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Antananarivo | 23h11
 

Société

Gouvernance dans la cité

Antananarivo a perdu de sa superbe

mardi 3 avril 2012 | Luna

Plusieurs incidents fâcheux se sont produits dernièrement au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. Nous ne parlons bien sûr plus des déchets et des immondices qui ont eu raison de la cité, mais du désordre général dans lequel est plongée la ville. Les cas d’insécurités ne se limitent plus aux points chauds et aux bas quartiers réputés pour être dangereux, les malfrats sévissent désormais partout. Il n’est peut être pas excessif de parler de saturation de la ville si l’on en juge par les embouteillages monstres à presque toute heure de la journée. Il n’est plus question d’heure de pointe ; la permanence des embouteillages crée même une certaine tension menant à l’hostilité des passagers des transports communs.

L’aversion de la population à l’égard des forces armées et des forces de l’ordre est discrète mais elle est palpable. Beaucoup ont tendance à croire que les forces de l’ordre et les forces armées ne servent finalement qu’à alimenter des tensions politiques et à vider les caisses de l’État. La crise qui perdure et les dernières mesures d’exonération d’impôts sur certaines indemnités des soldats sont certainement pour quelque chose dans l’imaginaire populaire. Certains font aussi remarquer un brin d’arrogance et des comportements violents ou un air agressif des forces de l’ordre envers les contrevenants aux règles de la circulation, en tout cas, des comportements douteux. Il faut reconnaître que des chauffards et contrevenants invétérés, en particulier chez les conducteurs de taxibe sont légions, ou que la plupart de ceux qui sont sur des scooters sont inconscients du danger qu’ils font peser aux usagers des voies publiques.

Aussi voir des conducteurs de véhicules à quatre roues se faire retirer leurs papiers pour non respect des réglementations de la circulation est courant. Mais ces papiers trop souvent n’atterrissent au poste de Police concerné que trois ou quatre jours après, se plaignent des transporteurs. Or un taxibe sans papier n’a le droit de se remettre en service qu’après récupération des papiers du véhicule. Un véhicule immobilisé de la sorte pour une journée engendre un manque à gagner de 50 000 ariary au minimum à son propriétaire qui est pendant ce temps contraint de payer les frais quotidiens de ses employés.
Des dérèglements au niveau de la gestion de la circulation, de la sécurité, du trafic et du reste, pèsent beaucoup sur une population qui a une propension à se retrouver nostalgique et passéiste et qui regrette ainsi les heures de gloire des anciens régimes.

22 commentaires

Vos commentaires

  • 3 avril 2012 à 09:11 | che taranaka (#99)

    je plains les « passéistes »....

    Cette ville est victime d’une démographie non maitrisée..d’une exode rurale et régionnale..pour des raisons politiques...

    elle est saturée...de misère..et nos responsables incompétents ne savent pas par où commencer....

    depuis 40 ans aucun RESPONSABLE n’a entamé aucune politique de la ville...!

    • 4 avril 2012 à 12:40 | Stomato (#3476) répond à che taranaka

      C’est vrai un seul IRRESPONSABLE a tenter quelque chose.
      Et il a réussi à un point tel que d’aucuns veulent l’expulser hors de Madagascar.
      Je fais allusion à Pedro Opeka...
      Encore un de ces fichus vazaha qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas ?

  • 3 avril 2012 à 09:23 | da fily (#2745)

    Article révélateur du bien-fondé de cette administration.

    Allez un petit rappel pour la route, c’était comment déja Tana du temps de Ravalomanana premier magistrat de la ville (urbanisation, route, sécurité, propreté...) ?

    Allez un repetit rappel pour bien débattre, c’était devenu comment Tana du temps de Rajoelina maire du bled (panneaux 4x6, Hollywood malachisé sur la colline, allez on dira quoi encore...sécurité, salubrité) ?

    Et c’est devenu comment depuis les putschistes et Edgard qui veut devenir le prochain préz ?

