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Lu ailleurs

Afrique : Développer le capital intellectuel ou périr

jeudi 9 avril 2015

Je croyais autrefois que le capital était un autre dénominatif pour l’argent, la richesse accumulée d’un pays ou ses habitants. Certes, je pensais que la richesse est déterminée par l’argent ou les biens accumulés. Puis, je suis tombé sur une publicité de la Deutsche Bank dans le Wall Street Journal qui disait : « Le capital ce sont les idées. Le reste ce n’est que de l’argent ».

J’ai été frappé par la simplicité d’une idée aussi éloquente que puissante. Alors, j’ai commencé à imaginer ce que ce pouvoir pouvait signifier pour l’Afrique. Le potentiel de progrès et de lutte contre la pauvreté repose sur le capital généré par le pouvoir dans nos esprits, pas sur notre capacité à extraire des minéraux du sol ou demander un allègement de la dette et de l’aide étrangère.

Si les idées sont du capital, pourquoi l’Afrique investit plus dans des choses que dans l’information, et plus dans les armes que dans l’éducation ? Soudain, j’ai réalisé ce que cette idée pourrait signifier pour l’Afrique. Si la plume est plus puissante que l’épée, pourquoi un Général gagne plus qu’une centaine d’écrivains réunis ? Si les idées sont en effet du capital, l’Afrique devrait alors stopper la fuite de ses cerveaux et promouvoir la renaissance africaine. Après tout, une renaissance est avant tout celle des idées. Et le savoir et les idées sont les moteurs qui stimulent la croissance économique.

Tant que les hommes et les femmes d’idées, ceux qui donneront naissance à de nouvelles idées africaines, fuient vers l’Europe et les États-Unis, la renaissance africaine ne se produira pas en Afrique mais à Paris, Londres et New York. Il y a plus de musiciens Soukous à Paris qu’à Kinshasa ; plus de joueurs professionnels africains de football en Europe qu’en Afrique, pour ne citer que ceux-ci.

La littérature africaine est plus épanouie à l’étranger qu’elle ne l’est en Afrique. Les Africains en Europe sont en train de lutter contre la pauvreté en Europe, pas en Afrique. Tant que les hommes et les femmes d’idées, les véritables guérisseurs de l’Afrique, ne rentreront pas à la maison, la renaissance africaine et la lutte contre la pauvreté resteront des slogans creux. Après tout, les idées les plus brillantes sont générées et exploitées par les hommes d’idées.

« La puissance du capital intellectuel est la capacité à reproduire les idées créatrices de haute valeur ». Cette citation est un vibrant appel aux dirigeants africains à déplacer volontairement et délibérément leur focus des choses vers l’information ; de l’exportation de ressources naturelles vers l’exportation des connaissances et des idées ; de la consommation de technologie vers sa production.

En l’Afrique, la pauvreté sera réduite lorsque le capital intellectuel sera développé et fructifié pour exporter des connaissances et des idées. Pour l’instant, la principale stratégie du continent pour lutter contre la pauvreté est d’alléger la dette, demander de l’aide étrangère, et drainer les investissements des pays occidentaux. La réduction de la pauvreté exige la lutte contre 100 % d’analphabétisme pour atteindre 100% d’alphabétisme, condition préalable pour augmenter notre capital intellectuel technologique. Pourtant, dans cette ère de l’information et de la mondialisation où la réduction de la pauvreté devrait se traduire par la production de produits de valeur pour le marché mondial et la rivalité avec l’Asie, les États-Unis et l’Europe ; honteusement, les diamants extraits en Afrique sont polis en Europe et revendus à des Africains.

Le capital intellectuel nécessaire pour créer des produits et services mènera à la réduction de la pauvreté. Ce capital, défini comme la connaissance collective du peuple, augmente la productivité. Celle-ci, en générant de la croissance économique, finit toujours et partout par réduire la pauvreté, même en Afrique. La productivité est le moteur de la croissance économique mondiale. Ceux qui créent de nouvelles connaissances produisent de la richesse, tandis que ceux qui la consomment produisent la pauvreté.

Nous aurons besoin de sagesse, celle qui transforme trop d’informations ou la surcharge d’informations en pouvoir ; celle qui aide non seulement à traiter l’information, mais aussi à égrainer la quantité d’informations disponibles sur Internet. Cette sagesse nous donnera l’avantage concurrentiel et nous permettra de trouver des solutions créatives. Aujourd’hui, nous disposons de dix milliards de pages d’informations postées sur Internet, ce qui est plus que suffisant pour nous tenir occupés le reste de nos vies, sans oublier que de nouvelles informations sont créées quotidiennement. Plus d’informations ont été créées dans les 100 dernières années que dans toutes les 100 000 années précédentes. Nous avons besoin de sagesse pour passer au crible et convertir ces milliards de pages d’information en richesse.

