- « Plus il y a de financements, plus le pays s’endette », selon Anddré Ramaroson.
Les baîlleurs de fonds ont promis leur soutien financier à la réalisation du Madagascar Action Plan (MAP). C’est le résultat de la fameuse « table ronde des partenaires » qui s’est déroulée pendant deux au Palais d’Etat d’Iavoloha. 100 baîlleurs de fonds ont participé à cette conférence internationale sur le MAP. Le pouvoir est satisfait. Désormais, une question se pose : les malgaches peuvent-ils espérer une meilleure condition de vie avec ce soutien des baîlleurs de fonds à la mise en oeuvre du MAP ? L’industriel André Ramaroson est pessimiste. « Plus il y a de financements pour la réalisation de ce programme quinquennal, plus notre pays s’endette », déplore ce président du CONECS.
Retour à la colonisation
On ne prête qu’aux riches. Partant de cet adage, André Ramaroson fait constater que Madagascar est un pays riche qui intéresse les baîlleurs et les investisseurs. « S’il y a eu 100 baîlleurs de fonds à Iavoloha, c’est parce que Madagascar les intéresse », souligne notre interlocuteur. Ce farouche partisan du patriotisme économique propose une autre solution pour que l’exploitation de la richesse du pays profite à la majorité des malgaches. « Les ressources non renouvelables ne devraient pas faire l’objet d’une grande exploitation comme ce qui se passe à Fort-Dauphin ou à Ambatovy. Les petites et moyennes exploitations suffisent. Et avec ces petites et moyennes exploitations, on n’est pas obligé de faire appel aux gros investisseurs étrangers » suggère entre autre ce PDG de la Savonnerie Tropicale. Bref, pour André Ramaroson, l’exploitation de la richesse naturelle de Madagascar doit profiter en premier lieu aux malgaches et non aux « Vazaha » qui colonisent économiquement la Grande île.