    Tana a bénéficié de sa seule étude d’urbanisation cohérente que du temps des vazahas, il faut le reconnaître. Les études suivantes n’ont pas été de probantes preuves d’inclusion de tout un ensemble hétéroclite, mobile, versatile et désordonné qui font le Tana today. Les anciennes rues, ruelles, chemins piétons, escaliers et places d’antan sont toujours la colonne vertébrale du haut-Tana, le bas-Tana, qui s’est étiré jusqu’à Ivato vers le Nord, Ambohimangakely vers l’Est, Ampitatafika et Itaosy vers l’Ouest et presque Iavoloha vers le Sud, n’a pas engendré de vastes chantiers d’envergure en matière d’urbanisation (à part les constructions à foison !), et en dehors de l’axe By-pass et la travée qui permet de couper à partir de Paraky-And-Ambohijanahary vers l’Ouest, on est sur sa faim car la suite du By-pass en direction du Nord pour éviter le goulot d’Ambohibao, se fait attendre. La circulation est plus que saturée, et on continue toujours par vouloir la régler par les flics et la répression, alors que le problème est ailleurs, on devrait avoir un véritable périphérique, comme le fut la Route Circulaire d’il y a 50 ans. Il est vrai que les usagers manquent cruellement de civisme, mais la circulation est aussi telle qu’on ferait mieux de la réguler par plus d’allées piétonnes et cyclistes en centre-ville. Ne parlons pas des lumières qui nous ont pondu la lumineuse idée de contourner notre magnifique hotel de ville et son jet d’eau par le lycée Rabearivelo et son cortège de BUS qui font la queue à qui mieux-mieux, et des marchands ambulants qui s’installent et encombrent les rues, et ces maudits caniveaux qui ne sont que rarement curés.

    Le problème de la salubrité est plus qu’épineux, et ne date pas d’hier, mais un vrai service de voirie du fivondronana se fait cruellement sentir, qu’en pense Razafindravahy ? Les dons succéssifs de camions-poubelles n’ont jamais pérenniser ce service qui est un des plus importants. Je me souviens dans les années 2000 et quelques , des camions et des cantonniers qui nettoyaient la nuit.

  • 3 avril 2012 à 10:52 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Tana aurait dû adopter une politique d’agrandissement dans deux axes de lignes de voies ferrées,vers :
    - CARION,
    - Antsirabe

    POUR DEVELOPPER LES TRANPORTS EN COMMUN ,NON POLLUANTS et REGLEMENTER, PAR ALTERNANCE, LA CIRCULATION DES VOITURES ,en ville ou adopter un système « PAYANT » en taxant par « cylindré ».

    Basile RAMAHEFARISOA
    b.ramahefarisoa@gmail.com
    - 

    • 3 avril 2012 à 11:47 | pony (#6201) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      ...et je me demandes encore pourquoi tout le monde veut être le président d’un pays aussi pauvre que la nôtre......

    • 3 avril 2012 à 14:08 | che taranaka (#99) répond à pony

      ..car le nôtre c’est le nôtre..on ne peut pas changer de patrie comme on change de chemises..M/Mme PONY....!!!

      maintenant Basile ne parlez pas de Carion..même à Ambohimahitsy..c’est le bor.del....Mahazo..

      une politique d’urbanisation est à entreprendre rapidement et sérieusement car l’hépatite B et C pillulent...

      les bandits pillulent...

      incivisme...

      par où commencer...?

      par créer d’autres villes périphériques pour désengorger Tana ou par assainir la ville de Tana .....?..car assainir la ville avec ces millions de pauvres..à mon avis c’est impossible...

    • 3 avril 2012 à 16:12 | da fily (#2745) répond à che taranaka

      ben ouais quoi pony, c’est mon pays et le tien et il est pauvre, mais bon c’est celui-là que j’aime et auquel j’appartiens, nom d’une bille !

      euh ! si les bandits commençaient à « pilluler », ce serait chouette car ils se reproduiraient moins ! hein ?

