Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
lundi 6 mai 2024
Antananarivo | 20h08
 

Société

Enfants et jouets

Affluence sur les jeux de « dînettes »

jeudi 12 juin 2008 |  456 visites  | Nivo T. A.

Offrir des jeux de
« dînettes » aux enfants revêt une raison psychologique et éducationnelle toute particulière pour les parents. En effet, par le biais de ces jouets, ces derniers incitent les enfants à se familiariser avec les ustensiles de cuisine. Autrement dit, les initier à prendre des responsabilités au sein de leur vie familiale future.
Une raison d’être de ces dînettes, comme on les appelle communément, réside essentiellement dans la tradition malagasy selon laquelle la fête nationale constitue une occasion pour se servir des « tsikoninkonina », littéralement petits repas préparés par les enfants à l’aide des mini-marmites et mini-réchauds à charbon qu’on s’achète d’ailleurs ici et là.

Pour Nika, 11 ans et ses deux cadets, Olivia et Teddy , âgés respectivement de 7 et 4 ans, demeurant à Analamahitsy, jouer aux dînettes chaque fin de semaine ne constitue pas pour eux un passe-temps. Loin s’en faut. C’est surtout une éducation haute en couleur pour leur permettre de s’initier à la vie des … adultes. D’autant plus qu’à l’école, les enseignants ne manquent pas de leur parler de ce genre de tradition qui tient encore sa place dans la société malgache. Du moins, il y a trois points importants à mettre en exergue dans cette tradition : primo, s’amuser ensemble, dialoguer en permanence et calculer les dépenses y afférentes, aussi imaginaires soient-elles.

Le prix d’un paquet de dînettes, principalement fabriquées en plastique, varie entre Ar 3.000 à Ar 10.000 en fonction de la qualité et de la quantité. Toujours à propos de dînettes, une marchande à la sauvette arrive à en écouler 5 à 6 paquets par jour. Autrement dit, réaliser une recette journalière d’environ Ar 6 500. « C’est mieux que rien », a-t-elle avoué sincèrement au cours d’un bref entretien, hier, à Tsaralalàna. Malgré l’affluence d’autres jouets en permanente évolution, force est d’admettre que les dînettes restent et demeurent les plus prisés par les clients potentiels.

=============================
- Vente de jouets : Ar 50.000 à 80.000 de recettes par jour

Ce mois de juin consacré aux enfants constitue une période faste pour les marchands de jouets éparpillés dans les grandes artères de la ville et divers quartiers. Les jouets « made in China », dont le prix s’avère à la portée de toutes les bourses, abondent sur le marché.

En effet, une imitation de téléphone portable s’achète à Ar 1.000 tandis que le plus cher des jouets sur les trottoirs atteint Ar 50.000 pour les voitures ou hélicoptères avec télécommande ou encore les trains et les guitares électriques dont l’aspect extérieur attire beaucoup les enfants. Leurs prix varient d’ailleurs en fonction de la qualité et de la grandeur. De toute façon, on a vraiment l’embarras du choix car on peut voir toutes les gammes des jouets du côté de Tsaralalàna, Soarano et Behoririka jusqu’à Andravoahangy, sans parler des autres magasins sis dans d’autres quartiers de la capitale.
Bien qu’on soit encore à quelques semaines des grandes vacances, il n’en demeure pas moins que la vente des jouets marche à merveille, durant ce mois de juin. Selon une marchande de jouets à Tsaralalàna, ses recettes journalières oscillent entre Ar 50.000 à 80.000. Elle s’approvisionne chez des grossistes asiatiques à Tsaralalàna même. Comme il se doit, le peu de recettes que cette dame réalise est vite transformée en… jouets pour être écoulés de nouveau sur le marché. Et ainsi de suite.

« Auparavant, je m’approvisionnais deux à trois fois par mois, mais actuellement, compte tenu de l’état du marché, je dois me fournir tous les jours », explique t-elle, avant d’ajouter que l’approvisionnement dépend des fonds obtenus, surtout en ce qui concerne les nouveautés dont le prix est un peu plus cher par rapport aux autres marchandises. Les bénéfices nets de cette dame tournent autour d’Ar 4.000, juste pour subvenir aux besoins de la maisonnée par les temps qui courent, marqués bien sûr par « une certaine inflation ou une inflation … certaine », reconnaissent les uns et les autres. Si les affaires marchent bien, les bénéfices obtenus atteignent environ Ar 10.000.

La période qui précède la fête nationale et qui coïncide également à celle des grandes vacances constitue une période faste pour les commerçants des jouets.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS