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Politique

Andry Rajoelina veut un lobbying intense auprès des pays de la SADC

jeudi 21 avril 2011 | Bill

De nouveau tourné vers l’Afrique, diront les partisans d’un souverainisme exacerbé. Acculé, diront par contre les partisans de la symbiose avec la communauté internationale et notamment avec les pays de la SADC. Peu importe ! Andry Rajoelina veut montrer aux Malgaches qu’il est très pressé d’en finir avec la crise qui n’a que trop duré et qui a déjà largement entamé sa troisième année. C’est pourquoi, il a effectué ces déplacements dans les pays clés de la sortie de crise, avec la Namibie du président Hifikepunye Pohamba qui assure en même temps la présidence de l’organisation régionale à qui la communauté internationale a confié la mission de médiation. Le Mozambique du président Armondo Emilio Guebuza, n’est plus à présenter.

Mais l’insistance par Andry Rajoelina sur le référendum du 17 novembre 2010 et l’adoption d’une nouvelle constitution, avec ses dispositions transitoires, trahit une certaine hésitation de la part de ses interlocuteurs. Ce qui l’a obligé quelque part à les solliciter d’admettre le choix du peuple malgache. D’ailleurs, il avoue que le régime de la Haute autorité de transition avait sous-estimé le travail de lobbying. Aussi, avant le 20 mai prochain, avant que ne se tienne le sommet extraordinaire de la SADC à propos de Madagascar, il va lui-même se rendre en Afrique du Sud auprès du président Jacob Zuma et dans les autres pays de la SADC. D’autres missions de lobbying seront organisées avec les ministères concernés ajoute-t-il.

Il faut dire que les campagnes conduites par la mouvance Marc Ravalomanana et les autres opposants de la mouvance Didier Ratsiraka et de la mouvance Zafy Albert ne sont pas indifférentes par rapport à cette décision de Andry Rajoelina. Les articles critiques de la presse africaine, en particulier de la presse namibienne à son endroit lors de son séjour à Windhoek lui ont certainement ouvert les yeux.

Quoi qu’il en soit, c’est un Andry Rajoelina confiant qui a souhaité ce mercredi 20 avril à son arrivée à Ivato, qu’une réunion officielle des chefs d’État puisse se tenir à Madagascar, dans le cadre de la signature officielle de la fameuse feuille de route. Le président de la HAT croit que les problèmes ivoiriens et libyens sont de configuration similaire à celui de Madagascar et qu’il n’y a plus de raison que la communauté internationale ne reconnaisse pas le régime de la HAT.

9 commentaires

Vos commentaires

  • 21 avril 2011 à 11:00 | Lemisaina (#5407)

    Au moment où la Communauté Internationale reconnaîtra le régime de la Transition (et non de la HAT ! qui n’a jamais été reconnue), que Andry Rajoelina et ses sbires sachent, avec un peu plus d’intelligence, que ce n’est que la Transition qui sera reconnue internationalement !
    Ce qui voudra dire qu’on n’est pas encore dans la IVème République comme ils prétendent sans cesse de dire !

  • 21 avril 2011 à 11:20 | poiuyt (#584)

    Quand le joel de françafrique parle de lobbying, faut-il entendre « dessous de table », « sous-marin », « graisse-patte », « tsolotra », « renvoi d’ascenseur », ... ? Et qui paiera ?

    Si oui, comment s’y prennent-ils avec des Présidents en exercice, avec la crainte qu’ils se croient insultés ? Merci de vos réponses.

    Il y a un article intéressant de RovaHiga, sur la recolonisation de l’Afrique :
    http://www.afriquejet.com/actualites/politique/france-afrique:-la-france-peut-elle-gagner-la-guerre-de-recolonisation-de-l%27afrique-?-201104209445.html

    • 21 avril 2011 à 11:30 | Lemisaina (#5407) répond à poiuyt

      D’ailleurs, chaque partie peut mener son lobbying et on verra bien laquelle convaincra la Communauté Internationale ! et cette dernière n’est pas dupe comme le pense le PHAT !

    • 21 avril 2011 à 14:07 | niry (#210) répond à Lemisaina

      Rajoelina veut mais ne PEUT pas. Ce n’est pas avec une Sylla, un Raharinaivo un Voninahitsy ou un Ratsirahonana qu’il pourra faire grand’chose.