      L’exode rural che, un mal bien connu depuis la nuit des temps, remettre du travail en brousse et à la campagne pour refixer les populations serait la seule solution : nous avons de la surface à cultiver, ça ne devrait pas être compliqué, mais il faut se mettre au boulot et pouvoir en vivre.

      Ce qui manque le plus, c’est l’assainissement, et les voiries. Aucune stations d’assainisement des eaux usées dans les nouveaux quartiers, quand on est en pleine saison de pluies, les estrons mitsikafona jusque sur la chaussée. Plus de voiries qui « voirissent » correctement. Les canaux d’évacuation des eaux usées ne sont pas raccordés à un réseau cohérent et fiable. Les lacs ANOSY et Behoririka ont servi de déversoir, il est temps d’en étudier d’autres et de revoir l’épuration des eaux, de plus c’est écologique. Toutes les eaux d’écoulements descendent dans les tànanas ambany, et se mêlent aux petits champs de cultures qu’on peut trouver dans les vaux différents tels qu’à Ampasanimalo, Besarety, entre Bel-Air et Betongolo, en bas de Manakambahiny ou encore du côté d’Akorondrano entre Andraharo. Si ces champs ont été ceux des cresson, ananamalaho, anamamy, saonjo ou même à l’époque de riz, aujourd’hui on a plutôt un rictus quand on sait ce qui s’y déverse. J’ai batifolé durant mon enfance dans ces « champs » et on y jouait au foot (baolina antanibary) lors de la saison sèche, on entendait même le chant des grenouilles à l’aube avant celui des coqs (donc la flotte devait être moins polluée), certains élevaient même des canards !

      Pfffiiiouuu, c’est loin ça...

    • 3 avril 2012 à 16:43 | DIPLOMAT (#846) répond à da fily

      Coucou Dafilomène !

      Bien entendu les débuts de solutions qui sont avancées ici et là sont bonnes, mais ils n’en demeurent pas moins que des débuts.

      Ils se trouvent que M:car possèdent des architectes diplomés en hurbanisme.

      Ils seraient pertinent que la CUA lance un appel d’offre auprés de ces experts.
      Tramway, telepherique, égouts, avenues, boulevard, zone constructible, zone industruelle.... sont classiques pour eux.

      Il s’agit d’un vrai métier, et si l’un d’entre eux pouvaient s’exprimer pour apporter l’avis du pro....

  • 3 avril 2012 à 21:26 | jansi (#6474)

    Les problèmes d’Antananarivo (pauvreté, circulation, insécurité, logements, marches, anarchie, transports en commun, assainissements, promiscuité, saleté, ordures en tous genres etc...) sont les conséquences d’une croissance démographique tres importante, (doublement en moins de 15 ans), et une topographie des plus difficiles, le tout compliqué par une catastrophique administration des finances municipales due à une meconnaissance de la gestion urbaine. Les urbanistes de tous bords reconnaissent que Antananarivo est l’une des villes les plus difficiles au monde. Mais rien n’est perdu.

    Ce n’est donc pas la gestion bling bling d’aujourd’hui du PDS actuel qui règlera le problème. En effet faute de solutions ou de début de solutions, le PDS fait de la diversion en faisant valider par des étrangers ses projets de prestige (cloture du stade de Mahamasina, bord du marais Masay et du lac Anosy). Car pour lui, la gestion dAntananarivo se limite à des actions superficielles dites « d’embelissement ».
    Le PDS actuel croit que la disparition des bidonvilles d’Andohatapenaka ou l’embourbement du Canal Andriantany se règlent par des actions cosmétiques genre murets cache-misère le long du boulevard vers Ampasika ou sur le petit pont d’Ampefiloha.