Tant que l’Afrique n’augmentera pas de manière significative son capital intellectuel, le continent restera sous-développé au 21ème siècle et même au-delà. L’Afrique a besoin d’innovateurs, de producteurs de connaissances, et des hommes et des femmes sages qui peuvent découvrir, proposer, puis mettre en œuvre des idées progressistes. Le sort de l’Afrique est entre les mains des Africains et la solution à la pauvreté doit venir de ses habitants.

L’avenir c’est à l’Afrique de le créer à l’image de la vision du peuple. Nous devons à nos enfants de construire les fondations solides leur permettant d’atteindre nos rêves. Pour que l’Afrique prenne une place centrale dans le monde économique d’aujourd’hui, nous devons nous ouvrir à la concurrence mondiale. Il n’y a tout simplement pas de raccourci vers la réussite, mais l’Afrique doit faire preuve de sagesse dans l’usage des connaissances pour construire son capital intellectuel, sinon elle périra.

Okwaro Oscar Plato, analyste pour Gravio Africa Consulting.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique (www.libreafrique.org)

9 commentaires

Vos commentaires

  • 9 avril 2015 à 09:04 | jules (#2904)

    L’Afrique s’en sortira, mais pas mada.
    Votre capital ,vous l’avez vendu pour quelques ariaris , en pensant bien entuber l’acheteur.
    Mais ce n’est pas de votre faute, bien sur, c’est l’autre qui est responsable.

  • 9 avril 2015 à 09:05 | Be-Tsikera (#8458)

    C’est pourquoi les pays d’Afrique y compris Madagascar se trouvent à la traîne par rapport aux pays occidentaux et les autres pays émergents (surtout les BRICS), car nos intellectuels chez nous sont considérés comme les TOMBEURS des régimes successifs, en plus que nos Dirigeants pratiquent l’AUTISME POLITIQUE. Dommage !

  • 9 avril 2015 à 10:35 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    En paraphrasant l’ancien Recteur RAYMOND Ranjeva : « L’Afrique a plus besoin des têtes bien faites que des têtes bien pleines ».

    Il en est de même de la parole d’un prestidigitateur qui sillonnait les lycées et les collèges de mada à l’époque ; « BEPC sans pratique est un diplôme dans l’armoire ».

    • 9 avril 2015 à 11:43 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Le nom de ce prestidigitateur est Pascal car il l’a fait écrire sur un journal consumé par un feu de cigarette.

  • 9 avril 2015 à 12:15 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Dommage que notre ami Diégo (le fervent défenseur du capital et du travail) ne s’intéresse pas à ce thème.

  • 9 avril 2015 à 13:46 | Razaka (#7817)

    Hello

    Comme le sujet parle d’une Afrique qui doit prendre conscience des faits et de ses histoires pour mieux rebondir à la hauteur de ses vrais problèmes, tout ce que j’essaye d’analyser ci-dessous concernera chaque Pays Africain et surtout ceux qui sont dans la zone Subsaharienne donc Madagascar.

    A’’ BONNE GOUVERNANCE & DEMOCRATIE

    1° Contexte Politique Publique et Administration des Institutions :
    ** Mettre en œuvre et assurer le suivi des politiques publiques destinées à corriger les dysfonctionnements de la société et de l’environnement. C’est grâce aux politiques publiques que les gouvernants peuvent corriger les dysfonctionnements de la société (Santé, Autosuffisance Alimentaire, Education-Enseignement, Infrastructures PORTS et ROUTES).
    ** Lorsque l’architecte du « miracle » singapourien, avait pris les rênes du pouvoir à Singapour en 1958, son premier acte fut de convoquer les Fonctionnaires pour les amener à comprendre le rôle crucial de l’Administration publique et des entreprises dans le processus d’indépendance économique
    ** Si les Fonctionnaires veulent augmenter leurs traitements, il faut qu’ils appliquent rigoureusement les Règles de fonctionnement aux Entreprises et elles augmenteront le volume des recettes Fiscales et Douanières. Revoir leur Formation et le Concours d’Entrée à la Fonction Publique de Madà
    ** Nos Futures Administrations Publiques (Les Institutions de l’Etat) pourraient créer par des Textes Appropriés un cadre Institutionnel Légal et Favorable à la Création, à la Protection et à la Croissance des Entreprises nationales.
    Sans la Qualité et la Qualification des Ressources Humaines qui travaillent pour nous Administrations Publiques, nous serions toujours sous influence et sous dépendance de la Mafia Locale.

