Ce vendredi 6 mars Ambatobe a été au centre de l’actualité. En lieu et place du 13 mai c’est là que les manifestants ont été appelés à manifester en raison du bouclage de cette fameuse place. Il convient d’ajouter pour pimenter la situation la présence d’un gros effectif d’élèves, d’enseignants et d’administratifs au Lycée français pris en « otages » malgré eux et malgré l’absence d’une volonté claire de les mettre en jeu dans la balance.
Voyons d’abord cet aspect non négligeable. La foule, on ne peut que l’appeler ainsi, était assemblée entre autres près du Lycée. En l’absence d’information et en l’absence d’une organisation et encadrement des manifestants, la rumeur régnait en maître tant au niveau de la rue que du Lycée. Deux éléments à souligner : d’abord les responsables du Lycée devaient parlementer entre eux, puis se référer à l’Ambassade laquelle devait prendre des instructions à Paris. Pas facile de prendre des décisions !!! L’autre problème c’est l’absence d’interlocuteur pour négocier la sortie des élèves : dans la rue chacun exprimait son opinion et le plus fort en voix régnait momentanément en attendant qu’un autre dise le contraire. D’où blocage. D’où rumeur et angoisse.
Nous avons rencontré un habitant du quartier appelé au secours au téléphone par des parents malgaches prendre la décision d’appeler ces enfants, trois au total, plus un papa qui s’est joint au petit groupe avec son fils, pour sortir tranquillement du Lycée sans incident et conduit par le guide improvisé jusqu’à La Résidence d’Ankerana à pied. Mission accomplie aux environs de 16 heures.
Du côté des manifestants, il était clair que les multiples barrages érigés en plusieurs points perçus comme stratégiques, le sentiment était la grande peur de l’EMMONAT, perçu non comme force de rétablissement de l’ordre mais comme élément hostile, perturbateur. Il a été vérifié que l’usage de la force ne conduit pas à une obéissance raisonnée à l’ordre public mais très clairement comme la soumission à une force qui écrase et qui asservit.
Rétablir l’ordre nécessite donc l’utilisation d’autres méthodes qu’une certaine brutalité qui conduit à une situation contraire au but recherché. Arriver à la diffusion d’informations est indispensable : rien n’est plus nocif qu’un climat qui ne laisse place qu’aux rumeurs.
Vos commentaires
Il y avait une erreur de part et d’autres des camps. Tout d’abord, les troupes de protection d’Andry Rajoelina ne devraient pas se trouver dans les alentours du Lycée. Je ne comprends pas pourquoi ils étaient installés jusque là-bas. Là encore Andry Rajoelina ne connaîssait pas que le Lycée francais et les alentours immédiats de bâtis sont territoires français et toutes interventions doivent être l’objet d’une négociation préalable avec l’ambassadeur de la France à Antananarivo. Ceci démontre une des failles de Monsieur Andry Rajoelina à diriger le pays. Mais qu’il ne le savait je le veux encore, mais il a quand même son pseudo ministre des affaires étrangères à l’occurence le fils du pasteur qui devrait lui par contre connaître les protocoles consulaires.
Le lycée français « Territoire français » ?? Il faut que je révise mes manuels de Droit. quelle connerie !
Réponse à Zopif !
Le lycée Français est régi par l’ambassade de France tout comme les foyers malgaches qui sont en France régis par l’ambassade de Madagascar en France.
Ainsi, tout ce qui est géré par les ambassades est censé faire partie du territoire du pays représenté.
C’est pour cela que les policiers français n’ont pas le droit d’intervenir dans les foyers et l’ambassade de Madagascar par exemple même s’ils savent qu’il y a bon nombre de sans papier dans ces foyers.
Si tu es juriste c’est assez grave le fait que tu n’es pas au courant de la souveraineté de ces bâtiments.
vous comprenez rien dans tous ca , c’est du cinema pour attaquer andry rajoelina tout ca ,comme ca il y a bagarre ,et c’est facile pour les forces de l’urdre d’interpeler rajoelina , ca sert a koi l’helico qui vol sans arret le vendredi ,il faut etre con de ne pas comprendre la loi de l’argent et l’honneur