    La région métropolitaine d’Antananarivo reunira bientot 30% du PIB national , ce qui constitue un potentiel de richesses qu’il faut savoir exploiter pour le développement de l’aglomération. C’est dire que les problèmes d’Antananarivo ne se règleront plus intra muros car depuis le schémà directeur d’aménagement urbain du Grand Antananarivo en 1983 (élaboré par une équipe pluridisciplinaire malgache et internationale), il est connu qu’Antananarivo aurait du trouver son essor dans un cadre de 30 km de rayon. Mais le budget de l’état mis à disposition de ce projet n’a jamais été à la hauteur des ambitions des spécialistes. Par ailleurs les trop nombreuses crises politiques ont desservi les débuts de croissance de l’économie urbaine de la région métropolitaine.

    Les habitants d’Antananarivo et de sa ceinture urbaine doivent absolument bien évaluer les discours politiques des futurs candidats maire avant de voter. Le PDS actuel, qui fait beaucoup de comm. n’est pas la solution, au même titre que tous ces beaux démagogues qui aveugleront les électeurs avec des projets parures, des feux d’artifice et autres confettis de toutes les couleurs.

    L’heure est grave pour Antananarivo.

    • 4 avril 2012 à 02:04 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à jansi

      Revoir le statut de la « CAPITALE ».
      1-Capitale administrative,
      2-Capitale économique
      3-Capitales REGIONALES.

      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 6 avril 2012 à 09:34 | zaya (#6574) répond à jansi

      En tant que Tananarivien vous avez le droit d’apporter votre contribution dans ce projet, mais le problème reste sur le pessimisme de beaucoup d’entre nous qui ne croient pas à l’essor de cette modernisation que veule instaurer l’actuel PDS de Tana. C’est pour cela que je vous propose au lieu de vous critiquer les uns les autres, visitez le site web de la CUA et apportez vos remarques ainsi que vos exigences pour le bien de notre très chère ville. Il faudra des idées bien sûr, dans la réalisation de ce grand projet. Donc, si vous êtes catégoriquement contre, on vous sollicite d’apporter vos arguments et de convaincre l’opinion publique de façon plus formel avec des opinions bien fondées. Et s’il vous plaît, arrêtez de tirer la ficelle vers des choses qui n’ont rien à voir.

      Vous pouvez critiquer le projet et c’est votre droit le plus absolu mais par contre vous n’avez pas le droit de dire que le PDS est un demagogue. Des démagogies, on a bien entendu de toutes sortes, mais là je vous avoue que du temps de cette délégation speciale , je n’ai jamais entendu de démagogies que j’ai souvent entendu auparavant.

    • 6 avril 2012 à 16:37 | jansi (#6474) répond à zaya

      Comme le PDS de la ville de Tana n’est pas un élu, rien ne sert de lui donner des conseils de gestion de la ville. Il est semble t il désigné pour « ses compétences ». Et bien soit !
      Nous on constate que rien ne va à Tana et que des projets sur les lacs Anosy et Masay ne résoudront jamais les problèmes en tous genres de cette ville.
      La priorité pour le PDS doit être de régler les affaires courantes : ordures, sécurité, circulation, transports et j’en passe. Il doit les savoir depuis 3 ans qu’il est là.
      Le reste c’est de la diversion : faire rever sur des choses non prioritaires.

  • 4 avril 2012 à 10:47 | jansi (#6474)

    Il faut rappeler que le début d’autonomie financière accordé à Antananarivo Renivohitra a été retiré par R8 à ANR maire qui à son tour ne l’a plus rétabli.
    Mais quels que soient les textes (ou à mettre) en place, il est clair que la gestion urbaine n’est pas une affaire d’amateurs comme ont tendance à le croire tous ces prétendants à la 1ère magistrature de la ville d’Antananarivo. Car qu’est ce qu’on n’entend pas comme noms de probables candidats à la mairie : vendeur de portables et matériels informatiques, organisateur de spéctacle, de braderies et d’évènements, hommes d’affaires de tout acabit comme ce PDS venu de nulle part ayant un lien avec la ville, etc...

