Le président de la transition qui fait fonction de chef suprême des armées sera ce mardi 11 septembre à Betroka. Les grands chefs militaires et de la gendarmerie (ministre des Forces armées, secrétaire d’État à la Gendarmerie, Commandant en chef de la Gendarmerie et Chef d’état-major général de l’armée) l’ont précédé sur le terrain où ils ont honoré les cérémonies funéraires à l’intention des officiers et éléments des forces de l’ordre qui sont tombés sur le champ de bataille vendredi 7 septembre dernier contre les dahalo.
Andry Rajoelina compte, selon les informations recueillies par la presse qui accompagne le ministre de la Communication en mission à Betroka pour couvrir le déplacement du président de la transition, mettre en place officiellement une force spéciale dont la forme et la structure n’ont pas été révélées. En tout cas, il sera accueilli par plusieurs dizaines de milliers d’individus. D’après toujours les informations recueillies par la presse sur place, le chef de district de Betroka relève quelque 10 000 nouveaux migrants qui déferlent sur la ville de Betroka, fuyant les dahalo qui ne cessent les assauts contre les villages.
Ce lundi 10 septembre la presse révèle encore une attaque des dahalo à une trentaine de kilomètre de Betroka contre une localité dénommée Analamary où ils ont été confrontés à une résistance qui les a empêchés d’emporter les troupeaux de zébus. Trois (3) camions et onze (11) véhicules 4x4 à bord desquels se trouvaient des éléments armés jusqu’aux dents en provenance de Betroka étaient venus au secours d’Analamary. Ces populations qui cherchent protection et refuge à Betroka ont tout abandonné ; à en croire donc ces informations, elles auraient déserté les localités de Beraketa, Soanala et Ihosy.
De toute évidence, le président de la transition aura fort à faire car il doit rassurer ces populations en désarroi. L’arrivée de ces renforts et l’installation de cette force spéciale avec les armements et munitions nécessaires et suffisants seront-elles persuasives ? Apparemment, cette force spéciale couvrira les localités et zones comprises entre Betroka et Taolanaro. Mais d’ores et déjà avec l’esprit de celui qui veut frapper l’imaginaire populaire dont feraient montre certains pour mettre un terme le plus rapidement à ce nouveau fléau, plus d’uns craignent que les opérations militaires et les manœuvres de traque ou patrouilles de sécurité qui seront conduites ne tournent en expéditions punitives comme ce furent les cas précédemment contre des villages perçus ou désignés comme ayant hébergé les dahalo de Remenabila et qui ont été incendiés par les forces de l’ordre.