    • 21 avril 2011 à 16:08 | da fily (#2745) répond à niry

      Namana,

      izao no tena tonga amin’ny fiteny hoe « tampina dia tampina tokoa ».

      Quand on pense encore qu’il y a quelques temps, nos valeureux jeanfoutres se gargarisaient encore d’être les seuls êtres sensés de ce coin de la planète ! Qu’ils pouvaient putscher en rond tranquillement, et se donner à tour de rôle la tappe dans le dos kivabien.

      Bien qu’on envoyât des émissaires, des observateurs et des enquêteurs pour y regarder de plus près, pour leur signifier quelques bases de gouvernance plus avisées, accompagnées de suggestions pour une meilleure représentation des protagonistes de la place dans la constitution du pouvoir de transition, les jeanfoutres en firent fi, ils leur répondirent par des vociférations aux relents nauséabonds, par des doigts et des bras qui n’ont rien d’honneur, voir par de nouvelles leçons sur comment « légaliser » une prise de pouvoir par la force !

      Mais, et malgré l’éphémère et substanciel apport de finances grace à son fameux bois rare, la grande île se retrouve aujourd’hui pauvre et à la dérive. Et nos jeanfoutres à faire des génuflexions pour tenter toujours de faire valider leur mode opératoire inconcevable que personne n’accepte encore aujourd’hui. Et le PHAT de se rengorger de son périple namibien, et de nous faire croire qu’on lui aurait accordé enfin l’intérêt après lequel il court tant, le reste ils, lui et Raharinaivo se gardent bien de nous en dire plus.

  • 21 avril 2011 à 11:22 | ARFS (#5343)

    2 taona aty aoriana vao taitra ? sa efa lany ny bois de rose vao mitady fanohanana indray e ! efa lasa mpanakarena ny minisitra fat, dia aleo mba omena kely ny mora jonona toy ny minisitriny jono efa nanaovana ouverture foana, voajono toa an’i Andriamiseza ny tsy hary saina

  • 21 avril 2011 à 15:01 | SNUTILE (#1543)

    Bonjour,
    Définition du « Gros » mot :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobby
    Mais il y a aussi le dictionnaire.
    - Est-ce une bonne idée, de suivre les mauvaises exemples qui naturellement et ’sans coup férir’ se retourne sans effort contre soi ?
    - La 1er objectif pour Madagascar est d’engager l’élection d’un président avant de signer des contrats sans président élu.
    - Conséquences : Car gare s’il ne sont pas par la suite honorés alors que les investissement sont engloutisssssssssssssssss dans les intérêt particuliers de groupuscules formés.
    - C’est à ce moment là que les groupes d’oppositions oppressés ne se contrôle plus et ils doivent l’être pour éviter : Lybie, Côte-d’ivoire, Egypte,...guerre mais surtout camps de réfugiés et d’handicapés, de malades, d’affamés....

  • 21 avril 2011 à 16:59 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Mais qu’est ce qu’il va foutre encore en Africa ce radomelina ????

    A ce rythme il va perdre tous ses lécheurs !!!!!

  • 21 avril 2011 à 19:56 | niry (#210)

    Je pense sincèrement que Lapinou s’est vraiment cru dans la peau d’un chef d’état, écouté, respecté auprès du Président Namibien. Il a parlé, on l’a écouté, on a certainement acquiescé certains de ses passages (déclamés en anglais, qui sait ? ou en français traduit ?? bref). Suffisamment pour convaincre Lapinou qu’il devrait faire lui-meme ce qu’il sait faire de mieux sans doute : la communication, la communication et rien que la communication. Rendez-vous compte ! Il a fallu qu’il se déplace lui-même ! (évidemment, les autres autour, tous des incapables, Ratsirahonana en a pris un coup) pour pouvoir faire bouger des lignes. Rien de tel que pour gonfler l’égo de Lapinou. « Yes, we can ! » Semble-t-il dire ! « Si d’autres le font bien. Pourquoi pas nous ?? Allons chercher le seul bon fooza qui saura baragouiner l’anglais, de toute façon, la SADEC est quasiment conquise, et l’anneau..non ! le monde sera à nous !!!! »

    Si seulement, il savait que l’art de la diplomatie c’est de dire NON mais en souriant et en acquiesçant....

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