    Il faut un maire possédant une véritable expérience (ou connaissance) de la gestion urbaine et une véritable stature d’homme d’Etat.
    Il ne suffit pas de copier les villes étrangères (c’est même déconseillé dans plusieurs cas). Le rétablissement d’Antananarivo doit se faire en terme de processus rythmé par des étapes pluriannuelles.
    Ce qui veut dire que les opérations bling bling pour aveugler la population ne sont que de la dilapidation des fonds publics.
    L’essentiel est de procéder au redémarrage économique de la ville tout en tenant compte des urgences qu’il faut prioriser au cas par cas.

    Mais il est vrai qu’on ne peut empecher quiconque d’être candidat maire d’Antananarivo. Le mieux à faire est de sensibiliser la population sur les dangers d’un maire privilégiant le cosmétique comme l’ont fait tous les maires qui se sont succédés depuis R8 (eh oui) jusqu’au PDS actuel en passant par Rajemison, Ramiaramanana, Rafalimanana, ANR.

    Il faut un maire capable de réformes en profondeur dans la gestion urbaine, technicien absolument (Finances publiques, architecte, urbaniste, administrateur civil, juriste publiciste, économiste urbain etc...).

    • 4 avril 2012 à 12:47 | Stomato (#3476) répond à jansi

      Vos suggestion sont de bon sens, mais !

      Si l’on redonne visage humain et économique à Antananarivo, cela va créer un appel d’air pour les populations déshéritées de l’Ile.
      Ne vaudrait-il pas mieux développer d’autres ville du pays, afin de faire cesser ce déséquilibre qui embarrasse la capitale ?

  • 4 avril 2012 à 17:21 | jansi (#6474)

    Je ne suis pas de ceux qui croient encore qu’il faut bloquer les populations dans les campagnes. Paradoxalement, je pense que si la croissance démographique urbaine est un élément du problème des villes, on a tendance à oublier qu’elle constitue aussi la 1ère des richesses dont il faut savoir en profiter. Combien de pays vivent aujourd’hui dans une angoisse due à une décroissance démographique ou à sa stagnation (Russie, vieux pays d’Europe occidentale etc...).
    En d’autres termes, une croissance economique dans le secteur urbain entrainera inexorablement la croissance du secteur rural approvisionneur de la ville en produits agricoles. En retour, la ville apportera ses productions à la campagne et à terme délocalisera ses unités de production dans les zones rurales pour se rapprocher des consommateurs plus nombreux à la campagne. L’équilibre se fera naturellement entre les poles villes et campagnes, en laissant les populations migrer à leur gré selon les lois du marché.. Je suis en train de vous résumer des resultats de recherches et d’observations (menées au plan planétaire pendant plusieurs decennies) dans le secteur urbain de plusieurs pays du sud et du nord.

    Quant à la création de poles urbains régionaux pour faire contrepoids avec Tana, c’est une question de politique d’aménagement du territoire et de décentralisation et je vous rejoints parfaitement là dessus. Cela nécessite une volonté politique résolue de l’Etat central pour développer les voies de communication afin de créer un marché intérieur dynamique (routes, canaux, aéropôrts, internet tres haut débit etc.... Cela doit être accompagné par une politique rigoureuse et vigoureuse de renforcement des pouvoirs locaux jusqu’à leurs parfaite autonomie financière et technique, à commencer par les structures communales (donc les villes secondaires).
    Pour sa part, dans cet exercice d’équilibre, Tana doit avoir un statut spécial à la mesure de ses dimensions spatiales et démographiques avec la création d’une structure de communautés urbaines reunissant toutes les communes de l’agglomération dans un rayon de 30 km à partir de la gare de Soarano.
    A mon avis, Marché intérieur et Décentralisation au niveau communal (pour commencer) devraient être deux des 6 pilliers de la relance économique du pays après cette foutue transition qui n’a que trop duré dans la nullité et l’irresponsabilité des dirigeants qui croient que villes nouvelles = trano mora en banlieue. Les 4 autres pilliers de la relance étant (à mon humble avis) le secteur minier, les richesses halieutiques, le tourisme, et l’environnement.

