qui pèse énormément sur tout projet de développement dans les différentes régions (chose que tout projet de développement jusqu’ici dicté par l’extérieur a négligé totalement) et par conséquent sur le développement national, je prône pour un fédéralisme très réaliste (= développement autonome des 6 anciennes provinces car c’est trop difficile et coûteux de gérer 22 régions). Inspirons-nous du système allemand ou suisse qui marche mieux que le système trop centralisé à la française !!

  • 7 mars 2011 à 15:27 | ErnRAZ (#5140)

    Les chinois étaient capables de démonter une usine désaffetée de sidérurgie en Lorraine et de la remonter en Chine.
    Nos techniciens ou dirigeants n’ont même pas lu VAHINY de Rado (Georges Andriamanantena) : ... ny tanimanga nosoloina ireo fanitso ...

    Il faut tout de même reconnaître que nos polytechniciens ont pû inventer ou ré-inventer (c’est selon) des briques (sans ciments) dont la résistance défie les bétons. Mais ils n’arrivent pas à vende ou vulgariser ce savoir-faire. Je ne sais pas s’ils sont de piètres vendeurs ou bien si le marché est trop étriqué et déjà submergé par le tout béton.

    • 7 mars 2011 à 16:28 | rabri (#2507) répond à ErnRAZ

      Bien sûr ErnRAZ. Madagascar ne manquait jamais d’inventeurs ou de chercheurs. Mais ces inventions et recherches ont été obligées d’être rangées au fond des tiroirs car la société capitaliste a commencé à nous envahir et submerger depuis quelques décennies. Le schéma est simple : elle (société capitaliste) nous a parachuté des fausses civilisations (du pétrole,du ciment, …) dans le seul but de leur permettre d’engranger rapidement des profits monumentaux. Bon nombre de nos dirigeants en ont aussi tiré profit. Ainsi s’installait la « paresse » de nos inventeurs et chercheurs pour continuer à trouver des solutions locales adaptées, la rentabilité économique de leurs investissements ne suivant plus .

  • 7 mars 2011 à 18:30 | le critiqueur (#4650)

    il faut que les politiciens changent de mentalité surtout ! car quoique l’on propose , fédéralisme, capitalisme, socialisme, etc... c’est les mentalités qui dictent tout ! en Suisse comme vous dites pour un petit papier jeté dans la rue on vous le dit de le ramasser !

    Nous avons de bons techniciens et des meilleurs mais on ne les encourage guère et ils baissent les bras ou fuient vers d’autres cieux !

    Il faut arrêter de penser que seulement faire de la politique nous enrichit, c’est de l’égoîsme ! la définition même de la « politique » est bafouée ! il faut prendre en compte l’intérêt général ! nous ne sommes que 21 millions pour un si grand et merveilleux pays bon sang !

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