    2° Contexte Leadership de Situation
    ** Une autre Liberté Intelligente et démocratique du Journalisme à Madagascar ferait réaliser (notamment) la création de Sociétés Civiles fortes et réunies où le Peuple peut concevoir ses Critiques constructives. C’est absolument fondamental où le Peuple peut être Instigateur du Changement.
    ** Cette liberté intelligente aidera aussi l’émergence de vrais Grands Partis Politiques crédibles et porteur de Concept, qu’ils soient Opposants ou au service du Pouvoir dont la démocratie en a besoin.
    Je dirais toujours ici que :
    ** L’Homme politique pense à la prochaine élection, son horizon temporel est donc limité à cinq ans. Dans cette perspective, il distribuera des sacs de riz, des tee-shirts, des casquettes et d’autres Avantages pour s’attirer les faveurs de l’électorat ou de certains Elus ;
    ** L’Homme d’Etat, dont l’horizon temporel varie de 20 à 30 ans, fera des Projets sur le long terme dont le Pays a besoin. Ces Projets viseront à modifier les tendances Négatives Actuelles en transformant les Structures économiques, Sociales et Culturelles dans le Sens du Progrès.

    3° Contexte Economique et Monétaire :
    Sans rentrer dans les détails techniques, la CEDEAO doit absolument quitter le Franc CFA.
    L’UA doit commencer à étudier la notion de Monnaies Africaines. Je pense que c’est faisable.

    B’’ EDUCATION – ENSEIGNEMENT (notre Avenir les Jeunes) pour un autre Facteur de Production au Service :
    ## de l’Indépendance Economique des Pays Africains donc surtout Madagascar
    ## d’un Modèle Economique plus Industriel pour éviter l’Exportation à Outrance des Matières Premières au lieu de les transformer localement.

    == === Je vois en ces termes la notion de TECHNOPOLE défenseur du TRAVAIL et du CAPITAL == ===
    ===== TECHNOPOLE au service d’un Concept d’UNIVERSITES DE DEVELOPPEMENT et je m’explique =====
    Lorsque l’on scrute l’histoire économique des Grandes Ecoles et Universités Asiatiques (en général) mais aussi celles d’autres Pays de l’EU, on constate que la Formation des Ingénieurs et leurs Centres de Recherche ont fortement contribué à l’impulsion et à l’accompagnement de la révolution industrielle à travers les innovations sociales et la Recherche-Développement (inventions et innovations technologiques).
    ** Dans certains pays industrialisés tels que le Japon, certaines firmes multinationales ont créé leurs propres universités ou leurs propres Ecoles de formation des ingénieurs.
    Les Puissance de leurs Conglomérats en témoignent depuis des décennies.
    Dans ce cas, la fonction assignée au système de l’Enseignement supérieur est de répondre de manière précise aux besoins spécifiques des Entreprises MALGACHES : sous les formes suivantes
    ** Formation, Recherche-Développement, Appui-Conseil à la croissance continue des chiffres d’affaires, intelligence économique.
    ** Comment amener les Universités, les Ecoles d’ingénieurs et les futures Centres de Recherche à jouer le même rôle que leurs homologues de l’Occident, dans le processus d’émergence économique ?

    ***** Le Concept d’UNIVERSITES De DEVELOPPEMENT qui a déjà ses Preuves *****
    DIMINUER IMPORTATIONS = INDUSTRIALISER LE PAYS = PAS D’EXPORTANTION A OUTRANCE DES MATIERES 1ères
    == L’université de développement apparaît à cet égard comme la seule réponse valable à cette interrogation ; quant à la Technopole, elle apparaît comme une modalité d’opérationnalisation du concept d’université de Développement.
    == L’objectif visé par toute université de développement est d’assurer une couverture adéquate des besoins de la société à travers un système national de production capable de créer des emplois durables et de réduire les importations des denrées alimentaires, des pièces de rechange, de l’expertise et des appareils électroménagers.
    == Dans cette perspective, les Universités de Développement doivent mettre à la disposition du Système Productif National tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, des ressources humaines compétentes, Motivées, Intègres et Patriotes.