    • 4 avril 2012 à 20:01 | Stomato (#3476) répond à jansi

      Loin de moi l’idée de bloquer les gens à la campagne, ou de les empêcher de venir en ville.
      Vous dites : « L’équilibre se fera naturellement entre les poles villes et campagnes » Pourtant c’est naturellement qu’au cours des décennies passées le déséquilibre s’est naturellement formé en entrainant la surpopulation de Tananarive.

      Je ne conteste pas les résultats d’études et d’observation auxquelles vous faites allusion. Je doute seulement de leur transportabilité aux cas bien spécifique de Madagascar.

      Vous semblez oublier que ce que vous nommez vieux pays, se sont créés d’abord par l’agriculture et l’artisanat, avant de passer à l’industrie et le secteur tertiaire.

      Les pays émergents d’aujourd’hui ont une agriculture qui fonctionne ou bien des ressources exploitées qui permettent d’importer les produits agricoles.
      Il semble donc que les modèles qui fonctionnent dans ces pays ne sont pas encore utilisables à Madagascar.
      Les agriculteurs sont les jardiniers du pays. S’ils cessent de cultiver les terres se dégradent. Et le pays meure de faim.

      Jusqu’à présent tous s’est passé comme si le développement urbain allait entrainer la croissance du secteur rural. On sait qu’aujourd’hui il n’en est rien.

      Les pays que vous citez comme ayant une population vieillissante et une démographie en berne, sont comme par hasard ceux qui sont très réticents à une immigration. Comme vieux pays la France n’est pas dans ce cas. Quand bien même certains Malagasy sont très critiques vis à vis de la politique d’immigration de ressortissants Malagasy, mais c’est un tout autre sujet.

      Plus loin vous écrivez : « Cela nécessite une volonté politique résolue de l’Etat central pour développer les voies de communication afin de créer un marché intérieur dynamique (routes, canaux, aéropôrts, internet tres haut débit etc.... »

      La volonté politique est une chose, la stabilité et la continuité en est une autre ! La première a existé plusieurs fois dans le passé récent, le reste à toujours été désespérément absent.

      « Pour sa part, dans cet exercice d’équilibre, Tana doit avoir un statut spécial »

      Oups ! Savez-vous ce qu’ont fait les Brésiliens ? Plutôt que de continuer à surcharger Rio ou Sao Paulo ils ont construit à neuf une capitale au milieu de nulle part. Ne serait-ce pas un schéma utilisable à Madagascar ?
      Construire une capitale dans un endroit qui n’a pas de lien historique avec tel ou tel parti, telle ou telle ethnie, tel ou tel lien avec l’ex-puissance colonisatrice ?

    • 4 avril 2012 à 20:27 | jansi (#6474) répond à Stomato

      Lorsqu’on fait des commentaires sur des bouts de phrase, cela fausse tout. C’est ce que je reproche à vos remarques, car la cohérence de mes propos tient justement à la prise en compte de son ensemble.
      Je n’ai jamais dit qu’il faut appliquer à Tana tout ce qu’on a observé à l’étranger. Mon post précédent disait justement que comme beaucoup d’autres villes de par le monde, Tana est un cas spécifique qui nécessite des solutions spécifiques. Et c’est là l’importance de l’expérience en gestion urbaine que doit avoir tout prétendant à la mairie de la capitale.

      Vous parlez de Brasilia, une ville batie ex nihilo. Peut être, mais revoyez votre histoire et dites à quel moment cette ville a été construite. Vous verrez alors que tout doit aussi etre considéré par rapport au contexte économique de l’époque. Avions nous les mêmes conditions à Mada en 2012 ou 2013 après avoir vécu un vrai marsme aggravé par la transition présente ?
      C’est vous dire que toute ambition (projet) doit être pensée par rapport aux capacités de financer de façon durable aussi bien la création (les constructions diverses) que son entretien régulier. Car voyez vous, les dirigeants ont plutot une culture des travaux neufs (car il ya beaucoup de bling bling, d’inaugurations et de backchichs) et pas du tout la culture de l’entretien et de la gestion sans feux d’artifice ni guirlandes en tous genres.

