Ambohipo et 67ha tiennent le haut du pavé en matière d’avortement. Pour preuve, les fœtus que les éléments du Bureau Municipal d’Hygiène (BMH) découvrent chaque mois proviennent à 60% de ces deux zones.
Mensuellement, ils trouvent jusqu’à 5 embryons dont 3 dans lesdits endroits. Leurs explications rejoignent un seul constat « c’est dans ces localités que l’on recense le plus grand effectif d’adolescentes dans la capitale ». En allant au de-là de ce fait, ils conviennent à dire que les jeunes poursuivant des études, notamment universitaires sont les plus concernées par les grossesses non désirées, d’où les maintes découvertes de fœtus dans ces quartiers.
Contraception
D’après les informations recueillies sur place, les étudiantes victimes de gestations accidentelles seraient celles qui habitent dans les campus ou à l’écart de leurs parents, en l’occurrence les nouvelles bachelières et les étudiantes en deuxième année. Dans les niveaux supérieurs, ce genre d’accident est moins fréquent. Certaines adolescentes ont fait remarquer que bon nombre d’entre elles sont habituées à utiliser des méthodes contraceptives.
Pratiques illicites
La vente de pilules abortives fleurit à proximité d’Ambohipo bien que sa légalité est un sujet à polémique. La plus utilisée est le cytotec, un médicament de traitement des troubles d’estomac, fortement déconseillé aux femmes enceintes au risque de perdre leurs bébés. Cette technique serait utilisée pour interrompre une grossesse de moins d’un mois. Par ailleurs, quelques habitants de ces quartiers dénoncent que des médecins et certains étudiants en médecine y pratiquent des avortements par curetage ou par aspiration pour les ports de plus de 3 mois, d’où les fœtus que le BMH trouve dans les bacs à ordure, les étangs et divers canaux d’évacuation, outre ceux qui ont été enterrés.