    1°_ Contrôle et maîtrise progressive des phases d’étude et de réalisation des projets : développement d’une capacité endogène d’étude et de réalisation des projets (Bureaux d’études économiques et techniques ; ingénierie de réalisation de procédé, etc.) ;

    2°_ Existence de filières de formation au fonctionnement, à la maintenance et à la gestion de l’appareil national de production ;
    3°_ Existence d’une capacité autonome d’adaptation et d’innovations technologiques ;

    4°_ Fabrication et mise à la disposition du secteur agricole des moyens de production (outillages, engrais, semences améliorées, installations de stockage, machines pour le développement des industries agro-alimentaires ;
    5°_ Développement de la production agricole à usage alimentaire et industriel et des activités connexes de stockage, de conservation et de transformation-valorisation des produits de l’Agriculture et de l’Elevage ;

    Compréhension, analyse et gestion des Informations dont cet article en insiste longuement ici.
    Je dirais aussi que dans ce nouveau monde de la Convergence du N.B.I.C (Nanotech – Biology – Informatics - Congnitive.Science), une Guerre est déjà gagnée par la manipulation des Informations.
    Je déplore la violence comme beaucoup ici, mais le ‘’Je suis Charlie’’ en était un exemple, puisqu’au lieu de ne l’être que pour un Soir, il fallait être Patriote de TOUJOURS.
    Les Pays occidentaux en sont les vrais victimes de la désinformation … it’s a long story …
    Et ceci est encore plus valable aussi pour nous Malagasy quand il s’agit de Vérité et Désinformation !

    • 9 avril 2015 à 14:38 | plus qu’hier et moins que demain (#6149) répond à Razaka

      Tout cela nécessite évidemment des moyens qui sont limités aussi bien dans le temps et dans l’espace d’où l’intérêt de définir des priorités et des choix : C’est le rôle des gouvernants homme d’état mais pas homme de pouvoir d’affecter les ressources limitées pour satisfaire les besoins illimités d’où la mise en place d’un programme cohérent et bien articulé autour d’un secteur à forte valeur ajoutée.

  • 9 avril 2015 à 17:13 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    « Nous avons besoin de sagesse pour passer au crible et convertir ces milliards de pages d’information en richesse. »

    Nous avons aussi besoin de sagesse pour passer au crible et convertir le savoir, le savoir-faire, le savoir-être vraiment Malagasy pour devenir ce que nous sommes dans le concert des nations.

    La première des sagesses n’est-elle pas de croire en notre valeur personnelle/collective ?

    Un exemple très inspirant : Muhammad Yunus. Inventeur d’une technologie financière.

    Une idée de « con » pour l’establishment mais triplement révolutionnaire et « sans blabla » : prêter de l’argent aux plus démunis des démunis en faisant confiance aux femmes, dans un pays musulman de surcroit !

    Cet homme a osé transgresser positivement les préjugés économiques, bancaires, religieux, politiques, sociales par son idée. Avec un prêt minime Yunus Muhammad a redonné de l’espoir, du courage et de la dignité de s’assumer à des millions d’hommes et de femmes. BRAVO.

    Résultats :
    - Taux de remboursement de 97 % (Inférieur à 60% dans les banques normales)
    - Exportation de la technologie financière du SUD vers le NORD
    - Prix Nobel
    - ...

    Une des leçons à tirer : Il ne suffit pas de lancer de gigantesques projets, il faut venir en aide au premier maillon de la chaîne économique : l’homme.

  • 9 avril 2015 à 20:47 | Ratsimilaho (#6905)

    D’après moi, la débrouillardise à la malgache est tellement reconnue qu’on ne peut pas dire que les malgaches manquent d’idée.Seulement, nos intellectuels(qui ont dirigé ce pays depuis l’indépendance) manquent cruellement de vision à long terme et se réfèrent toujours à la mère patrie.Par exemple, nous pensons que c’est moins important de commettre des fautes en malgache que des fautes en français.Je ne dis pas qu’il faut négliger le français ...loin de là mais ne rejetons pas non plus notre langue.
    Donc sachons mettre en avant nos valeurs en appréciant celles des autres.
    Mais auparavant nous devons soutenir les projets comme celui-ci :

    Enfin, une unité spéciale malgache contre le grand banditisme
    Message Jaohasy Hier à 19:37

    C’est une grande première à Madagascar. L’Armée nationale a désormais son unité spécialisée composée de vingt-six commandos d’élites. Ces derniers ont reçu leur brevet de fin de formation, au centre d’entraînement des Commandos à Ambatolaona, samedi.

    Ils participeront pleinement à toutes les activités de sécurisation sur l’ensemble du territoire, à partir de maintenant, notamment contre les actes de banditismes de grande envergure et réputés dangereux.

    « Des missions sont en gestation. Nous avons déjà participé à l’opération de sécurisation à Betroka au mois de mars, suite à l’attaque meurtrière contre des fokonolona et les forces de l’ordre, qui a coûté la vie à quatre éléments de la gendarmerie dont un lieutenant. Neuf fiefs de voleurs de bovidés ont été détruits. Quatre vingt sept personnes ont été arrêtées et nous les avons transférées à la gendarmerie nationale pour enquêtes », a indiqué le Général de corps d’armée Béni Xavier Rasolofonirina, Chef de l’état major général de l’armée (Cemgam) dans une interview.

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