    • 4 avril 2012 à 22:12 | Stomato (#3476) répond à jansi

      Au temps pour moi au sujet des citations tronquées.

      Je sais que le contexte qui existait au Brésil quand la construction de Brasilia, pensée en 1922 et débutant en 1957, fut entreprise était très différente de celle qui prévaut aujourd’hui à Madagascar.
      Je prenais cet exemple comme une méthode possible qui aurait l’intérêt de réduire un certain nombre de handicaps dont Tananarive semble souffrir aujourd’hui.

      Vous vous inquiétez des possibilités de financer des constructions diverses et (ça fait plaisir de le lire) l’entretien au long cours des constructions. Pour ma part je ne pense pas que ce soit un obstacle insurmontable, même dans la situation économique mondiale du moment. Ce qui manque c’est des signes tangibles de stabilité politique.
      Et cette absence de stabilité ne date pas que de la « transition ».
      Marc Ravalomanana avait initié un nombre certain de « grands projets » et avait obtenu des promesses de financement, et des débuts de réalisation. Mais il semble que son comportement ait commencé à intriguer quelques bailleurs de fonds, avant le « réveil » d’Andry Rajoelina.

  • 5 avril 2012 à 09:03 | jansi (#6474)

    Tous les travaux executés par le Maire Ravalomanana et ses successeurs du TIM (Rajemison, Ramiaramanana et Rafalimanana) ont été initiés, travaillés et étudiés techniquement et financièrement à l’époque du Maire Razanamasy .
    Ces réalisations concernent la quasi totalité des travaux Agetipa : route, escaliers et ruelles ainsi que le grand boulevard et le marché de gros d’Anosibe.
    Il ne s’agit d’une recherche de paternité mais juste un rappel de l’importance de la continuité de l’Etat. A la différence des désignations sur le macadam du 13 mai, qui sous pretexte d’alternance dans le changement, font table rase des acquis précédents, comme tel fut le cas de 2009, à la rare exception de la bretelle Ankadimbahoaka/ByPass dont le ministre Hajo a achevé la construction (que je cite par objectivité et honnêteté intellectuelle) . Mais globalement c’est ce manque de capitalisation des acquis qui font la décadence du pays depuis plusieurs années. « Tout ce qui a été fait par le prédécesseur est nul. On fera mieux » entend on souvent dire sur la place du 13 mai lors des reunions de foule.

    Pour revenir au sujet central d’Antananarivo qui perd de sa superbe, tout n’est pas perdu me semble t il. Il faut avoir la compétence et la persévérance. Ce sont je dirai les qualités que j’attendrai d’un nouveau maire de la capitale. Fini les autodidactes, les hommes d’affaires et les démagogues. Cela doit être du sérieux dorénavant.

  • 5 avril 2012 à 11:09 | eltrigo (#6569)

    @ Jansi et stomato
    Au lieu de vous bouffer le nez sur des points de détails, vous feriez mieux de vous demander ensemble, ce que vous pouvez faire ensemble, pour que la situation change !
    « Madagascar ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » comme disait Albertovo Rakoteinsteinana.

    • 5 avril 2012 à 22:14 | jansi (#6474) répond à eltrigo

      Je trouve que Stomato a de bonnes idées sur les questions urbaines !

    • 6 avril 2012 à 10:08 | Missie (#6576) répond à jansi

      Pourquoi faire tant de polémiques dans un sujet qui consiste à l’embellissement de la ville. A ma connaissance, c’est un projet d’avenir, un projet à long terme mais sans aucun doute, un projet qui va donner une belle allure et voire même redorer l’image d’Antananarivo. Personnellement, je ne trouve aucun inconvénient là-dessus, au contraire, j’applaudi l’initiative de Monsieur Edgard RAZAFINDRAVAHY qui a eu l’idée de trouver des partenaires pour donner une nouvelle chance à cette ville. Cette conviction de l’actuel PDS est à mériter !!

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