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Economie

Le Projet Ambatovy

À nu devant la presse

samedi 5 juin 2010
Le Président Directeur Général Adjoint, Mme Juanita Montalvo.

Juanita Montalvo, président directeur général adjoint du Projet Ambatovy a fait le point de la situation de cette entreprise minière et elle a répondu à toutes les questions qui taraudent les esprits, notamment les questions de préservation de l’environnement et les impacts sociaux des richesses qui circulent depuis le début des travaux d’installation.

Le Projet Ambatovy observe des règles, dont la loi sur les grands investissements miniers, le décret MECIE, les normes de l’International Finance Corporation de la Banque Mondiale, les principes de l’Equateur, l’Extractives industries transparency initiative, le Business and biodiversity offset program et les 10 principes de l’International council on mining and metals même si le projet n’est pas signataire de ce dernier. En obéissant à ces règles et lois, les impacts du projet sur la population ainsi que le respect de l’environnement sont gérés de la manière la plus efficiente. Il faut admettre, d’après les explications de Juanita Montalvo, que le Projet Ambatovy est donc régi non seulement par des règles légales mais aussi de manière volontaire. À part les quatre (4) partenaires du Projet dont Sherrit, Sumitomo, Kores et SNC Lavalin, les 14 prêteurs, comprenant des organismes de crédit à l’exportation, des banques de développement et des banques commerciales, qui ont accordé un prêt de 2,1 milliards de dollars au projet, veillent à ce que certains principes soient respectés ; surtout en ce qui concerne la gestion de l’environnement et les questions sociales. « Nous sommes parmi les rares projets miniers qui sont soumis à des audits indépendants sur la biodiversité », a déclaré Juanita Montalvo. Le projet publie l’argent qu’il a versé au gouvernement et un audit indépendant vérifie l’effectivité de ce versement. Transparence et bonne gouvernance obligent, à suivre les explications fournies au 7è étage de l’immeuble de verre Ankorondrano ce vendredi.

À l’heure actuelle, le Projet Ambatovy est dans la phase d’achèvement, à 70%, des travaux de construction. La phase de production est prévue pour le début de l’année prochaine, toutefois, il faut attendre près de trois (3) ans avant d’atteindre la vitesse de croisière et produire annuellement 60 000t de nickel, 5600t de cobalt et 190 000t de sulfate d’ammonium. Le projet Ambatovy est parmi les rares projets qui font la transformation sur place en Afrique. D’habitude, le minerai est envoyé directement en Asie, en Amérique du nord ou en Europe pour être raffiné. Pour Ambatovy, le produit d’exportation sera des produits finis et non bruts. « Pour la transformation, Ambatovy a affecté une enveloppe de 800 millions de dollars » explique Juanita Montalvo.

Sachant que l’inflation est la première conséquence néfaste d’un projet minier tel que le Projet Ambatovy, les dirigeants ont décidé d’acheter les produits alimentaires au prix du marché local. Quant au loyer, Juanita Montalvo n’a pas nié que des flambées de prix soient actuellement enregistrées dans les lieux d’implantation du projet. « Pour y remédier, nos employés vont construire leur propre maison. Nous travaillons avec les banques pour ce projet. La finalisation de ce dossier est déjà bouclée » annonce-t-elle.

À part les impacts socio-économiques directs sur la vie de la population, le projet versera annuellement au moins 1.000 milliards Fmg à la caisse de l’État à part 96 millions de dollars qui sont destinés à l’infrastructure.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 5 juin 2010 à 08:48 | betoko (#413)

    Avons nous le droit d’être optimiste ? d’ici 3 ans avions nous encore besoin des aides de l’extérieure comme venant de la CEE , Le FMI , La Banque Mondiale ?
    On dirait que des investissuers se bousculent à notre porte, que des projets de concrétisent au fil des jours malgrés la crise, pour ne citer que Soalalana , Ambatovy , Fort Dauphin . Enfin nous allons exporté des produits finis , mais pas nos matiéres premiéres sauf à Fort Dauphin, je me souviens la réponse réactionnaire d’un attaché d’ambassade français quand je lui ai posé cette question :
    Pourquoi La France ne nous aidez pas à monter des indistries lourdes puisque nous avons la matiére premiére
    Réponse / Vous n’avez pas besoin de cela , nous avons tout ce dont vous avez besoin . no comment

  • 5 juin 2010 à 21:53 | Rabisikileta (#3894)

    Valis au pays des merveilles...

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